La 17e Tripartite met en œuvre l’abrogation du 87-bis

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DZSatien Légendaire
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10/8/10
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Actualités : La 17e Tripartite met en œuvre l’abrogation du 87-bis

4 millions de travailleurs seront augmentés dès le début 2015

Quelque quatre millions de travailleurs du secteur public et privé, des basses catégories, verront leurs salaires augmenter dès le 1er janvier 2015, suite à l’abrogation de l’article 87-bis, et les autres travailleurs seront concernés progressivement.
L’article 87-bis de la loi 90-11 relative aux relations de travail «est effectivement, définitivement abrogé», relevait jeudi le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA).
A l’issue de la 17e rencontre tripartite (Gouvernement-Syndicat-Patronat), tenue à la Résidence El Mithak, Abdelmadjid Sidi-Saïd qui a salué la décision du président de la République d’abroger cet article et qui s’inscrit selon lui dans la perspective d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs et de «redonner» vie à la production nationale, a précisé que le dossier du 87-bis est «clos».
Rappelons que l’article 87-bis dispose que le salaire national minimum garanti (SNMG) comprend le salaire de base, les indemnités et les primes, à l'exclusion des indemnités versées au titre de remboursement de frais engagés par le travailleur. Or, l’abrogation de cet article que la 17e tripartite a actée impliquera donc une augmentation salariale, assure-t-on.
Qui sera concerné par cette revalorisation salariale ? Les travailleurs des basses catégories de la Fonction publique et des secteurs économiques public et privé en premier lieu. Soit quelque 4 millions de travailleurs (1,2 million de fonctionnaires et 2 à 3 millions de travailleurs du secteur économique), avancera Abdelmadjid Sidi-Saïd.
Ces travailleurs seront immédiatement concernés dès l’entrée en vigueur de la loi de finances 2015 qui entérine justement l’abrogation.
En cas de «retard», le secrétaire général de l’UGTA a tenu à préciser que l’augmentation salariale sera appliquée avec «rétroactivité» à partir du 1er janvier 2015. Néanmoins, la revalorisation salariale concernera «progressivement» l’ensemble des travailleurs à l’échelle nationale, assurera Sidi-Saïd.
A ce propos, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait, lors de l’ouverture de la 17e tripartite, considéré que l’abrogation «concernera en premier lieu la classe défavorisée» tandis que les «autres classes seront touchées progressivement, pour ne pas impacter négativement sur le budget de fonctionnement de l’Etat et l’économie nationale». Ce faisant, l’abrogation de l’article 87-bis implique la redéfinition du nouveau SNMG qui se fera «sereinement» entre les partenaires sociaux sur la base du nouveau code du travail, indiquera Sidi-Saïd.
Ce que le ministre des Finances, Mohamed Djellab, avait également évoqué, à l’issue de la rencontre, en affirmant que la définition du nouvel article «se fera par voie réglementaire à l’issue d’un débat avec les partenaires».
Un débat que l’on annonce pour les prochains jours, voire les semaines prochaines et qui s’inscrit dans le contexte de la révision du Code du travail.
Notons ainsi que le contenu du nouveau SNMG ainsi que les répercussions financières de la revalorisation salariale attendue restent à connaître.
Cela même si le président de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), Habib Yousfi, avait salué la décision et minimisé l’impact de cette revalorisation sur les travailleurs du secteur privé, une masse moindre par rapport à celle du secteur public.
Rappelons également que l’abrogation de l’article 87-bis, ainsi actée et mise en oeuvre, figure parmi les dispositions du projet de loi de finances 2015 qui est en voie d’être soumise à l’examen des deux Chambres du Parlement et devrait être promulguée avant la fin de l’année.
C. B.

La tripartite entérine la relance du crédit à la consommation

La 17e rencontre tripartite a entériné le rétablissement du crédit à la consommation pour l’acquisition de biens par les ménages et la promotion de la production nationale. Il s’agira, ce faisant, de mettre en œuvre le dispositif réglementaire régissant ce type de crédit pour le début de l’année 2015, indiquent les participants à cette rencontre. Outre la double nécessité de définir le niveau d’intégration exigible pour les produits dits locaux et d’achever la modernisation de la centrale des risques de ménages et entreprises, relevant de la Banque d’Algérie.
C. B.

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