Karim Cheurfi s'en était déjà pris à des policiers

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Karim Cheurfi s'en était déjà pris à des policiers
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L'identité de l'individu qui a tué un policier jeudi soir sur les Champs-Elysées "est connue et a été vérifiée", a indiqué vendredi le procureur de Paris, François Molins. Une touriste étrangère a été blessée par des éclats, de même que deux autres policiers, dans cette attaque rapidement revendiquée par le groupe terroriste Etat islamique.

Le procureur a précisé que l'enquête était menée par la section antiterroriste de la police judiciaire ainsi que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). "Des investigations sont en cours pour voir si l'auteur a bénéficié de complicités", a ajouté M. Molins.
Originaire de Belgique?
L'attaque, menée à l'arme de guerre automatique, a été revendiquée par le groupe terroriste État islamique rapidement dans la soirée. L'organe de propagande du groupe, l'agence Amaq, a identifié l'assaillant comme Abu Youssef al Belgiki, suggérant que celui-ci était originaire de Belgique. L'expert belge Pieter Van Ostaeyen, contacté jeudi soir par Belga, n'était cependant pas en mesure de confirmer l'identité de cet attaquant.
Aucune précision n'a toutefois été donnée par les autorités françaises sur l'auteur présumé qui a été abattu. Le procureur Molins s'est refusé à donner son identité, en raison des nécessités de l'enquête.
Condamné à quinze ans de prison
Selon les médias français, dont BFM TV, France 3 et l'Express, il s'agit d'un homme de 39 ans, né en Seine-Saint-Denis, nommé Karim Cheurfi. Titulaire de la carte grise du véhicule utilisé pour l'attentat, il était connu pour des faits de violences à l'encontre de représentants de l'autorité en France. Il avait été condamné en février 2005 à quinze ans de réclusion pour trois tentatives d'homicide volontaire, dont deux visant des policiers.
Dans le viseur de la DGSI
Le suspect présumé a déjà été condamné à 15 ans de prison pour des faits de violence à l'encontre de policiers. Il était encore le collimateur de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) ces derniers mois pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers, rapportaient vendredi matin plusieurs médias français.
L'homme est originaire de Livry-Gargan, en Seine-Saint-Denis. Son nom était déjà apparu dans plusieurs affaires. En 2001, le suspect, alors âgé de 23 ans et déjà connu pour des faits de droits communs, avait blessé deux policiers au terme d'une course-poursuite, selon BFMTV.
Au cours d'un accrochage avec des policiers, et alors qu'il conduisait un véhicule volé sur une route de Seine-et-Marne, il avait tiré en direction des agents, blessant deux d'entre eux. Placé en garde à vue au commissariat de Melun, il avait réussi à désarmer un gardien de la paix prétextant avoir besoin de médicaments, avant de lui tirer dessus à cinq reprises. Ce dernier avait alors réussi à le maîtriser en le blessant avec son arme.
Il avait été condamné en première instance pour trois tentatives d'homicide volontaire à 20 ans de prison, une peine ramenée à 15 ans en appel en 2005.
Il voulait tuer des policiers
Son profil a refait surface dans les milieux policiers ces derniers mois. Il était visé par une enquête antiterroriste pour avoir manifesté son intention de tuer des policiers. Il avait été arrêté en février dernier et placé en garde à vue à Meaux (Seine-et-Marne). Mais il avait été relâché, faute de preuves suffisantes.
"Il a été interrogé longuement par les policiers, a affirmé Audrey Goutard, journaliste à France 2, parce que des informateurs avaient indiqué aux policiers que cet homme était à la recherche d'armes pour tuer des policiers. Mais faute d'éléments, parce que son profil ne correspondait pas à celui d'un terroriste et à un homme islamisé, le parquet antiterroriste a décidé de le relâcher", selon la journaliste.
Par ailleurs, trois proches de l'assaillant présumé étaient en garde-à-vue vendredi matin. Ils se trouvaient dans les habitations perquisitionnées dans la nuit de jeudi à vendredi à Chelles (Seine-et-Marne).
Perquisition
Le domicile de l'individu était réquisitionné dans la nuit dans le département de la Seine-et-Marne, près de Paris. Le quartier des Champs-Elysées était toujours circonscrit et l'objet d'investigations vers 01h00 vendredi matin.
Un conseil de défense a été convoqué vendredi à 08h00 par le président de la République François Hollande qui a annoncé qu'un hommage national sera rendu au policier de 37 ans décédé dans l'attaque.
Le pronostic vital de l'agent blessé le plus grièvement n'est plus engagé, a annoncé Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Le Premier ministre belge Charles Michel a condamné cette "lâche et ignoble agression". Il a, de même que le ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, offert son soutien à la France, frappée par un nouvel acte de terreur à trois jours du premier tour des élections présidentielles.
Le Pen et Fillon annulent leurs déplacements
Les candidats d'extrême droite Marine Le Pen et conservateur François Fillon ont annoncé dans la soirée annuler leurs déplacements prévus vendredi, mettant entre parenthèse leur campagne, déjà placée sous haute surveillance en raison de la menace terroriste.
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Karim Cheurfi, "il a un grain, comme s'il venait de Mars"

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Karim Cheurfi, 39 ans, qui a tué jeudi soir un policier sur les Champs-Elysées à Paris avant d'être abattu, était un récidiviste, manifestement obsédé par l'idée de s'en prendre aux forces de l'ordre, mais il n'était pas connu comme islamiste radicalisé.
"Il a un grain", confirme Salim, qui se présente comme un ami d'un de ses cousins, et assure l'avoir vu pour la dernière fois "il y a deux ou trois semaines".
Né le 31 décembre 1977 à Livry-Gargan, autre commune de la banlieue nord-est de Paris, Karim Cheurfi avait été arrêté le 23 février par la police, soupçonné de vouloir tuer des policiers. Mais il avait été relâché le lendemain à l'issue de sa garde à vue, faute d'éléments, selon des sources proches de l'enquête.
Depuis mars, il était visé par une enquête antiterroriste, selon une de ces sources.

"Haine de la police"
Cet homme sans profession connue avait déjà eu affaire plusieurs fois à la justice, pour des faits de vols avec violence puis trois tentatives d'homicide.
En février 2005, il avait été condamné à quinze ans de réclusion pour avoir tenté de tuer un élève gardien de la paix portant un brassard de police ainsi que le frère de celui-ci. Les faits remontaient à 2001: Karim Cheurfi, circulant au volant d'une voiture volée, avait pris la fuite après avoir percuté un autre véhicule.
Armé d'un revolver, il avait grièvement blessé les deux frères qui tentaient de le rattraper. Deux jours plus tard, il avait tenté de tuer un autre policier dont il s'était saisi de l'arme durant sa garde à vue.
Sorti de prison en juillet 2013, il sera de nouveau condamné en 2014 pour vol aggravé à quatre ans de prison dont deux ans de sursis avec mise à l'épreuve, mais sortira finalement en 2015, en liberté conditionnelle.
Il ne semble pas avoir présenté de signes de radicalisation en détention. "Il était marqué par la prison mais pas marqué par la religion ou autre", estime Mohammed, 21 ans, qui vit dans un immeuble proche du pavillon où Karim Cheurfi vivait chez sa mère. "Il avait une haine de la justice et de la police (...). Il a peut-être pété un plomb en sortant de prison."
Après sa libération conditionnelle, il n'avait pas particulièrement fait parler de lui. "On avait des petits dossiers sur lui mais rien de transcendant. Depuis sa sortie de prison, il avait réussi à se faire un peu oublier", indique une source policière. Selon BFM TV, il était suivi depuis deux ans par un juge d'application des peines.
Son attaque sur les Champs-Elysées a été revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI), mais cette revendication pose question puisque l'organisation donne le nom de guerre d'un djihadiste nommé comme "Abu Yussef, le belge".
Dans son voisinage, Karim Cheurfi n'est pas décrit comme un homme radicalisé ayant pu graviter dans la nébuleuse salafiste djihadiste.
"Vous lui disiez 'Daech' (acronyme arabe de l'EI), je suis sûr qu'il ne savait même pas ce que c'était", balaye Salim. "Il ne savait même pas se servir d'une télécommande, alors aller sur internet et contacter 'Daech', j'imagine pas!", développe-t-il.
Abdel, un autre voisin de 23 ans, abonde: "Il avait une haine contre la police, contre la France. Il était marqué par la prison. Mais Daech, c'est n'importe quoi".
Un papier portant un message manuscrit prenant la défense de Daech a pourtant été retrouvé près du corps de l'assaillant, a appris l'AFP vendredi de source proche de l'enquête. Et un Coran a également été retrouvé dans son véhicule, selon des sources proches de l'enquête.
A Chelles, l'homme n'était cependant pas connu comme ayant une quelconque pratique musulmane communautaire. "Je vais souvent à la mosquée, je ne l'y ai jamais vu", dit Salim. Même constat chez un autre riverain, qui décrit un homme "absolument pas religieux".
L'homme suspecté d'avoir tiré sur des policiers sur les Champs-Elysées jeudi soir avait fait une demande de permis de chasse et une crosse de fusil et un canon scié ont été retrouvés à son domicile, selon BFM TV.

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