La loi sur l'audiovisuel algérien mise en veille!

radmau

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26/5/08
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«Il revient à l'État et au Parlement d'être les garants de la pérennité et de la capacité de développement du service public audiovisuel.» Catherine Trautmann
Alors que le ministère de la Communication organise un séminaire important sur la communication institutionnelle avec la participation d'un panel d'experts algériens et étrangers, l'audiovisuel algérien bouge et provoque un séisme dans le paysage médiatique algérien en l'absence de réaction «officielle» du ministre de tutelle qui est visiblement dépassé par cette mini révolution qui touche son secteur. Avant même l'adoption de la loi sur l'audiovisuel, plusieurs conflits entre les télévisions privées algériennes sont déjà apparus. Pourquoi le ministre Mohamed Saïd n'a pas réagi au conflit entre Ennahar TV et Numidia News? Pourquoi n'a-t-il pas accordé officiellement un agrément à Dzair TV, une télévision qui fabrique et émet des sujets de l'Algérie depuis plus de deux semaines? Depuis l'agrément officiel des trois télévisions algériennes privées, plusieurs télévisions ont fait leur apparition et certaines sont sur le point d'être lancées sans même demander l'avis ou l'autorisation du ministre de la Communication. C'est le cas d'Al Atlas TV, qui vient de payer les services de l'ancienne présentatrice vedette d'Al Arabya et Med1 TV, Leïla Bouzidi. Cette télévision privée qui a construit trois studios grandeur nature de 1400 m2 à Baba Ali, alors que la Télévision nationale a toutes les peines du monde à construire sa nouvelle maison de la télévision et continue son service public dans des locaux construits durant la colonisation, démontre un manque de vision du ministère de la Communication. Le gérant d'Atlas TV Hicham Bouallouche n'a pas encore d'agrément officiel du ministère de la Communication et pourtant, il a acheté des programmes et du matériel à des prix dépassant tout entendement. Mieux encore, il y a quelques jours une nouvelle télévision privée algérienne «pour enfants» a été lancée dans un grand hôtel de la capitale, à l'occasion de la journée internationale de l'Enfance et toujours sans l'aval du ministre de la Communication. Djurdjura TV, puisque c'est d'elle qu'il s'agit va diffuser 24h sur 24 en arabe classique et en divers dialectes algériens, des dessins animés 100% algériens, des émissions pour enfants, et des programmes de divertissement à l'image d'Al jazeera Children ou Braeem. A ce moment-là une question ambiguë se pose: a-t-on besoin réellement d'une loi sur l'audiovisuel pour lancer des chaînes privées? Pourquoi alors avoir attendu tout ce temps-là? Même la France qui pourtant possède un audiovisuel assez solide et bien installé a organisé il y a quelques jours les assises de l'audiovisuel pour faire le ménage dans sa maison. Ainsi, trois semaines après la remise du rapport Lescure sur l'audiovisuel français, la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Filippetti a ouvert les Assises de l'audiovisuel le 5 juin à Paris pour évoquer la question du développement et de l'impact d'Internet sur l'audiovisuel mais aussi de la définition de nouveaux modèles économiques pour financer la création et les services audiovisuels. Mais chez nous, apparemment, l'ouverture de l'audiovisuel est le dernier souci des gouvernants puisqu'aucun suivi n'a été fait pour assister le lancement de ces télévisions algériennes off-shore. Une chose est sûre, aucune loi ne sera discutée en Conseil des ministres tant que le président est absent ou en convalescence!

L expressiondz.com
 
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