Belize : John McAfee, pionnier des antivirus, recherché pour meurtre

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DZSatien Accro
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15/4/09
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L'un des pionniers des logiciels antivirus, John McAfee, est-il coupable de meurtre ? Non, a-t-il assuré mardi, dans une interview au magazine Wired. C'est lui qui était la cible d'un assassinat, affirme-t-il, commandité par les autorités du petit paradis fiscal d'Amérique centrale où il réside, le Belize.



John McAfee, 67 ans, est recherché par la police locale, qui souhaite l'interroger à propos du meurtre de son voisin, un expatrié américain de 52 ans. L'homme a été retrouvé baignant dans son sang, abattu d'une balle dans la tête. Une douille de pistoler Luger a été retrouvée sur la scène du crime.

Enterré dans le sable pour échapper à la police


John McAfee est persuadé que les policiers bélizéens le tueront s'ils le trouvent. Il s'est donc enfui avant que ceux-ci ne perquisitionnent sa maison dimanche dernier. Il n'est pas allé très loin, expliquant s'être enterré dans le sable, la tête dans une boîte en carton pour pouvoir respirer... Avant d'aller se cacher dans un coin reculé du Belize, selon Wired.

Quel grief cet informaticien richissime pourrait-il nourrir contre son voisin ? Ce dernier, comme d'autres voisins, avait porté plainte contre McAfee, propriétaire d'une demi-douzaine de chiens qu'il a l'habitude de laisser gambader sur la plage. Ces chiens, assure McAfee, ont été empoisonnés vendredi soir...

La police aurait empoisonné ses chiens

Plutôt que d'incriminer son voisin, John McAfee s'en prend aux autorités locales, avec qui il est en conflit depuis plusieurs mois. En avril dernier, déjà, une unité spéciale de la police a perquisitionné son domicile, l'accusant de fabriquer de la métamphétamine et de posséder des armes à feu non déclarées. Les charges ont été abandonnées mais McAfee reste persuadé que les autorités du Belize ont une dent contre lui.

Vendredi soir, «les gardes-côtes ont déposé une douzaine de gorilles en costume noir sur le quai à côté de chez moi. ils se sont dispersés sur la plage et, une demi-heure plus tard, mes chiens étaient morts empoisonnés», écrivait-il vendredi soir dans un courriel à Wired.

Au-delà de ses chiens qui, d'après le journaliste du magazine, aboyaient sur tous ceux qui passaient devant la maison de leur maître, John McAfee est convaincu que c'est bien lui qui était visé par le ou les tueurs : «Je ne sais pas qui a tué Gregory Faull (son voisin, NDLR) mais je crains que c'était moi la véritable cible. Ils se sont trompés de maison», assure-t-il.

Un personnage plus trouble qu'il n'y paraît

Du côté de la police bélizéenne, le chef de l'unité spéciale Marco Vidal confirme que l'ancien informaticien est le «suspect principal» et réfute toutes ses accusations. «Ce mec m'étonne chaque jour un peu plus. Nous n'avons rien de personnel contre lui. Nous n'avons pas besoin d'empoisonner ses chiens», réplique le policier.

Quoi qu'il en soit, John McAfee ne se rendra jamais de son plein gré. «Vous pouvez penser que je suis parano mais ils me tueront si je me rends, ca ne fait aucun doute. Cela fait des mois qu'ils essaient de m'avoir. Ils veulent me faire taire. Le Premier ministre ne m'aime pas beaucoup. Je suis une épine dans le pied de beaucoup de gens».

Qu'entend-il par là ? Il ne s'étend pas davantage. A-t-il quelquechose à se reprocher ? Sa nouvelle vie au Belize a de quoi éveiller les soupçons. Sa propriété était entièrement grillagée et constamment surveillée par des gardes armés de fusils à pompe... Il a également ouvert un laboratoire en pleine jungle qu'il utilise pour développer... des antibiotiques à partir de plantes. Mais le site Gizmodo affirme qu'à la suite de mauvais investissements, sa fortune a fondu à 4 ou 5 millions de dollars, contre une centaine de millions à son départ de l'entreprise qu'il avait fondée en 1994. Il aurait alors tenté de se refaire en se lançant dans la fabrication de drogues de synthèse...

LeParisien.
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