Droits TV des JO de PARIS

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Diffusion des JO de Paris : la facture risque d'être (très) salée
Le groupe américain Discovery veut faire monter les enchères : les chaînes françaises étaient habituées à payer les JO nettement moins cher que le Mondial.

Les chaînes vont-elles faire partie des grands perdants des JO ? Le groupe américain Discovery a indiqué au quotidien Le Figaro que la retransmission des JO de Paris 2024 devrait coûter « au moins » aussi cher qu'une Coupe du monde de football aux diffuseurs hexagonaux, en raison d'une concurrence accrue et du fait que l'événement se déroulera sur le sol français. « Nous pensons que les droits des JO 2024 à Paris valent au minimum le prix payé pour une Coupe du monde de football », a expliqué Julien Bergeaud, le directeur général de Discovery France, dans un entretien au Figaro publié ce vendredi. Discovery (propriétaire d'Eurosport) a acquis auprès du CIO les droits de retransmission pour l'Europe des Jeux d'hiver et d'été de 2018 à 2024, y compris, donc, ceux de Paris 2024. Avec cette déclaration, le groupe américain veut clairement faire monter les enchères étant donné que les chaînes françaises étaient habituées à payer les JO nettement moins cher que le Mondial.
TF1 avait ainsi payé 130 millions d'euros pour les droits du dernier Mondial, alors que France Télévisions avait dépensé 50 millions pour ceux des Jeux de Rio 2016, même si cette somme « avoisinait plutôt 90 millions d'euros », selon les calculs de Julien Bergeaud. Pour Discovery, deux facteurs justifieraient que les diffuseurs français payent beaucoup plus cher pour les droits des Jeux de Paris. D'une part, ce sera la première fois depuis cent ans qu'ils seront organisés dans la capitale, ce qui donnera évidemment une ampleur encore plus considérable à l'événement pour le public français. D'autre part, de nouveaux acteurs ont émergé dans la bataille pour les contenus sportifs, à savoir les opérateurs de télécoms comme SFR et les géants de l'Internet, qui pourraient prendre part à la compétition et donc faire monter les prix. Et, selon le dirigeant de Discovery International, Jean-Briac Perrette, France Télévisions se montre pour l'instant peu actif sur ce dossier alors que « les négociations devraient aboutir dans les 45 prochains jours ». « Nous les respectons beaucoup, mais ils semblent avoir moins d'ambitions. Vu l'engouement par ailleurs, les JO pourraient se faire sans eux », prévient-il, tout en reconnaissant que l'édition 2024 devrait être diffusée « de manière multicanal et multiplateforme », ce qui pourrait donner lieu à un accord entre plusieurs diffuseurs, traditionnels ou nouveaux.
 
les candidats aux droits télé dans les starting block.

Discovery, propriétaire des droits télé, discute de leur revente avec plusieurs acteurs. Prix de base : 150 millions d'euros.

Les Jeux Olympiques de 2024 à Paris seront uniques à plus d'un titre, sur le plan des droits sportifs. D'abord, il y a peu de chance que le téléspectateur les retrouve sur France Télévisions, comme il y a été habitué jusqu'ici.

Car cette fois-ci, c'est l'américain Discovery qui commercialise les droits télé, qu'il a acquis pour toute l'Europe auprès du Comité International Olympique. Et il se montre gourmand : il en voudrait au minimum 150 millions d'euros, ce qui représenterait une nette inflation par rapport au tarif généralement payé par France Télévisions.

Pour les JO de Rio, par exemple, le groupe public avait déboursé 45 millions , selon une note du ministère des sports. C'était plutôt « 90 millions » déclarait cependant récemment Julien Bergeaud, directeur général de Discovery France, au « Figaro ».

Plusieurs télés pour diffuser les JO

Ensuite, le mode de commercialisation est radicalement différent. Seule obligation imposée par le CIO : la diffusion de 200 heures en clair. Mais pour maximiser ses recettes, Discovery voudrait plusieurs diffuseurs des JO. « Il n'y aura plus de deal monolithique avec une chaîne », explique ainsi une source proche du dossier.

Les lots devraient être, cette fois, beaucoup plus différenciés, avec des lots par discipline, voire par tranche horaire, pour les chaînes intéressées. Il y aurait aussi un package mobile, comme en Italie où Discovery a vendu ces droits pour les Jeux de 2018 et 2020 à l'opérateur télécom TIM, ainsi qu'un accès à Eurosport Player (le service de diffusion par Internet).

Discovery proposerait aussi aux opérateurs de bouquets télé (comme SFR) et aux plates-formes (comme Amazon), de reprendre, Eurosport en distribution, en plus des droits télé. Sans toutefois l'imposer. Aujourd'hui, la chaîne est diffusée en exclusivité sur CanalSat, mais le contrat arrive à échéance avant 2024.

France TV semble « out »

Peu de chance que France TV parvienne à décrocher la timbale, compte tenu du prix et des efforts que le groupe doit faire, après les coupes budgétaires décidées par le gouvernement . « Ce n'est pas le plus actif dans les discussions. Il pourrait laisser filer les jeux », note une source proche du dossier. Une petite révolution alors que cet événement était la chasse gardée de l'audiovisuel public, même au temps de l'ORTF !

A l'inverse, les chaînes privées sont dans les starting block. Le patron de TF1 a fait valoir son intérêt pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, et les sports collectifs. M6 a dit qu'il regarderait aussi.

L'équation est différente pour SFR. Car les JO durant moins d'un mois, vont-ils véritablement générer des abonnés ? C'est probablement pour cette raison qu'Alain Weill, le patron de SFR expliquait récemment, aux « Echos », que les JO n'étaient pas « un enjeu stratégique. » Les candidats devraient être fixés sur leur sort avant la fin de l'année.
 
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