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DZSatien Légendaire
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La MS-13, le gang ultra-violent que Trump veut éliminer
Donald Trump a répété vendredi tout le mal qu'il pense de la MS-13. La "Mara Salvatrucha" est un gang latino violent. Il sert la politique anti-immigration du président américain.
Vendredi 28 juillet, face à la police de Long Island, Donald Trump a répété sa volonté d'éliminer l'un des gangs les plus violents des Etats-Unis. "Ils n'aiment pas tuer par arme à feu parce que c'est trop rapide. Ils préfèrent attaquer au couteau, découper et laisser mourir doucement. Ce sont des animaux", a-t-il déclaré sans exprimer le moindre le plan de bataille.
La MS-13 est un gang responsable de la mort de 17 personnes en 18 mois, précise Le Monde. Rien qu'à Long Island. Leurs actes sont d'une violence inouïe: deux adolescentes ont été tabassées à coups de batte de baseball en septembre 2016. En avril dernier, les corps de quatre hommes ont été découpés à la machette avant d'être abandonnés dans un parc. La rumeur prétend que la vidéo du massacre aurait été envoyée à la petite amie d'une des victimes.
Tweet critique à l'égard d'Obama
Pour les autorités américaines, la MS-13 se sert de la vente de drogue pour se venger et commettre leurs méfaits gratuits. Si d'autres gangs agissent aux Etats-Unis, "La Mara Salvatrucha" est devenue la cible favorite de Donald Trump. Composée en majorité d'Hispaniques, elle offre "l'avantage de servir l'une des rhétoriques de l'administration Trump: la menace de l'immigration".
Dans un tweet datant du 18 avril dernier, le milliardaire accablait Barack Obama et sa "faible politique en matière d'immigration illégale", le tenant responsable de la croissance de MS-13, fort de 10.000 membres répartis dans 40 Etats du pays, selon les estimations des autorités.
Immigrés harcelés et intimidés
L'existence de la MS-13 remonte aux années 80, lorsque la guerre civile au Salvador -soutenue par l'administration Reagan- contraignait des citoyens à s'exiler à Los Angeles.
Pour échapper à la violence des bandes rivales mexicaines, certains se réfugiaient au sein d'autres gangs. "Ils étaient des immigrés intimidés, effrayés et harcelés", expliquait sur la radio publique NPR, en mai, Jorga Leap, spécialiste de la culture des gangs à l'université UCLA. Des propos repris par le quotidien français.
"Il se dit que certains avaient été des combattants de la liberté au pays. Il y a une sorte de mystique autour de la naissance des MS-13, mais il est généralement accepté que c'était pour protéger les habitants. Attention, je ne suis pas en train de dire qu'ils avaient tous de bonnes intentions. C'était dès le départ un gang très violent", ajoute l'enseignante.
"Tue, vole, viole, contrôle"
Le nom "Mara Salvatrucha" est une contraction de "Mara", qui signifie gang en argot espagnol, Salva, une abréviation de Salvadorien et "Trucha" pouvant se traduire par malin. La bande grandit rapidement grâce aux extorsions, aux trafics de drogue et d'êtres humains et d'assassinats. Agissant sous la devise " Mata, roba, viola, controla" ("Tue, vole, viole, contrôle"), les membres du gang sont reconnaissables à leurs nombreux tatouages recouvrant parfois leur visage.
Chaque nouvelle recrue a droit à un bizatuge similaire, soit un passage à tabac de 13 secondes.Leurs cibles préférées sont les populations d'Amérique centrale. Paradoxalement, elles constituent un vivier de nouvelles recrues, fraîchement arrivées aux Etats-Unis qui, sans parents, sans maîtrise de l'anglais et sans emploi, se réfugient dans un milieu "protecteur". Depuis 2012, Washington a classé la MS-13 dans la catégorie "organisation criminelle internationale", car son champ d'action dépasse le territoire des Etats-Unis et on trouve des membres d'Amérique centrale à Toronto.
Ironie du sort, ce sont les explusions qui ont permis à la MS-13 de grandir. Après avoir été renvoyés au Salvadore, ses leader ont élargi leur influence au Guatemala et au Honduras. "Cela me rend triste de dire que c'est un gang créé, ou, en tout cas, agrandi par les expulsions", affirme Jorga Leap sur NPR. "Ce n'est pas un problème d'immigration. C'est un problème criminel". Le fait que Donald Trump s'en prenne à ce gang de plusieurs milliers de personne pour dénoncer l'immigration illégale de 11 millions de personnes inquiète les ONG qui craignent un amalgame entre immigration et violence.
Selon CNN, la politique actuelle risque de se retourner contre l'administration Trump, les immigrés clandestins, premières victimes de la MS-13, hésiteraient à signaler ses crimes à la police, par crainte d'être expulsés.
Vendredi 28 juillet, face à la police de Long Island, Donald Trump a répété sa volonté d'éliminer l'un des gangs les plus violents des Etats-Unis. "Ils n'aiment pas tuer par arme à feu parce que c'est trop rapide. Ils préfèrent attaquer au couteau, découper et laisser mourir doucement. Ce sont des animaux", a-t-il déclaré sans exprimer le moindre le plan de bataille.
La MS-13 est un gang responsable de la mort de 17 personnes en 18 mois, précise Le Monde. Rien qu'à Long Island. Leurs actes sont d'une violence inouïe: deux adolescentes ont été tabassées à coups de batte de baseball en septembre 2016. En avril dernier, les corps de quatre hommes ont été découpés à la machette avant d'être abandonnés dans un parc. La rumeur prétend que la vidéo du massacre aurait été envoyée à la petite amie d'une des victimes.
Tweet critique à l'égard d'Obama
Pour les autorités américaines, la MS-13 se sert de la vente de drogue pour se venger et commettre leurs méfaits gratuits. Si d'autres gangs agissent aux Etats-Unis, "La Mara Salvatrucha" est devenue la cible favorite de Donald Trump. Composée en majorité d'Hispaniques, elle offre "l'avantage de servir l'une des rhétoriques de l'administration Trump: la menace de l'immigration".
Dans un tweet datant du 18 avril dernier, le milliardaire accablait Barack Obama et sa "faible politique en matière d'immigration illégale", le tenant responsable de la croissance de MS-13, fort de 10.000 membres répartis dans 40 Etats du pays, selon les estimations des autorités.
Immigrés harcelés et intimidés
L'existence de la MS-13 remonte aux années 80, lorsque la guerre civile au Salvador -soutenue par l'administration Reagan- contraignait des citoyens à s'exiler à Los Angeles.
Pour échapper à la violence des bandes rivales mexicaines, certains se réfugiaient au sein d'autres gangs. "Ils étaient des immigrés intimidés, effrayés et harcelés", expliquait sur la radio publique NPR, en mai, Jorga Leap, spécialiste de la culture des gangs à l'université UCLA. Des propos repris par le quotidien français.
"Il se dit que certains avaient été des combattants de la liberté au pays. Il y a une sorte de mystique autour de la naissance des MS-13, mais il est généralement accepté que c'était pour protéger les habitants. Attention, je ne suis pas en train de dire qu'ils avaient tous de bonnes intentions. C'était dès le départ un gang très violent", ajoute l'enseignante.
"Tue, vole, viole, contrôle"
Le nom "Mara Salvatrucha" est une contraction de "Mara", qui signifie gang en argot espagnol, Salva, une abréviation de Salvadorien et "Trucha" pouvant se traduire par malin. La bande grandit rapidement grâce aux extorsions, aux trafics de drogue et d'êtres humains et d'assassinats. Agissant sous la devise " Mata, roba, viola, controla" ("Tue, vole, viole, contrôle"), les membres du gang sont reconnaissables à leurs nombreux tatouages recouvrant parfois leur visage.
Chaque nouvelle recrue a droit à un bizatuge similaire, soit un passage à tabac de 13 secondes.Leurs cibles préférées sont les populations d'Amérique centrale. Paradoxalement, elles constituent un vivier de nouvelles recrues, fraîchement arrivées aux Etats-Unis qui, sans parents, sans maîtrise de l'anglais et sans emploi, se réfugient dans un milieu "protecteur". Depuis 2012, Washington a classé la MS-13 dans la catégorie "organisation criminelle internationale", car son champ d'action dépasse le territoire des Etats-Unis et on trouve des membres d'Amérique centrale à Toronto.
Ironie du sort, ce sont les explusions qui ont permis à la MS-13 de grandir. Après avoir été renvoyés au Salvadore, ses leader ont élargi leur influence au Guatemala et au Honduras. "Cela me rend triste de dire que c'est un gang créé, ou, en tout cas, agrandi par les expulsions", affirme Jorga Leap sur NPR. "Ce n'est pas un problème d'immigration. C'est un problème criminel". Le fait que Donald Trump s'en prenne à ce gang de plusieurs milliers de personne pour dénoncer l'immigration illégale de 11 millions de personnes inquiète les ONG qui craignent un amalgame entre immigration et violence.
Selon CNN, la politique actuelle risque de se retourner contre l'administration Trump, les immigrés clandestins, premières victimes de la MS-13, hésiteraient à signaler ses crimes à la police, par crainte d'être expulsés.