Droits de retransmissions SA 2010

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La FIFA ne ferme pas la porte à une éventuelle reprise des relations avec les instances régionales, comme l’ASBU, mais refuse de négocier la cession des droits de la Coupe du monde dans l’urgence.

A moins de deux mois de la phase finale de la Coupe du monde de football 2010, le monde arabe reste –à l’exception de l’Algérie et de l’Egypte qui ont acquis les droits pour une transmission terrestre- la seule région au monde qui risque fort bien d’être privée d’images de cette compétition. Bien qu’il ne reste plus beaucoup de temps pour trouver un éventuel accord avec le détenteur des droits de diffusion –en l’occurrence la chaîne Al Jazeera, qui a payé près de 2,6 milliards de dollars pour les racheter ainsi que le bouquet sportif d’Arab Radio and Television (A.R.T.)- et que le fossé séparant les positions de cet opérateur de celles des pays arabes, M. Slaheddine Maaoui, directeur général de l’ASBU (Arab States Broadcasting Union) ne baisse pas les bras. En effet, le patron de cette organisation a profité de l’opportunité offerte par les organisateurs de la COPEAM (Conférence Permanente de l'Audiovisuel Méditerranéen (COPEAM, Paris, 8-11 avril 2010) pour repartir à l’attaque dans l’espoir d’ouvrir une brèche.

Prenant la parole en premier, M. Niclas Ericson, directeur de FIFA et responsable de la commercialisation des droits de diffusions des différentes manifestations, rappelle que son organisation a fait le choix en 2005 de discuter directement de cette question avec les diffuseurs, dont l’African Union of Broadcasting (AUB). Mais la FIFA, qui a réservé un traitement de faveur à cette organisation, reconnaît l’existence d’une «situation compliquée» avec l’ASBU.

«L’ASBU n’a pas bénéficié de la même générosité de la part de la FIFA», reproche M. Maaoui. Qui s’insurge contre le fait que «la région arabe est la seule au monde privée d’accès» à la Coupe du monde. Une situation imputée à la décision de la FIFA de céder les droits de cette manifestation à des sociétés privées et l’«afflux massif de l’argent arabe dans le sport et qui a déclenché une surenchère loin des nobles principes» de cette discipline.

Un changement dont les chiffres illustrent les retombées néfastes pour les pays arabes. «Le monde arabe a acheté les droits de diffusion de la Coupe du monde 1990 en Italie pour 2,6 millions de dollars. En 2006, nous avons échoué à avoir les droits (de l’édition qui s’est déroulée en Allemagne, ndlr) malgré une offre à 100 millions de dollars», regrette le directeur général de l’ASBU.

Aujourd’hui, à un mois et demi de l’édition sud-africaine «la situation est bloquée : les fédérations et les opérateurs privés campent sur leurs positions», constate M. Maaoui. Mais le patron des diffuseurs arabes ne veut pas se résigner et baisser les bras. Il propose de créer «des lobbies pour exercer des pressions», notamment sur la FIFA, pour que «les fédérations sportives puissent reprendre les droits et les céder aux unions régionales», comme l’ASBU.

La FIFA ne ferme pas la porte à une éventuelle reprise des relations avec ces instances mais refuse de négocier la cession des droits de la Coupe du monde. «Nous avons besoin de planifier et de ne pas attendre la veille d’un évènement» pour négocier ses droits, affirme Niclas Ericson, directeur de FIFA TV.

d'après webmanagercenter.
 
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