L audience de l ENTV en chute libre face a la concurrence féroce des chaines privées

radmau

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26/5/08
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62800014_640.jpgMalgré un important investissement dans un programme spécial Ramadhan, les chaines du groupe public EPTV n’ont pas beaucoup séduit les Algériens, selon une récente étude d’audience. Les chaines TV privées officiellement tolérées ont bien pesé sur la balance.
La perte d’audience des chaines TV de l’Etablissement public de télévision (EPTV) au profit des chaines privées s’est confirmée durant cette période de Ramadhan 2013. Des indicateurs de mesures d’audience de la deuxième semaine du mois de Ramadhan établis par l’institut de statistiques Immar démontrent que l’audience cumulée des principales chaines privées algériennes - celles autorisées à ouvrir des représentations officielles en Algérie - a dépassé les 64 % contre 36% pour le bouquet du groupe public. Echourouk TV a capté durant cette période 28 % des audiences, Ennahar TV 23 % et El Djazairia 13 %, alors que la chaine A3 du groupe public a enregistré 21 %, l’ENTV (chaine terrestre) 10 % et 5 % pour Canal Algérie. La dégringolade de l’audience des chaines étatiques s’est accentuée malgré une abondance d’offres de programmes spécial Ramadhan – près d’une centaine – mais qui n’ont pas su captiver l’intérêt des téléspectateurs, contrairement aux grilles proposées par les chaines privées. Cette tendance apparait nettement en « prime time ». Cette tranche d’heure qui se situe durant le Ramadhan entre la rupture du jeûne et le début de la soirée, révèle que la qualité des programmes a été décisive dans le choix des téléspectateurs. « Imarat Hadj Lakhdar » d’Echourouk TV a eu le plus de succès, suivi par « Dar El Bahdja » de l’ENTV, « Djarti » de A3 et « Rana Hkemnak » d’Ennahar TV.
La manne publicitaire en ligne de mire
La période de Ramadhan n’est qu’une esquisse de la perte d’audience des chaines du groupe public malgré un fort investissement dans les programmes. Pas moins de 70 programmes nationaux, dont une vingtaine de fictions, six feuilletons arabes, dix films de cinéma occidentaux et une série policière ont été prévus pour le mois de Ramadhan. L’EPTV donne d’ailleurs l’impression de n’investir dans la qualité des programmes que durant cette période, la plus importante de l’année en termes d’impact publicitaire car elle réunit les membres de la famille devant la télévision. Mais c’est compter sans les ambitions des nouvelles chaines TV privées qui ont investi en force le paysage audiovisuel algérien et qui redoublent de créativité et de programmes innovants pour capter l’audience et les budgets publicitaires des grands annonceurs durant cette période. Car c’est le principal enjeu de cette bataille acharnée que se livrent chaines publiques et privées. Malgré leur apparition récente, les chaines privées ont réussi à capter une part importante de l’audience et de la manne publicitaire en investissant massivement dans programmes tout au long de l’année. Contrairement aux chaines du groupe public qui se focalisent uniquement sur la période de Ramadhan pour investir et augmenter les revenus publicitaires. Les chaines privées, des concurrents durables
Cette manière de faire pour le groupe public risque de lui porter préjudice puisque l’audience des chaines de l’EPTV diminue dans l’année au profit des chaines privées. En sus des considérations liées à l’audience, les grands annonceurs publics et privés sont de plus en plus attirés par les chaines TV privées pour cause de tarifs plus attrayants que ceux pratiqués par l’EPTV. De plus, la tolérance des pouvoirs publics à l’égard de ces chaines qui émettent de l’étranger, après les avoir autorisées à ouvrir des représentations en Algérie, laisse supposer que leur régularisation ne saurait tarder une fois la loi sur l’audiovisuel promulguée. L’ouverture du champ audiovisuel promis dans le cadre de cette future loi va alors accentuer la concurrence entre les chaines TV pour capter la manne publicitaire et mettre un peu plus de pression sur l'audiovisuel du secteur public.


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Je suis pas étonné par le résultat c'est à peu près ce que pense la rue, je suis seulement surpris par la précision des chiffres.
Quand on connaît les méthodes de mesure d'audience je me demande comment cet institut a fait sur le terrain en Algérie, quand on connaît la faible couverture du réseau téléphonique et un internet limité (pour moi c'est du minitel) , comment ont-ils fait pour remonter autant d'informations des téléspectateurs ?.
 
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