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DZSatien Légendaire
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Le père du tueur de Las Vegas était l'un des criminels les plus recherchés des États-Unis
Benjamin Hoskings Paddock était considéré comme un "psychopathe".
L'Etat Islamique a repris la tuerie perpétrée par Stephen Paddock à Las Vegas à son compte mais le FBI n'y croit pas. Sans connaître les motivations précises de celui a abattu au moins 58 personnes et blessé 515 autres dans un festival de musique donné au pied du Mandalay Bay Resort, rien n'indique son intérêt pour la mouvance islamique à ce stade de l'enquête.
Si Stephen Paddock n'avait jamais été inquiété par la justice, ce ne fut pas le cas de son père qui a figuré pendant des années sur la liste des criminels les plus recherchés par le FBI. Benjamin Hoskings Paddock était considéré comme un "psychopathe" par les autorités. Il s'est évadé de prison à la fin des années 1960 et a été considéré comme l'un des criminels les plus dangereux des Etats-Unis pendant plusieurs années.
Benjamin Paddock avait été arrêté en 1960 après avoir cambriolé une banque en Arizona. Il avait fait usage d'armes à feu. Il a écopé de vingt ans de réclusion mais a réussi à s'évader de prison en 1968. Sa cavale a duré dix années. Il a été arrêté dans l'Oregon en 1978. Il avait ouvert une salle de bingo dans la région. Il est décédé en 1998.
Eric Paddock, le frère de Stephen, est sous le choc. Il ne comprend pas ce qui s'est passé dans la tête de son frère. Interrogé par le journal local Orlando Sentinel, il explique avoir aidé son frère à déménager il y a deux ans de la Floride à Las Vegas. Stephen voulait "échapper à l'humidité" permanente de la Floride et jouer au poker. Eric a parlé à son frère pour la dernière fois "après le passage de l'ouragan Irma": Stephen lui avait envoyé un SMS pour prendre des ses nouvelles. "On ne comprend pas", déclare-t-il, bouleversé.
Stephen Paddock, 64 ans, vivait dans une communauté destinée aux gens à la retraite à Mesquite dans le Nevada. Il n'a jamais eu d'enfant. Il s'est suicidé lorsque la police a pénétré dans sa chambre d'hôtel située au 32e étage du Mandalay Bay.
Quand une journée banale vire au cauchemar: les tueries de masse américaines
En ouvrant le feu sur les spectateurs du Harvest Music Festival sur le Strip de Las Vegas, Stephen Paddock est entré dans l'histoire. Il a abattu 58 personnes et en a blessé 515 autres. Il s'agit de la plus grande tuerie de masse aux Etats-Unis. Voici les autres.
49 morts dans une boîte de nuit d'Orlando
Le 12 juin 2016, Omar Saddiqui Mateen, 29 ans, ouvre le feu dans une boîte de nuit à Orlando. Le Pulse était fréquenté par les homosexuels. 49 personnes sont mortes, 50 ont été blessées. Le tueur avait prêté allégeance à l'Etat Islamique. Il a été tué dans la nuit du massacre par la police. Plusieurs personnes avaient raconté que le tueur avait été vu régulièrement au Pulse avant son méfait. On ne sait pas s'il y faisait des repérages ou s'il s'interrogeait sur sa sexualité.
Elle change sa photo sur Facebook et meurt quelques minutes plus tard
Les visages des victimes de la tuerie de Las Vegas émergent. Ils sont jeunes, fans de country, heureux d'être en vie. Stephen Paddock a mis fin à leur insouciance dimanche soir. 59 personnes sont décédées dans la fusillade, plus grande tuerie de masse de l'histoire moderne des Etats-Unis. Le tueur était installé dans une chambre d'hôtel au Mandalay Bay.
Sonny Melton, un infirmier de 29 ans, est mort en protégeant sa femme. Heather Melton, chirurgienne orthopédique, a confié, bouleversée: "Il m'a sauvé la vie. Il m'a attrapée et a commencé à courir quand je l'ai senti être touché dans le dos. Je veux que tout le monde sache qu'il était un homme aimant et affectueux mais en ce moment, je peux à peine respirer."
Rachael Parker, 33 ans, travaillait depuis dix ans pour la police de Manhattan Beach en Californie. Elle a été touchée par une balle lors du concert et est décédée à l'hôpital suite à ses blessures. Rachael était présente au concert de musique country à Las Vegas avec trois de ses collègues.
Jenny Parks était enseignante en maternelle en Californie. Son mari Bobby Parks est actuellement à l'hôpital. Il a été touché au bras et au doigt. Il sait que sa femme est morte. Jenny avait deux frères qui vivaient à Las Vegas, le couple leur rendait visite. "Elle était la personne la plus aimante du monde. Elle faisait tout son possible pour aider les autres."
Susan Smith, 53 ans, dirigeait la Vista Elementary School en Californie. Elle adorait la musique country et se trouvait à Las Vegas avec quelques amis. Mariée, elle avait deux enfants. "Tout le monde la connaissait ici, elle a eu un impact sur de nombreuses existences."
Jordan McIldoon, un Canadien de 23 ans, était avec sa petite copine au concert. Il est tombé sous les balles. Il allait terminer sa formation de mécanicien de machinerie lourde et il aurait dû fêter ses 24 ans vendredi. Jordan est mort dans les bras d'une jeune femme qui s'occupait du bar au festival. Elle lui tenait la main quand sa mère a appelé. Elle a décroché et a appris son prénom à ce moment-là. Elle a également appris qu'Amber était aussi présente sur les lieux. Heather Goose a pris contact avec Amber et lui a annoncé le pire. "Ca ne peut pas être vrai. Il est l'amour de ma vie", a sangloté la jeune femme.
Denise Salmon Burditus a posté une photo d'elle avait son mari sur Facebook quelques minutes avant sa mort. Ils étaient ensemble au festival de country. Tony Burditus a survécu, Denise est décédée dans ses bras.
Adrian Murfitt, 35 ans, était pêcheur commercial. Il se trouvait en compagnie de son meilleur ami Brian MacKinnon au concert. "Nous prenions une photo et la balle a traversé son cou", a confié Brian à un journal local. "Il y avait des gens formidables: des infirmiers, des médecins, des pompiers. Ceux qui étaient à ce concert ont fait tout ce qu'ils ont pu. On n'a juste pas réussi à le sauver. Il est mort dans mes bras", confie-t-il.
La tuerie de Vegas touche la musique country, symbole traditionaliste américain
En visant un concert de musique country, l'assaillant de Las Vegas a touché l'un des symboles de la culture traditionaliste américaine qui célèbre régulièrement le droit de détenir des armes à feu. La fusillade de dimanche, la plus meurtrière de l'histoire américaine moderne, s'est déroulée pendant la prestation de la star de la country Jason Aldean, qui se fait dans ses chansons le messager des heurts et malheurs de la classe ouvrière.
Un temps cantonnée aux anciens Etats confédérés, la country a connu un essor rapide à travers les Etats-Unis au cours de la dernière décennie. Jason Aldean était la tête d'affiche de la quatrième édition du festival Route 91 Harvest sur le célèbre "Strip" de Las Vegas. L'auteur-compositeur, qui injecte des accents R&B et hip-hop dans sa musique, a su toucher le coeur de l'Amérique avec des chansons comme "Fly Over States", un récit sur des hommes prenant l'avion en première classe de New York à Los Angeles mais ne connaissant rien de l'intérieur du pays. Dans "They Don't Know", titre phare de son dernier album, il parle de ceux qui viennent d'ailleurs et conduisent le long des fermes sans voir "le sang, la sueur et les larmes qu'il a fallu verser pour vivre ces rêves".
Le natif de Géorgie (sud-est) âgé de 40 ans a confié l'an dernier au magazine Rolling Stone Country que Donald Trump s'était hissé à la Maison Blanche en parlant aux "hommes ordinaires qui vont travailler et veulent une vie normale pour leur famille", mais qui se sentent oubliés.
Les autorités n'avaient pas encore déterminé lundi après-midi les motivations de Stephen Paddock, le tireur de 64 ans qui s'est suicidé dès dimanche soir, mais les concerts sont de plus en plus fréquemment la cible d'attaques. En mai, une bombe a explosé lors d'une performance à Manchester de la pop-star Ariana Grande, dont le public est composé principalement de fillettes et d'adolescentes. En novembre 2015, le Bataclan à Paris a été le théâtre d'une fusillade sanglante pendant un concert du groupe de rock Eagles of Death Metal.
D'après les études, plus de 90% des amateurs de musique country sont des Blancs et ils sont particulièrement nombreux dans le sud et les vastes plaines du centre du pays. Un sondage du cabinet Nielsen l'an dernier constatait également qu'ils étaient relativement âgés, avec une moyenne des spectateurs aux concerts approchant les 45 ans. Depuis l'élection du président Donald Trump, les stars de la country ont compté parmi les rares artistes à tenir quelques mots aimables envers le magnat de l'immobilier populiste, bien que plusieurs d'entre eux, y compris Jason Aldean, aient préféré s'abstenir de tout commentaire politique.
Le sénateur Ted Cruz, rival malheureux de M. Trump pour l'investiture républicaine, a résumé la connotation politique de ce genre musical quand il a déclaré avoir cessé d'écouter du rock pour passer à la country parce qu'il trouvait que ses vedettes s'étaient montrées plus patriotes après les attentats du 11 septembre 2001. L'un des thèmes de prédilection de cette musique, ce sont les armes à feu auxquelles l'Amérique rurale est très attachée et s'oppose à tout resserrement législatif sur le droit d'en acquérir.
Justin Moore, sur son album de 2011 "Outlaws Like Me" (hors-la-loi comme moi), se lamente: "Certains veulent nous les prendre/Pourquoi n'allez-vous pas plutôt dénicher ceux qui vendent du crack?". La méga-star Blake Shelton a repris il y a quelques années un titre d'Aaron Lewis intitulée "Granddaddy's Gun" (Le pistolet de grand-père), regard affectueux sur les armes transmises de génération en génération.
Moore et Shelton font partie des premières vedettes de la country à avoir réagi après l'attaque de Las Vegas, tout en se gardant de tout commentaire politique. Miranda Lambert, l'une des stars féminines du genre et dont les titres comprennent "Time to Get a Gun" (Il est temps de se procurer une arme) ou "Gunpowder and Lead" (La poudre et le plomb), a tweeté l'image d'un coeur brisé. Jason Aldean a quant à lui qualifié sur Instagram l'attaque de "plus qu'horrible", ajoutant avoir "le coeur brisé à la pensée que cela soit arrivé à ceux qui voulaient juste profiter de ce qui aurait dû être une belle nuit".
À l'hôtel, chez lui, dans sa voiture: l'arsenal du tueur
Tandis que le bilan de la tuerie de Las Vegas s'alourdit (on parle désormais de 59 morts), la maison de Stephen Paddock a été fouillée: le tueur de Las Vegas était armé jusqu'aux dents.
La police du Nevada a pris la parole en milieu d'après-midi pour expliquer qu'elle se concentrait actuellement sur la chambre d'hôtel au Mandalay Bay louée par Stephen Paddock pour exécuter son massacre, sur la place en plein air où se déroulait le festival visé par le tueur et sur la maison de Mesquite dans le Nevada où Paddock vivait depuis deux ans.
Lors d'une courte déclaration, la police a annoncé avoir retrouvé "plus de" 18 armes à feu dans la maison de Stephen Paddock, des "explosifs" et "plusieurs milliers de munitions". Certains appareils électroniques ont été saisis et sont actuellement analysés.
Stephen Paddock s'était minutieusement préparé au massacre. Les policiers ont retrouvé 16 armes de calibres différents dans sa chambre, la plupart des fusils d'assaut, vraisemblablement transportées dans plus de 10 valises, selon le shérif de la ville, Joseph Lombardo. Certains fusils étaient équipés de lunettes tandis que son véhicule contenait du nitrate d'ammonium, un engrais qui peut servir à fabriquer des explosifs.
L'étrange revendication de la tuerie de Las Vegas par l'EI
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi la fusillade perpétrée à Las Vegas, la pire de l'histoire moderne des Etats-Unis avec au moins 58 morts, assurant que son auteur "Abou Abdelberr l'Américain", un retraité de 64 ans , s'était "converti à l'islam il y a quelques mois".
"Un soldat du califat (Abou Abdelberr l'Américain) -que Dieu l'accepte- muni d'armes automatiques et de munitions diverses a, depuis un hôtel donnant sur un concert de musique, ouvert le feu sur un de ces rassemblements, faisant 58 morts et plus de 500 blessés, jusqu'à l'épuisement de ses munitions, avant de tomber en martyr", indique dans un communiqué le groupe Etat islamique.
Dimanche soir, Stephen Craig Paddock, comptable à la retraite, a tué au moins 58 spectateurs d'un concert en plein air à Las Vegas, commettant la pire fusillade de l'histoire moderne des Etats-Unis. Plus de 500 personnes ont en outre été blessées.
"Surveillance minutieuse des rassemblements à Las Vegas"
Le groupe explique dans son communiqué que cette attaque a été menée "en réponse à l'appel de cheikh (...) Baghdadi (le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ndlr) de prendre pour cible les pays de la coalition croisée, et après une surveillance minutieuse des rassemblements" organisés à Las Vegas.
"L'auteur de l'attaque de Las Vegas est un soldat de l'Etat islamique, il a perpétré l'opération en réponse aux appels (de l'organisation) à prendre pour cible les pays de la coalition" internationale emmenée par les Etats-Unis pour lutter contre les djihadistes, avait indiqué plus tôt Amaq, l'organe de propagande de l'EI.
Pas de preuves
Les deux communiqués diffusés par l'un des comptes de l'EI sur l'application de messagerie Telegram n'étayaient toutefois à aucun moment cette revendication.
Le président américain, Donald Trump, qui a pris la parole publiquement pour dénoncer le "mal absolu" après cette attaque, n'a pas non plus mentionné la revendication de l'EI. Et la police n'a avancé pour l'heure aucun mobile.
"L'auteur de l'attaque de Las Vegas s'est converti à l'islam il y a quelques mois", avait souligné Amaq dans son deuxième communiqué partagé sur Telegram.
Il n'existe pour l'instant aucune vidéo montrant Paddock prêter allégeance à l'Etat Islamique ou le montrant en train d'exécuter sa tuerie. Selon les premières constatations des autorités, Paddock était un joueur invétéré et le jeu, comme l'alcool, fait partie des interdits de l'Etat Islamique. L'agence de l'EI ne fournit aucune preuve de ce qu'elle avance.
Jeudi, le chef de l'EI était sorti d'un long silence pour demander à ses combattants acculés en Syrie et en Irak de "résister", tout en appelant à de nouvelles attaques contre les "ennemis" du groupe.
Il avait ainsi appelé "les soldats du califat et les héros de l'islam" à poursuivre leur "djihad" (guerre sainte) et leurs attaques. "Déclenchez la guerre contre votre ennemi (...) partout".
Une coalition internationale emmenée par Washington intervient militairement en Irak et en Syrie en soutien à des forces locales qui luttent contre les djihadistes de l'EI, désormais acculés dans leurs derniers bastions dans ces deux pays.
Benjamin Hoskings Paddock était considéré comme un "psychopathe".
L'Etat Islamique a repris la tuerie perpétrée par Stephen Paddock à Las Vegas à son compte mais le FBI n'y croit pas. Sans connaître les motivations précises de celui a abattu au moins 58 personnes et blessé 515 autres dans un festival de musique donné au pied du Mandalay Bay Resort, rien n'indique son intérêt pour la mouvance islamique à ce stade de l'enquête.
Si Stephen Paddock n'avait jamais été inquiété par la justice, ce ne fut pas le cas de son père qui a figuré pendant des années sur la liste des criminels les plus recherchés par le FBI. Benjamin Hoskings Paddock était considéré comme un "psychopathe" par les autorités. Il s'est évadé de prison à la fin des années 1960 et a été considéré comme l'un des criminels les plus dangereux des Etats-Unis pendant plusieurs années.
Benjamin Paddock avait été arrêté en 1960 après avoir cambriolé une banque en Arizona. Il avait fait usage d'armes à feu. Il a écopé de vingt ans de réclusion mais a réussi à s'évader de prison en 1968. Sa cavale a duré dix années. Il a été arrêté dans l'Oregon en 1978. Il avait ouvert une salle de bingo dans la région. Il est décédé en 1998.
Eric Paddock, le frère de Stephen, est sous le choc. Il ne comprend pas ce qui s'est passé dans la tête de son frère. Interrogé par le journal local Orlando Sentinel, il explique avoir aidé son frère à déménager il y a deux ans de la Floride à Las Vegas. Stephen voulait "échapper à l'humidité" permanente de la Floride et jouer au poker. Eric a parlé à son frère pour la dernière fois "après le passage de l'ouragan Irma": Stephen lui avait envoyé un SMS pour prendre des ses nouvelles. "On ne comprend pas", déclare-t-il, bouleversé.
Stephen Paddock, 64 ans, vivait dans une communauté destinée aux gens à la retraite à Mesquite dans le Nevada. Il n'a jamais eu d'enfant. Il s'est suicidé lorsque la police a pénétré dans sa chambre d'hôtel située au 32e étage du Mandalay Bay.
Quand une journée banale vire au cauchemar: les tueries de masse américaines
En ouvrant le feu sur les spectateurs du Harvest Music Festival sur le Strip de Las Vegas, Stephen Paddock est entré dans l'histoire. Il a abattu 58 personnes et en a blessé 515 autres. Il s'agit de la plus grande tuerie de masse aux Etats-Unis. Voici les autres.
49 morts dans une boîte de nuit d'Orlando
Le 12 juin 2016, Omar Saddiqui Mateen, 29 ans, ouvre le feu dans une boîte de nuit à Orlando. Le Pulse était fréquenté par les homosexuels. 49 personnes sont mortes, 50 ont été blessées. Le tueur avait prêté allégeance à l'Etat Islamique. Il a été tué dans la nuit du massacre par la police. Plusieurs personnes avaient raconté que le tueur avait été vu régulièrement au Pulse avant son méfait. On ne sait pas s'il y faisait des repérages ou s'il s'interrogeait sur sa sexualité.
Elle change sa photo sur Facebook et meurt quelques minutes plus tard
Les visages des victimes de la tuerie de Las Vegas émergent. Ils sont jeunes, fans de country, heureux d'être en vie. Stephen Paddock a mis fin à leur insouciance dimanche soir. 59 personnes sont décédées dans la fusillade, plus grande tuerie de masse de l'histoire moderne des Etats-Unis. Le tueur était installé dans une chambre d'hôtel au Mandalay Bay.
Sonny Melton, un infirmier de 29 ans, est mort en protégeant sa femme. Heather Melton, chirurgienne orthopédique, a confié, bouleversée: "Il m'a sauvé la vie. Il m'a attrapée et a commencé à courir quand je l'ai senti être touché dans le dos. Je veux que tout le monde sache qu'il était un homme aimant et affectueux mais en ce moment, je peux à peine respirer."
Rachael Parker, 33 ans, travaillait depuis dix ans pour la police de Manhattan Beach en Californie. Elle a été touchée par une balle lors du concert et est décédée à l'hôpital suite à ses blessures. Rachael était présente au concert de musique country à Las Vegas avec trois de ses collègues.
Jenny Parks était enseignante en maternelle en Californie. Son mari Bobby Parks est actuellement à l'hôpital. Il a été touché au bras et au doigt. Il sait que sa femme est morte. Jenny avait deux frères qui vivaient à Las Vegas, le couple leur rendait visite. "Elle était la personne la plus aimante du monde. Elle faisait tout son possible pour aider les autres."
Susan Smith, 53 ans, dirigeait la Vista Elementary School en Californie. Elle adorait la musique country et se trouvait à Las Vegas avec quelques amis. Mariée, elle avait deux enfants. "Tout le monde la connaissait ici, elle a eu un impact sur de nombreuses existences."
Jordan McIldoon, un Canadien de 23 ans, était avec sa petite copine au concert. Il est tombé sous les balles. Il allait terminer sa formation de mécanicien de machinerie lourde et il aurait dû fêter ses 24 ans vendredi. Jordan est mort dans les bras d'une jeune femme qui s'occupait du bar au festival. Elle lui tenait la main quand sa mère a appelé. Elle a décroché et a appris son prénom à ce moment-là. Elle a également appris qu'Amber était aussi présente sur les lieux. Heather Goose a pris contact avec Amber et lui a annoncé le pire. "Ca ne peut pas être vrai. Il est l'amour de ma vie", a sangloté la jeune femme.
Denise Salmon Burditus a posté une photo d'elle avait son mari sur Facebook quelques minutes avant sa mort. Ils étaient ensemble au festival de country. Tony Burditus a survécu, Denise est décédée dans ses bras.
Adrian Murfitt, 35 ans, était pêcheur commercial. Il se trouvait en compagnie de son meilleur ami Brian MacKinnon au concert. "Nous prenions une photo et la balle a traversé son cou", a confié Brian à un journal local. "Il y avait des gens formidables: des infirmiers, des médecins, des pompiers. Ceux qui étaient à ce concert ont fait tout ce qu'ils ont pu. On n'a juste pas réussi à le sauver. Il est mort dans mes bras", confie-t-il.
La tuerie de Vegas touche la musique country, symbole traditionaliste américain
En visant un concert de musique country, l'assaillant de Las Vegas a touché l'un des symboles de la culture traditionaliste américaine qui célèbre régulièrement le droit de détenir des armes à feu. La fusillade de dimanche, la plus meurtrière de l'histoire américaine moderne, s'est déroulée pendant la prestation de la star de la country Jason Aldean, qui se fait dans ses chansons le messager des heurts et malheurs de la classe ouvrière.
Un temps cantonnée aux anciens Etats confédérés, la country a connu un essor rapide à travers les Etats-Unis au cours de la dernière décennie. Jason Aldean était la tête d'affiche de la quatrième édition du festival Route 91 Harvest sur le célèbre "Strip" de Las Vegas. L'auteur-compositeur, qui injecte des accents R&B et hip-hop dans sa musique, a su toucher le coeur de l'Amérique avec des chansons comme "Fly Over States", un récit sur des hommes prenant l'avion en première classe de New York à Los Angeles mais ne connaissant rien de l'intérieur du pays. Dans "They Don't Know", titre phare de son dernier album, il parle de ceux qui viennent d'ailleurs et conduisent le long des fermes sans voir "le sang, la sueur et les larmes qu'il a fallu verser pour vivre ces rêves".
Le natif de Géorgie (sud-est) âgé de 40 ans a confié l'an dernier au magazine Rolling Stone Country que Donald Trump s'était hissé à la Maison Blanche en parlant aux "hommes ordinaires qui vont travailler et veulent une vie normale pour leur famille", mais qui se sentent oubliés.
Les autorités n'avaient pas encore déterminé lundi après-midi les motivations de Stephen Paddock, le tireur de 64 ans qui s'est suicidé dès dimanche soir, mais les concerts sont de plus en plus fréquemment la cible d'attaques. En mai, une bombe a explosé lors d'une performance à Manchester de la pop-star Ariana Grande, dont le public est composé principalement de fillettes et d'adolescentes. En novembre 2015, le Bataclan à Paris a été le théâtre d'une fusillade sanglante pendant un concert du groupe de rock Eagles of Death Metal.
D'après les études, plus de 90% des amateurs de musique country sont des Blancs et ils sont particulièrement nombreux dans le sud et les vastes plaines du centre du pays. Un sondage du cabinet Nielsen l'an dernier constatait également qu'ils étaient relativement âgés, avec une moyenne des spectateurs aux concerts approchant les 45 ans. Depuis l'élection du président Donald Trump, les stars de la country ont compté parmi les rares artistes à tenir quelques mots aimables envers le magnat de l'immobilier populiste, bien que plusieurs d'entre eux, y compris Jason Aldean, aient préféré s'abstenir de tout commentaire politique.
Le sénateur Ted Cruz, rival malheureux de M. Trump pour l'investiture républicaine, a résumé la connotation politique de ce genre musical quand il a déclaré avoir cessé d'écouter du rock pour passer à la country parce qu'il trouvait que ses vedettes s'étaient montrées plus patriotes après les attentats du 11 septembre 2001. L'un des thèmes de prédilection de cette musique, ce sont les armes à feu auxquelles l'Amérique rurale est très attachée et s'oppose à tout resserrement législatif sur le droit d'en acquérir.
Justin Moore, sur son album de 2011 "Outlaws Like Me" (hors-la-loi comme moi), se lamente: "Certains veulent nous les prendre/Pourquoi n'allez-vous pas plutôt dénicher ceux qui vendent du crack?". La méga-star Blake Shelton a repris il y a quelques années un titre d'Aaron Lewis intitulée "Granddaddy's Gun" (Le pistolet de grand-père), regard affectueux sur les armes transmises de génération en génération.
Moore et Shelton font partie des premières vedettes de la country à avoir réagi après l'attaque de Las Vegas, tout en se gardant de tout commentaire politique. Miranda Lambert, l'une des stars féminines du genre et dont les titres comprennent "Time to Get a Gun" (Il est temps de se procurer une arme) ou "Gunpowder and Lead" (La poudre et le plomb), a tweeté l'image d'un coeur brisé. Jason Aldean a quant à lui qualifié sur Instagram l'attaque de "plus qu'horrible", ajoutant avoir "le coeur brisé à la pensée que cela soit arrivé à ceux qui voulaient juste profiter de ce qui aurait dû être une belle nuit".
À l'hôtel, chez lui, dans sa voiture: l'arsenal du tueur
Tandis que le bilan de la tuerie de Las Vegas s'alourdit (on parle désormais de 59 morts), la maison de Stephen Paddock a été fouillée: le tueur de Las Vegas était armé jusqu'aux dents.
La police du Nevada a pris la parole en milieu d'après-midi pour expliquer qu'elle se concentrait actuellement sur la chambre d'hôtel au Mandalay Bay louée par Stephen Paddock pour exécuter son massacre, sur la place en plein air où se déroulait le festival visé par le tueur et sur la maison de Mesquite dans le Nevada où Paddock vivait depuis deux ans.
Lors d'une courte déclaration, la police a annoncé avoir retrouvé "plus de" 18 armes à feu dans la maison de Stephen Paddock, des "explosifs" et "plusieurs milliers de munitions". Certains appareils électroniques ont été saisis et sont actuellement analysés.
Stephen Paddock s'était minutieusement préparé au massacre. Les policiers ont retrouvé 16 armes de calibres différents dans sa chambre, la plupart des fusils d'assaut, vraisemblablement transportées dans plus de 10 valises, selon le shérif de la ville, Joseph Lombardo. Certains fusils étaient équipés de lunettes tandis que son véhicule contenait du nitrate d'ammonium, un engrais qui peut servir à fabriquer des explosifs.
L'étrange revendication de la tuerie de Las Vegas par l'EI
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué lundi la fusillade perpétrée à Las Vegas, la pire de l'histoire moderne des Etats-Unis avec au moins 58 morts, assurant que son auteur "Abou Abdelberr l'Américain", un retraité de 64 ans , s'était "converti à l'islam il y a quelques mois".
"Un soldat du califat (Abou Abdelberr l'Américain) -que Dieu l'accepte- muni d'armes automatiques et de munitions diverses a, depuis un hôtel donnant sur un concert de musique, ouvert le feu sur un de ces rassemblements, faisant 58 morts et plus de 500 blessés, jusqu'à l'épuisement de ses munitions, avant de tomber en martyr", indique dans un communiqué le groupe Etat islamique.
Dimanche soir, Stephen Craig Paddock, comptable à la retraite, a tué au moins 58 spectateurs d'un concert en plein air à Las Vegas, commettant la pire fusillade de l'histoire moderne des Etats-Unis. Plus de 500 personnes ont en outre été blessées.
"Surveillance minutieuse des rassemblements à Las Vegas"
Le groupe explique dans son communiqué que cette attaque a été menée "en réponse à l'appel de cheikh (...) Baghdadi (le chef de l'EI, Abou Bakr al-Baghdadi, ndlr) de prendre pour cible les pays de la coalition croisée, et après une surveillance minutieuse des rassemblements" organisés à Las Vegas.
"L'auteur de l'attaque de Las Vegas est un soldat de l'Etat islamique, il a perpétré l'opération en réponse aux appels (de l'organisation) à prendre pour cible les pays de la coalition" internationale emmenée par les Etats-Unis pour lutter contre les djihadistes, avait indiqué plus tôt Amaq, l'organe de propagande de l'EI.
Pas de preuves
Les deux communiqués diffusés par l'un des comptes de l'EI sur l'application de messagerie Telegram n'étayaient toutefois à aucun moment cette revendication.
Le président américain, Donald Trump, qui a pris la parole publiquement pour dénoncer le "mal absolu" après cette attaque, n'a pas non plus mentionné la revendication de l'EI. Et la police n'a avancé pour l'heure aucun mobile.
"L'auteur de l'attaque de Las Vegas s'est converti à l'islam il y a quelques mois", avait souligné Amaq dans son deuxième communiqué partagé sur Telegram.
Il n'existe pour l'instant aucune vidéo montrant Paddock prêter allégeance à l'Etat Islamique ou le montrant en train d'exécuter sa tuerie. Selon les premières constatations des autorités, Paddock était un joueur invétéré et le jeu, comme l'alcool, fait partie des interdits de l'Etat Islamique. L'agence de l'EI ne fournit aucune preuve de ce qu'elle avance.
Jeudi, le chef de l'EI était sorti d'un long silence pour demander à ses combattants acculés en Syrie et en Irak de "résister", tout en appelant à de nouvelles attaques contre les "ennemis" du groupe.
Il avait ainsi appelé "les soldats du califat et les héros de l'islam" à poursuivre leur "djihad" (guerre sainte) et leurs attaques. "Déclenchez la guerre contre votre ennemi (...) partout".
Une coalition internationale emmenée par Washington intervient militairement en Irak et en Syrie en soutien à des forces locales qui luttent contre les djihadistes de l'EI, désormais acculés dans leurs derniers bastions dans ces deux pays.
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