Appel a tous

Lagdjil

DZSatien V.I.P
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12/3/07
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Au vu des débordements nombreux et réguliers dans nos villes et dans noscampagne, j’appelle DZSat par le biais de ses membres à sensibiliser les citoyens pour faire preuvede civisme quant aux dépôts anarchiques d’ordures ménagères...
Avons-nous réellement réfléchi à ce que signifie notre geste lorsquenous jetons nos emballages à la poubelle (ou en vrac à côté !), lorsque nousaccumulons dans nos sacs poubelles les restes de ce que nous venons d’acheter
Nous sommes nombreux à avoir entendu nos concitoyens s’énerver de l’étatdes poubelles ou de la saleté des lieux « je paye des impôts, alors »ils«peuvent ramasser »

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L’odieux constat de notre environnement
L’environnement dansnotre pays se délabre de jour en jour au vu et au su de tous presque dansl’indifférence absolue des autorités concernées et de la population. C’estaussi le rôle d’encadrement échu aux différentes associations du domaine. C’estregrettable qu’elles ne désirent se faire exhiber qu’en compagnie des autoritéslocales et centrales. Elles confondent entre travail du terrain et celui dessalons. Heureusement que ce n’est pas le cas de toutes ces associations mais ilreste énormément de chemin à accomplir. Evoquer évasivement ici lesassociations ne peut suffire, ça exige des parchemins d’articles. Lesauthentiques associations existent et elles activement beaucoup plus dansl’ombre sans faire de chahut, leurs efforts sont reconnus par tous. Elles necherchent ni la notoriété ni ne sollicitent de quelconques avantages.
La question principale est là : pourquoi sommes-nous si hostiles à lapropreté et à l’environnement ? C’est une fatalité à laquelle nous nous sommesrésignés depuis belle lurette. Traverser les villes et la campagne nous laisseinterrogatifs sur l’étendue du phénomène sans que personne ne s’inquiète ni nebouge le petit doigt.
Franchement j’ai un doute, peut-être par lassitude, sur notre foi enDieu. Dans notre religion, la saleté est synonyme de paresse. On n’arrive pas àexpliquer l’association de notre religion aux puanteurs que nous respirons departout. En se référant aux préceptes fondamentaux de notre religion, noussommes tenus d’être plus soignés mais c’est tout l’opposé qui règne en maîtreabsolu. Que fera-t-on du hadith de notre prophète qui précise nettement que lapropreté émane de la foi dont est issue l’amour de la patrie. La propreté, lafoi et l’amour de la patrie sont étroitement liés; ils ne peuvent être dissociéesdans l’islam. Ne pas supporter nos gouvernants est une chose qui ne doit enaucun cas signifier le reniement à l’adoration du pays et le laisser-aller. Quedira-t-on sur nous ailleurs à la vue de la décharge publique à ciel ouvertqu’est devenue notre chère Algérie. En effet, les décharges sauvages se sontpropagées à une allure sans précédent, conséquences des ordures jetéesanarchiquement à n’importe quels endroits. Il suffit qu’une personne jette unsac rempli d’ordures dans un coin non approprié que tout de suite c’est la ruéevers ce lieu, une journée ou deux journées permettront l’inauguration d’unedécharge fraîche. Les Algériens sont devenus des champions de la réalisationfurtive de ce type d’avilissantes décharges. Même les décharges officiellessont devenues sauvages. Effectivement, les collecteurs d’ordures larguent lesdétritus hors des limites prescrites. La décharge publique à la sortie del’ancien village agricole Hassi Mameche, dans la wilaya Mostaganem, en est unepreuve incontestable. Les décharges sauvages foisonnent de nulle part. Cevéritable fléau, qui s’est développé abominablement dans les villes, touchemaintenant de façon critique nos campagnes, sous nos yeux désabusés, impuissants,voire passifs comme si le désastre écologique s’étale sous d’autres cieux.
Qu’en sera-t-il pour les années à venir ? Où va l’Algérie avec ce rythmeinfernal ? Ce sont de parfaits crimes écologiques contre le pays. Quels sontdonc les traitements à prêcher pour retrouver la propreté d’un pays ordinaire ?Doit-on croiser les bras et rester impassibles et inaudibles à l’appel de lanature ? Attendons-nous une ingérence étrangère pour s’immiscer dans nosaffaires environnementales ? Sommes-nous aussi incapables de devenir descitoyens civilisés ? Autant de questions restées suspendues sans réponses. L’aspirationdu pays à sortir de son sous-développement passe obligatoirement parl’éradication de cette adversité à la modernité. On ne peut imaginer un instantdes détritus déposés anarchiquement sur un endroit de n’importe quelle villeeuropéenne. Pourquoi cette abdication et cette négligence complices ?
Pourquoi notre pays est devenu synonyme de malpropreté et l’oued d’El-Harrachsymbolisant maladroitement l’icône de cette légende. Ses odeurs nauséabondesillustrent parfaitement bien notre défaillance nationale face à la crassesubmergeant de partout dans le pays. En tous les cas, l’oued d’El-Harrach n’estpas exclusif, des clones prospèrent dans toutes les villes. Chacune d’ellespossède son offense. On se précipite de boucher le nez dès le passage de lazone taboue. Quelle déchéance !
De l’aveu même des spécialistes et de hauts responsables, notre capitalese trouve pointée aux premières loges des villes les plus encrassées au monde. Lesuperlatif d’« Alger la blanche » ferait ironiser plus d’un aujourd’hui. N’a-t-onpas encore acquis la conscience collective nécessaire pour prendre en chargesérieusement et efficacement cette catastrophe des humains ?
Prions Dieu de nous épargner de cette tare volontaire pour notre paysajoutée à ses problèmes multidimensionnels politiques, sociaux et culturels. Pourquoice signe indien qui nous poursuit de partout ? Sommes-nous inaptes àsolutionner cette néfaste déficience qui ne semble émouvoir aucune âme sensible? Sommes-nous condamnés à rester ainsi jusqu’à l’éternité ? Ça y va de notresanté et de notre survie.
Ce sont là toutes des questions crues et brûlantes, parmi d’autres plusabondantes, que se posent depuis plusieurs décennies bon nombre d’Algérienssoucieux du devenir de leur espace
Les campagnes sporadiques d’assainissement de type « Blanche Algérie »lancées ici et là à coup de milliards ont plus contribué à l’aggravation du malqu’à sa disparition, on a récolté l’effet Boomerang. Il faut un véritable planORSEC permanent pour dénouer ce malheur dans la durée où tous les présuméscitoyens doivent être fortement impliqués
Il y a à peu près une vingtaine d’années, le comédien Mohamed Fellag, dansun de ses célèbres sketchs, avait osé comparer l’Algérie à la Suisse dans un humourpropre à l’Algérien typique. Il a même révélé la cohabitation en parfaitesymbiose de l’Algérien avec la malpropreté et ses odeurs. Ainsi, nous sommesdevenus immunisés contre tout ce qui est ordures. Que dire aujourd’hui de cenégatif tableau brossé par Fellag à l’époque. Nous avons vu et revu cette scèneet nous en avons raffolé. Fellag aurait aujourd’hui simplement mesuré lecreuset qui nous sépare de la mitoyenne Tunisie pour ne pas aller plus loin. Nosconcitoyens de retour de vacances de la Tunisie n’arrêtent pas de vanter la propreté deslieux qui sévit là-bas. Encore une fois, nous sommes battus par la petiteTunisie. Le complexe d’infériorité continue hélas de perpétrer son chemin
Les étrangers en visite dans notre pays sont sidérés par notre carence àabandonner un si beau pays en pleine déconfiture écologique. Le malheur estplus profond que l’on ne s’imagine si nous n’arrivons pas à sortir de ce m...(iln’y a pas d’autre mot plus qualificatif). Une véritable révolution des espritss’impose.
La propreté est l’affaire de tous. Sans des citoyens éduqués ayant unsens profond et évident du civisme, on ne peut faire long feu. Rendre nos ruespropres, c’est entretenir l’espoir de développement du pays. Avec cetencombrant lourd fardeau, il est illusoire pour notre pays de rêver à rejoindreles nations en voie de propreté. Dans ce qui suivra, on va essayer de donnerquelques exemples qui ne sont qu’un simple petit échantillon représentatif denotre débâcle écologique.
Le contraste du chezsoi
C’est avec un plaisircertain que nous allons commencer par le chez soi de tout Algérien respectueuxdes moindres préceptes de la propreté. Les Algériens dans leur grande majoriténe badinent pas avec la propreté à l’intérieur de leur demeure. Immédiatement, lorsquel’eau arrive au robinet, c’est le grand toilettage au dessus des normes. Laménagère algérienne est très maniaque, nettoyant dans les moindres recoinsfaisant fuir la saleté de partout. Du matin au soir, elle mène une guerre sansmerci contre l’insalubrité. Les invités doivent avertir les propriétaires avantde rendre visite. Même s’ils atterrissent chez soi à l’improviste, dans unbranle-bas de combat tout sera remis en ordre en un quart de tour. Les nôtressont bien rodées.
La maîtresse de la maison a horreur qu’on émette une quelconque remarquenégative sur la netteté des lieux. Si vous vous hasardez à faire rentrer unepersonne étrangère sans avertir madame, alors il ne vous reste plus qu’àboucher les oreilles. La règle du jeu est de ne pas refaire ce coup considérécomme blessant par toutes les femmes algériennes. D’ailleurs, les famillesalgériennes font le grand ménage, de fond en comble, quelques jours avant lemois sacré du Ramadhan, c’est la grande lessive.
Cela prouve leur profond attachement aux fondements de la clarté. Si lesmaisons des Algériens sont très bien entretenues, c’est toute l’étrangeté avecl’au-delà du palier. Ce sont deux mondes complètement différents, collés l’un àl’autre. Pourquoi cette proximité contre-nature ? L’Algérien n’a aucuneconfusion à vivre simultanément dans deux univers contradictoires. C’est aussiça le paradoxe algérien qui peut faire l’objet d’un bon sujet de recherche pourles sociologues, les psychologues et pourquoi pas ... les psychanalystes et lespsychiatres puisqu’on est en pleine détresse.
Les villes dépotoirs
La premièreconstatation que font les visiteurs nationaux de passage à Mostaganem, est lapropreté de la ville comparativement aux leurs. Mais lorsqu’on veut translatercette remarque par rapport aux villes de nos voisins immédiats marocains etsurtout tunisiens, on s’aperçoit amèrement que l’on est loin du compte. On nerêve même pas d’entretenir l’espoir de pousser la comparaison avec les paysdéveloppés, c’est comme le jour et la nuit. Alors la question révoltée qui mevient à l’esprit est la suivante : pourquoi nos villes sont-elles aussi saleset abîmées ? Pourquoi cette indiscipline collective ? La propreté de la rue neconcerne apparemment que les collectivités locales. Il n’y a qu’à voir lorsqueles services d’hygiène tardent à ramasser les ordures ménagères.
Certes, les responsables locaux ont une responsabilité incontestabledans ce désordre écologique mais de très très nombreux « citoyens » n’ont pasencore atteint le degré de citoyenneté qui fait encore défaut chez un grandpourcentage d’entre nous. Les premiers galons de la citoyenneté doivent êtreobtenus en nettoyant notre entourage d’abord avant d’ambitionner à allerpurifier ailleurs. Sans un environnement sain, c’est chose perdue d’avance. Rappelez-vous,à une certaine époque, on apprenait à la population le volontariat qui étaitune bonne manière d’apprentissage du civisme. On a même perdu la « Touiza » denos aïeux, dommage qu’elle ne fait plus partie de nos traditions sauf peut-êtrerarement en milieu rural.
Les bennes des ordures, déposées dans les quartiers, offrent un visageaffligeant de la ville. Parfois, une poubelle d’environ un mètre cube pour plusd’une centaine de foyers.
Quant aux balayeurs d’antan de la municipalité, on les a perdus de vuedepuis la nuit des temps sauf peut-être dans les centres-villes; tant pis pourles banlieusards. Les constructions à l’Algérienne ont accentué l’étatpitoyable de nos cités. La clochardisation a achevé le reste. De hideuximmeubles, sans aucune forme architecturale, meublent notre affreux embellissement.Lorsqu’on visite les nouveaux quartiers de nos villes, les repères sontinexistants, on ne sait même pas dans lequel on se trouve. Il est amer de ledire, et tant pis pour le nationalisme et le nif, que si nous n’avions pashérité les constructions des villes coloniales, quels genres de villes aurions-nousconstruites aujourd’hui ? Elles seraient certainement toutes semblables. C’estmême triste d’avouer que les Chinois ont quelque peu soigné l’imagearchitecturale durant ces quelques dernières années comparativement à nosimmeubles cubiques.
Ne parlons même pas des passages souterrains édifiés dans certainesvilles, il faut se boucher le nez pour les emprunter. Ils sont tout simplementdevenus des toilettes publiques.
Lorsqu’on visite un quelconque marché, la première chose qui frappe lesesprits, c’est toujours la laideur déplorable. Le détail importe peu, tous lesAlgériens connaissent ces lieux du fait de leur quotidienne fréquentation. Lemarché, avec ses alentours, est l’un des centres de gravité de la saleté.
Se hasarder à aller dans les restaurants est une autre galère, l’appétitest brutalement coupé si jamais on se hasarde à visiter les cuisines. On estloin, à des années lumière du mythique guide Michelin.
Idem pour les cafés où les tasses sont nettoyées selon des règlespropres à nous. Il faut aussi remarquer le tablier du serveur qui ne sent quetrès rarement la lessive.
Que dire de ces multiples gargotes, la plupart ne respectent aucunenorme d’hygiène. Les microbes pullulent dans ces endroits très prisés par lescitoyens. Les atteintes de maladie sont légion dans ces milieux incontrôlables.
Dès qu’un léger vent se lève, le ciel de nos cités se transforme en unballet incessant de papiers et sachets volants, de toutes sortes, en plus de lapoussière. Les rues n’ont pas été nettoyées depuis la dernière visite d’uneautorité.
Quant aux éboueurs, ils oeuvrent dans des conditions déplorables en plusdes moyens dérisoires dont ils disposent pour accomplir cette tâche ingrate. Parfois,ils ramassent les ordures à même le sol et de leurs propres mains en prenantdes risques avérés au détriment de leur santé. On ne les a jamais vus porterdes masques, il ne manquait que ça !
Il y a également d’autres éboueurs d’un type particulier, ce sont lesfouineurs des poubelles. Ils éventrent tous les sacs poubelles en opérantsurtout la nuit cherchant la moindre occasion. Ils récupèrent tout ce qui peutservir mais abandonnent derrière eux un autre affreux spectacle. Dans les paysdéveloppés, une poubelle vaut de l’or. Des usines de traitement de déchets sontplus que souhaitables dans le pays où beaucoup de choses intéressantes serontainsi récupérées comme matière première pour l’industrie. Des emplois peuventêtre également créés. On pourra faire d’une pierre plusieurs coups. Mais notrepays est encore loin du recyclage de ses déchets car notre défaut provient denos réactions tardives. Les déchets ferreux et non ferreux ramassés dans toutle territoire ont fait de nombreux milliardaires. Les récupérateurs des objetsen plastique suivent le même cheminement. Si on continue à décrire l’état denos villes, un véritable réquisitoire n’assouvit nullement notre peinetellement le cataclysme est énorme. On peut citer dans le désordre les stationsde taxis et de cars, les écoles, les hôpitaux, les universités, etc., et toutle reste. Les conséquences de la salissure sont assez nombreuses. Les médecinssont plus aptes à nous faire de longues explications sur la question.
Une conséquence directe de cette hécatombe provient des petitesbestioles qui hantent nos nuits et aussi nos jours en toutes saisons. Il s’agitbien sûr de nos compagnons nocturnes les invulnérables moustiques, les mouchesfont aussi partie de la fête du festin de notre chair. Elles font quand même desheureux, ce sont les vendeurs des pastilles et du « Flytox » qui crèvent lebudget de nombreuses familles et menacent la santé. Il fait tard au moment oùj’écris ces lignes, un moustique s’est soudainement attaqué à moi pour défendresa croûte. C’est un combat de longue haleine qui n’est pas prêt de prendre finsans s’attaquer aux racines de notre supplice. Enfin, excusez-moi si j’évoqueici les crachats d’une catégorie de citoyens parachevant le reste. En effet, nosrues se sont converties en d’authentiques crachoirs. Baladez-vous en ville etconstatez de vous-même l’étendue de la pourriture. Ça crache de partout surtoutavec le tabac à chiquer. En hiver, on évite le pire surtout avec les épidémiesde la grippe. Encore qu’ici, les bidonvilles accrochés à de nombreuses villesn’y ont pas fait l’objet, c’est une autre histoire sans doute très difficile àdécrire, encore faut-il un long reportage pour brosser la pénible vie régnanteen ces lieux. Finalement, je pense que l’Algérie ne pourra espérer sortir de sonsous-développement écologique que si elle arrivera à gérer ses ordures etdevenir saine. C’est une question de longue haleine demandant la participationeffective de tout le monde.
Le calvaire desimmeubles
Un collègue enseignantm’a fait l’amère constatation : les « citoyens » cohabitant à l’intérieur d’unmême immeuble s’en foutent quasiment de la propreté de leur cage d’escaliercommune paradoxalement à leur intérieur tenu propre comme décrit ci-haut. Si lacage d’escalier est bien entretenue, c’est certainement grâce à des voisinstenaces de bonne volonté.
Certains immeubles ont des caves inondées par les déversements d’égoutset qui dégagent à longueur d’années des odeurs à vous couper le souffle. C’estle refuge idéal des taupes et des rats et sans oublier les fameux moustiques. L’enfersur terre !
L’immeuble de Hadj Lakhdar n’existe que dans l’imaginaire de notreorpheline unique télévision nationale. Il y a un proverbe lourd de sens bienchez de nous qui démontre une fois de plus le dessus de l’individualisme sur lecollectif : « Lorsque tu constates que quelque chose marche bien quelque part, ilfaut conclure que tout repose sur une personne ». Avec cet adage, l’on ne peutaller loin dans la construction d’une vie collective citoyenne. Tout ce quidépasse leur devanture ne les concerne point.
Le paradoxe des salesbelles plages
L’Algérie possède detrès nombreuses plages sur un littoral de 1. 200 km, les unes plusbelles et sales que les autres. Certaines sont paradisiaques, enchantant tousles estivants. Mais lorsque vous déambulez sur le sable doré, vous mesurez bienl’insensibilité des baigneurs. Un véritable bijou transformé en vidoir. Lesbouteilles de plastiques servent comme décoration, les boîtes de sardinesjetées un peu partout, des déchets orduriers, des débris de verre de bouteilles,des sachets d’emballage, etc. s’entassent perpétuellement depuis des années. C’estrare où les municipalités, dont dépendent ces plages, s’inquiètent de leur sort.elles louent les parkings et les plages mais l’argent engrangé dans les caissesne part pas là où il le faut. Les plages abandonnées par les APC et récupéréespar des bandes organisées sont aussi dans un état lamentable.
En rase campagne
Le monde rural est entrain de suivre malheureusement le même chemin. Dans la campagne, les sachetsde toutes les couleurs forment le champ visuel lorsqu’on prend la route.
Des kilomètres et des kilomètres d’ordures sur les 2 chaussées de laroute donnent un aperçu sur le massacre de l’écologie en Algérie.
Les souks hebdomadaires comme celui situé à 2 kilomètres à peinede Sidi-Khettab, dans la wilaya de Relizane, en est un exemple frappant. Deshectares et des hectares chargés de milliers de sachets accrochés sans que lamunicipalité n’utilise ses ouvriers communaux pour les ramasser. Une partie del’argent des droits d’accès et du parking peut commodément régler ce problème. Unbalayage est indispensable chaque semaine pour mettre un terme à cettepropagation du fléau. L’Algérie est pleine d’encombrants souks du même type quecelui de Sidi-Khettab. Si vous prenez le train, le même spectacle lamentablevous plonge dans l’amertume et la désolation. Est-ce que les responsablesconcernés ont la cécité ? A ce que l’on sache, l’Etat algérien dispose d’unministère de l’Environnement et des directions dans toutes les wilayas. N’ont-ilspas le budget nécessaire pour le faire ou sont-ils dans l’incapacité de gérerce secteur stratégique ? Ce n’est pas pour lancer des polémiques mais laquestion nous rend malades.
C’est vrai que le secteur de l’environnement active à foison mais on levoit surtout à la télévision nationale et dans la presse, la virtualité est unechose différente du vécu quotidien. A l’heure où l’on parle d’usines detraitements de déchets ou de centres d’enfouissement des déchets à la TV et dans les journaux, laréalité du terrain est tout autre. Elle sévit dès lors qu’on quitte le domicile.Le tourisme, dont on est en train de nous enivrer à chaque occasion à la TV, ne marchera qu’avec lapropreté.
La saleté ennemiejurée de la nature
La propreté estl’alliée par excellence et évidente de la nature. Là où la saleté sévit, lanature a pris un sérieux coup. Je vais vous raconter une anecdote vécue il y aquelques années dans une de nos cités, quelque part en Algérie. Par la forcedes choses, ce fait divers n’est pas unique chez nous, il est devenu quasifréquent. On avait alors planté des arbres avant la distribution des logementsde la dite cité. Juste avant l’inauguration, le premier responsable de l’époqueest venu inspecter la cité avec ses proches collaborateurs. Pour une raison ouune autre, une demi-heure après son départ, on avait assisté bouches bées àl’arrachage sauvage de ces arbres. Les ouvriers affectés à cette ignoble tâcheavaient même fait appel aux enfants des quartiers avoisinants pour accomplir lasale besogne contre nature. Voilà comment on apprenait aux enfants à protégerla nature. Ces arbres n’ont jamais été remplacés dix ans après ! Au lieu dedéraciner ces arbres délicatement et les replanter ailleurs, on assistapassivement à cet acte délibéré qui aurait constitué un délit grave, passiblede la prison assortie d’amendes conséquentes. Rappelons-nous, dans les années 70,le programme du barrage vert réalisé par les premiers contingents des appelésdu service national. On se lamente aujourd’hui qu’il n’a jamais été suividepuis. L’Algérie doit concentrer ses efforts pour mettre en place un programmeraisonnable pour rattraper le retard.
La 2ème histoire date d’il y a deux années ou trois; la télévisionnationale en avait fait, ce jour-là, la une de son journal de 13h et dans celuide 20h. C’était quelque chose d’inédit dans nos mœurs qui, hors de notre pays, estune chose banale. En effet, l’événement national se passait dans un quartier dela ville de Sidi Bel-Abbès où une personne a édifié à elle toute seule unjardin et des aires de jeux pour les enfants de son quartier. Le passage à laune du journal télévisé a prouvé la frustration profonde des Algériens quisouffrent du manque des espaces verts. Le personnage de Sidi Bel-Abbès sort del’ordinaire et paraît même bizarroïde aux yeux de notre société tropindividualiste. Pourquoi un citoyen peut-il consacrer volontairement du temps àcette entreprise insolite ? Voilà une autre preuve éclatante de la primauté dutravail individuel sur celui du collectif. Ces jardins, qui faisaient jadis lafierté de nos villes, ont disparu à jamais de notre vue. Dommage pour nous tousde l’état dans lequel nous les avons rendu. Certaines villes ont choisi defermer ce qui reste comme jardins publics. Par crainte de dégradation, ils nesont ouverts qu’à des horaires précis. De plus, ce n’est même pas la peine des’y aventurer à cause des clochards qui ont élu domicile. Ce n’est même pas lapeine de s’interroger sur le nombre de jardins publics dignes de ce nom quel’Algérie a érigés depuis notre indépendance. La moindre parcelle utile a étésujet de convoitises diverses. Même des places publiques ont été squattées. Inscrireun jardin public dans le programme d’une APC relève de l’utopie. C’est unphénomène très rare pour ne pas dire inexistant de trouver comme jadis des maisonsà devant-villa fleuri. Pire encore, celles qui l’étaient à l’indépendance ne lesont plus depuis longtemps. Elles ont été tout simplement démolies pour devenirdes commerces afin d’assurer l’avenir et ses arrières comme on le dit si bienchez nous.
Les rues fleuries, on ne les reverra pas de sitôt peut-être jamais mêmedans la capitale des roses. Heureusement nous comblons ce manque de la naturelors de la saison printanière lorsque le Bon Dieu nous accorde de nous abreuverde ses précieuses pluies pendant l’hiver. Enfin en sport, jusqu’à présent, noussommes incapables de fournir à notre équipe nationale un terrain de football àla hauteur des équipes africaines pour ne pas dire européennes. Ça ne doit passortir de l’impossible de doter notre porte-flambeau footballistique d’unterrain gazonné de 120 mètressur 60 mètressur la seconde grande superficie africaine. Justement, les équipes africainesjouent dans de superbes terrains comparativement aux nôtres. C’est fini poureux les terrains de champ de patates, c’est nous qui les avons hérités. Il y aquelques années, l’équipe du Nigéria avait joué un match officiel contre notreéquipe nationale à Oran. Lorsque les visiteurs avaient demandé de mettre à leurdisposition un terrain en gazon pour s’entraîner, les responsables de la FAF leur avaient alors proposéd’aller soit à Mostaganem ou Sidi Bel-Abbès. Croyant à une farce pour lesdéconcentrer, ils s’étaient plaints à la FIFA mais ils avaient tort. La seconde villed’Algérie ne disposait pas d’autres terrains corrects en herbes. L’histoire n’apas été retenue et les verts continuent de vagabonder d’une ville à une autreen quête d’une potable pelouse
D’urgents remèdes
Les remèdes existentpourvu qu’on les applique à la lettre. Tout le monde connaît les gestesnécessaires à l’éradication du mal, ils empruntent la logique et le bon sens. Sil’on arrive à organiser et à sensibiliser les citoyens. Tout le reste seraévident. La sensibilisation doit être faite selon des canaux qui peuventtoucher la population. Ce sont les adultes algériens qui accusent un déficitflagrant; il faut commencer par cette frange de la population pour passerensuite aux adolescents et aux petits.
Un matraquage médiatique sans cesse est plus que capital avec l’aide desradios locales, de la presse, de la télévision et des placards publicitairesdans les villes, sur les routes, etc. Les spots publicitaires nécessitent lechangement de look à chaque période pour captiver l’attention. Les opérateursde téléphonie mobile sont aussi bien placés pour participer à un espace sain enadressant des SMS à leurs abonnés pour les appeler à contribuer efficacement àcette noble tâche. Même l’outil internet, qui est en train de se développer, doitêtre pris en considération en développant des sites sur les bienfaits del’écologie en général. Il faut en faire une affaire de vie ou de mort. Lesmosquées peuvent aussi jouer le rôle, à bon escient, d’éducateurs de la société.Les imams sont là pour rappeler aux fidèles ce principe fondamental dans la religionmusulmane. Le vrai musulman doit être l’exemple du summum de la propreté. On nepeut pas laisser passer sans parler du rôle essentiel de l’école, dansl’éducation, où le rôle de l’instituteur est primordial. L’école vantera lesbienfaits de la propreté et apprendra les petits gestes de la pureté. Les lieuxde l’éducation (écoles, collèges, lycées, instituts, universités,...) sont àl’avant-garde de l’éducation civique et citoyenne. Les associations, avec leurapproche, sensibiliseront les citoyens par l’utilisation de tous les bonsmoyens. Elles participeront à l’encadrement des citoyens volontaires pour lenettoyage de leurs cités. Des cités pilotes doivent être lancées pour servird’exemple et de modèle. La concurrence peut être ainsi provoquée entre lescités avec à la clé des récompenses comme pour les tournois de quartiers defootball organisés dans tout le pays. Un téléphone vert, comme celui despompiers ou de la police, doit voir le jour en permettant aux citoyens designaler tout manquement au devoir environnemental
Les différents services de l’environnement ont également besoin d’unrenforcement pour assurer pleinement leur mission. Ce ne sont là que quelquesaperçus tirés au hasard dans la foulée du sujet. Les concepts de l’écologiesont nombreux et diversifiés. L’Algérie a de nombreux spécialistes dans ledomaine qui sont mieux placés pour aborder le problème de l’environnement soustous les angles. Il suffit de leur donner tous les moyens pour se mettreréellement au travail
L’éveil pour demain ?
Il y a un indice deprise de conscience qui commence à gagner les Algériens. Pour le moment, iltouche une certaine frange de la population et c’est tant mieux pour l’avenir.
Il s’agit bien sûr de l’autoroute Est-Ouest du côté de la région protégéed’El-Kala grâce à l’alerte et à l’appel d’une association qui a pris sesresponsabilités. Ce qui retient l’attention dans cette affaire, ce n’est pascelui qui a tort ou a raison plus que la prise de conscience qui commence àprendre forme. Le second signe est l’opération «une école, un enfant, un arbre,un double cadeau, pour la nature et l’enfance» du ministère de l’Educationnationale de planter, par nos élèves, 8 millions d’arbres fruitiers (oliviers, figuiers,grenadiers et palmiers) sur une période de 6 mois à partir de cette rentréescolaire 2008/2009 dans le souci de sensibiliser les plus jeunes sur lanécessité de préserver l’environnement, au développement durable et au respectde l’arbre et des aménagements paysagers. Avant de réfléchir à la plantationdes arbres, il faut d’abord la faire germer dans les têtes avant de passer àl’acte. Quoique l’idée de cette opération soit bonne, on dirait même uneexcellente initiative si on tient compte du désert écologique qui nous entoure.L’extravagance se situe sur le nombre d’arbres à planter. D’un coup et sanstransition, on veut passer de zéro à 8 millions ! Mais au fait une questionfondamentale me taraude l’esprit, on ne nous a pas donné le secret de latrouvaille des 8 millions de plants destinés à ce colossal projet
Planter 8 millions d’arbustes équivaut à 44.444 par jour ! Ce chiffredonne déjà le tournis. Si l’on ôte les 15 jours de vacances de l’hiver suivisau moins d’une semaine du printemps sans compter les week-ends ainsi que lesjours fériés, le taux de plantation par jour va encore s’accroître. Encore faut-ilse demander où va-t-on les planter ? Quand même pas dans les cours des écolesmais certainement sur des terres agricoles qui devraient être déjà réservées. A-t-onsongé à l’après-plantation ? Qui est-ce qui va les entretenir et les irrigueren permanence ? Les concepteurs ont-ils bien réfléchi sur le devenir de cespauvres arbustes ?
Un brin d’arbre c’est comme un bébé, il faut en prendre bon soin en lesoignant et l’allaitant autrement c’est la perte évidente.
Enfin une dernièrequestion,
va-t-on les semer oules jeter ?
On ne peut compter lenombre d’arbres effectivement plantés qu’à l’issue de la fin de cettetitanesque entreprise. Ne parler d’arbres fruitiers que lorsqu’ils commencerontà donner effectivement leurs fruits. Tout le monde connaît le début deprogramme du million d’arbres plantés dans le cadre du fameux et célèbre PNDRAdu ministère de l’Agriculture. L’opération a débuté avec un grand vacarmemédiatique mais après quelques années, l’Algérien n’a aucune statistique sur lenombre d’arbustes qui sont effectivement devenus des arbres fruitiers. Lesleçons avec des slogans démesurés sont à méditer. Il vaut mieux aller doucementmais sûrement. La plaie de notre pays se situe singulièrement dans le suividans tous domaines confondus. Les actions de type folklorique ont déjà montréleurs limites. Elles ne servent généralement qu’à faire du «tape à l’oeil» etqui ne s’intéressent qu’au présent en chauffant la galerie.
Des immeubles, desécoles, des universités, des structures sportives,... deviennent laids, enpiteux état, dégradés après seulement quelques années de leurs réalisations. Personnene rend compte de ses actes, c’est l’une des blessures engendrée à l’Algérie.
Pour l’opération duministère de l’Education, je souhaiterais de tout coeur être contredit, désavouéet démenti au soir de la journée mondiale de l’arbre. Même si on perd la face, pourvuque l’Algérie gagne. Nous espérons que ces deux initiatives presque fictivesdans notre pays seront suivies dans le futur par un palpable éveil en attendantle réveil réel de la société algérienne pour l’écologie et l’environnement engénéral. La prise de conscience même minime est primordiale pour l’avenir. C’estl’appel au secours de la nature qui nous interpelle de toutes ses forces. Ne ladécevons pas, soyons attentifs à ses multiples SOS. La situation n’est pasirrévocable, on peut mieux faire. Un sursaut écologique citoyen est plus quesouhaitable pour le bien-être des Algériens et de l’Algérie. Il faut laisserune Algérie propre aux futures générations..
 
sans commentaire....en plus c est le minimum...........
 
c'est important ce que tu dis, mais smahli j'ai lu que le premier passage (en bleu), je ne suis pas tenté du reste.
 
le civisme est mort et enterré dans nos profonds esprit
l éducation de nos enfants commence d’abord chez soi car nous nous encourageons les méchants..........
 
Bonsoir;

Dommage que se genre d article genere peu d intervention....ont n a deja une idee comment ont voit les choses...y a un grand travail sur se plans a faire..

Bonne Continuation
 
moi je dit le milieu ou en vie donné une bonne éducation à nos enfant c'est avoir un super environnement
 
la premiere chose que devraient faire tous les algeriens, moi y compris est de commencer à dire que " Je salis trop mon environnement, il faut que je fasses quelque chose pour remedier cela" et rreter de toujours dire que ceux sont les autres qui salissent, ou sous pretexte que c dejà sale, un sac poubelle en plus ne fera pas la difference.
J'espere que ce genre de posts contribueront à réveiller le cevisme qui someil (voir qui est dans un etat comateux) en chacun de nous
Merci Monsieur Lagdjil, très bon boulot
 
salam!

pauvre ALGERIE toi qui etait la plus belle de toutes,est devenue une poubelle.

on est envahis de partout de bouteilles en platique,et ordures c'est partout pareil!!

quand on aime sa patrie,on la laisse pas sale.

tout est a refaire au bled,car pour laver un corps de la saleté,c'est toujours de la tete aux pieds.

nous devons changer et revoir nos habitudes.
 
de nos jours la majorité des Citoyens ce caractérisent par leurs saletés, leurs laisser aller, leurs "je m'en foutisme" et surtout le fameux "noooormaaaale" !
mais cela n'est que la manifestation de leur incivisme, de leurs degré d'ignorance et de bassesse !
on vois la société ériger un entrepreneur véreux, escroc et corrupteur en héro local, on dit de lui qu'il a réussi, qui sait "naviguer", par contre des dizaine d'intellectuel s’éteigne dans l'anonymat total, des professeur sont traiter comme des moins que rien...etc
je ne crois réellement pas que ça changera un jour, car ceux qui aime réellement leurs pays on fuit depuis longtemps, pas par lâcheté mais par dégoût de cette vision d'horreur qu'est devenu notre pays !
et ce n'est nullement la faute de nos dirigeants, car (pour en revenir au sujet ) celui qui lance un sachet poubelle de sa fenêtre n'as pas était obliger de le faire par Mr Bouteflika ou autre !
je finirai par cette phrase : charité bien ordonnée commence par soit-même
 
Nous les Algériens on aiment pas la propreté je sais qu’on aime pas entendre ce mot il faut l’ignorer le cacher la vérité est dur à entendre, quand on passe dans un quartier on voit partout des sachets d’ordures exposés partout ce n’ait pas les déchets d’une famille mais de plusieurs et peut être de l’ensemble, alors si on déduit que c’est l’inconscience car ces familles possèdent bien des universitaires, des ingénieurs, des médecins des croyants et j’en passe, tout ce monde est d’accord pour salir, donc je reprends ma première phase nous aimons la séletée point final.
Je ne veux pas dire que monsieur LAGDJIL a tort de parler au contraire il faut paaaaaaaarler haut et fort.tout les jours les radios ,les tvs ,les journaux , les mosqués,les APCs ,matin et soir afin de formater le cerveau des ALGERIENS,nos policiers doivent verbaliser les infractions commises,ils doivent justifier leur salaire
 
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