radmau
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NPA Conseil organisait ce mardi une rencontre sur les opportunités et les enjeux d'une transition annoncée vers l'Ultra Haute définition (UHD)
Les questions que professionnels et téléspectateurs se posent : quand allons-nous pouvoir regarder des programmes en UHD, autrement qu'en tests ?
Vous avez remarqué que les magasins de télévision proposent depuis plusieurs semaines des téléviseurs étiquetés UHD ou 4K. Au-delà de l'effet Waouh ! tant les images présentées en démo sont belles, 74% des personnes interrogées dans les magasins Darty estimant la différence avec les autres écrans comme exceptionnelle, tant au niveau image (39%) que pour la netteté (30%). Seuls 9% des sondés trouvent l'image irréaliste. Mais faut-il craquer et casser sa tirelire ? Question d'autant plus importante que ces appareils sont très chers, en moyenne plus de 5.000 euros. Est-ce qu'une fois à la maison, on pourra regarder ces fameuses images en UDH ? Et quand ?
À savoir : la finale de la coupe du mode de football 2014 qui se déroulera au Brésil sera filmée en UHD par Sony. Qui pourra la voir ainsi ? Certainement dans quelques rares points de démonstration.
D'abord, comme l'a rappelé Christophe Cornillet, le directeur du pôle expert du groupe NRJ, on devrait parler de UDH et pas de 4K, cette dernière technologie n'apportant grosso modo que plus de pixels dans les images alors que l'UDH apporte plus, de la colorimétrie, etc. Sans oublier que l'on teste déjà la 8K...
Plusieurs problèmes se posent : il faut produire des images en UHD, les traiter, les diffuser et les regarder. Quatre points et aucun ne sont réellement au point.
Canal+ rappelle que la UHD est une avancée technologique. Pas question pour le groupe d'aller plus vite que la musique et de lancer trop tôt une chaine dans ce format, pas question de refaire l'erreur de la 3D, partie trop vite, sans réel agrément des téléspectateurs. On comprend ainsi leur lenteur à faire passer le replay de Canal+ en HD...
Aujourd'hui, 23% des films sont captés en UHD mais seuls 4% sont traités ainsi en postproduction. On ne trouve que 150 à 200 titres en 4K natif sur le marché. Il faut dire que les équipements actuels (postproduction ou régies) ne sont pas encore amortis, les producteurs sont face à des éditeurs qui veulent des programmes qui leur coutent le moins cher possible.
Certains rappellent d'ailleurs que les chaines de la TNT ne font pas beaucoup d'effort et nombreux sont les programmes qui sont encore commandés en SD avec des droits de diffusion pour 4/5 ans. Ainsi, on n'est pas près d'avoir rapidement de l'UHD sur nos chaines. Justement, la TNT est un des problèmes : on sait qu'il est prévu de donner une partie de ses fréquences (la bande 700Mhz) aux opérateurs de téléphonie, ce qui devrait se faire d'ici 2020. Moins de place sur la TNT alors qu'il faut que ce mode de diffusion gratuit apporte l'UHD à tous rapidement. Pour cela, il faudrait au plus vite abandonner la TNT SD et passer au DVBT2 HEVC qui permet, avec plus de compression, de faire passer autant de programmes en UHD qu'en HD avec la norme actuellement utilisée. La Grande-Bretagne et l'Allemagne ont déjà lancé la transition. Les autorités françaises réfléchissent encore.
Cela dit, trois programmes UHD par multiplexe, cela ne laisse pas assez de place pour les 30 chaines de la TNT.
La UHDTV sera dans un premier temps diffusée sur les réseaux satellites (première offre lancée en 2015) et ensuite sur la fibre. Impossible, sauf changement de technologie, de faire de UDH sur de l'ADSL. Le streaming et l'OTT seront aussi des modes de diffusion très utilisés pour l'UDD ; ils seront rapidement prêts pour cela. On sait que Netflix se prépare activement.
Les prix des écrans vont baisser et arriver au niveau de ceux des écrans HD d'ici 2015/2016. Mais il y a un gros problème : les normes UHD ne sont pas fixées, elles le seront certainement en fin 2014, un logo adapté suivra alors. Quelques marques prévoient la possibilité d'adapter leurs connectiques avec des boitiers externes, mais en fait, un certain nombre de téléviseurs UHD vendus actuellement ne pourront pas être utilisées dans ce formant quand il sera lancé effectivement. Soit qu'ils n'ont pas les bonnes prises (HDMI, etc.), soit qu'ils ne sont pas capables d'afficher 50 images par secondes, le bon format.
Pour résumer, il faut se méfier de certaines marques qui vont lancer des téléviseurs 4K à bon marché, mais qui ne pourront pas en fait recevoir les programmes UHD quand ils seront lancés.
En fait, l'idéal serait d'attendre la fin de l'année 2014, début 2015.
Enfin, un dernier point n'a pas été abordé ce matin, mais il reste important : l'UHD est faite pour être regardée sur de très grands écrans. Problème : une fois éteints, ils sont noirs, imposants, très imposants. Si on en parle aux fabricants, ils répondent qu'on a qu'à mettre des images quand on ne regarde pas la télévision, ce qui n'est pas forcément la bonne solution, car cela consomme de l'énergie et l'écran n'est pas passif, il est lumineux, il attire l'attention, ce qui n'est pas forcément souhaitable. Seules solutions possibles : cacher son écran éteint ou s'équiper d'un projecteur. En attendant les écrans transparents qui n'arriveront sur le marché pas avant 10 ans.
Images Samsung et Sony
satmag.fr
Les questions que professionnels et téléspectateurs se posent : quand allons-nous pouvoir regarder des programmes en UHD, autrement qu'en tests ?
Vous avez remarqué que les magasins de télévision proposent depuis plusieurs semaines des téléviseurs étiquetés UHD ou 4K. Au-delà de l'effet Waouh ! tant les images présentées en démo sont belles, 74% des personnes interrogées dans les magasins Darty estimant la différence avec les autres écrans comme exceptionnelle, tant au niveau image (39%) que pour la netteté (30%). Seuls 9% des sondés trouvent l'image irréaliste. Mais faut-il craquer et casser sa tirelire ? Question d'autant plus importante que ces appareils sont très chers, en moyenne plus de 5.000 euros. Est-ce qu'une fois à la maison, on pourra regarder ces fameuses images en UDH ? Et quand ?
À savoir : la finale de la coupe du mode de football 2014 qui se déroulera au Brésil sera filmée en UHD par Sony. Qui pourra la voir ainsi ? Certainement dans quelques rares points de démonstration.
D'abord, comme l'a rappelé Christophe Cornillet, le directeur du pôle expert du groupe NRJ, on devrait parler de UDH et pas de 4K, cette dernière technologie n'apportant grosso modo que plus de pixels dans les images alors que l'UDH apporte plus, de la colorimétrie, etc. Sans oublier que l'on teste déjà la 8K...
Plusieurs problèmes se posent : il faut produire des images en UHD, les traiter, les diffuser et les regarder. Quatre points et aucun ne sont réellement au point.
Canal+ rappelle que la UHD est une avancée technologique. Pas question pour le groupe d'aller plus vite que la musique et de lancer trop tôt une chaine dans ce format, pas question de refaire l'erreur de la 3D, partie trop vite, sans réel agrément des téléspectateurs. On comprend ainsi leur lenteur à faire passer le replay de Canal+ en HD...
Aujourd'hui, 23% des films sont captés en UHD mais seuls 4% sont traités ainsi en postproduction. On ne trouve que 150 à 200 titres en 4K natif sur le marché. Il faut dire que les équipements actuels (postproduction ou régies) ne sont pas encore amortis, les producteurs sont face à des éditeurs qui veulent des programmes qui leur coutent le moins cher possible.
Certains rappellent d'ailleurs que les chaines de la TNT ne font pas beaucoup d'effort et nombreux sont les programmes qui sont encore commandés en SD avec des droits de diffusion pour 4/5 ans. Ainsi, on n'est pas près d'avoir rapidement de l'UHD sur nos chaines. Justement, la TNT est un des problèmes : on sait qu'il est prévu de donner une partie de ses fréquences (la bande 700Mhz) aux opérateurs de téléphonie, ce qui devrait se faire d'ici 2020. Moins de place sur la TNT alors qu'il faut que ce mode de diffusion gratuit apporte l'UHD à tous rapidement. Pour cela, il faudrait au plus vite abandonner la TNT SD et passer au DVBT2 HEVC qui permet, avec plus de compression, de faire passer autant de programmes en UHD qu'en HD avec la norme actuellement utilisée. La Grande-Bretagne et l'Allemagne ont déjà lancé la transition. Les autorités françaises réfléchissent encore.
Cela dit, trois programmes UHD par multiplexe, cela ne laisse pas assez de place pour les 30 chaines de la TNT.
La UHDTV sera dans un premier temps diffusée sur les réseaux satellites (première offre lancée en 2015) et ensuite sur la fibre. Impossible, sauf changement de technologie, de faire de UDH sur de l'ADSL. Le streaming et l'OTT seront aussi des modes de diffusion très utilisés pour l'UDD ; ils seront rapidement prêts pour cela. On sait que Netflix se prépare activement.
Les prix des écrans vont baisser et arriver au niveau de ceux des écrans HD d'ici 2015/2016. Mais il y a un gros problème : les normes UHD ne sont pas fixées, elles le seront certainement en fin 2014, un logo adapté suivra alors. Quelques marques prévoient la possibilité d'adapter leurs connectiques avec des boitiers externes, mais en fait, un certain nombre de téléviseurs UHD vendus actuellement ne pourront pas être utilisées dans ce formant quand il sera lancé effectivement. Soit qu'ils n'ont pas les bonnes prises (HDMI, etc.), soit qu'ils ne sont pas capables d'afficher 50 images par secondes, le bon format.
Pour résumer, il faut se méfier de certaines marques qui vont lancer des téléviseurs 4K à bon marché, mais qui ne pourront pas en fait recevoir les programmes UHD quand ils seront lancés.
En fait, l'idéal serait d'attendre la fin de l'année 2014, début 2015.
Enfin, un dernier point n'a pas été abordé ce matin, mais il reste important : l'UHD est faite pour être regardée sur de très grands écrans. Problème : une fois éteints, ils sont noirs, imposants, très imposants. Si on en parle aux fabricants, ils répondent qu'on a qu'à mettre des images quand on ne regarde pas la télévision, ce qui n'est pas forcément la bonne solution, car cela consomme de l'énergie et l'écran n'est pas passif, il est lumineux, il attire l'attention, ce qui n'est pas forcément souhaitable. Seules solutions possibles : cacher son écran éteint ou s'équiper d'un projecteur. En attendant les écrans transparents qui n'arriveront sur le marché pas avant 10 ans.
Images Samsung et Sony
satmag.fr
