Les lecteurs : une espèce en voie de disparition en Algérie

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DZSatien Légendaire
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Les lecteurs : une espèce en voie de disparition en Algérie

Le Matin d'Algérie
03 Avr 2017 - 17:57
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A l’indépendance de l’Algérie, le peuple était analphabète ou illettré dans son écrasante majorité. C’était le résultat de la politique coloniale : maintenir un être humain ou un peuple dans l’ignorance est le moyen idéal pour le dominer et l’asservir.Comme l’accès à l’école publique (coloniale) était très limité pour les indigènes, il y avait peu d’Algériens qui savaient lire en français à l’indépendance du pays en 1962. Il y avait une autre petite proportion de personnes qui avaient appris à lire en arabe dans les écoles coraniques ou dans des pays arabes où ils étaient réfugiés ou exilés. On voit donc que le potentiel de lecteurs était très faible à ce moment-là.Depuis 1962, beaucoup d’efforts ont été faits pour massifier l’école, notamment à partir des années 1970. Les objectifs affichés par les gouvernements successifs étaient la scolarisation de tous les enfants jusqu’à l’âge de seize ans, au moins, avec la mise en place de "l’école fondamentale". Cela a été suivi, plus tard par une massification de l’université. Cela a-t-il, pour autant, permis l’augmentation du potentiel des lecteurs dans le pays ?Il n’y a pas d’études statistiques sur la lecture en Algérie pour étudier l’évolution de cette pratique sociale et intellectuelle. Mais on peut faire un constat dans notre environnement quotidien : la fréquentation des librairies et des bibliothèques, la pratique de la lecture par les écoliers, lycéens ou étudiants, la lecture dans les espaces publics comme les transports en commun ou les salles d’attente, etc. Je veux parler évidemment de la pratique de la lecture comme loisir et comme moyen d’augmenter le capital culturel du sujet. La lecture fonctionnelle et la lecture scolaire et universitaire sont des pratiques ponctuelles et nécessaires pour le sujet à un moment donné de sa vie.
 
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