Confessions d’un assassin financier
Confessions d’un assassin financier
11 août 2015 - 17:44 Le Bouc Émissaire
Les guerres menées par « Ceux Qui Nous Dirigent » sont multiples et revêtent d’innombrables formes. L’une des plus sournoises et sans doute la plus destructrice au niveau sociétal se nomme la guerre économique. C’est également la plus rentable, car les moyens mis en œuvre et le retour sur investissement dépassent haut la main toutes les autres formes de guerres.
En 2008 John Perkins a écrit un livre magistral sur le sujet « Les Confessions d’un assassin financier « . Un ouvrage que je vous recommande chaudement. Les mécanismes, les origines et les buts des guerres économiques y sont parfaitement expliqués. En terme de vice, de mensonge, de manipulation, de spoliation et d’asservissement des populations, l’ingénierie belliqueuse conçue par « Ceux Qui Nous Dirigent » n’a aucun rival dans l’Histoire. La raison principale vient de l’arme dont ils disposent : les hautes technologies. Plus le temps avance et plus elles sont sophistiquées et performantes.
Prochainement il sera possible d’asservir un pays sans envoyer de troupes, ni tirer un seul coup de feu et en faisant porter le coût de cet asservissement par les esclaves eux-mêmes, avec l’appui des autres nations qui encourageront l’asservissement de peur qu’elles ne soient les prochaines sur la liste… À vrai dire, c’est la situation présente et l’exemple s’appelle la Grèce. Les assassins économiques sont déjà passés à Athènes (et à Bruxelles), c’est une évidence.
Il est regrettable que les populations occidentales ne soient que très peu informées sur ce sujet hautement crucial, qui nous cerne et nous concerne chaque jour davantage. Comprendre le mécanisme de ce genre de guerre éclaire d’une lumière aveuglante le paradigme mortifère dans lequel nous vivons.
Pensées et soutien pour l’Indonésie, le Pérou, Le Panama, l’Égypte, entre autres, toutes victimes de ces « Economic hitman ».
« La subtilité des moyens utilisés pour créer cet empire moderne ferait rougir de honte les centurions romains, les conquistadors espagnols et les puissances coloniales européennes (…) Aujourd’hui on ne porte plus l’épée. On ne porte ni armure ni costume distinctif (…) c’est ainsi que le système fonctionne. Ils commettent rarement des actes illégaux, car le système lui-même repose sur le subterfuge et est légitime par définition. »
» Nous avons de nombreuses façons de travailler, la plus courante étant celle où nous choisissons un pays du tiers-monde dont les ressources sont convoitées par nos sociétés, comme le pétrole, par exemple. Nous convenons ensuite d’un prêt ruineux, prêt accordé par la Banque Mondiale ou l’une de ses organisations sœurs. Mais le pays ne voit jamais la couleur de l’argent. Au contraire, il est versé aux sociétés américaines qui construisent de grands projets d’infrastructure, comme des réseaux électriques, des parcs industriels, des ports ou des routes. Seules quelques personnes très riches en profitent, ces choses restant inaccessibles aux pauvres. Ils ne sont pas raccordés aux réseaux électriques. Ils n’ont pas les compétences pour obtenir des emplois dans les parcs industriels. Mais tout le pays supporte cette dette colossale impossible à rembourser. C’est à ce moment-là que nous, tueurs économiques, nous nous rendons sur place pour dire: « Vous savez que vous nous devez beaucoup d’argent. Vous ne pouvez pas rembourser votre dette alors vous devez vous saigner aux quatre veines ».
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