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DZSatien Légendaire
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Présidentielle en France
Valls opte pour Macron
Valls opte pour Macron
El Moudjahid
PUBLIE LE : 29-03-2017
Le « coup de couteau dans le dos « pour reprendre l’expression du candidat socialiste, et tant redouté par celui-ci a été bien planté par l’ex-premier ministre et candidat malheureux à la primaire, Manuel Valls.
Ce qui a été assimilé par Benoit Hamon à un assassinat politique en règle, n’est dans le fond qu’une suite logique due à la série de défections de certaines grosses pointures dans les rangs des socialistes au profit de M. Macron. Avec ce glissement vers le centre, M. Valls a en effet ouvert la porte de la descente aux enfers du parti socialiste. «Je prends mes responsabilités (...) parce que je pense qu'il ne faut prendre aucun risque pour la République», a affirmé l’ex premier ministre, alors que les sondages prédisent pour l'heure un face-à-face entre Emmanuel Macron et la candidate de l'extrême droite Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, le 7 mai. M. Valls, a expliqué sa décision «face à la crise de la gauche et la marginalisation de notre candidat Benoît Hamon», vainqueur de la primaire socialiste désormais en cinquième position dans les sondages. Après le ralliement du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian, le soutien de Manuel Valls renforce le candidat centriste. A 39 ans, l'ex-ministre de l'Economie de François Hollande, positionné au centre, attire les foules dans ses meetings et accumule des soutiens à gauche comme à droite de l'échiquier politique. M. Macron a prudemment «remercié» M. Valls de son soutien sur la radio Europe 1, tout en assurant qu'il serait «le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques» confirmant de la sorte que son mouvement n’est pas « une auberge espagnole «. Sa porte-parole Laurence Haïm a souligné que M. Macron «ne gouvernerait pas» avec M. Valls. Ce soutien, de taille, complique donc un peu plus la crise que traverse la gauche française et brouille encore une campagne empoisonnée par les affaires. François Fillon «a pris en otage sa famille politique (...), il a pris en otage cette campagne», où «il est difficile d'imposer des débats de fonds», a regretté M. Valls. L’effondrement moral de la candidature de François Fillon, le candidat de la droite empêtré dans les affaires judiciaires a dérouté un électorat longtemps cloisonné voir pris en otage entre une droite imprécise et une gauche qui a du mal à assumer sa mue.
M. T.