Comment Altice se prépare à accueillir la Ligue des Champions en 2018

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16/10/15
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Ce sera dans moins d’un an. Le paysage médiatique français va subir une profonde mutation avec le passage des deux coupes d’Europe de football sur les chaînes du groupe Altice, actuellement sous le nom de l’opérateur SFR.
Il va falloir s’habituer à entendre cette marque. Altice va remplacer durant l’année prochaine en France l’ensemble des marques SFR, à commencer par les chaînes sportives SFR Sport, héritage de Ma Chaîne Sport. Dans le courant de l’année 2018, plus certainement au printemps, Altice Sport prendra la place, avec pour objectif en aout de générer des abonnements massifs à l’aide d’un produit d’appel Premium, la Ligue des Champions.
D’importantes synergies avec RMC et BFM accompagnées de recrutements
Pour accueillir dignement ce nouveau droit, l’ensemble des moyens du groupe composé principalement de SFR et de Next Radio TV (RMC, BFM TV) va être mutualisé au sein d’un nouveau siège en construction au cœur de Paris. Déjà actuellement, les contenus sont produits par une agence de presse transversale dont les effectifs (150 journalistes) sont alloués pour moitié à SFR Sport. Les moyens de production sont également mutualisés et les synergies s’annoncent plus importantes encore avec le déménagement prévu à la fin du printemps prochain.
En terme de personnels, « on devra procéder à quelques renforts en vue de l’année prochaine » précise auprès de Mediasportif François Pesenti, DG de SFR Sport. Pour incarner la chaîne, il compte s’appuyer sur l’actuelle Dream Team « certainement complétée d’un ou deux éléments ». En ce qui concerne les journalistes/commentateurs, « des ajustements nécessaires pour pouvoir tout couvrir » sont envisagés.
L’épineuse question de la Distribution auprès des non-abonnés
Si les apports éditoriaux de ce nouvel acteur ne font guère de doutes au regard du travail réalisé autour des droits actuels de SFR Sport, la disponibilité des rencontres pour le plus grand nombre demeure un véritable objet d’inquiétudes, en l’absence d’accords de distribution avec les concurrents dans le mobile (Orange, SFR, Free) ou les contenus (Canal). François Pesenti confirme l’absence d’accord à l’heure actuelle, mais se défend de toute volonté de conserver l’exclusivité : « On a toujours dit que la distribution de nos chaînes était ouverte », précisant au passage que des négociations sont toujours en cours. Pour passer outre cette disponibilité réduite sur les réseaux classiques, le dirigeant rappelle l’existence d’une offre en OTT, ouverte à tous, et dont le support demeure « un facteur de développement très stratégique pour les mois et les années qui viennent »
Quelle offre pour les abonnés à l’opérateur ?
L’autre facteur d’interrogations repose sur le nombre de rencontres diffusées, sachant que la Ligue des Champions génèrera jusqu’à 6 matchs en simultané sur 4 créneaux horaires par semaine pour 4 canaux SFR Sport actuellement. Alors que le nombre de 8 rencontres en direct par semaine avait été évoqué au lendemain de l’attribution des droits, François Pesenti entretient le flou : « On les verra sur un très grand nombre de chaînes de notre bouquet de manière à pouvoir proposer plusieurs matchs en simultané et ne rien rater de cette compétition européenne ».
Flou d’autant plus intriguant qu’il semblerait, selon nos informations, que l’ensemble des offres SFR permettant aujourd’hui d’accéder à SFR Sport n’offriront pas forcément les compétitions UEFA l’an prochain. « Nous allons affiner les offres et les retravailler de manière à être les plus lisibles, accessibles, compréhensibles et attractives pour le grand public », nous précise-t-on, le rendez-vous étant pris dans le courant du premier semestre 2018 avec la présentation de nouvelles offres.
« Le clair n’est pas le modèle de ce type d’investissement »
Reste la question de la diffusion de rencontres en clair. Numéro 23 ayant retransmis quelques rencontres de Premier League et puisque l’on nous précise que « l’ensemble de nos chaînes et de nos réseaux seront mobilisés pour mettre en valeur cette Ligue des Champions », on se prend à rêver. Malheureusement, ce n’est pas à l’ordre du jour, mais pas pour autant impossible : « On n’exclut rien de façon exceptionnelle comme on l’a fait dans le passé, mais ce n’est pas le modèle de ce type d’investissement ». « On les verra surtout sur nos chaînes payantes, puisque l’objectif de cet investissement qui est important, c’est de le réserver aux abonnés SFR » souffle François Pesenti, entretenant cependant l’espoir de voir quelques coups éditoriaux. Le téléspectateur non-abonné pourra se consoler avec l’arrivée très probable de nombreuses images des rencontres lors des débriefings de BFM TV, les après-matchs des chaînes d’informations gratuites se contentant actuellement du strict minimum pour des raisons de coûts des images au delà du droit à l’information.
 
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