Messages de Policiers

blida2222

DZSatien Légendaire
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14/4/11
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Appel au meurtre, blagues racistes et insultes sexistes
Des milliers de policiers s’échangent des messages racistes sur un groupe Facebook
Dans un groupe Facebook privé, réservé aux forces de l’ordre et qui compte plus de 8.000 membres, des policiers surtout et quelques gendarmes postent de nombreux montages, messages et commentaires racistes et sexistes.
Le montage se veut satirique, il fait surtout l’apologie de morts violentes mettant en cause des policiers. Chacun des symboles grossièrement collés sur les visages des 4 porteurs de cercueils ghanéens est une allusion lourde de sens. Le panneau «danger haute tension» pour la mort de Zyed et Bouna en 2005. Un poteau, pour le décès de Sabri à Argenteuil le 17 mai dernier. Une portière d’un véhicule de police en référence à la jambe écrasée d’un homme de 30 ans à Villeneuve-la-Garenne pendant le confinement. Et enfin un train, comme celui qui a enlevé la vie à Kémyl, 18 ans, à Montigny-lès-Cormeilles le 27 mai. Le montage – titré «le karma» – a été diffusé sur Facebook par un fonctionnaire de police parisien et approuvé par plus de 200 membres des forces de l’ordre.
Sur le réseau social, un groupe Facebook privé, baptisé «TN Rabiot Police Officiel» réunit plus de 8.000 personnes. Des policiers principalement (ou se présentant comme tels), et quelques gendarmes et membres de familles de fonctionnaires. Pour intégrer le groupe, il faut indiquer aux administrateurs sa promotion à l’école de police ou de gendarmerie, son matricule et rédiger quelques phrases en jargon de «la boîte». Un filtre qui semble efficace : StreetPress a vérifié plusieurs dizaines de profils pris au hasard. Tous ceux dont nous avons pu confirmer l’identité sont bien membres des forces de l’ordre. À l’abri des regards indiscrets, les fonctionnaires se lâchent : dans des posts ou en commentaires, on peut lire des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre.
«TN Rabiot Police Officiel» a été créé le 8 décembre 2015. Il se présente comme un groupe «d’informations et de débats sur la sécurité publique et la réalité du travail et des missions des forces de l’ordre». Il est administré par Tony W., policier et Isabelle B., civile et présidente du Collectif Libre et Indépendant de la Police (Clip). Un collectif fondé à Lyon en 2012 par des «policiers en colère» après la mise en examen d’un fonctionnaire pour avoir tué d’une balle dans le dos Amine Bentounsi, rapporte Rue89Lyon, qui a essaimé dans d’autres départements.
Officiellement, les membres du groupe doivent respecter une charte de déontologie qui proscrit les propos haineux, racistes ou diffamatoires et promet de supprimer les posts qui contreviendraient à ces règles. Ça, c’est pour la théorie. Dans les faits, les propos problématiques sont quotidiens et toute l’actu policière est prétexte à insultes ou aux moqueries racistes et sexistes. À propos de Camélia Jordana, qui a déclaré se sentir en danger face à des policiers, un membre du groupe écrit :
«Ma cochonne ! Je lui fais caca dessus et je lui étale sur tout le visage ! …»
Un fonctionnaire de police enchaîne : «Sale p... Vilaine fille». Puis, en dessous, un autre :
«Elle aurait dû rester sur le trottoir cette **** !»
Le 30 mai dernier c’est une manifestation de sans-papiers à Paris qui les fait dégoupiller :
«Toujours les mêmes qui bravent tous les interdits dans ce pays. Les gauchisses puants et immigrés qui ne fera même pas 1/10 du quart de ça chez eux ! Comme Trump ! Il a dit du plomb !»
Le rassemblement contre les violences policières organisé par Assa Traoré, ce mardi 2 juin est même commenté en direct : «C’est un peu comme le naufrage d’un pétrolier», s’amuse un membre de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de Lyon dans une allusion aux nombreux manifestants noirs. Puis, les commentaires xénophobes s’enchaînent :
– «Paris ? J’ai un doute qu’on soit encore en France.»
– «C’est noir de monde !»
– «Non ! C’est noir de merde !»

Une adjointe de police de Seine-et-Marne ponctue la conversation raciste avec quelques emojis rieurs avant de poster son propre trait d’humour raciste : «Une sombre histoire ?».
Il y a aussi les sujets récurrents, notamment les adeptes du cross-bitume : des jeunes qui circulent sur des moto-cross non-homologuées pour la route. C’est au guidon d’une de ces bécanes que Sabri a percuté un poteau et est décédé ou qu’un trentenaire a été percuté par une portière d’un véhicule de police à Villeneuve-la-Garenne. Deux drames mettant en cause les forces de l’ordre qui font beaucoup rire certains membres du groupe. L’un d’eux publie une conversation prétendument satirique entre une portière et un poteau. Un autre a remplacé sa photo de profil par un «Je suis portière» reprenant la charte graphique des «Je suis Charlie».
Ponctuellement, des fonctionnaires tentent de calmer leurs collègues. Sous le montage construit à partir des porteurs de cercueil et qui fait référence à l’homme de Villeneuve-la-Garenne blessé à la jambe, Zyed et Bouna, Sabri et Kémyl, une fonctionnaire de police s’émeut :
«L’un des protagonistes était seulement âgé de 15 ans.»
Puis elle reprend, percutante :
«Vous serez les premiers à pleurer qu’une personne de l’extérieur fasse une capture d’écran et l’envoie à qui de droit ! Vous tendez le bâton parfois pour vous faire battre ! Comme si on n’avait pas assez de soucis comme cela !»
Un autre abonde, déclarant avoir «de plus en plus honte». Mais les voix dissonantes, peu nombreuses, sont vites écrasées par les «collègues». L’un juge que ce n’est pas à elle de «décider ce qui est drôle ou non». Un autre, plus virulent, se lâche :
«[Une] pseudo collègue qui arrive à défendre ces immondes salopes… On n’a pas besoin de fragiles dans la boîte.»
Contacté par StreetPress, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos questions. Nos questions envoyées aux administrateurs du groupe sont, elles aussi, restées sans réponse.
© article : Ronan Maël, StreetPress, 04-06-2020
© dessin : Dominique Goubelle

Policiers racistes sur Facebook : Le parquet de Paris ouvre une enquête
Le site d'information Streetpress a révélé que des messages à caractère raciste avaient été échangés dans un groupe Facebook comprenant des milliers de policiers français.
Christophe Castaner a saisi, ce vendredi 5 juin, la justice après la révélation de messages racistes publiés sur Facebook dans un groupe privé réunissant des membres des forces de l’ordre, a indiqué l’entourage du ministre de l’Intérieur. Et en fin de journée, le parquet de Paris a annoncé ouvrir une enquête.
Il s’agit d’une enquête préliminaire pour “injure publique à caractère raciste” et “provocation publique à la haine raciale”, a fait savoir le parquet.
“S’ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l’honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations. C’est pourquoi le ministre de l’Intérieur a décidé de saisir le procureur de la République”, a-t-on précisé du côté des proches de Christophe Castaner, après la révélation de ces messages par Streetpress.
Ce site d’information en ligne a publié jeudi une enquête révélant l’existence d’un groupe Facebook “TN Rabiot Police Officiel” présenté comme un groupe de discussions réservé aux forces de l’ordre et qui comprendrait 8.000 membres.
Une vague d’indignation mondiale contre le racisme des forces de l’ordre
Selon l’enquête, de très nombreux messages haineux, racistes, sexistes, homophobes et vulgaires y sont échangés entre participants. Des captures d’écran publiées par Streetpress montrent ainsi des messages tournant en dérision la mort de jeunes hommes au volant de leur moto-cross ou qualifiant de “sale ****” la chanteuse Camelia Jordana qui a récemment dénoncé les violences policières.
La publication de ces échanges intervient sur fond de vague d’indignation mondiale après la mort de George Floyd, un Américain noir de 46 ans asphyxié par un policier blanc, qui a relancé en France le débat sur les violences des forces de l’ordre visant les minorités.
Le ministre de l’Intérieur a saisi le parquet de Paris en vertu de l’article 40 du code pénal qui impose à “toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit”, “d’en donner avis sans délai au procureur de la République”.
“Comme il s’agit d’échanges au sein d’un groupe sur un réseau social, groupe sur lequel nous n’avons aucune information, ces éléments doivent avant toute chose être vérifiés”, a commenté l’entourage du ministre.
Mercredi, Christophe Castaner avait promis que “chaque faute, chaque excès, chaque mot, y compris des expressions racistes” au sein de la police ferait “l’objet d’une enquête, d’une décision, d’une sanction”.
© article : Le HuffPost, 05-06-2020

https://www.leparisien.fr/faits-div...aner-saisit-la-justice-05-06-2020-8330460.php

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Dernière édition:
Malheureusement ce comportement des forces de l'ordre ne date pas d'aujourd'hui, depuis les années 60 nous subissant ses violences verbales voir physique pour certains.
Depuis les années 80 cela c'est démocratisé en donnant la parole aux haineux sous le couvert de la liberté d'expression.
Ça devient courant d'entendre des propos haineux sur tous les médias ou des personnes ont une tribune pour exprimer leurs haines,
le pire sont les réseaux sociaux ou on se donne à coeur joie.

Racisme et xénophobie ne sont pas de génération spontanée, mais le produit d'une politique qui s'y abandonne.(Edwy Plenel)
 
les usa ont toujours été très exposé à ça et les choses ne semblent pas évoluer... sacré crise avec le covid ça n'en finit pas :(
 
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