dadouhafsa
DZSatien Légendaire
- Inscrit
- 20/6/10
- Messages
- 1 382
LA DONATION DE SALIM BECHA AU MINISTÈRE DE LA CULTURE. Première partie
Huit mille pièces offertes à l’Algérie, un trésor de générosité
Cette donation est non seulement la plus importante de l’histoire de l’Algérie indépendante mais l’une des plus importantes de l’histoire de l’humanité qui compte des donateurs d’œuvres d’art.
Le ministère algérien de la culture vient de recevoir une donation exceptionnelle de près de 8000 pièces de collection de la part de maître Salim Becha, un notaire algérois originaire de Biskra.
La donation unilatérale s’est effectuée par acte notarié attestant la cession matérielle des pièces et de tous les droits y afférents. Cette donation est non seulement la plus importante de l’histoire de l’Algérie indépendante mais l’une des plus importantes de l’histoire de l’humanité qui compte des donateurs d’œuvres d’art.
Maître Becha collectionne des œuvres depuis une vingtaine d’années, et il considère comme une responsabilité citoyenne de redonner une partie de ce que l’on gagne à son peuple et à son pays. Sa boulimie de collectionneur lui permet de satisfaire son plaisir de posséder des œuvres ou des objets, de les montrer à des amis puis d’élargir le partage n les offrant à des musées. Collectionneur averti, son goût éclectique lui a permis d’amasser des dizaines de milliers de pièces qu’il offre généreusement à son peuple. Sa décision d’en faire don, nous dit-il, a aussi été motivée par le fait que certaines pièces exigent des conditions particulières de conservation que seuls des musées peuvent réunir. «D’ailleurs, nous dit-il, je n’ai pas l’impression de m’en séparer, nous dit-il, car dans un musée je pourrai les visiter quand je veux.»
L’acte notarié de la Donation Becha stipule que le donateur n’accepte aucune compensation qu’elle que soit sa valeur. Cependant nous espérons que la rétribution morale soit à la hauteur du legs qu’il a fait au peuple algérien.
Une salle de musée en son nom ou même d’un musée serait un encouragement pour des initiatives similaires dans notre pays où ce ne sont pas les bons patriotes qui manquent.
La donation n'est pas une cession sans contrepartie : le donateur attend un bénéfice moral en termes de reconnaissance et d’image, ce que l’État se doit de faire afin d’amplifier la portée éducative et morale du geste philanthropique. Encourager le mécénat c’est permettre son développement mais aussi son extension à d’autres domaines de la culture, comme le cinéma, le théâtre, les bibliothèques, la restauration du patrimoine comme c’est le cas en Occident… Après étude, classement et élaboration de fiches techniques, la Donation de Maître Becha sera affectée aux différents musées algériens, pas seulement algérois, nous espérons.
Les tapis iront au futur Musée du tapis d’Alger et au futur Musée du tapis de Babar à Khenchela.
Les masques iront au futur Musée Africain qui sera créé à Alger suite à une proposition de l’OUA, et les autres pièces, dispatchées entre les musées du Bardo ou des Antiquités, de Cherchell, Tipasa, Constantine, Oran, Tébessa ou Annaba qui n’ont pratiquement rien acquis en cinquante ans tout comme le Musée pour Enfants et le Musée des Arts et Traditions Populaires qui ont été créés après 1962.
Cela réchauffe le cœur qu’un donateur offre une collection fabuleuse mais c’est d’abord à l’État que revient le devoir et la responsabilité d’enrichir ses musées s’il leur réserve réellement un rôle culturel et éducatif et non pas celui de simples entrepôts, si ce n’est de mouroirs pour objets
.
(à suivre)
Huit mille pièces offertes à l’Algérie, un trésor de générosité
Cette donation est non seulement la plus importante de l’histoire de l’Algérie indépendante mais l’une des plus importantes de l’histoire de l’humanité qui compte des donateurs d’œuvres d’art.
Le ministère algérien de la culture vient de recevoir une donation exceptionnelle de près de 8000 pièces de collection de la part de maître Salim Becha, un notaire algérois originaire de Biskra.
La donation unilatérale s’est effectuée par acte notarié attestant la cession matérielle des pièces et de tous les droits y afférents. Cette donation est non seulement la plus importante de l’histoire de l’Algérie indépendante mais l’une des plus importantes de l’histoire de l’humanité qui compte des donateurs d’œuvres d’art.
Maître Becha collectionne des œuvres depuis une vingtaine d’années, et il considère comme une responsabilité citoyenne de redonner une partie de ce que l’on gagne à son peuple et à son pays. Sa boulimie de collectionneur lui permet de satisfaire son plaisir de posséder des œuvres ou des objets, de les montrer à des amis puis d’élargir le partage n les offrant à des musées. Collectionneur averti, son goût éclectique lui a permis d’amasser des dizaines de milliers de pièces qu’il offre généreusement à son peuple. Sa décision d’en faire don, nous dit-il, a aussi été motivée par le fait que certaines pièces exigent des conditions particulières de conservation que seuls des musées peuvent réunir. «D’ailleurs, nous dit-il, je n’ai pas l’impression de m’en séparer, nous dit-il, car dans un musée je pourrai les visiter quand je veux.»
L’acte notarié de la Donation Becha stipule que le donateur n’accepte aucune compensation qu’elle que soit sa valeur. Cependant nous espérons que la rétribution morale soit à la hauteur du legs qu’il a fait au peuple algérien.
Une salle de musée en son nom ou même d’un musée serait un encouragement pour des initiatives similaires dans notre pays où ce ne sont pas les bons patriotes qui manquent.
La donation n'est pas une cession sans contrepartie : le donateur attend un bénéfice moral en termes de reconnaissance et d’image, ce que l’État se doit de faire afin d’amplifier la portée éducative et morale du geste philanthropique. Encourager le mécénat c’est permettre son développement mais aussi son extension à d’autres domaines de la culture, comme le cinéma, le théâtre, les bibliothèques, la restauration du patrimoine comme c’est le cas en Occident… Après étude, classement et élaboration de fiches techniques, la Donation de Maître Becha sera affectée aux différents musées algériens, pas seulement algérois, nous espérons.
Les tapis iront au futur Musée du tapis d’Alger et au futur Musée du tapis de Babar à Khenchela.
Les masques iront au futur Musée Africain qui sera créé à Alger suite à une proposition de l’OUA, et les autres pièces, dispatchées entre les musées du Bardo ou des Antiquités, de Cherchell, Tipasa, Constantine, Oran, Tébessa ou Annaba qui n’ont pratiquement rien acquis en cinquante ans tout comme le Musée pour Enfants et le Musée des Arts et Traditions Populaires qui ont été créés après 1962.
Cela réchauffe le cœur qu’un donateur offre une collection fabuleuse mais c’est d’abord à l’État que revient le devoir et la responsabilité d’enrichir ses musées s’il leur réserve réellement un rôle culturel et éducatif et non pas celui de simples entrepôts, si ce n’est de mouroirs pour objets
.
(à suivre)
Dernière édition: