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DZSatien Légendaire
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Djazair houra democratia /Algerie libre democratique
######################Bonjour l Algerie########################
le combat continue ...DJAZAIR HOURA DEMOCRATIA...ALGERIE LIBRE DEMOCRATIQUE
​Dimanche 26 mai 2019 - 20:05URGENT
[h=1]Kameleddine Fekhar en danger de mort[/h]
[h=2]Le militant des droits de l'homme Kameleddine Fekhar risque de mourir dans le pavillon médical de la prison de Ghardaïa.[/h]Son état de santé est très critique, selon maître Salah Dabouz. Le Dr Fekhar est hospitalisé au pavillon carcéral de l'hôpital de Ghardaïa. il risque de mourir d'un moment à l'autre.
Son avocat Me Salah Dabouz, tire la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard.
Son épouse, qui lui a rendu visite aujourd'hui, affirme qu'il ne s'est pas réveillé durant toute la durée du parloir, écrit l'avocat Salah Dabouz dans un post ce dimanche 26 mai.
Salah Dabouz que nous avons contacté dans la soirée, nous a affirmé qu'il a vu le Dr Fekhar mercredi dernier. "Il a oublié d'avoir mené une grève de la faim", nous a-t-il affirmé. "Il m'a reconnu, il a reçu un traitement le 16 mai, sa femme qui l'a vu a été prise de panique, il n'a repris à s'alimenter que le 18 mai".
Kameleddine Fekhar est accusé de 14 chefs d'inculpation dont atteinte à l'unité nationale, incitation à attroupement armé, atteinte à corps constitué, ...
A l'origine de ces poursuites ? Une vidéo diffusée sur Facebook. Depuis le militant risque de perdre la vie.
Auteur
La rédaction
Lundi 27 mai 2019 - 08:32
REGARD
[h=1]"Nous avons été les harkis du système" (*) : Yetnahaw ga3[/h]
[h=2]Un jeune Algérien, chômeur de profession, artiste de vocation, poète à l’occasion, adossé au mur à la fleur de l’âge aurait dit : «Je ne suis pas né au milieu d’une palmeraie, mais j’ai la grandeur, la droiture et l’humilité d’un palmier, plus un palmier s’élance vers le ciel, plus ses palmes s’inclinent devant la volonté divine».[/h]La génération de novembre qui a libéré le pays (la terre de l’occupant étranger et non le peuple de toute oppression) a épuisé son capital de sympathie, elle est devenue par la force des choses l’obstacle principal du développement et de la démocratie. Cette génération est discréditée moralement et professionnellement. En dehors des ressources pétrolières et gazières, elle ne peut point gouverner. Elle tient au pouvoir que lui confèrent les recettes du pétrole comme elle tient à la vie. Elle manque d’ouverture d’esprit et de maturité affective.
Au crépuscule de sa vie, elle est dans l’incapacité physique et mentale de céder pacifiquement à la génération de l’indépendance le pouvoir de disposer de leur pays. Une tête bien blanche ne fait pas nécessairement une tête bien saine et encore moins bien pleine. « La valeur n’attend point le nombre des années », dit-on.
Les jeunes n’ont pas de pays de rechange, ni passeport diplomatique, ni comptes à l’étranger. Ils vivent, étudient, se soignent en Algérie. Ils souffrent en silence. Ils n’ont que leurs bras pour travailler, leur cerveau pour réfléchir et leur foi en Dieu pour survivre, la paix dans l’âme et l’esprit en éveil. Un pays qui leur a été confisqué par leurs aînés. Des aînés qui ont pour certains la patrie libérée dans leurs poches trouées, alors que les jeunes dans leur grande majorité ont le pays en détresse profondément ancré dans leurs cœurs meurtris. Antoine de Saint-Exupéry disait « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».
L’Algérie appartient à toutes les générations, les hommes sont mortels, nul n’en a la propriété exclusive et encore moins éternelle. "Quand dans l’œuf, le poussin arrive à maturité, s’il veut vivre, il doit briser la coquille. Or les jeunes veulent vivre. Evidemment la coquille résiste mais le poussin s’agite depuis longtemps mais il naîtra..." .
Il est finalement né un certain 22 février 2019 non pas dans la douleur mais avec le sourire, son premier cri « silmya ; sylmiya ». Une fois qu’il a vu le jour,, il s’est mis à marcher sur ses deux pattes. Ce qui ne fût le cas de leurs aînés qui ont marché toute leur vie « sur leur ventre » sans jamais se redresser. Tel des animaux domestiques, ils se font servir par leurs maîtres. Terrible est l’épreuve infligée par Allah à la communauté musulmane ; l’argent. L’argent facile fascine et conduit tout droit à l’enfer et nul n’est à l’abri. Nous sommes au crépuscule de notre vie et la mort peut nous surprendre à tout moment. Que dire face à son créateur si la mort nous surprend sans être soumis à lui car la mort n’est pas un échec de la vie mais un passage vers l’autre vie.
L’Algérie serait-elle un paradis pour tous ceux qui vont en enfer ?; Il n’y a pas de gens riches dans l’Algérie indépendante, il n’y a que des pauvres devenus riches par la grâce du pétrole et du gaz.
«Dans un pays d’injustice, les honnêtes gens sont soumis aux lois des corrompus ». La corruption est un fertilisant pour les dictatures et un poison pour les républiques. Les riches autochtones de la période coloniale ont été éradiqués au nom d’une certaine « révolution agraire » qui a enterré le travail de la terre et ouvert la voie à une dépendance alimentaire suicidaire. Le pétrole est un don de dieu et non un produit de l’homme. Il appartient à tous.
Par conséquent, toute propriété d’une minorité doit être légitimée par la majorité. La propriété privée est le prolongement du droit à la vie. Elle limite les violences sociales. Le droit de propriété est réducteur d’incertitudes et producteur de sécurité.
Par conséquent le premier devoir d’un Etat est de produire la paix civile laquelle passe par la légitimation du droit de propriété lequel est concomitant à un autre droit celui de l’emploi. Si l’un peut détenir des biens, l’autre doit disposer d’un emploi. La main droite a besoin de la main gauche pour travailler et produire. C’est cela une économie moderne. C’est cela un Etat de droit. Et cela ne tombe pas du ciel. La reconnaissance de fortunes privées par la société passe nécessairement par la production de biens et services destinés au marché local et par la création massive d’emplois durables destinés aux jeunes qui forment la majorité de la population.
L’Etat postcolonial a fait la preuve de son inefficacité dans la conduite du développement, par la dilapidation des ressources rares (énergie fossile, terres agricoles, force de travail, etc…), la démobilisation de la population et la fragilisation des institutions minées par la corruption et le népotisme.
L’Etat en Algérie est à réinventer. La ruse qui a fait ses preuves dans la lutte de libération a échoué dans la construction du pays.
L’inertie des vieux doit céder sa place à la vivacité des jeunes. L’Algérie doit se débarrasser de la peau du renard pour revêtir celle du lion. Un récit de ma grand-mère est édifiant « Il était une fois, me disait-elle un bourricot a revêtu la peau d’un lion et décide de se rouler sur les champs de blé, les paysans l’ayant aperçu de loin se sont enfui abandonnant leur récolte.
Un beau jour de disette, ils s’armèrent de courage et décidèrent de l’affronter. Sur leur chemin, ils découvrirent la peau d’un lion et voient au loin un âne qui broute de l’herbe, ils se mirent aussitôt à courir à ses trousses qui se sauve en ricanant ».
Déçu par tant de forfaitures et de lâchetés, un jeune poète algérien aurait poussé ce cri de désespoir : peuple algérien : pleure comme une femme un pays que tu as libéré par le sang mais que tu n’as pas su construire par la sueur.
Tu as succombé à la tentation de l’argent facile. Tes larmes ne te serviront à rien. Retrousse tes manches. L’Algérie est un vaste pays avec un beau visage. Chaque région est une partie de ce visage. Qui aimerait sacrifier ou amputer toutes les autres parties pour ne laisser que le front (la côte méditerranéenne) ?
Que vaut le front sans les yeux, les oreilles, le nez, la bouche ? Que vaut l’Algérie sans le Sahara ? Sans la Méditerranée ? Sans la Kabylie ? Sans les Aurès ? Sans le M’zab ? Sans le Hoggar.
Le club-des-Pins n’est pas l’Algérie. C’est une exterritorialité. Il faut un passeport diplomatique pour y accéder. Le passeport vert n’y donne pas droit. Il a la couleur du paradis et l’amour de la patrie.
A. B.
(*) Sid Ahmed Ghozali
- - - Mise à jour - - -
Djazair houra democratia /Algerie libre democratique
######################Bonjour l Algerie########################
le combat continue ...DJAZAIR HOURA DEMOCRATIA...ALGERIE LIBRE DEMOCRATIQUE
Mardi 28 mai 2019 - 11:15
URGENT
Kameleddine Fekhar est mort
Le docteur Kameleddine Fekhar, militant des Droits de l'Homme et des Mzab, décède, ce mardi 28 mai, au matin, à l'hôpital Franz Fanon de Blida, où il a été transféré la veille de Ghardaia.
L'infatigable militant des libertés et de la cause mozabite s'est éteint. L'homme a refusé tout compromis avec le pouvoir. Depuis de nombreuses années, il ferraille avec le système mafieux qui dirige l'Algérie. Ce dernier a eu raison de lui.
Il y a deux jours, l'avocat Salah Dabouz attirait l'attention des autorités sur la santé du militant mozabite. En vain. Son cri s'est perdu dans le silence et le mépris assourdissant des autorités.
Kameleddine Fekhar a été arrêté suite à une vidéo diffusée sur Facebook et détenu à la prison de Ghardaia.
Le Dr Fekhar est le deuxième militant à mourir en prison après une grève de la faim. Souvenons-nous de Mohamed Tamalt mort aussi en prison.
Auteur
La rédaction
Kameleddine Fekhar, militant des droits de l’homme, fait partie de ces hommes que le pouvoir, à l’époque, incarné par Abdelmalek Sellal et aujourd’hui par Gaïd Salah, cherche à enterrer dans les abysses de la répression endémique qui le caractérise.
La répression sanglante dont a été victime Kameleddine Fekhar et à travers lui, la lutte du peuple mozabite contre la mainmise des Chaâmba wahhabite, nous démontre, encore une fois, les velléités funestes qu’entretient le pouvoir à l’égard de toutes les minorités qui luttent pour la survie du patrimoine identitaire et cultuel de leurs régions, voire de tout le pays.
Parce qu'au-delà des différends d’ordre économique ou foncier qui opposent les deux communautés, il subsiste, bel et bien, un enjeu identitaire, social et politique que le pouvoir, avec ses milliers de policiers et de gendarmes, déployés de façon clastique dans la région, cherche à dénaturer.
Les différentes crises de 2008, 2013 et 2015 ont été gérées par une indifférence quasi complice du pouvoir à l’égard des Mozabites, qui se faisaient massacrer aux portes de leurs maisons. Il faut voir dans cette révolte, portée par une de ses figures emblématiques, Kameleddine Fekhar, la lutte de deux projets de société totalement antagonistes : un wahhabisme avilissant, obscurantiste et négationniste de l’identité berbère de tout un peuple, et un projet hautement civilisationnel, tourné vers le progrès et la modernité, qu’une minorité ancestrale essaie, au prix du sacrifice et du sang, de le porter.
C’est aussi bien un enjeu de survie identitaire qu’une lutte inlassable pour le triomphe des libertés et de la démocratie. C’est un enjeu qui ne cesse de se décupler, au fur à mesure que le Wahhabisme, dans sa logique d’obstruction de tout projet de société reconnaissant le pays, autrement que dans l’islamo-arabisme, se déploie dans le tissu social par une acculturation effrénée de son identité ancestrale et par une éducation au service d’une seule et inique idéologie moyenâgeuse.
Le rayonnement identitaire fait peur au pouvoir, parce qu’il fait appel au mouvement de falsification de l’histoire du pays. Il nous rappelle comment, aux balbutiements de l’indépendance, le clan de Ouadja s’est empressé de bâtir un État sous scellé, en occultant, délibérément et de façon criminelle, la question de la nation.
La vision qu’ils avaient alors de la nation et qui se maintient encore aujourd’hui nous renseigne sur tout le mouvement négationniste qu’ils ont sustenté à l’endroit des minorités ethniques, politiques et religieuses, aussi. L’Algérie ne pouvait être qu’arabe et musulmane. Toute autre existence était vouée soit à l’abdication ou à la mort. La seule possibilité de vie, pour eux, relevait du folklore.
Dans ce contexte de montée fulgurante du Wahhabisme, viennent se rajouter les trafics en bandes organisées, soutenus par les hommes de paille du pouvoir et les mercenaires à la solde de la police politique. La propagation du banditisme dans le milieu du commerce a fait augmenter de façon exponentielle le risque d’effritement des mozabites, leur marginalisation, et pour certains, l’exode comme seule solution au vent de vendetta lancé à leur encontre, avec la bénédiction des barbouzes l’État.
L’état de santé dans lequel se trouve Kameleddine Fekhar est très inquiétant, mais le pouvoir, en fin connaisseur des combines d’essoufflement et d’épuisement des forces de résistance, dans un contexte d’emprisonnement, laissera pourrir la situation. Un pouvoir qui ferme les routes vers Alger pour empêcher les gens de rejoindre les grandes manifestations du vendredi, ne peut voir d’un œil conciliant l’état de santé d’un militant de la démocratie qui, de surcroît, leur a démontré, que ce qui anime son combat, c’est la liberté que scandent des millions d’Algériens, chaque vendredi,dans tout le pays.
Auteur
Mohand Ouabdelkader
Mardi 28 mai 2019 - 14:21
HOMMAGE
Kameleddine Fekhar tué par l'arrogance imbécile des hommes
Il ne verra pas fleurir le printemps algérien dont il aura été l'un des plus acharnés artisans.
Kameleddine Fekhar est mort, tué par l'arrogance imbécile de ces hommes sans panache qui se sont donné la triste mission de faire barrage aux bourrasques de la liberté.
Fekhar était un croyant, un vrai, il croyait aussi fort en Dieu qu'en les hommes. Chez lui, les droits de l'homme n'étaient pas une formule de circonstance, mais une foi. C'est cette foi que les juges qui l'ont condamné, les responsables qui l'ont désigné, les geôliers de l'ombre qui ont arraché sa vie, c'est cette foi qu'ils ont voulu tuer.
Geste pitoyable : l'Algérie de demain ne se rappellera pas d'eux, mais gardera dans un coin du coeur, à jamais, le nom de Fekhar.
Toutes les fois où l'enfant jouira d'un bonheur de vivre, d'un instant de liberté, c'est un peu à Fekhar qu'il le devra. Un nom désormais gravé dans la chair de l'Algérien comme le fut celui de Frantz Fanon, du nom de l'hôpital où s'est éteint, ce mardi matin Kameleddine Fekhar.
Fanon qui disait : "Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir."
Auteur
Mohamed Benchicou
######################Bonjour l Algerie########################
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​Dimanche 26 mai 2019 - 20:05URGENT
[h=1]Kameleddine Fekhar en danger de mort[/h]
[h=2]Le militant des droits de l'homme Kameleddine Fekhar risque de mourir dans le pavillon médical de la prison de Ghardaïa.[/h]Son état de santé est très critique, selon maître Salah Dabouz. Le Dr Fekhar est hospitalisé au pavillon carcéral de l'hôpital de Ghardaïa. il risque de mourir d'un moment à l'autre.
Son avocat Me Salah Dabouz, tire la sonnette d'alarme avant qu'il ne soit trop tard.
Son épouse, qui lui a rendu visite aujourd'hui, affirme qu'il ne s'est pas réveillé durant toute la durée du parloir, écrit l'avocat Salah Dabouz dans un post ce dimanche 26 mai.
Salah Dabouz que nous avons contacté dans la soirée, nous a affirmé qu'il a vu le Dr Fekhar mercredi dernier. "Il a oublié d'avoir mené une grève de la faim", nous a-t-il affirmé. "Il m'a reconnu, il a reçu un traitement le 16 mai, sa femme qui l'a vu a été prise de panique, il n'a repris à s'alimenter que le 18 mai".
Kameleddine Fekhar est accusé de 14 chefs d'inculpation dont atteinte à l'unité nationale, incitation à attroupement armé, atteinte à corps constitué, ...
A l'origine de ces poursuites ? Une vidéo diffusée sur Facebook. Depuis le militant risque de perdre la vie.
Auteur
La rédaction
Lundi 27 mai 2019 - 08:32
REGARD
[h=1]"Nous avons été les harkis du système" (*) : Yetnahaw ga3[/h]
[h=2]Un jeune Algérien, chômeur de profession, artiste de vocation, poète à l’occasion, adossé au mur à la fleur de l’âge aurait dit : «Je ne suis pas né au milieu d’une palmeraie, mais j’ai la grandeur, la droiture et l’humilité d’un palmier, plus un palmier s’élance vers le ciel, plus ses palmes s’inclinent devant la volonté divine».[/h]La génération de novembre qui a libéré le pays (la terre de l’occupant étranger et non le peuple de toute oppression) a épuisé son capital de sympathie, elle est devenue par la force des choses l’obstacle principal du développement et de la démocratie. Cette génération est discréditée moralement et professionnellement. En dehors des ressources pétrolières et gazières, elle ne peut point gouverner. Elle tient au pouvoir que lui confèrent les recettes du pétrole comme elle tient à la vie. Elle manque d’ouverture d’esprit et de maturité affective.
Au crépuscule de sa vie, elle est dans l’incapacité physique et mentale de céder pacifiquement à la génération de l’indépendance le pouvoir de disposer de leur pays. Une tête bien blanche ne fait pas nécessairement une tête bien saine et encore moins bien pleine. « La valeur n’attend point le nombre des années », dit-on.
Les jeunes n’ont pas de pays de rechange, ni passeport diplomatique, ni comptes à l’étranger. Ils vivent, étudient, se soignent en Algérie. Ils souffrent en silence. Ils n’ont que leurs bras pour travailler, leur cerveau pour réfléchir et leur foi en Dieu pour survivre, la paix dans l’âme et l’esprit en éveil. Un pays qui leur a été confisqué par leurs aînés. Des aînés qui ont pour certains la patrie libérée dans leurs poches trouées, alors que les jeunes dans leur grande majorité ont le pays en détresse profondément ancré dans leurs cœurs meurtris. Antoine de Saint-Exupéry disait « Nous n’héritons pas de la terre de nos parents, nous l’empruntons à nos enfants ».
L’Algérie appartient à toutes les générations, les hommes sont mortels, nul n’en a la propriété exclusive et encore moins éternelle. "Quand dans l’œuf, le poussin arrive à maturité, s’il veut vivre, il doit briser la coquille. Or les jeunes veulent vivre. Evidemment la coquille résiste mais le poussin s’agite depuis longtemps mais il naîtra..." .
Il est finalement né un certain 22 février 2019 non pas dans la douleur mais avec le sourire, son premier cri « silmya ; sylmiya ». Une fois qu’il a vu le jour,, il s’est mis à marcher sur ses deux pattes. Ce qui ne fût le cas de leurs aînés qui ont marché toute leur vie « sur leur ventre » sans jamais se redresser. Tel des animaux domestiques, ils se font servir par leurs maîtres. Terrible est l’épreuve infligée par Allah à la communauté musulmane ; l’argent. L’argent facile fascine et conduit tout droit à l’enfer et nul n’est à l’abri. Nous sommes au crépuscule de notre vie et la mort peut nous surprendre à tout moment. Que dire face à son créateur si la mort nous surprend sans être soumis à lui car la mort n’est pas un échec de la vie mais un passage vers l’autre vie.
L’Algérie serait-elle un paradis pour tous ceux qui vont en enfer ?; Il n’y a pas de gens riches dans l’Algérie indépendante, il n’y a que des pauvres devenus riches par la grâce du pétrole et du gaz.
«Dans un pays d’injustice, les honnêtes gens sont soumis aux lois des corrompus ». La corruption est un fertilisant pour les dictatures et un poison pour les républiques. Les riches autochtones de la période coloniale ont été éradiqués au nom d’une certaine « révolution agraire » qui a enterré le travail de la terre et ouvert la voie à une dépendance alimentaire suicidaire. Le pétrole est un don de dieu et non un produit de l’homme. Il appartient à tous.
Par conséquent, toute propriété d’une minorité doit être légitimée par la majorité. La propriété privée est le prolongement du droit à la vie. Elle limite les violences sociales. Le droit de propriété est réducteur d’incertitudes et producteur de sécurité.
Par conséquent le premier devoir d’un Etat est de produire la paix civile laquelle passe par la légitimation du droit de propriété lequel est concomitant à un autre droit celui de l’emploi. Si l’un peut détenir des biens, l’autre doit disposer d’un emploi. La main droite a besoin de la main gauche pour travailler et produire. C’est cela une économie moderne. C’est cela un Etat de droit. Et cela ne tombe pas du ciel. La reconnaissance de fortunes privées par la société passe nécessairement par la production de biens et services destinés au marché local et par la création massive d’emplois durables destinés aux jeunes qui forment la majorité de la population.
L’Etat postcolonial a fait la preuve de son inefficacité dans la conduite du développement, par la dilapidation des ressources rares (énergie fossile, terres agricoles, force de travail, etc…), la démobilisation de la population et la fragilisation des institutions minées par la corruption et le népotisme.
L’Etat en Algérie est à réinventer. La ruse qui a fait ses preuves dans la lutte de libération a échoué dans la construction du pays.
L’inertie des vieux doit céder sa place à la vivacité des jeunes. L’Algérie doit se débarrasser de la peau du renard pour revêtir celle du lion. Un récit de ma grand-mère est édifiant « Il était une fois, me disait-elle un bourricot a revêtu la peau d’un lion et décide de se rouler sur les champs de blé, les paysans l’ayant aperçu de loin se sont enfui abandonnant leur récolte.
Un beau jour de disette, ils s’armèrent de courage et décidèrent de l’affronter. Sur leur chemin, ils découvrirent la peau d’un lion et voient au loin un âne qui broute de l’herbe, ils se mirent aussitôt à courir à ses trousses qui se sauve en ricanant ».
Déçu par tant de forfaitures et de lâchetés, un jeune poète algérien aurait poussé ce cri de désespoir : peuple algérien : pleure comme une femme un pays que tu as libéré par le sang mais que tu n’as pas su construire par la sueur.
Tu as succombé à la tentation de l’argent facile. Tes larmes ne te serviront à rien. Retrousse tes manches. L’Algérie est un vaste pays avec un beau visage. Chaque région est une partie de ce visage. Qui aimerait sacrifier ou amputer toutes les autres parties pour ne laisser que le front (la côte méditerranéenne) ?
Que vaut le front sans les yeux, les oreilles, le nez, la bouche ? Que vaut l’Algérie sans le Sahara ? Sans la Méditerranée ? Sans la Kabylie ? Sans les Aurès ? Sans le M’zab ? Sans le Hoggar.
Le club-des-Pins n’est pas l’Algérie. C’est une exterritorialité. Il faut un passeport diplomatique pour y accéder. Le passeport vert n’y donne pas droit. Il a la couleur du paradis et l’amour de la patrie.
A. B.
(*) Sid Ahmed Ghozali
- - - Mise à jour - - -
Djazair houra democratia /Algerie libre democratique
######################Bonjour l Algerie########################
le combat continue ...DJAZAIR HOURA DEMOCRATIA...ALGERIE LIBRE DEMOCRATIQUE
Mardi 28 mai 2019 - 11:15
URGENT
Kameleddine Fekhar est mort
Le docteur Kameleddine Fekhar, militant des Droits de l'Homme et des Mzab, décède, ce mardi 28 mai, au matin, à l'hôpital Franz Fanon de Blida, où il a été transféré la veille de Ghardaia.
L'infatigable militant des libertés et de la cause mozabite s'est éteint. L'homme a refusé tout compromis avec le pouvoir. Depuis de nombreuses années, il ferraille avec le système mafieux qui dirige l'Algérie. Ce dernier a eu raison de lui.
Il y a deux jours, l'avocat Salah Dabouz attirait l'attention des autorités sur la santé du militant mozabite. En vain. Son cri s'est perdu dans le silence et le mépris assourdissant des autorités.
Kameleddine Fekhar a été arrêté suite à une vidéo diffusée sur Facebook et détenu à la prison de Ghardaia.
Le Dr Fekhar est le deuxième militant à mourir en prison après une grève de la faim. Souvenons-nous de Mohamed Tamalt mort aussi en prison.
Auteur
La rédaction
Kameleddine Fekhar, militant des droits de l’homme, fait partie de ces hommes que le pouvoir, à l’époque, incarné par Abdelmalek Sellal et aujourd’hui par Gaïd Salah, cherche à enterrer dans les abysses de la répression endémique qui le caractérise.
La répression sanglante dont a été victime Kameleddine Fekhar et à travers lui, la lutte du peuple mozabite contre la mainmise des Chaâmba wahhabite, nous démontre, encore une fois, les velléités funestes qu’entretient le pouvoir à l’égard de toutes les minorités qui luttent pour la survie du patrimoine identitaire et cultuel de leurs régions, voire de tout le pays.
Parce qu'au-delà des différends d’ordre économique ou foncier qui opposent les deux communautés, il subsiste, bel et bien, un enjeu identitaire, social et politique que le pouvoir, avec ses milliers de policiers et de gendarmes, déployés de façon clastique dans la région, cherche à dénaturer.
Les différentes crises de 2008, 2013 et 2015 ont été gérées par une indifférence quasi complice du pouvoir à l’égard des Mozabites, qui se faisaient massacrer aux portes de leurs maisons. Il faut voir dans cette révolte, portée par une de ses figures emblématiques, Kameleddine Fekhar, la lutte de deux projets de société totalement antagonistes : un wahhabisme avilissant, obscurantiste et négationniste de l’identité berbère de tout un peuple, et un projet hautement civilisationnel, tourné vers le progrès et la modernité, qu’une minorité ancestrale essaie, au prix du sacrifice et du sang, de le porter.
C’est aussi bien un enjeu de survie identitaire qu’une lutte inlassable pour le triomphe des libertés et de la démocratie. C’est un enjeu qui ne cesse de se décupler, au fur à mesure que le Wahhabisme, dans sa logique d’obstruction de tout projet de société reconnaissant le pays, autrement que dans l’islamo-arabisme, se déploie dans le tissu social par une acculturation effrénée de son identité ancestrale et par une éducation au service d’une seule et inique idéologie moyenâgeuse.
Le rayonnement identitaire fait peur au pouvoir, parce qu’il fait appel au mouvement de falsification de l’histoire du pays. Il nous rappelle comment, aux balbutiements de l’indépendance, le clan de Ouadja s’est empressé de bâtir un État sous scellé, en occultant, délibérément et de façon criminelle, la question de la nation.
La vision qu’ils avaient alors de la nation et qui se maintient encore aujourd’hui nous renseigne sur tout le mouvement négationniste qu’ils ont sustenté à l’endroit des minorités ethniques, politiques et religieuses, aussi. L’Algérie ne pouvait être qu’arabe et musulmane. Toute autre existence était vouée soit à l’abdication ou à la mort. La seule possibilité de vie, pour eux, relevait du folklore.
Dans ce contexte de montée fulgurante du Wahhabisme, viennent se rajouter les trafics en bandes organisées, soutenus par les hommes de paille du pouvoir et les mercenaires à la solde de la police politique. La propagation du banditisme dans le milieu du commerce a fait augmenter de façon exponentielle le risque d’effritement des mozabites, leur marginalisation, et pour certains, l’exode comme seule solution au vent de vendetta lancé à leur encontre, avec la bénédiction des barbouzes l’État.
L’état de santé dans lequel se trouve Kameleddine Fekhar est très inquiétant, mais le pouvoir, en fin connaisseur des combines d’essoufflement et d’épuisement des forces de résistance, dans un contexte d’emprisonnement, laissera pourrir la situation. Un pouvoir qui ferme les routes vers Alger pour empêcher les gens de rejoindre les grandes manifestations du vendredi, ne peut voir d’un œil conciliant l’état de santé d’un militant de la démocratie qui, de surcroît, leur a démontré, que ce qui anime son combat, c’est la liberté que scandent des millions d’Algériens, chaque vendredi,dans tout le pays.
Auteur
Mohand Ouabdelkader
Mardi 28 mai 2019 - 14:21
HOMMAGE
Kameleddine Fekhar tué par l'arrogance imbécile des hommes
Il ne verra pas fleurir le printemps algérien dont il aura été l'un des plus acharnés artisans.
Kameleddine Fekhar est mort, tué par l'arrogance imbécile de ces hommes sans panache qui se sont donné la triste mission de faire barrage aux bourrasques de la liberté.
Fekhar était un croyant, un vrai, il croyait aussi fort en Dieu qu'en les hommes. Chez lui, les droits de l'homme n'étaient pas une formule de circonstance, mais une foi. C'est cette foi que les juges qui l'ont condamné, les responsables qui l'ont désigné, les geôliers de l'ombre qui ont arraché sa vie, c'est cette foi qu'ils ont voulu tuer.
Geste pitoyable : l'Algérie de demain ne se rappellera pas d'eux, mais gardera dans un coin du coeur, à jamais, le nom de Fekhar.
Toutes les fois où l'enfant jouira d'un bonheur de vivre, d'un instant de liberté, c'est un peu à Fekhar qu'il le devra. Un nom désormais gravé dans la chair de l'Algérien comme le fut celui de Frantz Fanon, du nom de l'hôpital où s'est éteint, ce mardi matin Kameleddine Fekhar.
Fanon qui disait : "Chaque génération doit dans une relative opacité découvrir sa mission, la remplir ou la trahir."
Auteur
Mohamed Benchicou