L'Arbitrage Vidéo en Football

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L'Arbitrage Vidéo
«sacrifie des choses essentielles du football»

mars 2017, 15h31
MAJ : 29 mars 2017, 15h43

Testé mardi lors du match France-Espagne, l'arbitrage vidéo ne fait pas l'unanimité. Jérôme Latta, des Cahiers du Football, juge que cette innovation «divise par deux les émotions» et nuit à la beauté du jeu.
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L'arbitre Felix Zwayer, aux côtés d'Hugo Lloris, le 28 mars 2017
au stade de France

A peine essayé et déjà décrié. L'arbitrage vidéo, testé pour la première fois en France mardi lors du match amical entre les Bleus et l'Espagne (0-2), est une petite révolution dans le monde du football. Après une phase expérimentale d'un an, la Fifa décidera si, oui ou non, elle introduit officiellement l'assistance vidéo à partir de la Coupe du Monde de 2018 en Russie.Expérimenté depuis quelques mois pour réduire les risques d'erreurs arbitrales, le dispositif compte de nombreux détracteurs, qui l'accusent de nuire à l'émotion du sport et à la fluidité du jeu. Jérôme Latta, rédacteur en chef des «Cahiers du football», est de ceux-là. Il nous explique pourquoi, selon, lui, le recours de la vidéo dans l'arbitrage est une atteinte grave à «l'essence du football».
Quels enseignements tirez-vous de l’arbitrage vidéo du match
France-Espagne ?

JERÔME LATTA. Ce match illustre un des effets pervers qu’on peut craindre avec l’arbitrage vidéo. C’est le rapport avec l’émotion du but, qui est l’objectif ultime dans le football, un moment d’émotion absolue pour le buteur et les spectateurs, positive ou négative. Mardi, on s’est rendu compte que cette émotion devenait conditionnelle au moment du but. A partir de maintenant, on va intégrer l’habitude d’attendre l’éventuel recours à la vidéo et le jugement de l’arbitre, avant de s’autoriser à ressentir une émotion. Cela revient à saucissonner et diviser par deux les émotions. Et donc, globalement à les amoindrir.
Beaucoup se félicitent du fait que l’arbitrage vidéo apporte davantage de justice dans les décisions...
Cela reflète des philosophies du sport assez opposées. D’un côté, il y a ceux qui mettent ce besoin de justice au-dessus de tout, comme si les erreurs étaient devenues absolument intolérables. Le problème, c’est qu’on ne se pose pas la question de savoir ce qu’on va sacrifier pour ce besoin de justice. Et pourtant, on va sacrifier des choses qui sont essentielles au football, qui tiennent aux émotions qu’il procure dans l’instant, aux mythologies qu’il entretient, y compris au travers de grandes injustices, qui sont devenues légendaires. Sans parler des effets sur le jeu, qui va souffrir d’interruptions, de rythme cassé, alors que ça fait l’essence de la beauté du football. Tout cela rejoint le fait, qu’en raisons de logiques économiques, on réduit constamment l’aléa sportif dans le football.

Christian Gourcuff approuve l'utilisation de la vidéo


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Publié le
mercredi 29 mars 2017 à 15:03

Au lendemain de France-Espagne (0-2), pendant lequel la vidéo a été employée pour la première fois dans l'hexagone, Christian Gourcuff a approuvé son utilisation.


Christian Gourcuff est favorable à l'utilisation de la vidéo. (V. Michel/L'Equipe)
La vidéo s'est trouvé un défenseur en la personne de Christian Gourcuff. L'entraîneur du Stade Rennais a dit tout le bien qu'il en pensait mercredi sur le site du club, au lendemain de son utilisation pour la première fois en France lors de la défaite (0-2) des Bleus contre l'Espagne. «Ce qui est injuste est contraire à l'éthique du sport. Ce serait ridicule de se priver d'outils technologiques qui permettent une meilleure justice», estime le Breton. «La goal line technology est devenue un outil important. On sait qu'il y a beaucoup de résultats qui sont liés à des fautes d'arbitrage, poursuit-il. Le football est un sport où les scores sont très étriqués. Évidemment, il y a des jugements qui ont des conséquences importantes. Ça ne permet pas de tout juger car on ne peut pas être catégorique sur certaines fautes par exemple mais sur un hors-jeu, c'est très clair. Après bien sûr, il faudra trouver des aménagements pour ne pas arrêter le jeu toutes les 30 secondes. Au rugby, ça fonctionne, c'est la personne qui est devant son écran qui a une influence sur le jeu.»


 
L'«arbitrage vidéo sera utilisé au Mondial 2018», affirme le président de la Fifa Gianni Infantino

L'«arbitrage vidéo sera utilisé au Mondial 2018», affirme
le président de la Fifa Gianni Infantino



Publié le mercredi 26 avril 2017 à 18:52
Mis à jour le 26/04/2017 à 19:26

Le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino, a affirmé mercredi que «l'arbitrage vidéo sera(it) utilisé» durant la Coupe du monde 2018 en Russie, devant le 67e congrès de la Conmebol à Santiago du Chili

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La vidéo sera utilisée au Mondial russe. (P.Lahalle/L'Equipe)


Lors du congrès de la Conmebol à Santiago du Chili ce vendredi, le président de la Fifa, Gianni Infantino, a affirmé mercredi que «l'arbitrage vidéo sera(it) utilisé» durant la Coupe du monde 2018 en Russie. «Nous utiliserons au Mondial 2018 l'arbitrage vidéo parce que jusqu'à présent, nous n'avons que des retours très positifs», a affirmé le Suisse.Le très sérieux média britannique The Times avançait cette hypothèse début février, expliquant que l'organisme directeur du football international avait été séduit par les différents tests effectués.

 
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