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DZSatien Légendaire
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Le python birman, «qui utilise les même gènes que nous», peut notamment doubler la masse de son coeur ou de son foie...
Une découverte qui pourrait aussi permettre, chez les humains, de trouver un moyen d'arrêter les mutations génétiques avant qu'elles ne provoquent une maladie.
«Les serpents sont un peu comme le creuset de l'évolution»
«Les serpents ont connu des changements incroyables à tous les niveaux de leur biologie, physiologique comme moléculaire», explique David Pollock, professeur de biochimie et de génétique moléculaire à la faculté de médecine de l'Université du Colorado et principal auteur de ce séquençage, le plus détaillé à ce jour de ces reptiles. L'étude est parue dans les comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).«Le python birman est un modèle idéal pour tenter de répondre à cette question car il est biologiquement tellement extrême», explique le chercheur. «Nous aimerions savoir comment les serpents, qui utilisent les même gènes que nous, peuvent» accroître de 35 à 150% la masse de leur coeur, de leur foie, de leur intestin et de leurs reins en seulement 24 à 48 heures et accélérer très vite leur processus de digestion (métabolisme), précise-t-il.
Stopper les mutations génétiques chez l'homme
«Les serpents avalent des animaux aussi gros qu'eux et ils ont besoin de les digérer rapidement avant qu'ils ne se décomposent dans leur estomac, et pour cela ils doivent activer un grand nombre de gènes», souligne ce chercheur.Selon ces chercheurs, ces découvertes non seulement apportent un éclairage sur le mécanisme de l'évolution au niveau moléculaire, mais pourraient aussi avoir des implications pour les humains. «Nous pouvons ainsi établir des liens entre des mutations génétiques et des effets physiologiques et éventuellement trouver un moyen d'arrêter ces mutations avant qu'elles ne provoquent une pathologie», juge David Pollock.