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La thérapie génique destinée à restaurer la force musculaire chez les personnes myopathes progresse peu à peu. Les techniques aujourd'hui en cours de développement risquent, demain, d'être détournées pour transformer les sportifs de haut niveau en athlètes génétiquement modifiés.
Les autorités sportives craignent qu'une nouvelle forme de dopage, indétectable, fasse son apparition dans les prochaines années. En effet, de nombreuses thérapies géniques destinées à régénérer les muscles des patients atteints de myopathies sont à l'étude. Par cette technique, on cherche à introduire, dans les muscles, un gène qui y produirait des substances favorisant la croissance du tissu musculaire ou le protégeant de la dégradation. Un tel traitement transformerait la vie des patients souffrant de dystrophie musculaire et des personnes âgées, mais il constituerait aussi une irrésistible tentation pour des athlètes adeptes du dopage : les substances ainsi produites dans les muscles ne peuvent pas être détectées par les analyses de sang ou d'urine, puisqu'elles sont identiques à celles que les muscles fabriquent naturellement.
Les autorités internationales antidopage cherchent d'ores et déjà à empêcher que la thérapie génique ne devienne un nouveau type de dopage. Aujourd'hui, des essais cliniques sont en cours. Dès lors que l'usage des techniques de thérapie génique se répandra – pour le bien-être des malades –, pourra-t-on empêcher les athlètes de détourner ces méthodes de leur objet premier ? Adviendra-t-il un temps où la manipulation génétique des sportifs sera pratiquée et... admise ?
Même quand elles sont en bonne santé, les personnes âgées présentent une faiblesse musculaire due au vieillissement : la force et la masse musculaires diminuent de près d'un tiers entre 30 et 80 ans. L'organisme est doté de trois types de muscles : les muscles lisses, qui tapissent les cavités internes, par exemple, le tube digestif, les muscles cardiaques et les muscles squelettiques, qui assurent les mouvements. Parmi eux, ce sont les muscles squelettiques qui se détériorent avec l'âge. Ces muscles – et surtout les fibres dites rapides, les plus puissantes – s'atrophient avec le temps chez tous les mammifères (les autres fibres, dites lentes, sont plus résistantes).
Fonte musculaire normale et pathologique
Un tel mécanisme d'atrophie résulte probablement de défaillances dans la réparation des lésions musculaires, qui se produisent inévitablement au cours de l'activité normale. L'atrophie musculaire provoquée par l'âge ressemble à celles que l'on observe dans les myopathies ou dans les dystrophies musculaires, même si, dans le cas de ces maladies, les dégradations sont plus rapides.
Dans la dystrophie musculaire de Duchenne, la mutation d'un gène se traduit par l'absence d'une protéine nommée dystrophine, qui protège les fibres musculaires des lésions provoquées par les contractions ou les étirements. Dans cette maladie, les muscles restent capables de s'auto-réparer, mais les mécanismes de réparation ne sont pas assez rapides et ne suivent pas le rythme trop élevé d'apparition des lésions. Au cours du vieillissement, le rythme des lésions est le plus souvent normal, mais les mécanismes de réparation ne sont plus aussi efficaces. Au final, que ce soit lors du vieillissement ou dans...