Des moissonneuses guidées par satellite

radmau

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26/5/08
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P4606640D2377145G_px_640_.jpgLa haute technologie fait partie intégrante des machines agricoles. Exemple dans la plaine de Caen, chez Benoît et Thomas Vandermersch, qui s'apprêtent à moissonner 100 ha de blé.

À quelques heures de la moisson de blé, Thomas et Benoit Vandermersch bichonnent leur monstre d'acier. La moissonneuse-batteuse de 20 tonnes, dotée d'une barre de coupe de 7,5 mètres (les plus grosses atteignent 12,5 mètres !), devra bientôt couvrir 30 ha par jour. La machine est guidée par satellite avec une précision de 2,5 cm. « On intervient juste pour les demi-tours. Les virages sont effectués automatiquement », explique Thomas.
Âgé de 36 ans, il est installé avec son cousin, Benoît, 37 ans, à Cintheaux, dans une exploitation céréalière de la plaine sud de Caen(Calvados). Ils ont pris la suite de leurs parents, d'origine belge, il y a onze ans. Les cousins, qui exploitent aussi l'orge, le colza, le lin, les pois, les pommes de terre, stockent et vendent eux-mêmes leurs productions auprès de négociants. Depuis le port de Rouen, le blé est exporté vers l'Égypte ou l'Algérie.

Engin à 500 000 €

Mais cette année, la météo capricieuse a retardé les moissons d'une bonne dizaine de jours. Il a fallu semer plus tard. « On a fini de moissonner l'orge. La qualité est au rendez-vous. Ça risque d'être moins bon pour le blé. Il est monté trop vite en juillet, durant les trois semaines de temps chaud. »

Le travail des cousins Vandermersch a complètement changé, il y a trois ans, quand ils se sont engagés dans l'agriculture de précision. Ils ont équipé leur moissonneuse-batteuse d'une liaison satellitaire. Un équipement à près de 20 000 €. « Avant, on travaillait à l'oeil. On passait à cinq mètres près. Aujourd'hui, les passages dans un champ sont enregistrés. Les parcours sont répétables. »

Cette précision leur permet d'économiser sur le carburant. La moissonneuse consomme 800 litres de carburant par jour. Comme les moissons durent quinze jours, le monstre d'acier, plus précis, peut rouler un peu plus vite, d'où un gain de temps, même de nuit. Et surtout, les deux éleveurs utilisent 10 % de moins d'engrais et pesticides, les fameux « intrants ». Les jets du pulvérisateur sont gérés, eux aussi, par le satellite, en fonction du bilan agronomique des parcelles.

D'autres céréaliers vont encore plus loin. Des capteurs optiques installés sur la machine leur permettent de mesurer l'état de nutrition des plantations et de réduire encore les besoins en phosphore ou potasse.

Mais les gains de productivité ne sont pas tout. Les cousins Vandermersch avouent aussi un meilleur confort de travail grâce à cette machine payée 250 000 € en 2007 (les moissonneuses les plus modernes avoisinent aujourd'hui les 500 000 €). Le céréalier supervise et ne conduit presque plus. « On ne reviendrait pas en arrière ! »

http://www.dunkerque.maville.com
 
J'vais me lancer dans l'agriculture alors lol.
L'amour est dans le pré 2 : le retour
 
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