élection présidentielle en Algérie

Djazair houra democratia /Algerie libre democratique

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le combat continue ...DJAZAIR HOURA DEMOCRATIA...ALGERIE LIBRE DEMOCRATIQUE


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Dimanche 26 mai 2019 - 20:05URGENT
[h=1]Kameleddine Fekhar en danger de mort[/h]

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[h=2]Le militant des droits de l'homme Kameleddine Fekhar risque de mourir dans le pavillon médical de la prison de Ghardaïa.[/h]Son état de santé est très critique, selon maître Salah Dabouz. Le Dr Fekhar est hospitalisé au pavillon carcéral de l'hôpital de Ghardaïa. il risque de mourir d'un moment à l'autre.
Son avocat Me Salah Dabouz, tire la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard.
Son épouse, qui lui a rendu visite aujourd'hui, affirme qu'il ne s'est pas réveillé durant toute la durée du parloir, écrit l'avocat Salah Dabouz dans un post ce dimanche 26 mai.
Salah Dabouz que nous avons contacté dans la soirée, nous a affirmé qu'il a vu le Dr Fekhar mercredi dernier. "Il a oublié d'avoir mené une grève de la faim", nous a-t-il affirmé. "Il m'a reconnu, il a reçu un traitement le 16 mai, sa femme qui l'a vu a été prise de panique, il n'a repris à s'alimenter que le 18 mai".
Kameleddine Fekhar est accusé de 14 chefs d'inculpation dont atteinte à l'unité nationale, incitation à attroupement armé, atteinte à corps constitué, ...
A l'origine de ces poursuites ? Une vidéo diffusée sur Facebook. Depuis le militant risque de perdre la vie.




Auteur
La rédaction



Lundi 27 mai 2019 - 08:32
REGARD
[h=1]"Nous avons été les harkis du système" (*) : Yetnahaw ga3[/h]

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[h=2]Un jeune Algérien, chômeur de profession, artiste de vocation, poète à l’occasion, adossé au mur à la fleur de l’âge aurait dit : «Je ne suis pas né au milieu d’une palmeraie, mais j’ai la grandeur, la droiture et l’humilité d’un palmier, plus un palmier s’élance vers le ciel, plus ses palmes s’inclinent devant la volonté divine».[/h]La génération de novembre qui a libéré le pays (la terre de l’occupant étranger et non le peuple de toute oppression) a épuisé son capital de sympathie, elle est devenue par la force des choses l’obstacle principal du développement et de la démocratie. Cette génération est discréditée moralement et professionnellement. En dehors des ressources pétrolières et gazières, elle ne peut point gouverner. Elle tient au pouvoir que lui confèrent les recettes du pétrole comme elle tient à la vie. Elle manque d’ouverture d’esprit et de maturité affective.
Au crépuscule de sa vie, elle est dans l’incapacité physique et mentale de céder pacifiquement à la génération de l’indépendance le pouvoir de disposer de leur pays. Une tête bien blanche ne fait pas nécessairement une tête bien saine et encore moins bien pleine. « La valeur n’attend point le nombre des années », dit-on.
Les jeunes n’ont pas de pays de rechange, ni passeport diplomatique, ni comptes à l’étranger. Ils vivent, étudient, se soignent en Algérie. Ils souffrent en silence. Ils n’ont que leurs bras pour travailler, leur cerveau pour réfléchir et leur foi en Dieu pour survivre, la paix dans l’âme et l’esprit en éveil. Un pays qui leur a été confisqué par leurs aînés. Des aînés qui ont pour certains la patrie libérée dans leurs poches trouées, alors que les jeunes dans leur grande majorité ont le pays en détresse profondément ancré dans leurs cœurs meurtris. Antoine de Saint-Exupéry disait « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».
L’Algérie appartient à toutes les générations, les hommes sont mortels, nul n’en a la propriété exclusive et encore moins éternelle. "Quand dans l’œuf, le poussin arrive à maturité, s’il veut vivre, il doit briser la coquille. Or les jeunes veulent vivre. Evidemment la coquille résiste mais le poussin s’agite depuis longtemps mais il naîtra..." .
Il est finalement né un certain 22 février 2019 non pas dans la douleur mais avec le sourire, son premier cri « silmya ; sylmiya ». Une fois qu’il a vu le jour,, il s’est mis à marcher sur ses deux pattes. Ce qui ne fût le cas de leurs aînés qui ont marché toute leur vie « sur leur ventre » sans jamais se redresser. Tel des animaux domestiques, ils se font servir par leurs maîtres. Terrible est l’épreuve infligée par Allah à la communauté musulmane ; l’argent. L’argent facile fascine et conduit tout droit à l’enfer et nul n’est à l’abri. Nous sommes au crépuscule de notre vie et la mort peut nous surprendre à tout moment. Que dire face à son créateur si la mort nous surprend sans être soumis à lui car la mort n’est pas un échec de la vie mais un passage vers l’autre vie.
L’Algérie serait-elle un paradis pour tous ceux qui vont en enfer ?; Il n’y a pas de gens riches dans l’Algérie indépendante, il n’y a que des pauvres devenus riches par la grâce du pétrole et du gaz.
«Dans un pays d’injustice, les honnêtes gens sont soumis aux lois des corrompus ». La corruption est un fertilisant pour les dictatures et un poison pour les républiques. Les riches autochtones de la période coloniale ont été éradiqués au nom d’une certaine « révolution agraire » qui a enterré le travail de la terre et ouvert la voie à une dépendance alimentaire suicidaire. Le pétrole est un don de dieu et non un produit de l’homme. Il appartient à tous.
Par conséquent, toute propriété d’une minorité doit être légitimée par la majorité. La propriété privée est le prolongement du droit à la vie. Elle limite les violences sociales. Le droit de propriété est réducteur d’incertitudes et producteur de sécurité.
Par conséquent le premier devoir d’un Etat est de produire la paix civile laquelle passe par la légitimation du droit de propriété lequel est concomitant à un autre droit celui de l’emploi. Si l’un peut détenir des biens, l’autre doit disposer d’un emploi. La main droite a besoin de la main gauche pour travailler et produire. C’est cela une économie moderne. C’est cela un Etat de droit. Et cela ne tombe pas du ciel. La reconnaissance de fortunes privées par la société passe nécessairement par la production de biens et services destinés au marché local et par la création massive d’emplois durables destinés aux jeunes qui forment la majorité de la population.
L’Etat postcolonial a fait la preuve de son inefficacité dans la conduite du développement, par la dilapidation des ressources rares (énergie fossile, terres agricoles, force de travail, etc…), la démobilisation de la population et la fragilisation des institutions minées par la corruption et le népotisme.
L’Etat en Algérie est à réinventer. La ruse qui a fait ses preuves dans la lutte de libération a échoué dans la construction du pays.
L’inertie des vieux doit céder sa place à la vivacité des jeunes. L’Algérie doit se débarrasser de la peau du renard pour revêtir celle du lion. Un récit de ma grand-mère est édifiant « Il était une fois, me disait-elle un bourricot a revêtu la peau d’un lion et décide de se rouler sur les champs de blé, les paysans l’ayant aperçu de loin se sont enfui abandonnant leur récolte.
Un beau jour de disette, ils s’armèrent de courage et décidèrent de l’affronter. Sur leur chemin, ils découvrirent la peau d’un lion et voient au loin un âne qui broute de l’herbe, ils se mirent aussitôt à courir à ses trousses qui se sauve en ricanant ».
Déçu par tant de forfaitures et de lâchetés, un jeune poète algérien aurait poussé ce cri de désespoir : peuple algérien : pleure comme une femme un pays que tu as libéré par le sang mais que tu n’as pas su construire par la sueur.
Tu as succombé à la tentation de l’argent facile. Tes larmes ne te serviront à rien. Retrousse tes manches. L’Algérie est un vaste pays avec un beau visage. Chaque région est une partie de ce visage. Qui aimerait sacrifier ou amputer toutes les autres parties pour ne laisser que le front (la côte méditerranéenne) ?
Que vaut le front sans les yeux, les oreilles, le nez, la bouche ? Que vaut l’Algérie sans le Sahara ? Sans la Méditerranée ? Sans la Kabylie ? Sans les Aurès ? Sans le M’zab ? Sans le Hoggar.
Le club-des-Pins n’est pas l’Algérie. C’est une exterritorialité. Il faut un passeport diplomatique pour y accéder. Le passeport vert n’y donne pas droit. Il a la couleur du paradis et l’amour de la patrie.
A. B.
(*) Sid Ahmed Ghozali







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Mardi 28 mai 2019 - 11:15
URGENT
Kameleddine Fekhar est mort




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Le docteur Kameleddine Fekhar, militant des Droits de l'Homme et des Mzab, décède, ce mardi 28 mai, au matin, à l'hôpital Franz Fanon de Blida, où il a été transféré la veille de Ghardaia.

L'infatigable militant des libertés et de la cause mozabite s'est éteint. L'homme a refusé tout compromis avec le pouvoir. Depuis de nombreuses années, il ferraille avec le système mafieux qui dirige l'Algérie. Ce dernier a eu raison de lui.
Il y a deux jours, l'avocat Salah Dabouz attirait l'attention des autorités sur la santé du militant mozabite. En vain. Son cri s'est perdu dans le silence et le mépris assourdissant des autorités.



Kameleddine Fekhar a été arrêté suite à une vidéo diffusée sur Facebook et détenu à la prison de Ghardaia.
Le Dr Fekhar est le deuxième militant à mourir en prison après une grève de la faim. Souvenons-nous de Mohamed Tamalt mort aussi en prison.




Auteur
La rédaction

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Kameleddine Fekhar, militant des droits de l’homme, fait partie de ces hommes que le pouvoir, à l’époque, incarné par Abdelmalek Sellal et aujourd’hui par Gaïd Salah, cherche à enterrer dans les abysses de la répression endémique qui le caractérise.

La répression sanglante dont a été victime Kameleddine Fekhar et à travers lui, la lutte du peuple mozabite contre la mainmise des Chaâmba wahhabite, nous démontre, encore une fois, les velléités funestes qu’entretient le pouvoir à l’égard de toutes les minorités qui luttent pour la survie du patrimoine identitaire et cultuel de leurs régions, voire de tout le pays.
Parce qu'au-delà des différends d’ordre économique ou foncier qui opposent les deux communautés, il subsiste, bel et bien, un enjeu identitaire, social et politique que le pouvoir, avec ses milliers de policiers et de gendarmes, déployés de façon clastique dans la région, cherche à dénaturer.
Les différentes crises de 2008, 2013 et 2015 ont été gérées par une indifférence quasi complice du pouvoir à l’égard des Mozabites, qui se faisaient massacrer aux portes de leurs maisons. Il faut voir dans cette révolte, portée par une de ses figures emblématiques, Kameleddine Fekhar, la lutte de deux projets de société totalement antagonistes : un wahhabisme avilissant, obscurantiste et négationniste de l’identité berbère de tout un peuple, et un projet hautement civilisationnel, tourné vers le progrès et la modernité, qu’une minorité ancestrale essaie, au prix du sacrifice et du sang, de le porter.
C’est aussi bien un enjeu de survie identitaire qu’une lutte inlassable pour le triomphe des libertés et de la démocratie. C’est un enjeu qui ne cesse de se décupler, au fur à mesure que le Wahhabisme, dans sa logique d’obstruction de tout projet de société reconnaissant le pays, autrement que dans l’islamo-arabisme, se déploie dans le tissu social par une acculturation effrénée de son identité ancestrale et par une éducation au service d’une seule et inique idéologie moyenâgeuse.
Le rayonnement identitaire fait peur au pouvoir, parce qu’il fait appel au mouvement de falsification de l’histoire du pays. Il nous rappelle comment, aux balbutiements de l’indépendance, le clan de Ouadja s’est empressé de bâtir un État sous scellé, en occultant, délibérément et de façon criminelle, la question de la nation.
La vision qu’ils avaient alors de la nation et qui se maintient encore aujourd’hui nous renseigne sur tout le mouvement négationniste qu’ils ont sustenté à l’endroit des minorités ethniques, politiques et religieuses, aussi. L’Algérie ne pouvait être qu’arabe et musulmane. Toute autre existence était vouée soit à l’abdication ou à la mort. La seule possibilité de vie, pour eux, relevait du folklore.
Dans ce contexte de montée fulgurante du Wahhabisme, viennent se rajouter les trafics en bandes organisées, soutenus par les hommes de paille du pouvoir et les mercenaires à la solde de la police politique. La propagation du banditisme dans le milieu du commerce a fait augmenter de façon exponentielle le risque d’effritement des mozabites, leur marginalisation, et pour certains, l’exode comme seule solution au vent de vendetta lancé à leur encontre, avec la bénédiction des barbouzes l’État.
L’état de santé dans lequel se trouve Kameleddine Fekhar est très inquiétant, mais le pouvoir, en fin connaisseur des combines d’essoufflement et d’épuisement des forces de résistance, dans un contexte d’emprisonnement, laissera pourrir la situation. Un pouvoir qui ferme les routes vers Alger pour empêcher les gens de rejoindre les grandes manifestations du vendredi, ne peut voir d’un œil conciliant l’état de santé d’un militant de la démocratie qui, de surcroît, leur a démontré, que ce qui anime son combat, c’est la liberté que scandent des millions d’Algériens, chaque vendredi,dans tout le pays.






Auteur
Mohand Ouabdelkader


Mardi 28 mai 2019 - 14:21
HOMMAGE
Kameleddine Fekhar tué par l'arrogance imbécile des hommes


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Il ne verra pas fleurir le printemps algérien dont il aura été l'un des plus acharnés artisans.

Kameleddine Fekhar est mort, tué par l'arrogance imbécile de ces hommes sans panache qui se sont donné la triste mission de faire barrage aux bourrasques de la liberté.
Fekhar était un croyant, un vrai, il croyait aussi fort en Dieu qu'en les hommes. Chez lui, les droits de l'homme n'étaient pas une formule de circonstance, mais une foi. C'est cette foi que les juges qui l'ont condamné, les responsables qui l'ont désigné, les geôliers de l'ombre qui ont arraché sa vie, c'est cette foi qu'ils ont voulu tuer.
Geste pitoyable : l'Algérie de demain ne se rappellera pas d'eux, mais gardera dans un coin du coeur, à jamais, le nom de Fekhar.
Toutes les fois où l'enfant jouira d'un bonheur de vivre, d'un instant de liberté, c'est un peu à Fekhar qu'il le devra. Un nom désormais gravé dans la chair de l'Algérien comme le fut celui de Frantz Fanon, du nom de l'hôpital où s'est éteint, ce mardi matin Kameleddine Fekhar.
Fanon qui disait : "Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir."




Auteur
Mohamed Benchicou

 
HOMMAGE
[h=1]Yasmina Khadra : "Le Dr Fekhar est mort parce qu'il voulait vivre libre"[/h]

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[h=2]L'écrivain Yasmina Khadra a rendu un vibrant hommage à Kameleddine Fekhar dans un texte qu'il a publié sur Facebook.[/h]"Kamel Eddine Fekhar est mort en détention. Il ne fêtera pas l'Aïd avec ses enfants, ni avec ses proches ni avec ses amis. Il est mort parce qu'il voulait vivre libre, dans un pays libre et digne de ses martyrs.
Je ne connaissais pas ce militant du FFS, j'ignore s'il était bon ou pas, je sais seulement qu'il était Algérien et qu'il militait pour ce qu'il estimait être juste.
Dans un monde où il devient normal de mourir pour ses idées, finir au bout d'une interminable grève de la faim est un affront pour chaque jeûneur qui rompt l'épreuve du jour à l'heure du ftour.
A croire qu'on n'a plus d'empathie, plus de responsabilité. Un homme s'interdit de se nourrir pour que nous puissions jouir pleinement de nos droits ne doit pas disparaître comme une volute de fumée, comme s'il n'avait jamais existé.
Ce serait l'achever deux fois. Ce serait l'achever tous les jours et toutes les nuits. Ce serait renier nos valeurs et renoncer à nos rêves dans la même foulée.
Plus personne ne doit mourir lorsque la révolution se veut pacifique. Plus personne ne doit se faire arrêter simplement parce qu'elle rejoint la marche salutaire de tout un peuple exemplaire de retenue et de présence d'esprit.
Plus aucune femme ne doit être humiliée dans les locaux d'un commissariat algérien, plus aucun étudiant ne doit être "ratonné" dans sa propre rue comme furent voués aux ratonnades son grand-père, ses grand-oncles et les preux Algériens d'hier.
L'Algérie a été toujours contrainte de naître aux forceps. Dans la douleur et le sang. Dans les larmes de ses veuves et de ses orphelins. Aujourd'hui, l'Algérie veut naître au monde comme une aurore boréale. Naturellement. Magnifiquement. Aux peines d'hier, elle promet les joies de demain.
Au sang des champs d'honneur, elle promet la sève de ses vergers en fleur. Aux larmes de veuves, elle promet la sueur des fronts volontaires, la sueur des bâtisseurs plus sucrée que le nectar, plus féconde que les pluies d'avril.
Aussi, pas de morts, pas d'arrestations arbitraires non justifiées, pas de heurts stupides, pas de malheurs inutiles. Puisque nous marchons sans agresser personne, sans vandaliser quoi que ce soit, sans réclamer autre chose qu'une part du bonheur.
Puisque nous refusons des prolongations à un combat gagné haut la main. Puisque demain nous appartient déjà.




Auteur
Yasmina Khadra




Mardi 28 mai 2019 - 18:09
HOMMAGE
[h=1]A Kameleddine Fekhar : en nous, ton combat continuera[/h]

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[h=2]Être ou ne pas être dans une dictature où l’ombre d’une vie ne vaut rien devant l’ogre qui sévit dans les geôles d’Alger. Kameleddine Fekhar y a laissé sa vie et avant lui tant d’autres épris de justice et de liberté.[/h]Suis-je en train de rêver, ou peut-être de somatiser sur le fait que l’on a plus le droit de voler des vies alors que le pays est à l’orée d’une nouvelle ère que l’on veut féconder ?
Kameleddine est mort pour ses idées, par les mains assassines d’un pouvoir qui n’a jamais été aussi délétère et aussi criminel que ces temps-ci, et où le réveil de tout un peuple lui renvoie, en pleine figure, toutes ses contre-vérités.
Kameleddine est mort dans les geôles de Gaïd Salah et de ceux qui étaient là avant lui. Ils l’on vidé de son sang et de sa vie, avant qu’ils ne le laissent croupir dans le fin fond macabre de leur prison, sous les cris de justice et de liberté qu’il n’a jamais cessé de revendiquer.
Kameleddine est partie, mais son âme vivra en chacun de nous, brillera comme un miroir qui hantera leurs nuits et les poursuivra partout où ils iront se cacher pour que d’autres meurent sous l’arbitraire de leurs geôliers.
Kamel Eddine est mort, mais son âme de révolutionnaire, celle qui ne se vend pas sur les étals de la contre histoire et de la servitude à un régime criminel, continuera à vivre en chacun de nous. Hugo disait que ceux qui vivent, sont ceux qui luttent. Alors, en nous, ta lutte continuera et avec ton combat, la nouvelle république triomphera.





Auteur
Mohand Ouabdelkader


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Mercredi 29 mai 2019 - 13:32
Chronique-naufrage
[h=1]Kameleddine Fekhar : chronique d’une mort annoncée[/h]

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[h=2]Docteur Kameleddine Fekhar, un homme humble, médecin, défenseur des droits de l’Homme connu pour sa défense de la communauté mozabite opprimée. Depuis des années, surtout après les affrontements entre les communautés mozabite et araqui cohabitent à Ghardaïa depuis des siècles (des affrontements pleins de mystères comme dans un polar), son nom était affiché sur la liste noire du pouvoir parmi d’autres militants.[/h]En plus des intimidations et répressions récurrentes, Fekhar a plusieurs fois été arrêté et emprisonné arbitrairement. Selon ses déclarations et celles de son avocat, il n’y a jamais eu un dossier judiciaire sur lequel étaient fondées les accusations. Il s’agissait de procès kafkaïens qui avaient des motifs absurdes dont l’atteinte à l’Etat et l’incitation à la division…Une histoire digne d’un roman absurde.
Sa dernière arrestation date de mars 2019. L’Algérie était en pleine révolution contre le système corrompu. Fekhar entame une longue grève de faim pour protester contre cette injustice. Sa santé se dégrade dans le silence et l’indifférence. Il meurt ce mardi, le 28 mai 2019, laissant sa famille et ses enfants orphelins.
Avant lui, en 2016, le journaliste Mohamed Tamalt est mort après sa grève de faim. Tamalt a été emprisonné pour ses publications sur Facebook jugées comme insulte à Bouteflika et à l’Etat.
Fekhar est mort. Martyr de la liberté. Paix à son âme. Pensée et prière pour sa famille, ses proches, et ses petits anges. Allons au-delà de la mort !
Fekhar n’est pas mort à cause de la grève de faim qui a dégradé sa santé. Non. Il est mort à cause de l’injustice du pouvoir arbitraire qui l’a accusé sans procès en piétinant la loi, la Constitution, et la dignité humaine. Son avocat a tout résumé en parlant de « mort programmée ». Dans sa dernière interview, Fekhar fustigeait cette « justice de téléphone », celle qui emprisonne et libère par téléphone.
Le pouvoir algérien a changé d’armes pour liquider les militants qui le dérangent. Jadis, il tuait directement pour ne pas perdre de temps. Le pouvoir tyrannique appliquait cette équation: tu dis, tu meurs.
Après les années 1990, le pouvoir a changé d’armes. Il ne tue pas directement avec ses propres mains. Il a une nouvelle équation : il pousse le militant au suicide indirect. Il commence par les intimidations et les répressions, ensuite il l’emprisonne sans procès grâce à la « justice de téléphone », puis il lui colle des accusations absurdes pour justifier son incarcération ; la victime fait la grève de faim et meurt en silence ; enfin le pouvoir parle d’une mort naturelle due à la maladie. Bref, c’est la fable du berger qui mange les moutons et accuse les loups.
Pourquoi ce crime contre les militants ? Depuis l’Indépendance, la pensée unique règne en Algérie. Celui qui pense différemment du pouvoir corrompu est donc l’ennemi de l’Etat, un harki moderne qui sert l’Occident pour un coup d’Etat. Le pouvoir peut facilement sacrifier des milliers de vies pour subsister. La citation de Tahar Djaout assassiné en 1993, illustre ce phénomène : "Si tu parles tu meurs. Si tu te tais tu meurs. Alors dis et meurs".
Suite à la mort de Fekhar, l’Algérie SEMBLE indignée. Une indignation hypocrite, virtuelle, qui consiste à mettre la photo de Fekhar sur les réseaux sociaux ou y publier des slogans creux.
Amnesty et la ligue des droits de l’Homme accusent cette mort et demandent l’ouverture d’une enquête. Cela fait rire : demander une enquête à un pouvoir qui ne croit pas à la loi ! Et les deux faisaient quoi avant, lorsqu’on avait le temps pour le sauver ?
Yasmina Khadra publie sur sa page Facebook un texte plein de naïvetés, digne d’une rédaction scolaire. Parler pour ne rien dire. Il écrit : "Je ne connaissais pas ce militant du FFS, j'ignore s'il était bon ou pas, je sais seulement qu'il était Algérien et qu'il militait pour ce qu'il estimait être juste". Pourquoi se taire avant? Il y a encore des détenus de la pensée en prison, si Khadra veut exhiber sa solidarité virtuelle et pusillanime.
Les questions à poser : pourquoi pleurnicher en retard ? Pourquoi Fekhar n’a pas eu une solidarité concrète, digne de son combat? A quoi sert l’actuelle révolution si l’injustice continue à tuer ?
Avant sa mort, il n’y avait que son avocat et quelques citoyens qui luttaient pour sa libération. Les pseudo-militants d’internet se contentaient de pétitions. Un pouvoir despotique ne croit pas aux pétitions : c’est un Bouddha énorme qui n’a pas d’oreilles pour écouter son peuple et qui a les pieds géants avec lesquels il piétine ses opposants. Il fallait des actions concrètes.
Paradoxalement, de faux opposants comme Louisa Hanoune (SG du Parti des travailleurs) ont eu un soutien plus ample que lui ! Depuis des années de bavardages, Louisa défend son parti. Fekhar défendait des objectifs nationaux : la démocratie et la liberté.
Il est inutile donc de scander des poèmes funèbres comme Khansàa, d’allumer des bougies éphémères, de crier des métaphores…Fekhar est victime d’un pouvoir aveugle qui ne croit ni à la loi ni à la dignité parce qu’il est pétri de corruption. Il est aussi victime de son peuple : par leur silence, tous les Algériens sont responsables de sa mort. À la place de «Nous sommes Fekhar», il faut plutôt dire : «Nous sommes la honte»
L’affaire Fekhar ressemble au récit de Garcia Marquez, "Chronique d’une mort annoncée". L’histoire de deux frères qui annoncent à tout le monde leur intention de tuer Santiago Nasar. Bien que le village entier soit au courant, le crime n’a pas été évité. Ainsi, Fekhar a eu malgré lui le rôle de Santiago Nasar. L’absurde est vraisemblable en Algérie.
Désormais, il est inutile de pleurer Fekhar. Il faut défendre les autres qui sont oubliés en prison pour avoir osé dire la vérité et qui risquent d’avoir le même destin que Tamalt ou Fekhar. Maintenant ou jamais !
Espérons qu’il n’y aura pas d’autres chroniques de morts annoncées dans la nouvelle Algérie !




Auteur
Tawfiq Belfadel, écrivain-chroniqueur



Mercredi 29 mai 2019 - 10:38
TRIBUNE
[h=1]Comment sortir de l’impasse constitutionnelle ?[/h]

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[h=2]L’Algérie vit avec une constitution caduque depuis des semaines. Il est impossible de vouloir faire application de certaines de ses dispositions et de considérer les autres comme impraticables.[/h]Qu’est-ce qu’un texte juridique caduque ? C’est un texte qui est valable, mais qui est privé d’effets en raison de la survenance d’un fait ultérieur à sa création ou son entrée en vigueur.
Dans le cas qui nous occupe, il s’agit, en réalité, de deux faits : le premier est le mouvement populaire constitué de plusieurs millions d’Algériens qui réclament le départ de l’élite dirigeante et l’ouverture d’une période de transition, par voie de conséquence la disparition du texte constitutionnel lui-même.
Le second fait est l’impossibilité d’organiser une élection présidentielle le 4 juillet, à l’issue de l’intérim du Président de la République assuré par le Président du Conseil de la Nation en sa qualité de chef d’Etat.
[h=2]Fonctionnement normal mais chahuté des pouvoirs publics[/h]En ce qui concerne le fonctionnement des pouvoirs publics, il ne semble pas, a priori, hétérodoxe. C’est ainsi que conformément à l’article 104 de la Constitution, le chef d’Etat par intérim a, jusqu’ici, exercé que les seules prérogatives à lui reconnues par les articles 91 et 92 du même texte, comme la conduite de la politique extérieure de la nation, la signature des décrets présidentiels, la nomination aux emplois civils et militaires ainsi qu’aux emplois et mandats prévus par la Constitution.
Quant au gouvernement, aucune disposition de la Constitution ne lui impose de ne gérer que les affaires courantes dans l’attente de l’entrée en fonction du futur Président de la République. On se demande sur quel fondement juridique certains experts en ont tiré l’obligation pour le Premier ministre de gérer uniquement «les affaires courantes», sans qu’au demeurant une définition un tant soit peu précise de cette notion ait été donnée.
C’est davantage la pratique constitutionnelle qui impose que durant la période d’intérim, le pouvoir exécutif ne puisse pas prendre des décisions susceptibles d’engager le pouvoir futur. Ce n’est pas un hasard si cette période a été fixée à 90 jours, débutant le jour où le Parlement se réunit de plein droit, suite à la déclaration de vacance définitive constatée par le Conseil constitutionnel (article 102, alinéa 4).
Jusqu’ici, contrairement à ce que l’on peut lire ici ou là, le gouvernement s’est contenté de gérer les affaires publiques dont certaines revêtaient un caractère d’urgence, comme la préservation des réserves de change, susceptibles de tomber à 70 dollars, fin juin 2109, alors que la prix du baril a repris sa chute. Dans la même veine, l’autorisation d’importation de véhicules usagés (de moins de trois ans) et l’arrêt d’importation de kits destinés aux usines de montage de véhicules neufs, relèvent de la gestion courante des affaires de l’Etat et permettrions-nous d’ajouter, confèrent au prochain pouvoir des marges de manœuvre financières qui lui seront fort utiles pour faire face aux défis économiques majeurs des années 2020-2024.
[h=2]L’élection présidentielle peut-elle être annulée s’il n’y a pas de candidat ?[/h]Aucun texte ne répond à cette question. Ni la Constitution ni la loi organique n° 16-10 du 25 août 2016 relative au régime électoral, ni le Règlement intérieur du Conseil Constitutionnel du 6 avril 2016. Mais, si la date du juillet est maintenue, alors que le Conseil constitutionnel n’a validé aucune des deux candidatures qui lui ont été soumises à la toute dernière minute, que peut-il se passer ? Mon amie, la Professeure Fatiha Benabou, infiniment plus experte que moi en droit constitutionnel, soutient que le chef de l’Etat a la possibilité de convoquer une seconde fois le corps électoral et lui suggère d’attendre le 30 juin prochain pour y procéder, de sorte à disposer d’un délai suffisant pour la mise en place d’une instance indépendante d’organisation et de contrôle de l’élection présidentielle (Cf. Quotidien Liberté du 27 mai 2019). Cette instance serait, en quelque sorte, le réceptacle des forces sociales qui réclament le changement depuis le 22 février dernier.
A ma connaissance, le chef d’Etat par intérim ne peut convoquer le corps électoral qu’une seule fois. D’abord parce qu’aucune disposition expresse de la loi ne l’y autorise, ensuite parce que l’article 136 de la loi organique précitée relatif à la convocation du corps électoral, est consubstantiellement lié à l’article 102 de la Constitution. Or si Abdelkader Bensalah décide au moment qu’il lui paraîtra le plus opportun politiquement, de procéder à une seconde convocation du corps électoral, il porterait atteinte à l’article 102 de la Constitution. La téléologie de l’article 102 est claire. Il ne peut y avoir convocation du corps électoral que comme effet induit soit de l’état d’empêchement du Président de la République qui donne lieu à une déclaration de vacance par démission de plein droit, de la démission du Président de la République ou de son décès.
Or si le chef d’Etat par intérim procède à une nouvelle convocation du corps électoral, il sort du champ d’application de l’article 102, conçu expressément et limitativement, pour régir les trois situations évoquées plus haut et aucune autre. Par ailleurs, à supposer que par extraordinaire, la date de l’élection présidentielle soit repoussée au 30 septembre ou plus tard, on sait déjà que le Hirak et les partis d’opposition insistent pour la mise en œuvre d’une période de transition qui devra précéder nécessairement l’organisation d’une élection présidentielle, voire même d’une Constitution nouvelle avec à la clé des lois spéciales (ou lois organiques) qui viendront fixer les règles d’organisation et de fonctionnement des pouvoirs publics.
Le sujet n’est pas de susciter un consensus (pour le moment introuvable) sur la composition, le fonctionnement et les attributions d’une instance de contrôle et de suivi de l’élection présidentielle. Il en résulte que tout report, quels que soient sa raison et ses objectifs, ne servira qu’à cristalliser les oppositions et les désaccords originels entre les tenants de l’ordre constitutionnel et ceux qui plaident pour la mise hors service de la Constitution révisée du 6 mars 2016.
[h=2]Le précédent de 1992 est-il à redouter ?[/h]La Professeure Fatiha Benabou redoute la réitération du précédent de janvier 1992, lorsqu’une Proclamation du Haut Conseil de Sécurité du 14 janvier 1992 avait institué un Haut Comité d’Etat et consacré en quelque sorte officiellement la caducité de la Constitution du 23 février 1989. Contrairement à ce que soutient ma collègue, ce n’est pas la mise entre parenthèses de la Constitution de 1989 qui a menacé d’effondrement l’Etat algérien, comme si la stabilité de l’Algérie tenait à un texte constitutionnel.
L’Algérie a été un modèle de stabilité durant toute la période où a dominé l’a-constitutionalité (1965-1976), la Constitution du 10 septembre 1963 n’a pas empêché que survienne ce qu’il est convenu d’appeler le « coup d’Etat » du 19 juin 1965 ; enfin, 30 ans de constitutionnalisme libéral ont été impuissants à institutionnaliser le régime algérien.
Sacraliser une constitution purement manipulative, dont la destinée est entre les mains de ceux qui détiennent la force, c’est verser dans un juridisme aussi inepte que stérile. Tout à l’opposé, c’est parce que la Constitution du 23 février 1989 n’était pas un texte performatif, permettant de consacrer au niveau des sommets de l’Etat le rapport de force au sein de la société (celui-ci était alors en faveur du FIS), que les « généraux janviéristes » (au nombre desquels ne figure aucun membre actuel de l’État-major) ont pu violenter la légalité constitutionnelle. Gardons- nous donc de prendre les effets pour la cause. Comme je l’ai proposé dans un article précédent, il faut mettre entre parenthèses la Constitution révisée du 6 mars 2016, et par une Proclamation de l’État-major (comparable à celle du HCS de janvier 1992), mettre en place les grandes lignes d’un dialogue sérieux et approfondi avec toutes les composantes de la société algérienne.
[h=2]En guise de conclusion[/h] L’Algérie ne peut rester indéfiniment dans cet état. Depuis trois mois, son économie est à l’arrêt, aucun investisseur étranger ne s’est encore manifesté, le niveau des réserves de change baisse de façon inquiétante, cependant que nos ressources pétrolières et gazières continent de s’éroder au moment où augmentent les besoins d’une population qui s’est remise à croître. Il faut impérativement que le Hirak,-lequel n’est pas l’agora de Périclès-, entame un dialogue avec le Haut Commandement Militaire, ce qui passera fatalement par la désignation de ses représentants. Par ailleurs, il est quand même symptomatique de relever qu’en dehors du Tetnahaoua gâa ou trou hou gâa, aucun de graves problèmes qui minent ce pays n’a été abordé une seule fois : l’école, la santé, la formation professionnelle, l’emploi, la diversification de l’économie, la transition énergétique, les inégalités régionales, la numérisation, la sécurité du pays dans la région.
Tout se passe comme si l’Algérie était extérieure à ce monde, comme si les manœuvres de déstabilisation des pays arabes pouvaient épargner encore longtemps l’Algérie. Quant à l’idée de vouloir créer le vide au sein des appareils de l’Etat, le Hirak devrait savoir qu’il s’inscrit de la sorte aux antipodes de l’esprit même de la transition qui suppose compromis, concessions réciproques, dialogue sans exclusive, sauf à l’égard de ceux présumés avoir commis des crimes et des délits mais qui bénéficient bien évidemment de la présomption d’innocence.
A. M.




Auteur
Ali Mebroukine, Professeur de droit


 
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Jeudi 30 mai 2019 - 21:35
DETENU DEPUIS 14 ANS
[h=1]A quand la libération de Mohamed Baba Nedjar ?[/h]

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[h=2]Voilà une vieille affaire judiciaire qui mérite une ouverture immédiate. Accusé du meurtre de Bazine Brahim commis le 20 octobre 2005, non loin de la mosquée Taourirt à Ghardaïa, Mohamed Baba Nedjar est condamné en première instance par le tribunal criminel de Ghardaïa à la peine capitale.[/h]Le tribunal criminel près la cour de Médéa l'a ensuite condamné le 28 mai à la prison à perpétuité. Quand le verdict est tombé ce jour-là, les 12 avocats du jeune Baba Nedjar n'en revenaient pas. Certains parmi les présents ont dénoncé la justice du téléphone. Plusieurs articles de presse consacrés à cette affaire ont rapporté de nombreuses irrégularités majeures. Mais c'était au temps de cette justice qui avait le combiné accroché à l'oreille.

Le Dr Kameleddine Fekhar, Mozabite, militant des droits de l'homme et vieille connaissance de Mohamed Baba Nedjar est mort, cette semaine, des suites d'une longue grève de la faim cette semaine. Son compagnon de cellule, Aouf Hadj Brahim vient d'être libéré. Pourquoi et comment ? Personne ne se pose la question. Car leur arrestation le 31 mars a aussi été dénoncé par les ONG de défense des droits de l'homme.
«Lors de son arrestation, Mohamed Baba Nedjar avait affirmé que la police lui a demandé d’accuser Kamel Eddine Fekhar ou un militant du FFS de Ghardaïa à l’époque. Comme il n’a pas accepté, il a payé les frais. Son dossier est vide. La police n’a comme preuve qu’un communiqué portant le sigle FFS», dénonçait Kameleddine Fekhar dans El Watan en 2017 à l'occasion d'une lettre rendue publique par la famille de Mohamed Baba Nedjar qui réclamait l'ouverture du dossier de leur fils.
Le pays vit une crise politique majeure. Des millions d'Algériens manifestent chaque semaine depuis le 16 février pour mettre à bas l'ancien système et ses pratiques ignobles. Et par là même cette justice du téléphone diablement instrumentalisée durant les 20 ans de règne du clan des Bouteflika.
Une aube nouvelle pourrait se lever en assainissant de vieux dossiers judiciaires. Comme celui de Mohamed Baba Nedjar. Il y va de cette réappropriation totale de l'indépendance de la justice.





Auteur
Yacine K.


Jeudi 30 mai 2019 - 20:49
URGENT
[h=1]Le Mozabite Aouf Hadj Brahim remis en liberté[/h]

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[h=2]Aouf Hadj Brahim arrêté le même jour que Kameleddine Fekhar a été remis en liberté dans la soirée de jeudi 30 mai.[/h]Aouf Hadj Brahim partagé la même cellule avec Kameleddine Fekhar décédé mardi 28 mai à l'hôpital de Blida. Les deux détenus mozabites ont mené une grève de la faim de plus d'un mois et demi contre les conditions de leur détention. Dans l'affaire de la mort de Kameleddine Fekhar, Me Salah Dabouz a nommément accusé les autorités judiciaires de la wilaya de Ghardaia.
D'autres détenus d'opinion sont toujours en prison. Comme Hadj Ghermoul, arrêté et détenu pour avoir dénoncé le 5e mandat de Bouteflika. Ainsi que la SG du Parti des travailleurs Louisa Hanoune arrêté et mise en détention provisoire dans le cadre de l'affaire dite de Saïd Bouteflika Mohamed Mediene er Bachir Tartag.
L'autre victime de l'arbitraire c'est le blogueur Abdellah Ben Naoum. Ce citoyen de Sidi Bel Abbès a été arrêté et condamné à trois ans de prison en 2018 pour avoir dénoncé le traitement du dossier des victimes du terrorisme. Il mène lui aussi une grève de la faim depuis 81 jours pour crier l'injustice qui le frappe. Son avocat a lancé un appel au secours dans un message relayé sur Facebook. Ben Naoum risque de mourir à tout moment, alerte Me Abdelghani Badi. Ben Naoum est détenu à la prison de Sidi Bel Abbès.








 
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Lundi 3 juin 2019 - 21:01
EXPRESS
[h=1]Le blogueur Abdellah Benaoum enfin libéré ![/h]

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[h=2]Le blogueur Abdellah Benaoum est sorti de la prison de Sidi Bel Abbès ce lundi 3 juin après avoir mené une grève de la faim de près de trois mois.[/h]Abdellah Benaoum est libre. Très affaibli mais vivant. Tout comme Aouf Hadj Brahim, libéré il y a quelques jours de la prison de Ghardaia.
Militant politique très actif, Abdellah Benaoum a été condamné en avril 2018 à deux ans de prison ferme pour “outrage" au désormais ex-président Abdelaziz Bouteflika. Sa peine confirmée le 6 juin 2018 par la cour d’appel de Ghelizane.
Pour protester contre les conditions de sa détention, le blogueur a mené une grève de la faim jusqu'à risquer d'y perdre la vie comme Kameleddine Fekhar décédé le 28 mai dernier.
D'autres détenus d'opinion croupissent toujours en prison. Comme Hadj Ghermoul en prison pour avoir porté un plaque dénonçant le 5e mandat de Bouteflika.




Auteur
La rédaction

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DEBAT

[h=1]Cette génération qui a rendu l’honneur à l’Algérie[/h]

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[h=2]Toute révolution doit être porteuse de valeurs nobles, brandir des principes cadres de hautes portées humaines et politiques qui lui seront, comme une sorte de signature propre. Elles baliseront la voie de l’édification d’un État de droit, humain, social et pluriel. Liberté, pluralité, égalité et citoyenneté, éclaireront le sentier aux Algériens de demain qui seront plus unis et plus libres que jamais. Ce label sera la seule, l’immuable et l’inamovible déclaration du Hirak du 22 février et sa Carta libertatum.[/h]À force de mentir et de se mentir, le régime découvre stupéfié, le vrai peuple, celui de la rue ! Lui, qui ne connaissait que le peuple virtuel des urnes, qu'il bourrait, en son nom, lieu et place et qui lui conférait une légitimité fallacieuse. Désormais, le propriétaire des lieux, son excellence le peuple algérien, toute région et cultures confondues, vient réclame les clés de son pays. Il est décidé à exercer sa citoyenneté confisquée et à récupérer sa souveraineté usurpée.
Les divisions des Algériens sur des bases idéologiques, ethniques ou régionalistes ont permis au pouvoir de nous opposer, les uns aux autres. Ce qui est navrant ! Une grande partie d’Algérie, n’a pas soutenu le combat des Amazighs contre l’injustice et l’arbitraire, en Kabylie, au M'zab ou même, en région touarègue. Ils ont mené seuls, le combat pacifique pour la justice, la dignité et la liberté, par ricochet à toute l’Algérie. Une Algérie qui vivait les mêmes misères, les mêmes injustices et les mêmes inepties, voire plus.
Ce sentiment de solitude et d’isolement du réceptacle national, resté un observateur passif, par rapport à ce qui se passait chez eux et à leurs revendications légitimes, a offert un alibi en or à une dissidence amazighe endogène et en extra muros, pleine de fougue, encore plus virulente et plus radicale que jamais. Celle-ci, qui cherche à s’accaparer les revendications de base des Amazighs et en détourner l’objet, vers des terrains dangereux pour l’unité nationale et territoriale du pays.
Ce régime autiste, qui ne respectait plus personne et n’observait, ni le minimum de la dignité humaine, n’incarnait plus le rêve d’une Algérie libre et unie. Par sa stupidité, le régime, lui-même en carence de légitimité a, en quelque sorte, légitimé les thèses des séparatistes. Nonobstant, il ne faut pas avoir honte de le dire ! C’est grâce au combat des Amazighs et à leurs sacrifices, que le cercle des droits civiques et des libertés a été élargi dans ce pays. Hormis quelques voix aberrantes, ce combat s’est toujours inscrit dans un cadre plus large, celui des revendications de base de tous les Algériens, sous toutes les couleurs du spectre culturel et cultuel, et que le Hirak, venait justement le confirmer et le traduire si merveilleusement.
Le parolier de l’hymne national Quassamen, Moufdi Zakarya, originaire du M'zab, et avec qui, Boumediene entretenait, dit-on, une sorte de concurrence d’image et de représentation révolutionnaire, a fini ses jours exilé à Tunis. Docteur Kameleddine Fekhar, qui, lui aussi, est natif de cette région, avait des positions politiques bien connues. Il appartient donc à la seconde génération qui a subi tout le poids de l’injustice politique, historique avec ses accumulations, ses retombées et ses aphtes du présent. Kameleddine Fekhar, fut l’un des fervents défenseurs de la cause Amazighe et des droits de l’homme. Il est décédé suite à une grève de faim menée en détention, lui, qui avait plus faim de liberté politique que d’autre chose. Il est mort avant même de voir l’issue de ce mouvement de dissidence populaire. Il est vrai que la frustration politique, la désillusion, générée par cette forme de gouvernance exclusive de pans importants de la nation a été un facteur aggravant dans la radicalisation de certains discours.
Encore plus que les droits de l’homme ou culturels, ces activistes défendaient donc, les droits politiques de leurs communautés. En effet, et même s’ils sont parfois réduits à de vulgaires aspects folkloriques réducteurs, leurs droits culturels n’ont jamais été niés. Personne n’est venu dire à un Chaoui, à un Kabyle, à un Mozabite ou à un Arabe d’être autre chose que ce qu’il est vraiment, et ce dont il est fier. Par ailleurs, des droits politiques légitimes qui doivent leurs être reconnus afin de pouvoir participer à la destinée de leur pays et façonner l’Algérie plurielle et unie de demain, teintée aux couleurs de l’arc-en ciel.
Un Pouvoir qui brandit l’arabité pour frapper les Amazighs et branle l’amazighité pour frapper les Arabes. Il brandit la laïcité pour frapper l’islamisme et l’Islam pour frapper les laïcs et les autres. Et bien souvent, il frappait les Amazighs par eux-mêmes. Ce pourquoi, les adeptes du radicalisme ethnique, véhiculent l’idée erronée, selon laquelle, les Arabes les étouffent et les persécutent. De leur côté, les Arabes pensent, faussement, que tous les défenseurs de l’amazighité sont adeptes de la règle du tout ou rien ! Qu’ils ne reconnaissent qu’une seule et unique dimension culturelle, la leur. Qu’ils veulent avoir toute l’Algérie pour eux seuls et la teinter de leurs propres couleurs, une sorte de droit d'aînesse
Ce régime nous a divisé, en une Algérie qui doit gouverner et une autre qui doit être gouvernée, en une Algérie utile et une autre inutile. Ses agissements ont poussé une partie des activistes de la cause Amazigh, à la radicalisation, jusqu’à la naissance d’un courant ultra, le MAK, qui cherche à en découdre complètement d’avec l’Algérie et ce qu’elle représente.
L'alternative à un vrai processus démocratique en Algérie, serait donc fatale pour le vivre ensemble, la cohésion du tissu social et l’unité nationale et donc de l’avenir même de notre Etat-nation. Elle réconfortera l’un des arguments majeurs des séparatistes, celui de l’impossibilité de vivre semble sous le joug d’une gouvernance, décrite comme despotique et dominante. Le Hirak, venait, et à juste titre, d’exprimer, merveilleusement, la volonté de tout un peuple à vivre ensemble sous un état de droit, pluriel et social. Ce projet, reste le seul, à même de rassembler tous les Algériens sous sa coupole. Si ce rêve est avorté, il faut s'attendre au pire, et ça ne sera pas la faute au peuple.
En effet, l’instrumentalisation des mosquées et des zaouïas par le régime Bouteflika, a fait perdre son pouvoir fédérateur à la religion. Une culture polarisée jusqu’aux os, qui divise encore plus les Algériens, au lieu de les unir. Une armée, ambiguë dans ses positions, pas assez claire dans ses intentions et qui n’arrive plus à rassurer les Algériens qui n’arrêtent pas de manifester. La patrie, reste donc, la seule valeur refuge et solide pour tous les Algériens.
L’armée ne peut garantir l’unité nationale par les armes, cela ne fera que pousser le radicalisme à des limites dangereuses et alimenter, encore plus, la " victimisation " politique et ethnique. En effet, la dissidence amazigh radicale, joue sur la fibre de la minorité pour tromper les amazighs qui, de majorité dans leur pays, redeviennent, dans leur discours, une minorité parmi d’autres. Seul un projet et un discours politique différents, unificateurs et prometteurs d’une Algérie libre, juste et civile, peut-être fédérateur et coupera la route à ce discours de la peur et du rejet de l’autre.
Se trompe donc, celui qui pense que le combat du peuple algérien à travers ce Hirak, est pour l'amazighité, l'arabité, l'islam ou la laïcité. Le vrai combat du Hirak national est d'arriver à une Algérie de droit et des libertés, où tous les Algériens peuvent vivre ensemble, en tant que citoyens, de plein droit et d’égal devoir, sans se cracher aux visages ni se maudire les uns les autres. Un pays où aucune institution, quel que soient son rang et son statut constitutionnel, n’aura à dominer les autres institutions ou s’accaparer la volonté du peuple.
Les plus pessimistes disent qu’il ne faut pas succomber au romantisme révolutionnaire, car dans ce Hirak, tout le monde a besoin de tout le monde, disent-ils. Les divergences idéologiques sont justes mises en sourdine. La hache de guerre est temporairement enterrée, entre laïcs berbéristes, islamistes et ultras de tous bords. Tous, veulent voir la bête à terre ! Beaucoup, viendront ensuite, réclamer la paternité du Hirak pour le récupérer et encaisser les dividendes. Qu’ils restent clams car ce Hirak ne reconnaîtra qu’une seule mère, la rue et un seul père, le ras-le-bol de ce peuple qui a trop souffert ! L’Algérie de demain, doit rester plurielle et polychrome, aux couleurs de l’arc-en-ciel. Elle doit accorder à chacun, le droit à la différence, sans lui reconnaître pour autant, un droit différent de celui que lui autorise la citoyenneté. Toute autre projection, vision ou filigrane, n'engage que ses adeptes.
Il est vrai que tout le monde aspire à une nouvelle constitution du pays où chacun voudrait voir sa teinte plus voyante et plus criarde que celle des autres. Pour les Arabes et les islamistes, ça ne sera jamais assez Arabo-islamique, pour les ultras berbéristes et les laïcs orthodoxes, ça ne sera jamais assez Amazigh ni assez laïc. C'est l’occasion pour toute cette myriade de revendicateurs, nés pour revendiquer, même ce qui est déjà acquis et qui n’a jamais été sujet de controverses entre Algériens. Ils viendront tirer, plus fort encore, sur la cloche de la discorde. À défaut de se faire la guérilla de rue en rue, ils la feront d’article en article de la prochaine constitution. Le peuple doit rester donc très vigilant et protéger l’unité de son mouvement et de ses nobles aspirations de la récupération, car l’histoire s’écrit maintenant et chacun doit choisir son camp et son rôle.
L’Algérie de demain doit impérativement être décomplexée par rapport à la question identitaire ou même religieuse. La citoyenneté algérienne doit être reconfigurée, avec prise en charge effective de toutes les spécificités culturelles et cultuelles, sans asphyxiants ni asphyxiés. Une Algérie qui doit gouverner et une autre qui doit applaudir, une Algérie utile et l’autre inutile, n’aura plus de place dans l’Algérie de demain.
Désormais, il est du devoir du peuple, d’être garant de sa propre souveraineté et de refuser toute forme de tutelle ou d’ingérence. Il doit prendre garde des discours de la discorde et le chant des sirènes des ultras qui nous feront tous chavirer. Résolument, ce Hirak offre une occasion historique aux Algériens pour déminer le champ politique dans leur pays et réaffirmer leur citoyenneté. Le génie de notre peuple va devoir, une fois encore, éblouir le monde par Sa Grandeur d’esprit et sa souplesse.
Les forces vives de la nation doivent veiller, au péril de leur vie, à ce qu’aucune autre partie non représentative de la volonté réelle du peuple et forte de sa légitimité, n’aura à décider sur qui devra présider à sa destinée, ni avoir le dernier mot, quant au choix du système de gouvernance, qui est du seul ressort du peuple souverain.
Cette génération, qui a rendu l'honneur à l’Algérie, n'a pas connu le terrorisme pour en être traumatisée et ne se laissera pas endormir par le discours sur les invariants (thawabit).
Ces jeunes nous posent une question toute simple : sommes-nous résolus à devenir libres dans nos choix politiques et économiques ou rester définitivement dans cette configuration de servitude ? C’est le moment pour nous tous de choisir, entre vouloir être un peuple ou une peuplade ou pire encore, une plèbe (ghachi) ! Pour elle, la question est tranchée, les seuls invariants sont sa liberté et sa dignité, sur lesquelles elle n’est nullement disposée à marchander. Il est temps donc pour l’élite de prendre la parole, de s’exprimer clairement ou se taire à jamais !





Auteur
Mourad Chaalal
 
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Mercredi 12 juin 2019 - 21:16

COUP DE GUEULE
Et s'il n'y avait pas le 22 Février ? Par Mohamed Benchicou




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Bien sûr, tout va très vite comme au champ de courses parce c'est bien ça, depuis quelques mois le champ politique algérien est devenu un champ de course nos anciens dirigeants, des purs sang et nous, un peu paumés un peu émerveillés nous parions sur des courses dont on se doute bien qu'elles sont un peu truquées.

Ce soir Ouyahia dormira à la prison d'El Harrach ; le motif est en soi suffisant pour exulter ou pour s'ébahir de la tournure des événements mais j'avoue n'avoir le cœur ni à jubiler ni à m'attendrir. Que ces dirigeants soient d'indélicats individus nous le savions et, pire, nous le disions qu'à demi-mots.
Bien entendu nous sommes les premiers surpris par l'envergure de leur prévarication: Ils sont insatiables ! Je n'ai nulle envie de jubiler parce qu'enfin où était l'Etat quand Ouyahia dilapidait l'argent du pétrole algérien ? Où était Gaïd Salah quand Chakib Khelil transférait des sommes faramineuses sur le compte bancaire de Farid Bedjaoui ? Comment Chakib Khelil exécutait des plans américains en toute impunité sur le sol d'un pays qu'il n'a faut-il le rappeler connu qu'en 1962 ? Que faisaient-ils ces hommes qui se sont donné pour mission de protéger un pays et à la barbe desquels se commettaient les plus grands vols qu'on puisse imaginer ?



Ce qu'ils faisaient ? Eh bien c'est simple : ils traquaient les blogueurs, ils comptaient les jours qui restaient à vivre à Kameleddine Fekhar. Ils présentaient à la justice les journalistes indésirables et le général Gaïd Salah, heureux d'être le chef d'une armée "neutre" dans un océan de gabegie, répétait à qui voulait l'entendre que l'institution militaire ne s'occupait pas de politique et n'avait qu'un seul tuteur : le président Bouteflika.
Voilà à quoi s'occupait la direction politique du pays, sa police, ses services, son Etat. Voilà à quoi ils s'occupaient pendant que Saïd Bouteflika s'amusait avec la clé du coffre et que nos ministres sans envergure, sans scrupule mais pas sans appétit, mûs par la seule avidité qui tient lieu chez eux d'ambition, se servaient sans pudeur, les uns investissant dans des comptes off-shore, les autres s'offrant des villas à Alicante pour les plus modestes, à Marbella, à Dubai ou encore dans les quartiers huppés de Paris pour les autres.



Je sais, tout cela est connu et l'événement du jour c'est l'incarcération d’Ahmed Ouyahia qui vient après celles de Saïd Bouteflika de Tartag et du général Mohamed Mediene et de tant d'autres personnages que l'on nous présente comme des individus peu recommandables mais qui, curieusement, n'ont pas été inquiétés pendant près d'un quart de siècle jusqu'à ce que la révolte du 22 Février dernier crée un climat politique favorable à leur arrestation.
Imagine-t-on ce qu'il serait advenu de l'Algérie si le peuple n'avait pas envahi les rues pour crier à Dieu et aux hommes sa détresse et sa détermination ? Réalise-t-on que sans cette révolution nous serions gouvernés encore aujourd'hui par ceux-là même qui sont à El Harrach ? Arrêtons-nous un moment sur ce point et réfléchissons sur le sort de notre pays si le chef d'Etat-major de l'armée algérienne avait réussi à convaincre les manifestants de rentrer chez eux et d'accepter les compromis boiteux comme les y invitaient les bonnes âmes d'Algérie et d'ailleurs.



Voilà pourquoi le feuilleton des incarcérations et des convocations au tribunal me laisse un arrière-goût de mauvaise finasserie. Voilà pourquoi quand j'apprends la mise sous les verrous de ces bandits je ne peux m'empêcher de penser avec un froid dans le dos qu'il aurait suffi de rien pour qu'ils soient non pas à El Harrach mais à El Mouradia à Zéralda dans les restaurants chics d'Alger à s'amuser à goûter à la vie dorée que leur procure l'argent facile, protégés par le silence de ceux qui savaient, de ceux qui avaient la charge de protéger le pays et qui, quoi qu'on dise, appartiennent au même monde, chacun profitant du silence de l'autre et qu'en fin de compte c'est cela rien que cela le système que les manifestants rejettent.
Ils en sont aujourd’hui les juges, hier les complices, demain, qui sait, les protecteurs.
Voilà pourquoi les manifestants crient "Partez tous", "Prenez votre monde, vos affaires vos petites concussions", "laissez s'ériger un monde nouveau", auquel vous ne comprendrez rien. Voilà ce à quoi je pense à chaque fois qu'un dirigeant d'hier ou autre malfrat sort de chez le juge pour entrer en prison.
Je ne peux m'empêcher de penser que nous l'avons échappé belle et que l'avenir plus que jamais tient dans cette détermination qu'affiche les hommes et les femmes qui ne font pas le distingo entre les voleurs et ceux qui les ont couverts durant 20 ans.
Oui Partez tous « Tetnahaw Ga3 » !




Auteur
Mohamed Benchicou



au suivant .......
Jeudi 13 juin 2019 - 11:42
URGENT
Abdelmalek Sellal placé en détention à la prison d'El Harrach
 
Sa me rappelle le livre "" Heureux les Martyrs qui ont rien vue """
 
Ne vous en faites pas. Les galonnés analphabètes trouverons toujours des enlukés pour leur servir de potiches.
Heureusement les jeunes continuent à défendre notre honneur.
 
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