RALLYE DAKAR De retour en Afrique en 2020?

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16/10/15
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Après 25 ans d'absence, le Rallye automobile Dakar veut revenir en Algérie.


Face aux obstacles rencontrés en Amérique du Sud, Amaury Sport Organisation a des contacts à très haut niveau avec plusieurs nations africaines, dont l'Algérie, la Namibie et l'Angola.

Le Rallye Dakar, qui aura lieu pour la première fois en 2019 dans un seul pays, le Pérou, voit son terrain de jeu se réduire en Amérique du Sud du fait notamment des politiques d'austérité, au point d'envisager un hypothétique retour en Afrique. S'élançant et arrivant à Lima, la 41e édition du Dakar se tiendra du 6 au 17 janvier 2019, sur un tracé en boucle de 10 étapes, contre 14 pour l'édition précédente, qui, partie de la capitale péruvienne, avait traversé la Bolivie avant de s'achever en Argentine. On est loin des ambitions nourries de longue date par les organisateurs, qui s'imaginaient à terme en mesure de traverser une bonne partie de l'Amérique du Sud, du Chili à la Colombie, en longeant la côte du Pacifique.
Le Chili, en restriction budgétaire comme l'Argentine, a coupé court aux négociations alors que la Bolivie n'est pas tombé d'accord sur un itinéraire avec Amaury Sport Organisation (ASO). «Ce sera un format réduit en nombre d'étapes mais cela ne m'inquiète pas dans la mesure où ce ne sont pas les kilométrages qui font la qualité du parcours, c'est surtout les géographies que l'on va emprunter et là-dessus on est plutôt bien servi», indique Etienne Lavigne, le patron du Dakar. ASO se rabat en effet sur un pays qui offre, outre un climat plus favorable que la Bolivie, une grande variété de paysages même si le Dakar 2019 aura donc un fort goût de sable, avec 70% d'étapes de dunes. Surtout la course mythique du rallye-raid se prive pour la première fois depuis son arrivée en Amérique du Sud en 2009 de l'Argentine, où elle suscite pourtant un fort engouement. Mais l'administration du président Mauricio Macri préfère réserver un budget sportif famélique à un possible retour de la Formule 1. «Sans l'appui financier et institutionnel des pays, il est très compliqué d'organiser une course itinérante de cette dimension», juge le directeur du Dakar. «Il y a un rétrécissement des dépenses publiques pour soutenir les grands évènements sportifs ou autres», constate Etienne Lavigne, qui s'attend à un nombre de concurrents en baisse l'an prochain. «Cela va être une année difficile d'un point de vue économique pour nous», prévient-il. Face aux obstacles rencontrés en Amérique du Sud, ASO «a des contacts à très haut niveau» avec plusieurs nations africaines, dont l'Algérie, la Namibie et l'Angola. Evoquer un possible retour du Dakar sur le continent où il a bâti sa légende est aussi un moyen de mettre la pression sur des gouvernements ayant bénéficié de bienfaits réels au niveau de leur image lors d'un passage récent sur leur sol. «On va retaper à la porte des pays qui ont accueilli le Dakar ces 10 dernières années pour l'édition 2020 et si malheureusement il se confirmait qu'on retrouvait les mêmes contraintes d'austérité, il faudrait trouver d'autres scénarios ailleurs et on a déjà des pistes ouvertes», affirme le directeur du Dakar.
«En Algérie, ils pensent qu'il y a une carte à jouer en termes de visibilité internationale», dévoile-t-il tout en admettant ne pas avoir reçu de garanties sécuritaires à ce stade. Depuis plusieurs années, ASO avait pour projet d'y créer un rallye «Dakar Séries», mais les discussions pourraient finalement concerner sa course phare. «Si on ne pouvait plus l'amarrer en Amérique du Sud, il faudrait trouver des pays qui puissent avoir des géographies permettant d'imaginer 10 ou 12 jours de compétition», indique Etienne Lavigne.
Le Dakar avait été contraint de quitter l'Afrique sur fond de menaces terroristes, ayant provoqué l'annulation de l'édition 2008, et celles-ci ne se sont pas améliorées entre- temps. Son parcours idéal si toutes les conditions étaient réunies? «Commencer par l'Algérie, passer au Niger, traverser tout le Mali, rentrer en Mauritanie et redescendre sur le Sénégal.» «C'est malheureusement quelque chose qu'on ne pourra pas faire avant très longtemps», regrette-t-il, expliquant avoir «une vraie nostalgie de cette époque où l'on se rendait sans problème à Kidal et Arlit, des endroits très reculés».
Pour le Dakar, l'Afrique de l'Ouest est donc encore loin de redevenir le Pérou.

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