Ikram Kerwat, la reine de la boxe

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La boxeuse berbère Ikram Kerwat est le visage de l'émancipation féminine.
Le 8 février, elle entrait dans l’Histoire. Ce jour-là, dans un combat qui se jouait à guichets fermés à Pensacola (Floride), aux Etats-Unis, Ikram Kerwat terrassait l’Américaine Angel Gladney et devenait championne du monde poids légers de boxe anglaise. Un exploit pour celle qui n’avait commencé sa carrière professionnelle que trois ans plus tôt. La boxeuse tuniso-allemande s’était empressée de partager sa victoire avec ses fans en postant sur les réseaux sociaux : « Je suis fière d’être tunisienne, arabe et musulmane. »


Née à Béja, dans le nord de la Tunisie, la jeune femme de 34 ans n’a pas oublié d’où elle vient. « C’est dans cette ville, alors que j’avais 9 ans, que pour la première fois de ma vie j’ai touché un gant de boxe. Je m’en souviens comme si c’était hier », confie-t-elle, émue, en montrant sa ceinture de boxe sur laquelle est gravé le drapeau de son pays natal. Passionnée depuis l’enfance par les sports de combat, elle s’essaie au judo dès l’âge de 4 ans. Et, à 13 ans, elle suit ses parents en Allemagne, à Francfort, où elle donnera libre cours à son amour de la boxe. Elle regardait à la télévision les matchs des légendes de la discipline : Mohamed Ali, Mike Tyson et Roy Jones Jr n’ont plus de secrets pour elle. Elle décide alors d’écumer les clubs de boxe pour faire comme ses idoles. Jusqu’au jour où Ikram rencontre Eppie Chapman, ancien champion du monde de kickboxing, qui, voyant en elle une graine de légende, devient son entraîneur.


Mais Ikram doit s’éloigner des salles pour se consacrer à sa famille. Pendant quelques années, la boxe n’est plus pour elle qu’une bulle d’oxygène, un hobby. Mariée, mère de deux enfants, cette femme de caractère n’oublie pourtant pas qu’elle est faite pour le ring.
A 25 ans, Ikram Kerwat part s’installer à Berlin et reprend ses gants pour combattre en amateur au SC Eintracht Berlin. En 2010, elle est sacrée championne de la ville et troisième du podium national allemand. La machine est relancée.

Roy Jones Jr, qu’elle adulait petite, devient son entraîneur et son manageur. « Je suis bénie, déclare-t-elle, car aujourd’hui, je travaille avec lui, une légende, c’est une bénédiction et un honneur. » Cinq ans plus tard, la jeune femme entame une carrière professionnelle à l’Universal Hall de Berlin, où elle enchaîne les victoires : sept dont six par KO.
Mais ses plus grands combats se font aussi en dehors du ring : elle s’attelle à mettre KO les a priori en montrant aux jeunes filles que sa discipline n’est pas un sport réservé aux seuls hommes. « Certes, ma mère m’avait interdit la boxe quand j’étais jeune, comme une mère qui essaie de protéger sa fille », confie celle qui brava l’interdiction maternelle pour réaliser ses rêves.

Invitée d’honneur à l’ambassade de Tunisie à Berlin le 8 mars 2017, la championne a désormais l’ambition d’organiser des combats de haut niveau en invitant des gros calibres d’arts martiaux mixtes (MMA) et de boxing dans son pays natal, où elle collabore déjà avec Ayman Ben Hassine sur le projet Tunisian Fighters. Dans le but de mettre en valeur le tourisme sportif et de « redorer l’image de son pays », Ikram Kerwat est en discussion avec Majdouline Cherni, la ministre tunisienne de la Jeunesse et des Sports, pour construction d’une école de boxe. Son défi personnel : « Travailler dur pour laisser un héritage et préparer le terrain aux jeunes de demain », déclare-t-elle.

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