Groupe Sonelgaz

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Groupe Sonelgaz
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intégration des énergies renouvelables

El Moudjahid
PUBLIE LE : 30-03-2017


Le taux d’électrification en Algérie se situe au premier rang parmi les pays les plus nantis à travers le monde.
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99% du territoire national est électrifié. Le programme de gaz n’est pas en reste. Le taux de pénétration avoisine les 60%, soit 85.000 km de réseaux. Fort de 35 filiales, le groupe Sonelgaz se présente comme l’un des secteurs les plus pourvoyeurs de richesse et d’emploi. Il compte présentement 89.000 travailleurs, qu’il pense doubler à l’horizon 2030 à l’effet de la pleine réussite de son programme de développement des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique au niveau du territoire national, et cela en réponse aux enjeux majeurs présents et à venir en matière d’industries gazière et électrique. Consciente de l’importance du développement durable et du développement des énergies renouvelables, l’Algérie les a placées au centre de ses différentes politiques, leur réservant une place de choix en y allouant d’importantes ressources financières pour la réalisation d’investissements d’envergure.C’est ainsi que d’importants programmes de développement de la distribution d’électricité et de gaz ont ciblé l’ensemble du territoire national. À ce titre, on note le doublement d’abonnés au réseau électrique qui est passé de 4,5 millions d’abonnés en 2000, à près de 9 millions au début de l’année 2016. Le taux d’électrification est ainsi passé de 88,7% en 2000 à 99% à fin 2015. Le souci est double : préserver les ressources énergétiques d’origine fossile et répondre aux défis de l’heure. Ainsi, la mise en valeur des ressources inépuisables, tel le soleil, place l’Algérie au rang des pays les plus nantis. Ce sont-là une opportunité et un levier de développement tant économique que social qui boosteront l’implantation d’industries créatrices de richesse et d’emploi.Cela étant, les projets d’énergies renouvelables de production d’électricité dédiées au marché, d’abord au niveau national, répondront au fort appel à la ressource humaine, surtout lorsque l’on sait que les compétences locales existent. Comme ils consacreront l’ère du déploiement des énergies durables dans notre pays. Un ambitieux programme national prévoit, à l’horizon 2020 4.240, 50 tonnes MW. Il y a lieu de noter que 22 centrales photovoltaïques d’une puissance de 350 MWC sont déjà fonctionnelles dans le Sud et les Hauts-Plateaux, ainsi qu’une ferme éolienne à Taberkane, dans la wilaya d’Adrar. Monsieur Guitouni, PDG du groupe Sonelgaz, précise par ailleurs que 4.000 MW seront réalisés prochainement par le biais d’un montage financier avec la participation de SONATRACH à hauteur de 40%, SONELGAZ à 11%, des privés nationaux et publics y entreront à hauteur de 19%, alors que l’apport étranger soldera le tout avec une participation avoisinant les 30%. Le PDG du groupe SONELGAZ rappelle en outre que le mix énergétique viendra en réponse au photovoltaïque qui ne fonctionne que le jour, et sera raccordé au réseau électrique.
L’ÉNERGIE RENOUVELABLE : UN DÉFI MAJEUR
Le programme d’actions des projets ENR s’articule autour de deux phases comprises entre 2015-2020 et 2021-2030. La première prévoit la réalisation d’une puissance de 4.000 Mw représentant le voltaïque et l’éolien, où on y comptera une soixantaine de centrales et 500 MW réparties entre la biomasse, la cogénération et la géothermie. La seconde phase a trait au développement de l’interconnexion électrique entre le nord et le sud du pays. L’installation de grandes centrales d’énergie renouvelables sont ainsi prévues dans les régions d’In-Salah, d’Adrar, de Timimoun et de Béchar. Elles seront intégrées dans le système énergétique national. Cela étant, la production d’électricité avoisine 90 TWH en 2020 et passerait à 170 TWH en 2030, d’où près de son doublement en l’espace de dix années. La création d’emplois s’en ressentira, puisque l’on y comptera plusieurs dizaines de milliers d’emplois.
L’EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : UN GAIN POUR LES INVESTISSEMENTS
L’efficacité énergétique se propose de pondérer les investissements nécessaires à la satisfaction des besoins énergétiques, du fait d’une bonne maîtrise de la consommation et du rythme de croissance de la demande. À travers un tel programme, le groupe se propose de réaliser un certain nombre d’actions. On y note l’amélioration de l’isolation thermique des bâtiments (habitation – structures d’État… ), le développement du chauffe-eau solaire, la réalisation de projets de climatisation au solaire, la génération d’électricité à partir des déchets ménagers, la promotion de la cogénération qui consiste en la production combinée de la chaleur et de l’électricité pour une meilleure efficacité énergétique.De même que la promotion du GPL/C gaz de pétrole liquéfié carburant et du GN/C gaz naturel carburant, et une meilleure performance au niveau de l’éclairage, entre autres.L’objectif étant d’asseoir une économie d’énergie cumulée de l’ordre de 90 millions de TEP (tonnes équivalent pétrole), à l’horizon 2030, dont 60 millions sur la période allant de nos jours à l’horizon 2030. La politique de l’efficacité énergétique consiste à minimiser les consommations en énergie, à protéger l’environnement et à préserver cette richesse pour les générations futures, et cela dans une logique de développement durable. Une telle stratégie devra sa réussite, grâce à la mise en place de capacités industrielles. À ce titre, l’Algérie a envisagé le renforcement de son tissu industriel tant aux plans technique que ceux de l’ingénierie et de la recherche. On notera le solaire photovoltaïque, dont l’objectif consiste en la réalisation d’unités industrielles, à savoir la construction d’usines de fabrication dans ce sens, pour la production de 13.500 MW à l’horizon 2030. Le PDG du groupe SONELGAZ rappelle ainsi que 350.000 Watts sont répartis entre 24 mini-centrales, avec un champ éolien de 10 MW dans le sud du pays. La gestion et l’exploitation sont assurées par les nationaux eux-mêmes. Le tronçon couvre 300.000 km de réseau, toutes tensions confondues. En outre, des centaines de postes de sources hautes et moyennes tensions sont venues s’ajouter aux milliers de basse tension, alimentant ainsi 9 millions de familles.
RÉORGANISATION DU GROUPE
UNE RÉPONSE AUX MUTATIONS DE L’HEURE

Le groupe SONELGAZ s’est réorganisé au regard des mutations internationales. Il est ainsi ramené à 16 filiales au lieu de 30, suite à l’approbation du Conseil des ministres, le 26 novembre 2016. Cette réorganisation sera fonctionnelle le 1er avril 2017. L’effet attendu réside dans l’efficience et l’efficacité. Il s’agit ainsi de réunir les groupements entre eux, mais dont la tâche est complémentaire, et cela en vertu d’une expertise mutualisée. Sur un autre volet, M. Guitouni nous confie que SONELGAZ produira 1.500 MW/an durant l’été 2017. Une telle tâche exige un travail pointu en gaz et en électricité, d’où l’implication de la CEEG (Compagnie d’Ingéniering en Électricité et Gaz). Le résultat attendu est la rationalisation de l’énergie en période de canicule. Ce sera ainsi un modèle de consommation typiquement algérien où l’on veillera à éviter, autant que faire se peut, le gaspillage. Le constat est que l’Algérien consomme 13.600 MW en période de pointe, soit aux mois de juillet et d’août soit 10 fois plus que l’Européen et 4 à 6 fois plus que nos voisins de l’Est et de l’Ouest. Une telle hémorragie ne doit plus durer. Le prix du KW/H revient à SONELGAZ à hauteur de 11,54 dinars, qu’elle facture à 4 dinars le KW/H à sa clientèle. En matière de solaire thermique, il est prévu la poursuite des études pour la fabrication des équipements de cette filière, pour les cinq années à venir. En ce qui concerne l’éolien, il est prévu la réalisation, par des moyens propres, de fermes éoliennes. D’autres objectifs sont prévus en matière d’énergie propre, tel l’éclairage dit performant, l’isolation thermique, le chauffe-eau solaire et les équipements électroménagers. Dans cet ordre d’idées, il convient de souligner que l’Algérie a prouvé sa détermination pour réaliser les objectifs de la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Ainsi, le groupe Sonelgaz, à travers le secteur de l’énergie, donne la pleine mesure de sa préoccupation quant à la problématique environnementale et du développement durable.

A. C.




 
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