élection présidentielle en Algérie

Les partisans et larbins des saouds n'ont pas d'equivalents en terme d'idiots c'est les rois incontestés et incontestables :)
 
Ne pas oublier le Qatar et les E.A.U (Je sais c'est du grand n'importe quoi :music_whistling:)

Ce discret duel entre le Qatar et les Émirats qui se joue derrière la bataille de la présidentielle algérienne

Les images d’Ali Belhaj, ancien leader du FIS, ceinturé par des sécuritaires algériens venus l’arrêter non loin de chez lui n’ont fait qu’un tour. Pour témoigner d’une chose : le système craint de voir des influenceurs qui ont défrayé la chronique dite « Printemps arabe » ailleurs reproduire les mêmes schémas en Algérie. Y a-t-il pour autant des raisons valables pour craindre tout dérapage dans ce vaste pays où la colère populaire sourd épisodiquement pour culminer contre le processus engagé devant permettre au Président sortant, physiquement amoindri, de rempiler pour un mandat de trop ? Tout est à lier au contexte plus global de tension qui règne entre les pays du Conseil de coopération du Golfe, une tension qui ne se limite plus aux conflits de basse intensité au Moyen-Orient qui ravagent le Yémen, la Syrie, l’Irak, le Bahreïn et qui ont affecté aussi l’Egypte, la Libye, la Tunisie...

Même l’Algérie n’échappe pas à ces miasmes qui opposent deux alliances aux desseins contradictoires. Celle qui est nouée par la Turquie et le Qatar d’une part, face à celle qui semble souder les Emirats Arabes Unis au Royaume Saoudien. La rivalité entre ces deux alliances qui se regardent en chiens de faïence a de quoi s’exprimer en Algérie. Car il ne faut pas oublier que dès 1981, l’actuel Président algérien avait été adopté es qualité de conseiller diplomatique du Cheikh Zayed Al-Nahyane, père de la nation Emiratie. Jouissant de la nationalité émiratie, Bouteflika qui disposait d’un important réseau iranien, a laissé une empreinte sur l’essor du partenariat commercial entre Téhéran et Abou Dhabi.


C’est cette réalité qui prédispose les Emiratis à jouir d’un droit de regard privilégié non seulement sur le clan Bouteflika mais aussi sur ce qui se passe en Algérie depuis que le système a adopté Abdelaziz Bouteflika comme chef d’Etat. D’ailleurs, ce n’est pas un secret que de rappeler que Ahmed Gaid Salah, chef d’état-major et vice-ministre de la Défense algérien a fait pas moins de quatre séjours aux EAU cette année. Ce qui exprime la portée de cette alliance et le parrainage dont jouit le clan Bouteflika auprès des décideurs d’Abou Dhabi. Ce qui n’a pas empêche le même homme lige du système à réaliser, chemin faisant, des sauts de puce à Doha, histoire de sauvegarder un semblant d’équilibre dans les rapports avec ces pétromonarchies. De la force de cette construction là, un officier algérien basé à Londres dira que c’est elle qui a permis, en 1999, le retour en grâce de Bouteflika, en Algérie, au terme de conciliabules secrets. Et c’est l’aboutissement de ce processus qui a fait en sorte que les EAU soient devenus le plus gros investisseur dans le pays via la gestion des ports algériens, la construction d’un complexe militaire industriel dans la Wilaya de Tiaret dédié à la production de véhicules blindés sur la base de l’expertise et de la technologie allemande, l’investissement dans un parc solaire à Aïn Salah, la promotion de l’hôtellerie et l’exploitation d’une réserve de chasse de 100.000 hectares dans la région d’Al-Bayad, proche de la frontière marocaine.


Plus, Abou Dhabi allait même se porter garant auprès de pays occidentaux (France, Italie, Espagne et USA) pour doter l’armée algérienne d’armes. Tout cela fait que l’on évalue, aujourd’hui, le poids des investissements émiratis en Algérie à 35 milliards de dollars depuis que Bouteflika est aux affaires. Ce qui n’empêche pas les Emiratis de suivre avec une grande vigilance leurs placements. Il va sans dire que ces relations dépassent le seul cadre de la solidarité arabe et ne s’expliquent, en fait, qu’à l’aune de la fuite des capitaux algériens logés à Dubaï. Plusieurs sociétés algériennes appartenant au clan Bouteflika y ont trouvé refuge. En face, les relations entretenues par le Qatar et la Turquie avec l’Algérie ne sont pas à sous-estimer. Doha a investi pas moins de 6 milliards de dollars dans une aciérie, réalisé une percée dans le secteur bancaire en implantant la Banque du Golfe

Source
 
Bonjour l'Algerie

#############################ALD DZ#############################

Comment éviter une nouvelle impasse algérienne ?
[h=1]Pour une révolution « éthico-démocratique »[/h]

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[h=2]La déclaration du vice-ministre de la Défense nationale invitant à destituer le président de la république en poste par l’application de l’article 102 de la constitution et de lancer, après des réaménagements à effectuer au niveau de l’épique gouvernante actuelle, un processus de consolidation de l’Etat en réalisant des actions et élections devant déboucher sur un état de satisfaction de toutes les exigences du peuple, sonne le glas de l’option de convergence des groupes hégémoniques, l’armée et les représentants politiques classiques du peuple, pour la réalisation par conventions d’un processus d’ajustements devant déboucher sur la transition douce de l’Algérie vers un Etat démocratique.[/h]En même temps, « entre le risque du dégagisme radical et les fausses réformes que va initier le régime », que signale l’intellectuel K. Daoud, comment maintenir en vie l’espoir de voir naître « l’Algérie nouvelle », puis, en tenant compte des contraintes et des moyens, trouver ce chemin optimal qui puisse nous permettre de cheminer dans les meilleures conditions souhaitables vers la transition démocratique la mieux désirable ? « Il faut continuer à chercher », ajoute cet intellectuel. Il faut surtout, nous rétorquons, commencer à bien chercher. Et commencer à bien chercher nécessite de repenser les termes du débat pour le réorienter, c’est-à-dire réinterroger les concepts clés. Réinterroger les concepts clés, parce que nous devons maintenant voir cette grande vérité dite par B. Mvé Ondo, que, « quand on regarde les sociétés africaines, on a l’impression que, prises dans le mouvement, dans une sorte de cinétique, elles vont d’impasse en impasse » : toutes les guerres d’indépendance africaines ont débouché sur des totalitarismes les plus abjects, les récentes révolutions arabes ont fini avec le cérémonial de consécration du Caïd en Tunisie et du Général en Egypte, et avec l’installation du désordre durable en Libye.
Le propos de cette contribution est non pas de trouver comment assurer la continuité et la stabilité des institutions pour éviter que l’Etat ne s’affaisse, non pas de repérer les mécanismes pouvant faire que, dans ces tensions conflictuelles entre les groupes hégémoniques, les rapports se renversent, mais, à la derridienne, de rendre visibles toutes les faces de la promesse, promesse d’un avenir enchanteur, non pas seulement pour les privilégiés et le taux de croissance, mais surtout pour tout citoyen, quelque soit son origine sociale, ses capacités, ses incapacités et ce qu’il s’est choisi comme mode d’existence. Il s’agit pour l’Algérie en somme, d’ouvrir le présent avec son passé dedans aux promesses qui pourront advenir. Il s’agit, pour dire les choses autrement, d’éviter qu’une nouvelle impasse algérienne ne survienne. Pour ce faire, nous vous proposons de réinterroger deux éléments essentiels caractérisant la révolution algérienne actuelle, en procédant par destruction-construction (déconstruction), dans l’objectif de dégager de nouveaux sens qui puissent réellement enchanter nos espérances : les structures et les hommes de la transition et la notion de transition démocratique.
[h=2]Des structures et des hommes de transition[/h]Depuis le début du mouvement populaire, nous avons vu se multiplier deux catégories d’initiatives, toutes les deux, si elles venaient à être concrétisées, ne manqueraient pas de reproduire le statu quo : des listes de personnalités qui devraient gérer la période de transition et des feuilles de route pour la sortie de crise. Ces listes de personnalités nationales et feuilles de route proposées, il est important de le signaler ici, n’arrivent pas, malgré les moyens mobilisés par les médias et les faiseurs d’opinion classique, à gagner l’adhésion du peuple. Cela montre qu’il y a une rupture définitive entre d’une part tous les médias et toute l’élite politique et intellectuelle familiers, opposants familiers du prince ayant toujours fait « les bureaux arabes » du régime, qui cherchent à influencer le cours des événements et à donner une trajectoire au mouvement selon leur schèmes, structures et modèles du passé et, d’autre part, le peuple qui agit selon des schèmes, structures et modèles d’avenir.
[h=2]Les structures de transition démocratique[/h]Les feuilles de route proposées pour permettre la transition démocratique, au-delà des divergences de formes, contiennent des éléments de fond qui sont partagés, faisant que toutes tendent naturellement, lorsque les bonnes intentions y sont, à reproduire la démocratie représentative. D’abord, toutes ces propositions se réfèrent au Congrès de la Soummam ou à la déclaration du premier novembre, ou encore aux deux en même temps. Si la référence à ces documents, et donc à ces événements, est important pour inscrire notre processus dans son historicité, il est également important, c’est ce qu’aucun des promoteurs de ces listes et personnalités ne semble comprendre, de voir que ces dates historiques et leurs documents ne nous sont utiles que dans la mesure où, en nous permettant de savoir d’où nous sommes venus jusqu’ici et par quel chemin, ils nous donneraient la possibilité d’apprendre de nos expériences.
Apprendre de ces expériences, c’est d’abord comprendre que ce sont des documents de guerre établis pour les besoins de la guerre : les six régions historiques n’ont existé pratiquement que pour le Front de Libération Nationale. C’est ensuite savoir que les consensus du premier novembre et de la Soummam sont le produit du totalitarisme contraignant : B. Krim n’avait fait accepter à M. Boudiaf le principe de délimiter la wilaya trois telle qu’elle l’a concevait que parce que la révolution était déjà en marche pour lui avec les quelques 800 hommes armés qu’il avait déjà au maquis, les Ulémas et Ferhat Abbas ont été contraints par R. Abane de rejoindre le FLN et les Berbéristes qui ne voulaient pas se dessaisir de leur revendication berbériste ont été liquidés. Ensuite, toutes ces propositions s’inscrivent dans la logique de la démocratie représentative, sachant que la crise actuelle de l’Algérie est essentiellement une crise de représentativité ; et, avertit A. Touraine, pour qu’une société puisse éviter ou sortir des crises actuelles de la modernité, « la démocratie représentative n'est pas suffisante.
Elle doit être, ajoute-t-il, davantage directe, c'est-à-dire également délibérative et participative ». Proposer des structures délibératives et participatives, c’est d’abord tenir compte de l’histoire du territoire : A titre d’exemple, une commune en Kabylie sera plus efficacement gérée par les Temman des villages et quartier, révocable sur décision de la majorité, que par une autre forme de gouvernance, de même que les communautés des Touarègues seront plus efficacement gérées par l’Akhamouk.
[h=2]Les personnalités de la gestion de la transition[/h]Depuis le début du soulèvement populaire, plusieurs listes de personnalités devant gérer la transition démocratiques en Algérie ont été proposées pour parrainage au niveau des réseaux sociaux. Ce qui est naturel, puisqu’il faut des hommes et des femmes pour réaliser une transition, il est indéniable. Il est indéniable également qu’à chaque étape d’un processus particulière, il faut des hommes et des femmes particuliers, puisque ce sont des hommes et femmes d’un contexte qui, en définitive, font des situations particulières, en les façonnant d’une certaine façon, à partir de leurs schèmes et catégories mentales acquis dans l’expérience de leur vie pratique.
En observant les différentes listes de personnalités proposées pour la gestion de la transition, on s’aperçoit que, majoritairement au moins, les personnes qui y figurent ont fait partie de ce système, en étant dans un parti du pouvoir ou dans un parti d’opposition qui ont tous failli, sachant qu’un parti d’opposition est un pouvoir et qu’au plan opposition véritable au système, R. Nekkaz et A. Melouk, disent plusieurs citoyens, « ont fait individuellement largement mieux que tous ces partis d’opposition réunis ». Pire encore, ces partis, ajoutent ces citoyens, « ont fourni des ministres au pouvoir et ils ont fait des alliances avec ses partis pour quelques strapontins ». Sur ce point, Said Sadi conclut bien qui dit que « la révolution citoyenne en cours impose de voir la réalité en face [...] Le failli, explique-t-il, ne peut pas gérer la faillite », sauf pour l’aggraver, nous nous permettons d’ajouter.
De même, ces personnalités de l’opposition ont toutes travaillé avec ou dans des partis ayant été gérés, comme le système a géré le pays, avec le pouvoir total, et, dit A. Touraine, « les nouveaux mouvements collectifs doivent être […] en conflit avec les pouvoirs totaux » et ceux qui les ont incarnés à un moment où à un autre.
Enfin et surtout, ces personnalités sont présentées comme nécessaires pour le salut du pays, alors qu’une société qui aspire à la démocratie et à l’éthique situe naturellement la créativité génératrice de solutions, non pas à l’extérieur, mais à l’intérieur d’elle-même ; c’est une société, ajoute Gaussot, qui a toutes les capacités de détecter, « de défataliser, de dé-nécessiter, de dé-naturaliser », d’une façon systématique, tout ce qui indésirable pour elle. C’est celle qui a pareillement toutes les capacités de trouver en son sein des femmes et hommes nouveaux aptes à prendre en charge ses nouveaux défis.
[h=2]De la transition : pour une révolution éthico-démocratique[/h]Dans une conférence-débat organisée à l’université de Bejaia, A. Tari a, par un travail de comparaison, fait utilement remarquer que le Mouvement Berbère de 1980 à permis de se constituer, à l’université de Tizi-Ouzou et au-delà en Kabylie, de véritables communautés de destin, sur les lieux d’action toujours présentes et agissantes, qui ont produit un discours, une pensée, un projet de société ; ce qui, d’après lui, n’est pas le cas avec le « mouvement algérien de 2019 ». Si quelqu'un avait essayé de le démentir, il aurait eu toute la réalité du moment contre lui : dans ce temple du savoir, même pas rempli à moitié, personne ne prenait notes pour la symbolique, même pas les modérateurs pour un utile travail de synthèse ; et durant ce mouvement, les étudiants et les enseignants organisent leurs activités séparément, ne parvenant pas à dépasser leur clivages pour se constituer, à l’avantage du mouvement, en « communauté universitaire ». Cette situation, généralisable, de l’université, explique peut-être, au moins en partie, les insuffisances signalées, dans l’espace public et dans les réseaux sociaux, relatives aux propositions de sortie de crise faites jusqu’ici.
Pour sa part, H. Tawfik, dans une de ses contributions, en faisant remarquer que le « discours (de l’opposition) est resté un discours de contestation, alors qu’elle doit le connecter à un autre temps politique », invite tous ceux qui participent à l’élaboration de plateformes ou feuilles de route pour le changement à ne pas perdre de vue que « les discours, comme des imaginaires, sont adoptés pour encadrer de nouvelles façons d'agir et d’interagir, et peuvent inculquer de nouvelles façons d'être, c’est-à-dire de nouvelles identités ». Nous quittons ici le registre de cette analyste pour donner sens, notre sens, aux mots : ce nouveaux temps politique, c’est celui qui tient compte des attentes des générations actuelles et futures du pays, en s’inscrivant dans les défis de l’heure de l’humanité. Les nouvelles identités sont le vivre ensemble, le convivialisme, l’inter-culturalité, la liberté, la solidarité, l’égalité et la dignité. Les plateformes ou feuilles de routes pour le changement renvoient toutes, ou peu s’en fou, par leurs propositions et les notions qui les formulent, au temps politique du passé (déclaration du premier novembre, congrès de la Soummam, transition démocratique (de l’Afrique du Sud), etc. Elles renvoient parfois aussi aux « identités meurtrières » ou aux identités autoritaires, en tout cas elles renvoient toujours aux identités non connectées au « convivialisme » universel comme explicité par A. Caillé.
La particularité, la plus partagée, c’est-à-dire en quelque sorte l’identité de toutes ces plateformes ou feuilles de route, c’est leur inscription dans un projet global du passé qui, avec un objectif vague et imprécis, ne nous fera virevolter que pour, à la fin, nous re-livrer essoufflés à l’impasse : Le mot révolution seul est imprécis, un contenant où nous pouvons mettre mille significations et leur contraire ; le mot mouvement, pouvant être actionné de l’intérieur ou de l’extérieur, renvoie plus à un déplacement qu’à un changement ; le soulèvement, comme une tempête, déplace mais ne remplace pas ; la contestation commence par refuser et finit par désabuser ; la transition démocratique, commençant avec un projet dans l’imprécision et terminant avec des concessions entre groupes hégémoniques en négociations, ne fait que transiter d’un ordre précaire à autre ordre plus précaire (l’Afrique du Sud est devenu durant cette dernière décennie le pays ayant un taux de corruption et de criminalité des plus élevé dans le monde) ; la révolution citoyenne, printanière, fait éclore des transformations et innovations sociales qui ne résistent pas aux rigueurs du climat global, libéral ou étatique, une fois réinstallé ; enfin la deuxième république, à supposé qu’il y en a eu une première, ne fera rien de plus concrètement qu’apaiser momentanément en déplaçant, déclassant et replaçant, puisqu’en France, on est à la cinquième, et en matière de mouvements populaires on y est au ixième.
Pour faire donc que cette révolution ne nous mène pas vers une autre impasse, nous devons tenir compte du niveau national et du niveau mondial. Au plan national, cette révolution ne se fera au profit de tous les citoyens, citoyens ayant une égale dignité, que dans la mesure où elle parviendra à faire que le soldat inconnu soit connu et reconnu autant que le soldat le plus connu, que si la dignité du citoyen le plus isolé dans son coin le plus reculé soit respectée autant que la dignité de n’importe quel autre citoyen. Au niveau mondial, il serait absurde de qualifier de révolutionnaire tout changement qui ne tiendrait pas compte de tout ce qui se produit depuis plus d’une décennie, dans les pays développés même, comme dynamiques de remise en cause des modèles dominants, qui peuvent être illustrées par le mouvement des « Gilets jaunes » en France, le Mouvement des Indignés en Espagne, au Portugal et en Angleterre, et d’autre vagues de contestation en Europe et aux USA, dynamiques qui expriment, selon J-P. Charbonneau, le désir de changer réellement la politique, en passant « de la démocratie sans le peuple à la démocratie avec le peuple » et, nous ajoutons, par le peuple. Ces deux dimension contenantes, nationale et mondiale, comme elles se présentent, font que la seule révolution que nous pouvons et devons désirer et réaliser est celle qui s’inscrit dans ce que A. Touraine désigne de « mouvements éthico-sociaux (revendiquant à la fois) la liberté, l’égalité et la dignité ». D’où l’importance de la nommer et de la réclamer révolution « éthico-démocratique : démocratique, car (…) [elle permet la] lutte contre le pouvoir total ; éthique, explique A. Touraine, parce qu’[elle] interroge une manière particulière de vivre son individualité, puis de l'inscrire dans la collectivité ».
[h=2]L’éthique[/h]Jusqu’ici les pouvoirs totaux des structures en Algérie, structures politiques, sociales et professionnelles, ont empêché les individus d’être des auteurs de leur destin et de celui de leur société. Sur le plan politique, l’individu est obligé de suivre la ligne idéologique de son parti et de se soumettre à ce parti qui décide à la place de lui par le biais de ses représentants. Au plan professionnel, l’individu, doit non seulement accepter de s’effacer dans et devant les structures qui représente tout, mais il doit également tenir compte du fait que ces structures agissent selon un intérêt catégoriel spécifique.
Les pouvoirs totaux, en somme, ont toujours empêché le citoyen de faire vivre sa citoyenneté, la personne singulière de faire vivre sa singularité. Et lorsque dans toutes les marches de ce « mouvement du 22 », les marcheurs ont partout rejeté tous les partis, ce sont en vérité ces pouvoirs totaux qui sont rejetés. D’où l’importance de comprendre que par ce rejet des structures politiques dans les marches, c’est l’autonomie et l’émancipation de chaque personne, quelque soit l’âge, l’origine sociale, le sexe et la profession, qui sont demandées et réalisées.
Contrairement à l’avis de tous les analystes, ce n’est donc pas la liberté de marcher et de se retrouver en fête dans l’espace public qui a fait sortir tout ce monde. C’est surtout d’abord le doit et la liberté de dire sa singularité par sa façon singulière. C’est surtout ensuite, le désir de faire vivre l’égalité dans un mouvement réellement égalitaire.
C’est surtout enfin, le désir d’être présent là pour participer à la manifestation et au façonnement d’un nous où la dignité humaine est réellement et totalement respectée. Le sens profond, le seul valable, a donné en somme à cette participation massive des citoyens à ces manifestation, c’est le désire de chacun de se réaliser soi-même par sa participation active au façonnement du destin commun. Nous croyons ainsi que le message que transmettent tous les manifestants au monde et d’abord à nos analystes et politiciens est mieux résumé que quiconque par cette belle prophétie d’Alain Touraine, que « la dignité humaine est au dessus de tout, y compris des lois ».
[h=2]La démocratie[/h]La révolution « éthico-démocratique », parmi toutes les options possibles, va permettre le meilleur devenir, et ce pour plusieurs raisons. D’abord parce que la révolution éthico-démocratique est la seule qui tient compte du fait que la contre révolution, qui menace la révolution algérienne actuelle, n’est pas seulement ce travail des personnes qui seraient favorables pour le statu quo qui les arrange, c’est surtout les principes des modèles de démocratie dominants dans le monde, qu’on tendrait à reproduire et qui, une fois reproduits chez nous, nous mèneraient inévitablement vers les échecs produits dans les pays dits développés : inégalités sociales, dégradation de l’environnement, perte de liens sociaux, fragmentation des savoirs.
Outre cela, l’Algérie et l’Algérien d’aujourd’hui, il est incontestable, ont été façonnés par soixante ans de gouvernance bureaucratique ayant ancré à tous les niveaux la culture de l’appropriation, la soumission, la cooptation et la corruption. Vouloir aujourd’hui réaliser une révolution en mobilisant les instruments de la démocratie représentative relève de l’incohérence et de l’inconséquence.
L’incohérence se situe dans le fait que, en vérité, toutes les déviations commises au nom, dans, par ou avec la complicité des institutions en Algérie, les structures de la démocratie représentatives les ont permises. L’inconséquence est liée au fait de considérer que des personnes habitées, plus exactement colonisées par les catégories de la théorie de la bureaucratie soient capables de mener à bon port le bateau Algérie vers un état de démocratie, alors que les catégories mentales nous font autant qu’elles nous permettent de faire.
La démocratie à faire, notre démocratie du faire, est celle qui permet à tous de participer directement à la prise de décision, c’est la « révolution éthico-démocratique », qui tend à instaurer, dans toute situation se rapportant à la décision sur des questions d’intérêt général, plus de démocratie directe. La démocratie directe qui permet à chacun de faire vivre le moi dans le nous d’une façon permanente sans aucune restriction préalable. La démocratie directe, dit A. Touraine, passe par la « création d’espaces vitaux alternatifs et proches des sensibilités des participants », et c’est ce que les auteurs « du mouvement des 22 », plus de vingt millions de citoyens, ont compris qui commence à avoir ces espaces, comme ce groupe de jeunes qui ont décidé de faire au niveau de l’espace de la Grande poste d’Alger, une nuit blanche révolutionnaire en demandant : « laissez-nous rêver », laissez-nous réaliser nos rêves ; comme également ce groupe d’artistes et de citoyens qui ont décidé de faire de « la placette Mbarek Ait Menguellet » un espace de « la Révolte-Arts » .
(*) Mohamed-Amokrane Zoreli, chercheur en économie sociale et solidaire et Mohand Ait-Abdellah, chercheur en sciences économiques.
Bibliographie
Bonaventure Mvé-Ondo, « Il faut réinterroger les concepts » pour « retrouver le sens », dans Le grenier de Kibili, Blog de Aboubacar Demba Cissokho, Publié le15 novembre 2016.
Caillé Alain, Le convivialisme en dix questions, dans la Revue du MAUSS permanente, du 25 décembre 2015.
Charbonneau Jean-Pierre, De la démocratie sans le peuple à la démocratie avec le peuple, Éthique publique [En ligne], vol. 7, n° 1 | 2005.
Daoud Kamal, texte personnel posté sur facebook, repéré le 28-03-2019.
Gaussot Ludovic, Engagement et connaissance : sens et fonction de l'utopie pour la recherche féministe, Cahiers internationaux de sociologie 2003/2 (n° 115).
Hamel Toufik, Crise politique ou crise constitutionnelle ?, DMA, du 28-03-2019.
Lafay Denis, Alain Touraine : Réenchanter la démocratie, dans La Tribune, du 01-11-2016.
Sadi Saïd, texte personnel diffusé sur facebook, repéré le 28-03-2019.
Tari Aziz, Conférence-débat, organisé à l’université de Bejaia,
Touraine Alain, Conférence, Université Laval, Faculté des sciences sociales, FSSULTV, 29 septembre 2014
Toussaint Eric, Venezuela, Equateur et Bolivie : la roue de l’histoire en marche, 2 novembre 2009.




Auteur
Mohamed-Amokrane Zoreli et Mohand Ait-Abdellah (*)





 
C'est pour ça que dans un système démocratique on doit établir un système de controle stricte sur celui à qui le peuple confie le pouvoir. Comme la séparation des pouvoirs, l'alternance,etc.
Relire Alain à ce sujet.
 
Bonjour,

A propos de sa démission, j'ai cru qu'"il" nous a fait un poisson d'avril.
 
Bonjour l'Algerie

#############################ALD DZ#############################

Mabrouk pour notre peuple Algerien
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«C’est à vous, jeunes Algériens, que revient le devoir et l’honneur de reprendre le flambeau…»



Comme vous, nous avons assisté impuissants, depuis la mort de notre père Dghine Benali, feu le Colonel Lotfi, à la dérive de notre pays. Nous n’avons jamais cessé de questionner, de réclamer et d’exiger la vérité sur notre Histoire. Nous avons été écartés, littéralement effacés, peu d’entre vous connaissent notre existence.
Mais nous n’avons jamais renoncé.
Nous avons toujours gardé nos distances, nous nous sommes méfiés de tous. Toutes ces années, pas un seul saint à qui se vouer. Que la voix de notre père et celle de notre mère qui nous murmuraient d’être patients et d’honorer la mémoire de nos chouhada dignement.

Nous savions que nous gênions, car nous n’adhérions aucunement à ces discours réchauffés, ces salamalecs de salon, ces cérémonies vides de sens, juste pour se donner bonne conscience. Et, comme dit très justement notre mère, «même mort Lotfi fait de l’ombre».
En ce jour funeste du 27 mars 1960, jour où l’Algérie perdait un de ses fils glorieux, au cœur pur, nous souhaiterions rappeler son engagement, sa détermination ainsi que celles de ses compagnons d’armes de servir le peuple qu’il plaçait au-dessus de tout et sans lequel rien n’avait de fondement.
Notre père avait une confiance illimitée en la jeunesse algérienne qu’il considérait comme sa plus grande richesse.

Un certain jour en 1959, il s’était adressé à elle en ces quelques mots : «L’idéal pour lequel nous nous sommes sacrifiés doit triompher. C’est à vous, jeunes Algériens, que revient le Devoir et l’Honneur de reprendre le flambeau que nous vous passerons, c’est Vous qui êtes les garants de ce serment que nous avons prêté : nous sacrifier pour que vive la Patrie.»
Ces paroles prononcées il y a 60 ans par Lotfi retentissent avec encore plus de force aujourd’hui.

Belle et noble jeunesse algérienne, vous les avez finalement entendues. Vous êtes descendus dans les rues réclamer votre dû. Calmement, pacifiquement, vous êtes les dignes descendants des hommes et des femmes qui vous ont précédés, vous ont ouvert la voie et, comme vous, ont cru à tous les Possibles.
Dupés, manipulés, humiliés, éliminés et lâchement assassinés, leur rêve a été annihilé et l’indépendance pour laquelle ils avaient tout sacrifié, aussitôt confisquée.
Ils se doutaient de ce qui se tramait, ce qui se préparait à leur insu. Ils ont tenté désespérément d’enrayer et d’endiguer ce Mal qui menaçait notre jeune nation à peine née et qui allait la plonger dans la lutte avide pour le pouvoir.

Malgré tout, ils n’ont jamais renoncé. Armés de leur courage et convaincus du bien-fondé de leur combat, jusqu’au bout ils se sont battus.
Car ils savaient qu’un jour viendrait où le peuple, dans lequel ils avaient toute confiance, se réveillerait et se lèverait plus fort et plus uni que jamais. Il incarnerait ce rêve tant attendu d’une Nation Souveraine, où chacun serait libre, à sa place, disposant d’un toit, d’un emploi, de soins adéquats et d’un avenir.

Notre père l’a écrit, l’a clamé haut et fort : «Notre pays regorge de richesses pour tous les Algériens et toutes les Algériennes. Ces richesses appartiennent au peuple ! Le temps est venu de se les réapproprier et de les redistribuer à tout un chacun. Femmes et hommes, sans distinction aucune.»
Pendant des années, le peuple algérien a dû se démener, se débrouiller, se sacrifier, se forcer à l’exil, incapable d’exister dans un pays mal géré. Spolié, extorqué, dilapidé par ses propres dirigeants, ceux qui avaient juré de protéger ce peuple et d’honorer le serment de nos nobles chouhada, issus de ce grand peuple courageux.
Or, cette crainte qu’avait le jeune Lotfi de voir notre pays sombrer était bien réelle. Il ne s’était pas trompé. Elle n’a pas tardé à se réaliser. «Notre Algérie, avait-il déclaré, va échouer dans les mains des colonels, autant dire d’analphabètes. J’ai observé chez le plus grand nombre d’entre eux une tendance aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d’être des ‘‘sultans’’ aux pouvoirs absolus.»

Ne laissez pas, une fois de plus, ce sordide scénario se reproduire. Redoublez de vigilance et méfiez-vous des ingérences intérieures ou extérieures et de ceux qui usent de la religion à leurs propres fins, les usurpateurs, les menteurs, les fraudeurs, les «hijackers».
Notre pays a trop souffert et a trop longtemps été le terrain de jeux des profiteurs, des complotistes et des manipulateurs en tous genres qui craignaient de le voir devenir maître de son destin, surtout sa jeunesse, sa plus grande richesse, qu’ils ont sacrifiée. Ils l’ont meurtrie, affaiblie, mais ils n’ont pas réussi. Ils ont sous-estimé sa vitalité, sa générosité et sa combativité.
C’est à elle, aujourd’hui, qu’il appartient de choisir sa destinée et de recouvrer sa totale liberté. Le temps des sultans au pouvoir absolu est définitivement révolu !


Par Chahida et Lotfi , Enfants de Dghine Benali, dit Colonel Lotfi et de la moudjahida Mechiche Fatima


Unir les forces patriotiques et démocratiques


Nous pensons que c’est seulement en libérant l’État algérien que la société pourra se libérer totalement d’une classe politique obsolète et édifier une 2ème république. Nous sommes donc rassembleur. C’est, en effet, la condition pour libérer le pays du despotisme néolibéral adossé à la rente.64/Mais le gouvernement du travail auquel nous appelons n’est pas un fourre-tout, un attrape-tout. Nous voulons agréger, dans l’action, les forces qui souhaitent le changement, l’ensemble de ceux qui souffrent de la domination étouffante du despotisme néolibéral adossé à la rente. C’est ainsi que nous concevons le front intérieur, pour en faire un levier puissant qui permette de venir à bout des obstacles dressés au plan national et international.65/Un gouvernement du travail ce n’est pas une enseigne pour couvrir un simple gouvernement national qui viendrait intégrer et en même temps contenir de nouvelles forces. Ce n’est pas un alibi pour le pouvoir, c’est une exigence pour la société et l’État Il ne s’agit pas de se couler dans le moule du pouvoir mais de prendre à bras le corps les défis.66/Un gouvernement du travail ne serait pas encore en rupture avec le type de légitimité imposé jusque-là. Mais il serait un marqueur de la décrépitude du compromis avec les forces de l’argent sale après la sanction du compromis islamo-conservateur. Il viendrait répondre aux résultats des élections législatives et locales de 2017, dans leurs aspects contradictoires. Il serait le prolongement et le dépassement des précédents gouvernements.67/Un gouvernement du travail ne devra cependant pas être celui des renoncements opportunistes et honteux sur la forme, mais un gouvernement de reprise d’initiative sur le fond. Pas seulement un cocktail arbitraire constitué pour la concertation, mais un lieu pour impulser une action décisive et préparer les conditions de l’interruption de l’ordre despotique néolibéral.68/Nous partons de l’idée qu’il est possible de dépasser les postures défensives, voire démissionnaires, et l’atomisation des forces acquises au changement dans la voie de la démocratie. Elles ne peuvent plus rester éparpillées dans différentes organisations d’identité patriotique et démocratique et à l’intérieur de certains autres partis de nature contradictoire du fait de leur intégration dans le système qui finit par les neutraliser et neutraliser certaines forces de la société civile qui leur sont rattachées par des liens clientélistes. Et celles qui ont renoncé à la revendication de l’État théocratique ne peuvent plus se contenter de demeurer au milieu du gué, hésitantes, terrifiées par les exigences démocratiques en matière de séparation du politique et du religieux. La recomposition démocratique des champs politiques doit en réalité aboutir à la constitution d’une droite et d’une gauche répondant aux critères universels des sociétés modernes.69/Pour toutes les forces acquises au changement, un gouvernement du travail serait un lieu d’adaptation et d’apprentissage qui assure l’unité pour un changement en bon ordre et dans lequel le MDS se considère appelé à travailler avec ses partenaires pour se débarrasser des éventuels compromis tacites ou explicites qui lestent encore le pays et à faire avancer positivement les décantations. Ce sera un instrument de promotion des forces patriotiques et démocratiques et qui aura une attitude d’ouverture sur tous les fronts : politique, syndical, associatif. La tâche de refondation sociale, démocratique et nationale devra être l’œuvre d’un gouvernement du travail émanant de toute la société et s’appuyant sur elle, d’un large gouvernement dans lequel le MDS aura la place qui lui revient.70/Le Mouvement Démocratique et Social a toujours été au service de l’Algérie. Il a donné à la société conscience qu’elle est l’héritière des meilleures traditions de lutte. Il l’a encouragée à assumer et régénérer les valeurs de liberté et de progrès du mouvement national, du mouvement de gauche et du mouvement démocratique. Il a accompagné toutes les luttes de la société et s’est constitué en éclaireur de leur rassemblement en articulant chaque lutte ponctuelle, sectorielle, parcellaire à la question de l’édification d’un État démocratique de droit dont le socle serait une économie productive.71/Notre courant a joué un rôle décisif dans l’unité afin de réaliser les tâches d’édification nationale. Malgré la répression dont il était victime, il a contribué à endiguer les menaces liées aux conceptions néocoloniales et à favoriser un développement comme notre pays n’en a plus connu. Notre courant a également joué un rôle déterminant dans l’arrêt du processus de cession du pouvoir aux tenants d’un État théocratique et dans la résistance au terrorisme islamiste. Il a pris une part considérable dans la lutte commune contre l’idéologie du parti des assassins et contre les illusions du printemps arabe.72/Si des millions de citoyennes et de citoyens exigent le changement, qu’ils ne le craignent plus, c’est aussi parce que le MDS leur a expliqué que le changement ce n’est le renoncement ni à leurs intérêts, ni aux intérêts supérieurs du pays, mais au contraire la meilleure manière de les défendre. Toute l’expérience de notre pays leur dit par ailleurs : il n’y a pas de rassemblement politique porteur de progrès social et démocratique en Algérie qui peut ignorer le MDS.73/Pour autant, nous ne revendiquons aucun monopole sur le changement. Nous sommes pour une entente honnête des formations patriotiques et démocratiques, pour une coopération entre partenaires conservant leur diversité, disposant des mêmes droits et des mêmes devoirs, et cela sur la base d’un engagement commun à lutter effectivement contre l’argent sale et pour la transformation démocratique du pays. En ces lendemains d’élections contestées, y compris par les partis/États, un gouvernement du travail devient la seule alternative permettant d’échapper au fatalisme qui commence à gagner certains pans de la classe politique.74/Pour nous, néanmoins, l’union n’est pas un but en soi. Personne ne doit se faire d’illusion à ce sujet : le MDS ne servira en aucun cas de marchepied à des combinaisons politiciennes qui sous une étiquette ou une autre, aboutirait à installer un gouvernement de gestion de la crise par l’austérité. Un gouvernement du travail ne doit pas servir à fixer le rapport de force et le compromis avec les forces de l’argent sale alors que la résistance de la société fait avancer les décantations vers leur conclusion logique, à savoir l’exigence de rupture.75/Ce que le pays, ce que la société attendent c’est autre chose, c’est un véritable changement, une politique apportant enfin des solutions réelles et neuves aux problèmes pressants qui se posent à eux. C’est dans cet esprit que nous appelons à la constitution d’un gouvernement du travail et que nous soumettons notre programme au pays.76/Notre programme vise à dépasser positivement la situation actuelle et constitue une base d’échanges pour engager résolument les tâches de transformation nationale démocratique. Nous sommes prêts à en discuter avec les différentes forces qui sont prêtes à assumer un changement démocratique. Nous voulons parvenir à un solide accord politique, à un projet commun qui servira de véritable boussole à un gouvernement du travail.77/L’option pour un gouvernement du travail est incompatible avec la perspective de maintenir le système. Les institutions qui ont été jusque-là un instrument de reproduction du système doivent devenir l’outil de sa transformation. L’aiguisement de la crise que connaît notre pays, l’aggravation dangereuse de l’arbitraire et de l’austérité, la montée du mécontentement populaire font de cette proposition d’un large gouvernement du travail un devoir impérieux pour un mouvement démocratique de gauche. Mais vouloir en dévoyer le sens serait prendre le risque d’aggraver la crise et de le faire payer à l’Algérie par de plus grandes tragédies.78/La proposition d’un gouvernement du travail est faîte pour rassurer l’opposition patriotique et démocratique. Elle ôterait, en effet, au pouvoir l’argument critique que constitue pour lui l’absence d’une entente durable des formations de l’opposition. Mais elle s’adresse aussi aux segments du pouvoir comprenant la grave menace que fait peser le despotisme néolibéral sur l’Algérie mais qui veulent s’assurer du caractère clairement patriotique de l’alternative de changement démocratique. S’ils craignent, les uns et les autres, d’être débordés sur le fond, notre programme doit les convaincre de saisir l’exigence.79/Un large gouvernement du travail favoriserait, enfin, le développement du grand mouvement majoritaire capable de battre le despotisme néolibéral et de faire reculer toute tentative d’ingérence. Il constituerait pour la société une garantie pour l’avenir, les formations membres du gouvernement s’engageant solennellement devant le pays à réaliser ensemble un programme élaboré et défendu en commun.80/Nous sommes prêts pour une grande concertation. Cela dit notre mouvement n’a jamais conditionné sa lutte pour le changement dans la perspective d’instaurer une 2ème république au déroulement des discussions au sommet entre dirigeants. C’est avant tout dans le développement de l’action à la base que se forgera l’union de toutes les forces autour d’un projet de société commun. C’est pourquoi le MDS continuera à impulser et organiser l’action autour des revendications sociales et économiques ainsi que des libertés. C’est pourquoi, aussi, il fera largement connaître le programme de gouvernement qu’il propose.81/Toute la société est, en effet, concernée. D’abord parce que nous apportons des solutions aux problèmes qui sont les siens. Ensuite, parce que les transformations que nous préconisons ne peuvent se faire qu’avec les larges masses populaires de notre pays. Nous voulons leur appui aujourd’hui, comme nous ferons appel à leur concours demain. Nous souhaitons donc non seulement qu’elles connaissent nos propositions mais qu’elles les discutent, qu’elles nous fassent part de leur avis, qu’elles les soutiennent.82/En soumettant aux algériennes et aux algériens cette proposition de gouvernement du travail et son programme, le Mouvement Démocratique et Social fait face une nouvelle fois à ses responsabilités devant la société, les forces politiques patriotiques et démocratiques, organisées ou non, dans la société civile, parmi les cadres et intellectuels, les animateurs du mouvement associatif et syndical. Il montre sa capacité à servir tout à la fois les intérêts immédiats de la société et l’avenir de l’Algérie. Il exprime sa détermination à faire de notre pays une Algérie moderne, de progrès et démocratique, en s’appuyant sur le développement de la conscience démocratique de la société dont la lucidité et la vigilance seront les garanties dans la voie de la paix, la sécurité, la stabilité, la citoyenneté, l‘égalité, le travail, la justice, la justice sociale et l’accès aux acquis de l’universalité.83/Le MDS ne ménagera aucun effort car il faut à l’Algérie un gouvernement du travail et un programme de changement !
Congrès Extraordinaire du Mouvement Démocratique et socialDu 27/04/2018 au 18/05/2018

Origine
 
Dernière édition:
le peuple t'as bouffé....
https://youtu.be/H5w7OxCetEs



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Dans une nouvelle lettre, le désormais ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, présente ses excuses aux Algériens et affirme avoir été “sincère”.

« Quittant mes responsabilités, il était de mon devoir de mettre fin à mon parcours présidentiel en m’adressant à vous par le biais de cette dernière lettre par laquelle je demande pardon à mes compatriotes envers lesquels j’ai été négligeant (…) je vous demande pardon en tant qu’être humain, qui n’est pas dépourvu de faire des erreurs, pour toute négligence que j’aurais pu commettre à votre encontre, que ce soit une parole ou un acte ». peut-on lire dans la lettre
 
Dernière édition:
Mercredi 3 avril 2019 - 09:41
DECRYPTAGE
La vraie raison qui a précipité la démission de Bouteflika



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Le communiqué de la réunion des plus hauts gradés de l’armée sous la présidence du chef d’état-major est venu à peine une heure avant la convocation des présidents du conseil constitutionnel et celui de la chambre haute par Abdelaziz Bouteflika pour leur remettre sa démission en mains propres face aux caméras de la télévision algérienne qui l’a transmise «séance tenante ».

Pourquoi ces deux personnalités politiques ? Pour formaliser sa démission avec conformité à la constitution notamment ses article 102 et 8 par lesquels le président du Conseil constitutionnel réunira ses membres de plein droit, constate la vacance puis déclenche la procédure d’après qui confiera l’intérim au second qui était présent lui-même.
Rappelons, au passage, que cette procédure constitutionnelle qui mènera le président actuel du Sénat à conduire la transition vers une nouvelle présidentielle est la clé de voûte du problème et reste fortement contestée par la rue.
Mais là n’est pas encore la question. Car le communiqué de l’armée qui était dans sa forme trop long n’apprenait rien de nouveau aux Algériens sinon « pleurer » sur les forces occultes qui détiennent le pouvoir, le piétinement de la constitution par les proches du président Abdelaziz Bouteflika et surtout cette oligarchie qui a amassé une fortune sur dos du peuple.
Si « dans ce contexte particulier, nous confirmons que toute décision prise en dehors du cadre constitutionnel est considérée comme nulle et non avenue », laissant entendre que l'armée pourrait ne plus se soumettre aux décisions venant de la présidence, elle n’a fait en réalité qu’adhérer à la revendication populaire attendue pour le 5 avril prochain et c’est tant mieux !
Les passages relatifs à la conformité constitutionnelle dans le communiqué pourraient créer un brassage qui compliquerait la mise en œuvre de la suite lorsqu’on ouvre la boîte de Pandore.
En clair, ce qu’il faut retenir, en dépit de cet effort de l’attachement de l’armée à « son peuple » pour adhérer sans réserves à ses revendication n’est certainement pas la raison qui a poussé un président visiblement très fatigué, de mettre son pyjama, de faire appel à sa cellule de communication afin d’organiser cette « événement » (01) avec le témoignage du monde entier et d’insister dans sa notification que «cette décision procède de mon souci d'éviter que les excès verbaux qui marquent malencontreusement l'actualité ne dégénèrent en dérapages potentiellement dangereux pour la protection des personnes et des biens qui relève des prérogatives essentielles de l'Etat.» C’est incontestablement cette information inédite qui lui est parvenue et inquiète ses proches d’un règlement de compte éventuel envers les membres de sa famille notamment ses frères mais par la loi des séries toute sa famille et ses biens à l’étranger.
En effet et c’est confirmé que six citoyens ont déposé une plainte auprès du Procureur général près la cour d’Alger, ce mardi, contre Saïd Bouteflika, conseiller spécial du désormais ex-chef de l‘Etat. Elle a été accepté sous des accusations ayant trait au « faux et usage de faux, usurpation de fonction, et du Sceau de la présidence de la République».
Les Bouteflika espèrent que ces images transmises au monde entier donneront la preuve par 9 qu’il était aux commandes des affaires et c’est probablement la conclusion à laquelle aboutira l’aile judiciaire à laquelle le dossier sera confié par le procureur général pour la simple raison qu’il lui sera difficile d’établir des éléments probants de cette accusation.(02) En tout cas, il ne faut surtout pas se leurrer, ce vieux singe de la politique est très loin de lâcher le morceau.
R. R.
Renvois
(01) -https://twitter.com/ObservAlgerie/status/1113154899796201473
https://twitter.com/ObservAlgerie/status/1113154899796201473
(02)- https://www.algerie-focus.com/2019/...uteflika-la-cour-dalger-lenregistre-document/




Auteur
Rabah Reghis

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Bonjour l'Algerie

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La mobilisation populaire a eu raison de Bouteflika : Aux suivants !

Acte 7 : Départ de tout le système

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NAÏMA DJEKHAR
05 AVRIL 2019 À 10 H 30 MIN
Un seul mot d’ordre : ils partiront tous, «Itnahaw-ga3». Aujourd’hui, le combat continue pour demander aux symboles de ce système de partir, notamment le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre, Noureddine Bedoui. Les Algériens n’acceptent pas que ces symboles organisent les prochaines élections et mènent la période de transition.

A Constantine, la place des martyrs, devenue le point de ralliement de toutes les contestations et attroupements, les citoyens, arborant l’emblème national, ont laissé libre cours à leur liesse après l’annonce de la démission de Bouteflika.
Et de prendre le temps de savourer cette victoire qu’ils veulent la première d’une longue série à remporter. «Jusqu’à ce que tout le système parte !», n’ont-ils de cesse de scander, appuyés dans ce rassemblement nocturne par les klaxons des automobilistes.
La vigilance reste toutefois le maître-mot. Une fois l’euphorie passée, le ton est devenu sérieux et l’heure à l’analyse des événements qui se sont bousculés ces dernières 48 heures. «La mobilisation citoyenne a remporté une première manche.
N’oublions pas que la marche du 22 février était initiée contre le 5e mandat.
C’était fructueux. Nous visons maintenant la fin de ce système et ce dernier vient de vaciller», explique Malik, sur un forum d’étudiants.[/COLOR]
Certains acquiescent, d’autres opposent quelques réserves, notamment des étudiants en droit. Et à eux de décortiquer les fameux trois articles de la Constitution, pour conclure que le système, dès l’application de l’article 102, peut renaître de ces cendres. Dans la rue, le citoyen qui vaque à ses occupations est dans la projection d’une ère meilleure.
A l’image de ces retraités croisés au square Bennacer : «Nous espérons un Etat où il y a plus de justice, que les plus vulnérables ne soient pas laissés pour compte».
Un Etat de droit auquel tout le monde aspire. «Il faut rester vigilant, la démission de Bouteflika clôt certes le chapitre de son règne, mais pas celui du système corrompu qu’il nous lègue», avertit Hocine Z., militant de longue date et qui a été de toutes les marches et rassemblements anti-5e mandat.
Et de rappeler qu’il a été interpellé par la police, en date du 9 septembre 2018, quand il a voulu soutenir le mouvement Mouwatana. «Maître Zoubida Assoul, Soufiane Djilali, Me Salah Debouz et Ali Bounouari et d’autres se sont déplacés à Constantine dans le cadre d’une campagne anti-5e mandat.
La ville était quadrillée. Les sympathisants, dont moi-même, qui étions au lieu du rassemblement, à savoir la station du tramway, avons été embarqués manu militari avant même le début de la manifestation, qui d’ailleurs fut empêchée», se souvient-il de cet épisode et qu’il fait le vœu de ne plus revivre : «Nous voulons une Algérie démocratique, celle des libertés, de l’équité et de la justice.»
Pour les Constantinois, le rendez-vous d’aujourd’hui est retenu : «Tant que le pays ne s’est pas débarrassé des affidés du système, nous maintiendrons la marche de vendredi.» .


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CHRONIQUE DU TEMPS DE BOUTEFLIKA
Poker-menteur autour du cadavre Algérie



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Tout les décideurs le savent ; quelques-uns seulement ont le courage de le dire : avec ou sans Bouteflika, le prochain pouvoir aura pour mission presque impossible d'éviter la mort au pays. Avec peu de moyens.

Nous n'aurons plus jamais les faramineuses recettes pétrolières dont a bénéficié le régime de Bouteflika. L'arrivée de ce dernier au pouvoir avait coïncidé avec l'augmentation de la demande chinoise qui avait fait s'envoler les prix du pétrole en quelques années.
Aujourd'hui, nous vivons le scénario inverse. L'exploitation du pétrole non-conventionnel en Amérique du Nord va créer dans les cinq prochaines années une augmentation de l'offre qui va faire effondrer le prix du baril. Autrement dit, avec ou sans Bouteflika, le prochain régime se débrouillerait avec un pétrole à moitié prix, moins abondant, et des besoins en hausse !
La tragédie nous arrive en effet, droit sur la gueule ! Le pétrole, les réserves financières en milliards de dollars, c’est fini ! Oui, fini. Les projections les plus optimistes donnent l’Algérie pour importatrice nette de pétrole dès 2020. Au cours des trois mandats du «pouvoir civil » de Bouteflika, il a été gaspillé l’argent du présent et celui du futur.
Les hydrocarbures ont été si outrageusement pompées qu’il ne devrait plus rien rester dans le sous-sol d’ici quelques années, date à laquelle nous serons 40 millions d’Algériens, tous, théoriquement, voués à la précarité puisque Bouteflika aura épuisé les réserves pétrolières sans doter la maison Algérie d’une économie diversifiée pouvant prendre la relève du pétrole et du gaz naturel.
En l’espace de cinq ans seulement, la production algérienne de pétrole est passée de 1,6 à 2 millions de barils par jour, soit un bond de 25% ou le double de la moyenne d’augmentation de la production OPEP durant la même période. Les recettes ? Sans s'étaler sur la partie supposée avoir été dérobée par la kleptocratie au pouvoir, elle a surtout engraissé la mafia de l’import via les importations qui ont explosé entre le premier et le troisième mandat de Bouteflika, passant de 9 milliards de dollars en 1999 à 49 milliards en 2012.
Aucun investissement sérieux n'a été engagé dans la production pour doter le pays d'une économie viable qui prenne le relais des hydrocarbures. Oui, l’Algérie de Bouteflika rappelle la Russie de Boris Eltsine, toutes proportions gardées, une nation chancelante, otage de prédateurs de toutes sortes qui se sont engouffrés au sein de cette faille providentielle pour vider l’Algérie de son sang.
Ce fut à leur seul profit qu’on a surproduit le pétrole. Aujourd'hui, il est bien tard...L’Algérie redevient pauvre ! Pauvre et sans solution de rechange : quatorze ans après Bouteflika I, le pays n’est plus en mesure de répondre à la demande d’emplois, ni peut-être même à la demande alimentaire.
Les observateurs les plus conscients pensent même que le pire est à envisager. Après 14 années de règne, Bouteflika a mis l'État à la merci de sa population. La fronde des chômeurs peut aller dans n'importe quelle direction, y compris la plus pessimiste, Bouteflika ayant abandonné l'investissement productif, comment lutter contre le chômage ?
Mais cela, cette vérité primordiale, celle-là qu’il faut dire non pour abattre, non pour accabler ni pour décourager, mais pour mobiliser, pour réfléchir, cette vérité qui réveille, personne ne veut la communiquer, je veux dire personne parmi ceux qui ont la responsabilité de la dire. Ou alors, quand une bouche plus courageuse que d’autres la formule, elle est immédiatement contredite par les virtuoses du poker menteur.
Quand le PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, qui sait de quoi il parle, reconnaît que les gisements de pétrole sont en "déclin" et les réserves sont "modestes", il est immédiatement contredit pas son ministre de tutelle, Youcef Yousfi pour qui «l’Algérie continuera à produire du pétrole et des hydrocarbures en général pendant « de longues années encore ». Et lorsque le ministre des Finances, Karim Djoudi laisse entendre qu'il n'y a plus d'argent en caisse, que les salaires comme les pensions ne seront plus augmentés, il est aussitôt recadré par le chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, qui jure ses grands dieux que tout va à merveille dans ce territoire coupé du monde qui s'appelle l'Algérie.
Nos dirigeants fabulateurs pour qui l’art de gouverner se réduit à clamer les fausses bonnes nouvelles et à taire les vraies mauvaises nouvelles, entendent démentir la formule d’Abraham Lincoln : «Aucun homme n'a assez de mémoire pour réussir dans le mensonge».
En foi de quoi, ils entreprennent hardiment de duper l’opinion sur l’état de santé d’un président dont ils nous apprennent aujourd’hui qu’il est en convalescence prolongée après nous avoir annoncé, il y a trois semaines, qu’il était entré à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce pour de simples examens complémentaires. Le léger accident vasculaire se termine ainsi par une lourde vacance du pouvoir mais c’est tout cela, n’est-ce-pas, le charme du poker menteur auquel se livrent avec tant de zèle et si peu de classe, nos dirigeants depuis cinquante ans.
Le jeu consiste à faire passer les vessies du bunker pour d'heureuses lanternes, c'est-à-dire produire un bobard, sinon crédible, du moins vraisemblable, quelque chose qui ait l'allure du « mensonge le plus détestable» qu'André Gide définit comme étant « celui qui se rapproche le plus de la vérité», quitte à susciter chez l'opinion une réplique par un autre mensonge, le «mensonge fructueux» dont Sacha Guitry dit qu'il « consiste à faire croire à quelqu'un qui vous ment qu'on le croit».
L'équation est alors très simple : reconduire Bouteflika, comme le souhaite la mafia, en supposant qu'il garde ses facultés naturelles, revient à reconduire le pouvoir le plus irresponsable qu'ait connu l'Algérie en 50 ans afin qu'il parachève sa besogne de destruction. Ce serait alors un choix suicidaire, consciemment fait pour en finir avec notre pays.
Le général Lebed disait de Boris Eltsine qu’il était, par nature, un destructeur. « Il ne comprend la politique qu'en brisant et en déstabilisant l'environnement. Cela est une qualité en période de transition, mais il est temps aujourd'hui de construire. Boris Eltsine, lui, n'est pas un bâtisseur.»
Alors oui, reconduire Bouteflika, comme le souhaite la mafia, c'est en terminer avec l'Algérie.
Quelle alternative reste-t-il ? Une seule, confirmée par l'histoire récente, dans tous les pays qui ont vécu une situation similaire : un gouvernement de salut national.
Pour cela, il faut le vouloir.
M. B.
Chronique parue le 17 mai 2013




Auteur
Mohamed Benchicou

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Bonjour l'Algerie

#########################ALD DZ################################

La villa du chemin Mackley
[h=1]« Saïd décidait de l'Algérie entre prostituées, whisky et cocaïne »[/h]

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[h=2]C'était le QG de Saïd Bouteflika, nous affirment les témoins qui commencent à parler. Pour l'heure, et conformément à leur volonté, on ne dévoilera pas leur identité.[/h]C'était le QG de Saïd Bouteflika, disent-ils, El-Maâlem (le patron) comme l'appellent ses compagnons de soirée orgiaques. La villa du chemin Mackley, à Ben Aknoun, louée par Ali Haddad, était le véritable siège de la présidence de la république. Plusieurs jours par semaine, ils se rencontraient ici pour un programme exceptionnel : alcool, prostituées, cocaïne, politique mais surtout business ! « Ils » ce sont, outre Said et Haddad, entre autres, N. K., une ancienne et solide relation de Said, milliardaire connu sur la place, aujourd’hui associé à plusieurs entreprises grâce à Saïd Bouteflika qui lui a facilité les crédits et l’appui nécessaire ; Amine D., associé à Mourad O., propriétaire d'une grande entreprise d'importation de voitures, et connu pour les cadeaux (voitures de luxe) aux personnalités les plus influentes du pays avec qui il entretenait d'importantes relations privilégiées ; O.H., propriétaire de la promotion les Dunes et de la station de jeux à Chéraga, mais aussi un ancien ministre de Bouteflika, A. B. qui fut, dans ses heures de gloire, Monsieur Industrie et directeur de la campagne de Bouteflika pour le 4ème mandat.
Les marchés les plus importants du pays étaient discutés dans cette belle villa. Said, alias « El- Maâlem » accordait ou facilitait l’obtention des marchés ou des appels d’offres durant ces soirées de débauche, un verre à la main, dans une ambiance de cocaïne et d'alcool coulant à flot. Pendant ces soirées, Saïd et ses amis faisaient des montages et des calculs, repèrent et listent les responsables qui refusent de jouer le jeu, les cadres honnêtes qui bloquent leurs dossiers au niveau de toutes les institutions du pays… Souvent le limogeage ou la destitution se décidait sur place.
Ali Haddad que tout le monde connaît comme un puissant oligarque, profitait de ces soirées pour renforcer son influence qui était déjà énorme puisque ce milliardaire pouvait orienter la politique du pays, en imposant la nomination des ministres et des cadres des différents ministères afin de lui faciliter l’obtention des marchés importants (Les dossiers des différents projets de l’hydraulique est un bon exemple et il serait déjà entre les mains de la justice).
Du reste, les ministres étaient choisis par ces milliardaires en fonction des marchés qu'ils voulaient obtenir. La réglementation ne posait pas problème pour ces individus : le milliardaire N. K., avec l'aide du ministre A.B qui lui remettait des dossiers ficelés déposés par d’autres entreprises honnêtes qui postulaient pour des appels d’offres. N.K. n'avait qu’à modifier l’entête et s’approprier le travail des autres pour obtenir les marchés.
N.K. a obtenu des milliers d’hectares à travers tout le pays notamment à Oran et Larbatache. On note aussi des marchés importants obtenus grâce à la ministre des Télécom, Houda Feraoun, sans parler des marchés pour la construction de l’autoroute Est Ouest et des relations juteuses avec une entreprise chinoise spécialisée dans l’exploitation de gisement de phosphate. N.K. s'est offert un bouquet télé en association avec Josephe Jed (ex patron de Ooredoo), ainsi que le marché de la satine avec le même personne Joseph Jed, sur intervention des Bouteflika. Les prostituées ne sont pas oubliées : voitures de luxe et fonds de commerce leur sont attribués généreusement.
L'une d'elles a bénéficié du soutien des compagnons de soirées pour ouvrir une agence de voyage dans le quartier chic de Hydra, bénéficiant de la consigne de Said faisant obligation à bien des entreprises et autres relations du cercle de travailler avec elle.
Mais, nous disent nos informateurs, la situation est bien pire encore. Selon eux, on s'est activé, dans les précédents jours, à faire disparaître les traces les plus compromettantes, au niveau des impôts, de la justice, des Finances...
Si le gouvernement

actuel est reconduit pour la période dite de transition, ce boulot de destruction des preuves va se poursuivre.




Auteur
Le Matin


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DECRYPTAGE
[h=1]Acte VII : y aurait-il un malentendu dans la compréhension de la transition ?[/h]

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[h=2]Si l’on se réfère aux communiqués de l’armée devenue par sa position constitutionnelle un acteur majeur dans la crise que vit l’Algérie, ceux de l’opposition dans sa nouvelle veste et les nombreux constitutionnalistes, tous mettent en garde contre le danger de toute démarche en perspective qui dévie de la constitution, on est amené à comprendre que la transition est « réduite » à un simple passage d’un président déchu à un autre dans un délai ne dépassant pas 90 jours.[/h]Quand bien même, le nouvel élu jouira d’un consensus et que cette opération se fera sans les « 3B », cela risque de ne pas venir à bout de cette crise dont les revendications se précisent d’un vendredi à l’autre.
Tout porte à croire que le cinquième mandat ne serait que la goutte qui a fait déborder le vase et qui a permis aux Algériens de vider un cœur rempli depuis près de six décennies. On est passé donc de « non au cinquième mandat » à « non au prolongement du quatrième» à « Rouhou Gâa» enfin à «Tathasbou gaâ». En effet, dans les dernières banderoles on y lit « Bouteflika n’est pas le système, le système n’a pas duré seulement 20 ans mais 60 ans ».
Plus intéressant et afin de mettre fin aux Fake news, Tizi Ouzou, le cœur de la Kabylie écrit « l’Algérie est une et indivisible. » Il ne s’agit donc plus d’un simple réaménagement de façade d’un Etat mais éminemment et fondamentalement un changement en profondeur que le « Hirak » revendique quelles qu’en soient les conséquences pour en finir une bonne fois pour toutes avec cet ordre établi.
Il est manifeste qu’il n’y a aucune négociation possible lorsqu’on leur dit ouvertement « dégagez tous ». Il s’agit de rester dehors pour créer les conditions favorables pour refonder un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit. L’environnement de gouvernance contiendrait des normes juridiques hiérarchisées de telle sorte que cette puissance publique s’en trouve balisée. Un tel système assurera une justice « juste et équitable » avec une juridiction indépendante. La souveraineté appartient au peuple, lequel peuple exerce le pouvoir public directement ou par l’intermédiaire de ses représentants qu’il aura à choisir lui-même en toute liberté et transparence.
Dans ce système dont la jeunesse d’aujourd’hui longtemps marginalisée, favorise l’initiative citoyenne pour en faire des citoyens socialement présents, intéressés au corps social, convergents vers les objectifs d’intérêt général, centripètes mais pas nécessairement identiques. Il s’agit là de tout un processus qui prendra du temps et reste unique dans son modèle de manière à n’attendre de l’aide d’aucun pays limitrophe voire africain ou arabe.
La Tunisie par exemple a débattu sa nouvelle constitution pendant plus deux ans pour obtenir un semblant de consensus le 27 janvier 2017 sans pour autant étoffer entièrement les différents aspects des libertés individuelles et l’égalité qui ont fait l’objet d’une Commission Ad hoc dit des Libertés Individuelles et de l’égalité (COLIBE) ».
Cette commission, installée par un président » très peu consensuel » le 13 août 2017, a pris plus d’une année de discussion. Il est donc urgent que les feuilles de route revoient leurs copies pour oublier Bouteflika, les 3 B pour s’inscrire dans une option durable pour au moins un mandat présidentielle afin entre autre de ne pas entraver la démarche économique dont les réformes ne pourront en aucun cas attendre jusqu’à la mise en œuvre de ces changements revendiqués par tous les Algériens.
Les glissements vers un retour en arrière se situent justement à ce niveau et l’Algérie n’en est pas à sa première expérience.




Auteur
Rabah Reghis


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- - - Mise à jour - - -

Bonjour l'Algerie

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TRIBUNE
[h=1]A l’ex-Président Abdelaziz Bouteflika : vos actes sont passibles des tribunaux[/h]

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[h=2]Dans votre message d’adieu aux Algérie vous écrivez : « L’erreur étant humaine, je vous demande pardon pour tout manquement, par une parole ou un geste, à votre égard ». Vous ajoutez : « Aujourd’hui simple citoyen », vous êtes « fier » de votre « contribution à ce que l’Algérie ait amorcé le 21e siècle en étant dans une situation meilleure » et vous vous félicitez « des progrès notables, réalisés dans tous les domaines, en faveur du peuple algérien ».[/h]Tout d’abord, au cas où vous êtes le véritable rédacteur de cette lettre, permettez- moi, en tant que citoyenne, de douter de la sincérité de vos propos qui sonnent faux et qui ne visent qu’à vous absoudre des crimes commis envers la Patrie et envers le peuple qui a fini par vous rejeter, ainsi que les symboles du Pouvoir que vous incarnez.
Vous voulez encore une fois nous berner avec votre art de l’esquive et de l’embrouille, en justifiant votre bilan désastreux par une simple erreur humaine, somme toute pardonnable. Or nous avons assisté, impuissants, face à la « déconstruction » de tout ce qui a été construit par les cadres et les travailleurs algériens. Une véritable entreprise de démolition a été savamment menée sous nos yeux.
Aujourd’hui, grâce à votre politique économique, de capitalisme sauvage profitant aux classes de compradores et d’oligarques corrompus et corrupteurs dont vous vous êtes entouré et dont vous avez défendu les intérêts, l’Algérie a perdu son tissu industriel. Le pays ne produit plus rien et importe tout ce qu’elle consomme. Sa dépendance de la seule exportation des hydrocarbures est toujours totale. Même l’agriculture n’a pas échappé à cette politique de rapine mise en place avec votre fratrie et les affairistes véreux, puisque l’Algérie, ancienne exportatrice de blé, l’importe aujourd’hui à coup de milliards, mettant en danger la sécurité alimentaire de la population.
Cette population que vous avez laissée sans hôpital digne de ce nom alors que vous vous soigner vous et vos frères dans les hôpitaux de l’ancienne puissance coloniale et en Suisse, avec l’argent des contribuables, tandis que nos malades ne trouvent même pas de place dans des hôpitaux, devenus des mouroirs. Cette population assistait impuissante à la harga de ses enfants, leur mort en mer, ou leur exil, leur marginalisation parle chômage et la mal vie. Les emplois crées dans le secteur public étaient réservés aux seuls enfants de la nomenklatura. Vous aves divisé l’Algérie en deux, celle d’une minorité de privilégiés et la majorité de laissés-pour-compte. ,
Vous avez voulu transformer une république en royaume, faisant des citoyens et des fonctionnaires de l’Etat, vos obligés, comme pour imiter les monarchies du Golfe où vous avez séjourné sous leur protection (avec le retour d’ascenseur une fois devenu Président) lors de votre prétendue « traversée du désert », mais c’était en réalité pour échapper à la justice de votre pays où la Cour des comptes avait révélé des détournements effectués lorsque vous étiez Ministre des affaires étrangères.
Aujourd’hui, les résultats catastrophiques de l’économie nationale ne sont pas dus seulement au choix du néo-libéralisme auquel vous avez solidement arrimé l’Algérie alors que le capitalisme et la mondialisation ont montré leurs limites à assurer le pain et la dignité aux millions d’êtres humains jetés dans la rue, surtout dans les pays dits en développement, pour que les capitalistes puissent continuer de s’enrichir avec nos ressources. Car même dans de telles situations, n’importe quel Algérien qui aime son pays et son peuple, n’aurait pas agi ainsi. Pour moi vous êtes plus le représentant, des intérêts des grandes puissances et des multinationales que vous avez favorisés au détriment des intérêts nationaux, en dépit de votre discours trompeur sur la nation et le nationalisme.
Aussi, les résultats catastrophiques, dans tous les domaines, ne relèvent pas d’erreurs commises de votre part, car si tel était le cas, vous les auriez corrigées et vous en aviez le temps, en 20 ans. Surtout que les critiques et les conseils émis par des centaines de cadres et d’experts Algériens compétents dans tous les domaines, de cadres politiques, de syndicats et de simples citoyens étaient quotidiennement relayés par la presse nationale. Mêmes vos grandes réalisations d’infrastructures, elles ont surtout profité aux oligarques mafieux qui les ont construites, avec des malfaçons et un manque d’entretien, au détriment de la sécurité des citoyens, comme on l’a constaté cet hiver.
Vous avez fait sortir de prison quelqu’un qui a été condamné pour « espionnage » au profit d’un pays tiers pour le mettre à la tète de la Première entreprise du pays, pour plaire aux Américains dit-on. Tout comme vous avez actionné votre ministre de la justice pour bloquer l’enquête contre Chakib Khelil, ministre de l’énergie, votre ami d’enfance, pour lui épargner la prison, pour faits de corruption avec des sociétés pétrolières italiennes au détriment de la compagnie nationale Sonatrach.
Au plan politique vous avez verrouillé toutes les institutions qui pouvaient vous contredire (Conseil supérieur de l’énergie, qui ne s’est jamais réuni), Conseil national économique et social (CNES) mis en veilleuse, la Cour des comptes. Vous avez placé à la tete des autres institutions des personnes fidèles à votre personne et non aux lois de la République. Vous avez bloqué le rapport Issad et le rapport Sbih, concernant les réformes de la Justice et celle de l’Etat.
Vous avez privatisé l’Etat en le mettant progressivement à votre service, celui de votre fratrie, de vos soutiens et alliés. Vous avez fait de la République algérienne une oligarchie de fait. La corruption, l’usage du faux, de la tromperie, ont été généralisée jusqu’au plus haut sommet de l’Etat (gouvernance par procuration au Palais présidentiel d’El Mouradia avec une présidence à vie.
Sous votre gouvernance sans partage, en 20 ans, vous avez mis en place une démocratie de façade avec une flopée de partis, de députés et d’associations servant de simple faire-valoir en utilisant la corruption, l’emprisonnement pour faire taire toute voie critique à l’égard de vos dérives, aussi bien parmi les journalistes, les avocats, les militants politiques et même les militaires en retraite qui ont osé dire certaines vérités sur les colonnes de la presse.
Vous avez violé la Constitution à plusieurs reprises pour la mettre à votre taille de dictateur. Vous avez programme le blocage des institutions pour empêcher l’alternance au pouvoir et une transition sereine et apaisée, quitte à provoquer le chaos, mettant en danger la sécurité nationale. « Après moi le déluge » avez-vous dit à un chef d’Etat africain en visite à Alger et qui a été choqué par vos propos.
Au plan moral, vous avez été arrogant et revanchard, en humiliant plusieurs fois les Algériens publiquement et même à l’extérieur du pays ou dans des médias étrangers, vous qui n’avez jamais accordé d’interview à un organe national, préférant n’importe quel média étranger, européen, surtout s’il faisait la promotion de votre politique. Or dans tout régime qui se respecte, un Président doit défendre son pays, ses concitoyens. Même quand le drapeau national a été foulé dans certains pays, vous n’avez émis aucune protestation, donnant l’impression que vous ne représentiez pas l’Algérie.
Vous avez gouverné contre le Peuple algérien durant 20 ans. Aujourd’hui c’est fini. Je remercie le Peuple, dont je fais partie, de nous avoir libéré de votre tyrannie et libéré la parole, grâce aux grandioses manifestations populaires du 22 Février. Il a mis fin à votre « règne » vous obligeant à démissionner et à sortir par la petite porte comme tous les dictateurs qui s’accrochent au Pouvoir.
Non, Monsieur Bouteflika, vous n’êtes pas un simple citoyen. Vous avez occupé la plus haute charge de l’Etat pendant 20 ans et à ce titre, vos actes criminels contre la nation et son peuple ne peuvent être pardonné. Ils sont passibles des tribunaux. C’est à cette seule condition que l’Algérie pourra édifier dans la sérénité et la confiance une nouvelle République. Le tribunal populaire a déjà fait votre procès et le verdict est sans appel.
Houria Ait Kaci, journaliste




Auteur
Houria Ait Kaci, journaliste




DIGRESSION
[h=1]Le FLN de Saïd : entre la guitare d’Enrico et la zorna de Menaï[/h]

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[h=2]Benjamin Stora nous raconte notre Histoire : Aujourd’hui dans les deux principaux pays du Maghreb au Maroc et en Algérie le passé semble donc rattraper le présent.[/h]Cette soudaine résurgence une histoire que l’on a voulu enterrer se comprend par les spasmes qui secouent actualité arrivée au pouvoir pratiquement en même temps de Abdelaziz Bouteflika en Algérie et du jeune roi Mohammed VI au Maroc au printemps et été 1999 bousculé bien des certitudes libéré des paroles remis en cause des évidences historiques pourtant solidement installées.
En Algérie travers une série de discours inaugurations de lieux Abdelaziz Bouteflika tente de jeter un pont mémoriel effectuer un travail en profondeur de réappropriation une histoire algérienne en partie occultée. Il recolle une Algérie en morceaux en recomposant un passé multiforme. Il insiste par exemple sur la grandeur arabo-musulmane, il évoque les relations algéro-marocaines.
Un discours Constantine marque une volonté de faire redécouvrir les juifs Algérie travers le patrimoine et par là même dans leur historicité en terre Islam. Il est rare que l’on s’intéresse aux paroles de nos grands-pères. Elles nous donnent une lumière qui nous guide vers le chemin de la vérité dans notre histoire. Le vieil adage de nos fellahs: la bonne année s’annonce par son automne, reflète ce que nous vivons.
Malheureusement, cet adage n’a pas était lu et étudié au bon moment quand Bouteflika nous disait Erfaa Rasek Ya Ba. L’automne du règne de Bouteflika a commencé par un voyage au Maroc. Dans ce voyage, Bouteflika avait serré la main au Premier ministre israélien Ehud Barak et invité "personnellement" Enrico Macias, pied-noir et juif, à revenir chanter dans sa Constantine natale. Depuis sa prise de pouvoir il y a un an, Bouteflika a fait de ses rencontres avec Israël et la communauté juive un aspect spectaculaire de sa politique. Ces dires ne sont pas de mon invention, ils sont pris de la référence ‘Bouteflika et Israël: du bout des lèvres par Florence Aubenas, 19 juin 2000, Journal Libération. Elle nous fait mémoire et vaut une réflexion profonde pour comprendre le règne de l’ex-président pendant vingt ans. A cette époque, l’invitation du chanteur pied-noir faisait un ouragan dans les couloirs du FLN. Abdelaziz Belkhadem et d’autres membres du comité central ont formé un Front de refus. Ce front a essayé de faire opposition. La dictature du tyran et les intérêts des clansleur ont cousu les becs. Dictature oblique, le FLN historique doit changer de conduite et s’aligner derrière des idées contraires à ses principes. Entre la guitare d’Enrico Macias et la zorna d’Abdallah Menai !
Le FLN devait choisir. Plus de Boualem Benhamouda, le dernier des légitimes historiques et le remplaçant d’Abdelhamid Mehri après le coup sombre des dobermans. Boualem plie bagages et prend son départ sans tambour ni musique vers sa demeure. Aujourd’hui, il sort de son silence et déclare “Un tel président est prêt à tout faire pour plonger l’Algérie dans l’arbitraire et le chaos. C’est une affaire qui ne concerne pas seulement le parti du FLN….. quand un président casse le parti qui l’a aidé à être élu, quand il ignore la démocratie et les règles de la majorité, quand il veut rester président, en pourrissant la situation politique et en orientant l’appareil de l’état vers son pouvoir personnel de couleur monarchique, quand il arrive à faire encercler un moudjahid ancien officier de l’ALN (Benhadid) qui est un héros de la guerre de libération et qui marche avec une canne actuellement“.
Alors, Ali Benflis est élu, le 19 septembre 2001, comme secrétaire général du FLN à la place de Benhamouda. La visite de Benflis en France, en tant que premier ministre, en janvier 2003 a précipité son départ pour une seule raison. Bouteflika n’acceptait pas l’émergence d’Ali Benflis et son narcissisme sans limite refusait un Benflis comme successeur. Benflis fut écarté par Saïd Bouteflika en 2003 de la présidence mais reste secrétaire général du FLN.
Benflis quitte le FLN après son combat contre Bouteflika. Le FLN déchiré par la guerre Bouteflika-Benflis devient un terrain libre pour la guerre des clans. Le ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, un proche d’Abdelaziz Bouteflika a menacé de bloquer le huitième congrès du FLN et la candidature de Benflis à la présidentielle de 2004. Belkhadem, alors ministre des affaires étrangères réunit une trentaine de militants pro-Bouteflika et réclament l’invalidation du 8ème congrès et appellent à la tenue d’un congrès du redressement.
Cette bataille a donné le limogeage, sans aucune justification, de six ministres FLN proches d’Ali Benflis. Ces ministres ont été remplacés par des partisans d’Abdelaziz Bouteflika. Résultat : un Abdelaziz est élu président et l’autre a remplacé Benflis. Le temps passe et les problèmes s’accumulent. En 2013 le même scénario se répète. Cette fois-ci c’est Belkhadem qui est la proie de Saïd. Dans la vie les meilleurs amis peuvent vous lâcher quand l’intérêt des clans est font de toile. A l’issue d’un vote sous la surveillance du clan Saïd au sein du FLN. 156 votes pour Belkhadem et 160 contre. Les 156 membres qui étaient pour son maintien se sont tuent et la vie continuait. Par contre, les 160 membres qui ont voté en faveur du retrait de confiance à Belkhadem étaient influencés par une réaction catalysée par le clan de Sellal. Ce clan se composait de huit gagas: Abdelaziz Ziari, Tayeb Louh, Amar Tou, Rachid Harraoubia, Moussa Benhamadi, Rachid Benaissa, Mahmoud Khoudri et Abdelkader Messahel. Ce clan a facilité le départ d’Abdelaziz Belkhadem sous la zorna de Menai. Les huit gagas ont accusé Belkhadem d’utiliser le parti pour assouvir ses ambitions personnelles, orientées vers la présidentielle de 2014.
A cette époque de malheur, l’ex-ministre et membre du comité central du FLN Boudjemaa Haichour prétendait avoir une information inédite dans les documents Wikileaks. Cette information se résume dans ses paroles : Nous détenons des informations sur la réception à titre personnel de Belkhadem par la secrétaire d’Etat Hillary Clinton dans un lieu hors du pays quatre mois avant les législatives du 10 mai 2012. Le rendez-vous entre la secrétaire d’Etat Hilary Clinton et le SG du FLN a porté sur des sujets sensibles liés aux prochaines élections présidentielles de 2014.
Haichour a comparé le rendezvous Belkhadem-Clinton à celui de l’ex- secrétaire général du FLN Ali Benflis qui s’est déplacé en France à l’approche des présidentielles de 2004 et qui s’est matérialisée enfin de compte par la candidature de ce dernier qui s’est opposé à la candidature de Abdelaziz Bouteflika". Hélas ! Sous le règne des frères Bouteflika, de Chakib Khelil et de tout le harem qui les entoure une ambition politique est un crime constitutionnel. Belkhadem fut remplacé par Amar Saïdani.
Le 22 octobre 2016, Amar Saïdani démissionne du poste de secrétaire général du FLN pour des raisons de santé. Une santé usée par les combines, les complots et les insultes. Ce spécimen de personne sort du fameux campus de l’UGTA qui a enfanté Saïd et Sidi Saïd. Ould Abbes remplace Amar Saïdani. Sous les feux des caméras, ils échangent des bisous et une rose sous le principe de vases communicants où la pression de Saïd dirige le flux politique vers du plus docile et plus corrompu. Ce dernier fut limogé par le fameux qui l’a nommé. Il fut replacé par l’actuel secrétaire général du FLN.
Ce dernier fut placé à la tête du parlement d’une manière illégale après le départ de Bouhadja. Bouchareb, le quatrième B, est contesté par les marcheurs. Les marcheurs lui attribuent un certificat professionnel avec la mention dégage.
En conclusion : après de départ de Mehri le FLN s’est transformé en un lieu malsain où les complots sordides de Saïd et ses acolytes prennent place. Le peuple "vendredira" la semaine prochaine sous la zorna de Menai.
Attendons ses décisions pour trancher sur role de la guitare d’Enrico Macias dans la musique politique de Bedoui.
Dr. Omar Chaalal




Auteur
Dr Omar Chaala



 
Comment se fait il que les soit disant "décideurs" aient acceptés de se mettre au garde Ã* vous et de faire carpette devant ce moins que rien de Said ??
Dans sa vie dissolue et sa débauche on revoie son frère "le malien".
Tout ce beau monde devrait ètre inculpé pour haute trahison.
Mais quand ? Vu que un gang de bâtards a été remplacé par le sergent Garcia...
 
Bonjour l'Algerie

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Importations, surfacturations, marchés publics…


Le clan Bouteflika et les oligarques ont exacerbé la corruption

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NORDINE GRIM
08 AVRIL 2019 À 9 H 00 MIN

Le montant global annuel moyen des importations algériennes étant d’environ 50 milliards de dollars, ce sont donc pas moins de 5 milliards de dollars qui vont chaque année dans les comptes bancaires de nos importateurs domiciliés à l’étranger. En 20 ans de règne de Bouteflika, ce sont par conséquent pas moins de 100 milliards de dollars de surfacturations qui ont copieusement rempli leurs comptes domiciliés en France, en Turquie, en Suisse, en Espagne et dans certains paradis fiscaux.
Elle était déjà présente aux premières années de l’ouverture économique, mais c’est à l’aune des premières privatisations d’entreprises publiques et de la signature de l’Accord d’association avec l’Union européenne, qui fit exploser les importations, que des hommes d’affaires se livreront à une corruption à grande échelle au moyen de la tromperie sur la qualité des marchandises importées, de la surfacturation et de l’accaparement des marchés publics.
La tromperie sur la marchandise est si vaste qu’elle pose aujourd’hui un grave problème de santé publique matérialisé par les statistiques alarmantes des cancers contractés par un nombre impressionnant d’Algériens. Pour ce qui est de la perte de capitaux due aux surfacturations, on l’estime au minimum à 10% du coût des produits et services importés.
Le montant global annuel moyen des importations algériennes étant d’environ 50 milliards de dollars, ce sont donc pas moins de 5 milliards de dollars qui vont chaque année dans les comptes bancaires de nos importateurs domiciliés à l’étranger.
En 20 ans de règne de Bouteflika, ce sont par conséquent pas moins de 100 milliards de dollars de surfacturations qui ont copieusement rempli leurs comptes domiciliés en France, en Turquie, en Suisse, en Espagne et dans certains paradis fiscaux. Beaucoup de ces capitaux mal acquis ont été investis dans l’acquisition de biens immobiliers et la création de sociétés d’exportation vers l’Algérie.
L’accaparement par quelques hommes d’affaires, bien connus des marchés publics, a, par ailleurs, considérablement grossi les fortunes de ces entrepreneurs qui gravitent à la périphérie des principaux tenants du pouvoir politique. Dopée par le boom des importations et les marchés publics, la corruption est ainsi devenue, au fil des ans, un des moyens privilégiés d’accession à la richesse et au pouvoir.
Impunité
Faute de volonté de lutter contre ce fléau tentaculaire, la corruption a pris progressivement racine à divers niveaux de la société algérienne, au point qu’aujourd’hui l’enrichissement et l’ascension sociale tendent à s’opérer, de plus en plus, à la faveur de cette logique immorale qui affecte tout le monde des affaires. L’impunité érigée en règle, notamment quand elle concerne les oligarques et hommes politiques les plus puissants, a conforté ceux qui sont à des échelons subalternes, à l’idée de tenter, eux aussi, leur chance dans des affaires louches.
Face à l’ampleur de la corruption, qui a valu à l’Algérie de figurer aux premières places des pays les plus corrompus dans le monde, une législation anticorruption a certes été promulguée, et quelques coups de boutoir, rarement suivis d’actions en justice, ont été portés à des hommes d’affaires et à des fonctionnaires véreux, mais parce qu’on ne s’est pas attaqué au système politique, qui a rendu possibles ces malversations, les actions multiformes engagées par les instances de lutte (Cour des comptes, services de sécurité, justice) ne sont jamais parvenues à réduire significativement ce fléau, qui a continué à prendre de l’ampleur au gré de l’explosion des dépenses publiques et des importations.
Les gisements de corruption se nichent en effet bien souvent dans certains marchés publics de travaux publics d’envergure nationale ou locale et dans les importations à la faveur desquels la corruption peut prendre. Comme nous l’affirmions plus haut, elle peut se traduire par de la surfacturation, de la tromperie sur la qualité et la quantité des produits importés.
L’objectif de la corruption consiste à accaparer dans l’illégalité un maximum de richesses qui iront dans des comptes domiciliés à l’étranger, ou blanchies sur place dans des opérations d’acquisition de biens immobiliers et objets de luxe, ou dans la création de fonds de commerce généralement confiés à leur progéniture. Les protections dont continueront à bénéficier ces corrompus, convertis à l’occasion en corrupteurs, leur permettront de continuer à brasser des capitaux sans jamais être inquiétés par les pouvoirs publics.
L’échec répété des opérations anticorruption menées depuis plusieurs années contre ce phénomène impossible à éradiquer a fini par accréditer l’idée selon laquelle ce fléau, qui ne serait pas propre à l’Algérie, est une fatalité structurelle contre laquelle le combat est perdu d’avance. Le discours selon lequel il serait plus raisonnable de s’en accommoder en amnistiant les auteurs plutôt que de perdre son temps à les traquer, fait du reste progressivement son chemin dans l’opinion publique, dont une large frange serait même d’accord sur le principe de ne plus poursuivre ces délinquants à la seule condition qu’ils bancarisent leurs avoirs.
Auto-amnistie
Un article de la loi de finances leur permet même de bénéficier d’un certain nombre d’avantages s’ils consentaient à mettre en banque l’argent malhonnêtement gagné. Le résultat a été plutôt décevant ; les hommes d’affaires véreux, dont l’exercice de la corruption sans grand risque rapporte beaucoup plus que ces placements à des taux d’intérêt ridiculement bas ont usé et abusé de cette pratique.
Les autorités politiques sont-elles aussi de plus en plus nombreuses à partager le principe de «passer l’éponge» sur des faits de corruption, notamment lorsqu’ils ont été commis par des personnes qui leur sont proches ou qu’elles cherchent à manipuler pour des objectifs politiques (financement de campagnes électorales, promotion de nouveaux acteurs politiques par exemples).
Depuis de longues années, et sans doute encore plus durant le dernier quinquennat de Abdelaziz Bouteflika, les autorités algériennes, à leur tête le clan le plus proche de l’ex-Président, ont effectivement promu toute une panoplie de dispositions qui ont définitivement ancré la corruption comme composante inséparable des affaires : octroi de gré à gré de marchés publics à des connaissances, désignation clientéliste de dirigeants d’institutions et entreprises publiques, distribution subjectives de fonds de commerce, de concessions de vente et montage automobiles, d’autorisations d’importation et autres avantages distribués sous forme de rentes et privilèges.
Les autorités politiques algériennes ayant de tout temps entretenu le flou entre ce qui est légal, interdit ou toléré, les hommes d’affaires, tout comme les citoyens ordinaires, sont tentés, chaque fois qu’une brèche leur est ouverte, de se faire de l’argent, avec l’espoir d’être tiré d’affaire moyennant subsides par un parrain tapi dans une administration publique ou au sommet du pouvoir et ils y arrivent généralement avec la tentation de rejouer le «gros lot».
C’est précisément ce flou juridique et institutionnel qui permettra à ces maffieux d’échapper aux coups de filet des services de sécurité qui ne réussiront, au bout du compte, qu’à mettre la main sur le «menu fretin». Le mal est aujourd’hui si profondément enraciné dans la société où se tissent des liens de solidarité entre corrompus et corrupteurs qu’il sera bien difficile de juguler le fléau de la corruption. Les Algériens attendent évidemment beaucoup des suites qui seront réservées aux oligarques qui font actuellement l’objet d’enquêtes judiciaires.
Une suite judiciaire décevante consacrera la corruption comme phénomène naturel auquel les Algériens devront se familiariser et ça serait très grave pour le pays. A contrario, si la justice est implacable envers ceux qui sont confondus d’actes avérés de corruption, l’espoir d’un avenir prometteur pourrait renaître dans cette société déçue par le traitement clientéliste de la corruption, qui a longtemps prévalu en Algérie, mais qui s’est exacerbé de manière violente durant le règne de Abdelaziz Bouteflika.



Corruption dans le monde des affaires

378 personnes interdites de sortie du territoire


ABDELGHANI AICHOUN
08 AVRIL 2019 À 9 H 01 MIN

La liste des personnalités politiques et du monde des affaires interdites de sortie du territoire ne cesse apparemment de s’allonger.
Selon le quotidien Liberté, la police de l’air et des frontières (PAF) a activé, hier, 378 nouvelles fiches d’interdiction de sortie du territoire national (ISTN), à titre conservatoire, qui concernent des personnes ciblées par des enquêtes préliminaires relatives à des affaires liées à des faits de corruption. Ce qui fait que jusqu’à aujourd’hui, il y aurait au total 540 ISTN. Selon la même source, d’anciens hauts responsables de l’Etat sont concernés par ces mesures.
Il s’agirait, entre autres, de Abdelmalek Sellal, ancien Premier ministre et ex-directeur de campagne de Bouteflika, et son successeur à ce dernier poste, Abdelghani Zaâlane, ancien ministre des Transports et des Travaux publics.
Parmi les enquêtes lancées, il y a apparemment celle relative au financement de la direction de campagne de Bouteflika. Des sommes faramineuses ont été collectées. D’anciens ministres, au nombre de dix, et trois généraux-majors, dont Ahtmane Tartag, désormais ex-coordinateur des trois directions de renseignement, seraient interdits de sortie du territoire national. Il y a aussi des PDG de banque, de concessions et d’usine d’assemblage automobile et des directeurs d’OPGI (Office de promotion et de gestion immobilière).
Le 1er avril, le parquet général près la cour d’Alger avait indiqué que «des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l’étranger». Un communiqué venu confirmer les rumeurs qui avaient circulé la veille concernant le lancement d’enquêtes touchant des personnalités du monde des affaires. «Conformément à l’article 11 alinéa 3 du code de procédure pénale, le parquet général près la cour d’Alger porte à la connaissance de l’opinion publique que des enquêtes préliminaires sont mises en œuvre pour des faits de corruption et de transfert illicite de capitaux vers l’étranger.
Pour les nécessités des enquêtes, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed a procédé à l’application des dispositions de l’article 36 bis 1 du code de procédures pénales et a pris des mesures conservatoires en ordonnant l’interdiction de sortie du territoire national à l’encontre de certaines personnes», a précisé le communiqué du parquet d’Alger. La veille, le 31 mars, Ali Haddad, patron du groupe ETRHB et ex-président du Forum des chefs d’entreprise (FCE), avait été arrêté au poste-frontière d’Oum Teboul, à El Kala, alors qu’il s’apprêtait à quitter le territoire national. Trois jours plus tard, celui-ci a été placé sous mandat de dépôt pour possession de deux passeports et infraction à la réglementation de change.

Entre-temps, une liste contenant 12 noms, dont ceux de Haddad, Kouninef et Tahkout, a commencé à circuler. Néanmoins, à l’heure actuelle aucune autre personnalité n’a été arrêtée. Le parquet général près la cour d’Alger n’a pas, non plus, donné plus d’informations au sujet de ces enquêtes







TRIBUNE
La démocratie est la solution



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«Ne les laissez pas pervertir la noblesse de votre combat. Ne les laissez pas voler votre victoire…» Djamila Bouhired, "Lettre à la jeunesse algérienne"


Embrasser la modernité, pilonner les cimaises de l’intégrisme et assécher les sources de l’Etat rentier sont autant de revendications légitimes d’un peuple algérien plus que jamais décidé de jouir d’une pleine souveraineté, active et décisive. Claires comme l’eau de roche, comme le sang plein de patriotisme qui irrigue les foules algériennes, les revendications ne cessaient de se multiplier, avec précision et génie, et au diapason des supercheries d’un régime jouant une prolongation anticonstitutionnelle.
Gouverner, c’est faire croire, avertissait Machiavel. Le régime algérien en a fait son ordre de jour permanent. En effet, depuis vingt ans, Bouteflika annonçait un océan de promesses, sans suite, comme des feuilles mortes qui tombent à l’automne.
Avec ses affidés, ils se sont entêtés à construire un mur de mépris et de répondre aux demandes du peuple par la répression, la terreur policière, le harcèlement judiciaire, sinon avec la politique de l’autisme, obstiné comme jamais.
Malgré une manne financière en mesure de réaliser un miracle économique, un bond culturel, des avancées sociétales et consolider les acquis démocratiques, Bouteflika a réussi à réduire l’Algérie en un pays instable, zébré par un multipartisme de façade, et maintenu en vie par la grâce d’une économie anémiée, suspendue aux puits de pétrole et de gaz. « Il n’y a de richesse que d’hommes », disait Jean Bodin, une richesse qui ne manque guère en Algérie, Dieu merci ! Or, la gestion de toute richesse requiert un minimum de bon sens. A ce propos, la sagesse n’est pas, loin s’en faut, le caractère saillant du dictateur. Le pays est ainsi déserté par ses cadres, fui par sa jeunesse, à cause d’une politique sadique qui étrille les compétences et étrangle les esprits novateurs.
Un pays sans aura, en peine, en panne ; en voilà le résultat d’un règne autoritaire, où une garde prétorienne portant nombres de sales casquettes et tristes casseroles fait la loi, celle de la jungle s’entend ; une nuée de prédateurs, de fraudeurs, d’embastilleurs, a saucé les richesses du pays et manque de peu de l’achever par un cinquième mandat aussi éhonté que broyeur d’une dignité acquise de haute lutte dans un passé pas si lointain.
Ainsi, au regard des performances ternes d’un régime affabulateur, la rue a répondu avec un élan festif, mêlant l’honneur à la bonne humeur, afin de démanteler un agrégat de frelons nuisibles et destructeurs.
Venu en sauveur, il y a vingt ans, Bouteflika est devenu un tyran, mu par une mégalomanie démesurée et encouragé par des contre-pouvoirs qu’il ne cessait de laminer jusqu’à les rendre squelettiques. Bref, c’est le règne de tous les excès, mais nul succès populaire n’a été au rendez-vous d’un régime qui ne cessait de répandre partout les toxines de la paralysie.
Les blocages sont multiples ; d’ordre politique d’abord lesquels sont aggravé par des obstacles économiques ajoutés à l’asphyxie culturelle et un dilettantisme administratif rageant, pour faire de l’Algérie une prison à ciel ouvert, où nulle joie de vivre ne pouvait bourgeonner.
C’est ainsi, au nom d’une vision autocentré de la gestion politique et financière, que Bouteflika s’est transformé en caillou dans la chaussure de la société algérienne, l’empêchant d’avancer, et de lorgner la sécurité économique, d’appréhender le jardin où fleurissent les droits de l’homme, et de se prélasser dans les étendues du fruit de son labeur quotidien. La myopie politique a causé d’innombrable dommages à l’Algérie. Nonobstant, ce nouveau souffle fait de liberté, avec cette nuance de prise de responsabilité, qui rendrait heureux même Jean-Paul Sartre, laisse présager un avenir rayonnant notamment pour cette frange juvénile jusque-là abandonnée.
Plus de quarante millions d’âmes aspirent au changement, à vivre enfin heureux dans ce vaste pays. Néanmoins, quelques approches méritent d’être tirées au clair, en vue d’un divorce irréversible avec un temps ingrat et un régime toxique. Il s’agit d’engager le pays dans un contrat social où chacun trouve son honneur intact et son bonheur possible. Bref, notre pays est à la veille d’un choix crucial.
Il faut opter pour le redressement démocratique, celui qui va enchanter les nobles idéaux de la population. Nouer un dialogue intergénérationnel est une catharsis, endiguer le paternalisme est une obligation pour que chacun et chacune apporte sa pierre à l’édifice et se mette en ordre pour la construction d’une démocratie participative.
Comme préalable, il faut siffler la fin de la police politique et mettre la Sécurité d’Etat au service de la sécurité de la nation, exclusivement. Partant de là, l’armée doit impérativement rester dans les limites assignées par la Constitution.
Cette dernière en tant que carte d’Identité de la nation fera en sorte de remettre le citoyen au centre des préoccupations politiques en mettant l’accent sur l’Etat de droit, par l’autonomie de la justice. Naturellement, la décentralisation d’abord et le choix d’une Algérie fédérale ensuite, permettant une gouvernance locale, fera du citoyen un acteur à part entière, qu’il soit employé ou entrepreneur, d’où découlera un développement rapide des régions et des foyers. Au même temps, le citoyen est enrichi par les liens de la solidarité nationale, par l’équité, en vue d’une cohésion permanente et fertile, en vue d’une Algérie debout !
Miser avec détermination sur l’égalité homme-femme au nom d’un Etat civil est un gage pour un épanouissement familial et d’une société apaisée dont l’école est appelée à constituer la première matrice pour la transmission d’un savoir multiforme, sans dogmatisme. Son but est de former un citoyen utile à la société par le travail, par le mérite, utile car libre et fier, utile car il est bien à la place qui lui revient de droit.
Il n’y a pas de grand pays sans la séparation des pouvoirs, sans le respect des contre-pouvoirs comme les partis d’opposition, les syndicats et la presse. A cet effet, il convient de doter les lois fondamentales du pays d’un arsenal juridique à même d’endiguer la corruption en toute transparence, en toute impunité, la limitation et le non cumul des mandats, le plafonnement des salaires dans la fonction publique, pour éviter toute gestion clanique, et annihiler la prédation facile. Avoir foi en l’alternance permet d’éviter les énormes gâchis des précédentes mandatures.
La primauté est pour un Etat civil où la religion reste une question personnelle et non une préoccupation politique. Former un gouvernement légitime comme une entité au service de la santé, du travail, de la sécurité alimentaire et physique, d’un logement décent, d’un meilleur niveau de vie.
L’Etat de droit ne doit plus être un objet entre les mains d’une bande dont l‘obsession est l’enrichissement, par l’arbitraire, par la terreur et l’arrogance. La bureaucratie doit reculer au bénéfice de l’égalité sociale et d’une gestion rationnelle des ressources et de la richesse nationale.
Combat d’avant-garde longtemps étouffé par les hommes d’un sérail abject, un rapide retour aux fondamentaux du vivre-ensemble, de la répartition équitable des richesses, suffisent à répondre le mieux à la situation de paupérisation qui gangrène actuellement et vaut aux ménages des fins de mois difficiles, et condamne le pays à la traîne malgré des richesses nationales multiples.
En somme, il s’agit de s’éloigner du passé tumultueux, de divorcer avec les méthodes du parti unique, de remiser au placard les hommes de la déchéance nationale, d’ouvrir les portes aux hommes et aux femmes porteurs de réflexions structurantes à même de baliser le chemin pour une Algérie meilleure.
Embrasser la modernité : y a-t-il plus belle noce de couronnement ?




Auteur
Tarik Djerroud














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Bonjour l'Algerie

#########################ALD DZ################################


Un 5e mandat en 90 jours ?
[h=1]Le coup d’éventail d'Ahmed Gaïd Salah[/h]

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[h=2]Contre vents et marées, les institutions mises en place par l’ex-Président de la République chassé du pouvoir par la déferlante du mouvement protestataire du 22 février, préparent un 5e mandat pour un candidat du système. Que peut le coup d’éventail de Gaïd Salah donné au conseil constitutionnel ?[/h]Alors que le mouvement protestataire du 22 février est l’expression d’une rupture épistémologique avec le système politique, ses représentations symboliques, ses structures partisanes, son parti totémique, le FLN et ses dérivés, ses institutions dont il s’est servi à des fins prédatrices, ses constitutions réécrites comme des brouillons, soumises aux appétits de clans maffieux, les héritiers du bouteflikisme s’emploient à des opérations de faux et usage de faux en s’acharnant à réaliser ce qu’ils appellent « la transition ».
[h=2]"Changement dans la continuité"[/h]Parmi les nombreuses entrées que donne Le Larousse sur ce terme, il y a celle : Degré. Stade intermédiaire – qui constitue un état, une étape intermédiaire mais aussi celle-ci : Manière de lier les parties d’un discours. Eléments de transition. Ces deux acceptions sémantiques, à savoir le changement dans la continuité, caractérisent le complot institutionnel et constitutionnel ourdi présentement par un conseil constitutionnel que le coup d’éventail de Gaïd Salah a renvoyé à son abécédaire : la constitution, l’enjoignant, sine die, pour une « sortie de crise immédiate », à l’application de l’article 102 puis des 7 et 8.
Cette chambre noire n’en a jamais fait cas depuis la maladie pourtant connue et reconnue, avérée plus qu’handicapante de l’ex-Président de la République pour lequel, durant ses vingt ans de règne, ce même conseil constitutionnel, n’était qu’une antichambre de ses nombreuses cours de parades et d’allégeances. Feignant le respect d’une légalité institutionnelle dévoyée non seulement par ceux et celles qui la représentent, s’étant empiffrés à à tous les râteliers du Bouteflikisme, mais surtout par la perte progressive et irrémédiable d’une légitimité fut-elle formelle auprès du citoyen algérien, les membres du conseil constitutionnel, paradoxalement, clament leur légitimité de la « notification » de la démission de Bouteflika, précipitée, quoique soignée dans ses formulations protocolaires et médiatiques.
Mais ils feignent d’oublier que celle-ci n’a été possible, en leur sein, que par cet énergique et cinglant coup d’éventail de Gaïd Salah à l’institution moribonde de Tayeb Belaïz, qui a fait se réunir, pour un petit marathon, avec les mêmes acteurs des coups bas, des traquenards, des râteliers, des guet-apens, des souricières d’hier, un parlement souffleté par l’Etat-major de l’ANP et une Assemblée nationale sans véritable assemblée pour préparer une « transition de 90 jours » avec pour mission express : acter définitivement la démission du Président de la République, nommer le président du conseil du conseil constitutionnel comme le prévoit l’article 102 dégainé par Gaïd Salah Chef de l’Etat pour la période de « transition » de 90 jours en vue de préparer les prochaines présidentielles du 18 avril.
Ce coup d’éventail énergique de Gaïd Salah s’arrêtera-t-il à la conquête du conseil constitutionnel ? Car il s’agit bien d’une conquête avant la prise d’Alger, capitale politique désormais vibrant au rythme d’insurrections citoyennes du 22 février qui refuse la politique de « la transition » et clame celle de « la rupture », exigeant la départ de tout le système dans lequel s’active les deux prétendues chambres au nom de l’article 102 alors qu’elles sont décriées, décrédibilisées, fourvoyées par les quatre mandats de l’ex-Président prédateur et conspirateur, qui ne peuvent donc lui survivre et recouvrer, comme par miracle leur prétendue crédibilité. En admettant que Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale dans le « nouveau » gouvernement de pacotille, censé avoir être nommé par l’ex-Président de la République, assène un autre coup d’éventail à la nomination du Président du conseil constitutionnel comme chef de l’Etat pour cette « période transition » de 90 jours, que l’architecture du processus en lui-même demeure en l’état de sa logique électoraliste, que les 3 B partent, que Tayeb Belaïz ne soit pas Chef de l’Etat de la transition, que ce soit un candidat du Képi ou un « trois quart », cela ne change rien car, dans un jeu, ce ne sont pas les pions qui le font mais la règle, son système.
Or, c’est son bâti, son architecture, ses règles que le mouvement protestataire citoyen appelle d’une seule voix à démonter et non remplacer les hommes ou les femmes dans la même logique du bâti fourbe institutionnel du système duquel est sorti le premier B mais dans lequel font encore leur nid tous les autres B et G. Entre « la transition » et « la rupture », nulle doute que Gaïd Salah est dans l’inconfort de l’entre-deux. Son coup d’éventail dans les clans de la « transition » ne signifie pas une abdication avec arme et bagage au mouvement citoyen de la protestation du 22 février. Contrairement au janvièriste Khaled Nezzar qui a sauvé l’Algérie en arrêtant la logique meurtrière du conseil constitutionnel en 1992, le « martien » Gaïd Salah semble s’accommoder d’une même logique aussi meurtrière s’il n’est pas mis fin à son processus dit, avec « euphémisme » d’une régénérescence du pouvoir post-Bouteflika avant qu’il ne soit trop tard : arrêter la mascarade et remettre toutes les clés au mouvement de la protestation citoyenne au plus tôt. Car, ce n’est pas l’article 102, ni le 7 et le 8, encore moins cette logique ad hoc et taillée depuis 1962 sur mesure à la redistribution effrénée de la rente, c’est à dire la rente, qui résoudra, en 90 jours, par la voie des urnes, une crise profonde, matricielle.
Même si dans l’histoire de la conquête française de l’Algérie, les historiens écartent ce prétendu coup d’éventail (de 1827 donné à Alger par le Dey Hussein à Deval refusant avec arrogance de rembourser un prêt), qui aurait provoqué le débarquement de 1830, il en reste néanmoins le mythe. Et le mythe survit au fait non élucidé. Souffleté à distance par un Gaïd Salah qui multiplie ses harangues à ses djounouds aux frontières du pays, l’institution de Tayeb Belaïz a essuyé le coup sans rechigner, sans bouger.
Elle n’engage pas le processus de l’article 102 car c’est l’ex-Président de la République qui a pris les devants ; il avait annoncé d’abord son intention de démissionner, puis fixé l’échéance de sa démission, enfin sa démission dans un message médiatisé avant qu’il ne soit remis au conseil constitutionnel où il s’était rendu. C’est lui qui « notifie » son « auto-empêchement » anobli par un message antithétique à son incapacité clinique à gouverner. La ruse n’aura pas payé comme la supercherie de son refus d’un 5e mandat déguisé en un 4e et demi.
Alors qu’il allait crier victoire par cette démission forcée de son chef des Armées par une double force conjuguée - son coup d’éventail sur le conseil constitutionnel et la pression des vendredi de la protesta de la rue - Gaïd Salah se rend à l’évidence que cette démission, butin de son coup d’éventail, allait le consacrer sauveur de l’Algérie par la rébellion citoyenne. Mais il semble que le slogan de la protesta « djeich, chaab, khawa, khawa », n’appelle pas à une lune de miel entre l’armée et le peuple.
Certes, il peut prêter à ambiguïté. Mais le mouvement, par ses différentes voix, distingue la tête du Général et les soldats de la base auxquels il s’adresse. Ecartelé entre « une transition » qui serait sous le contrôle du Képi et une promesse d’un « changement radical » au mouvement de la protestation à défaut de lui céder le pouvoir, Gaïd Salah est présentement dans l’expectative, voire le désarroi. Dans ses nombreux discours de « crise », le vice ministre de la Défense nationale n’a cessé de réitérer que le peuple algérien est entre « de bonnes mains » comme s’il n’était pas majeur et vacciné. Dans sa tentative d’infantiliser le mouvement protestataire du 22 février, il lui dénie son incapacité à s’autonomiser et à gérer la crise.
A supposer qu’il dégaine cette fois l’illégitimité de la composante du conseil constitutionnel tel que défini par l’article 183 de la Constitution stipulant : « Le Conseil constitutionnel est composé de douze (12) membres : quatre (4) désignés par le Président de la République dont le Président et le vice-président du Conseil, deux (2) élus par l'Assemblée Populaire nationale, deux (2) élus par le Conseil de la Nation, deux (2) élus par la Cour suprême et deux (2) élus par le Conseil d'Etat… », peut-il asséner un autre coup d’éventail plus cinglant contre le Président et le vice-Président de ce conseil, désignés, comme lui, par l’ex-président de la République ? Ainsi, en s’empêtrant dans les pièges des lois d’une Constitution devenue un panier à crabes, Gaïd Salah se prend dans ses propres pièges. Nommé lui-même dans le « gouvernement de transition » au même poste de vice-ministre de la Défense nationale par l’ex Président de la République dont il a précipité la démission dans les arcanes des clans officiels d’El Mouradia et officieux de Sidi Fredj, il reste un élément clé d’un système qui n’a pas encore abattu toutes ses cartes dans son second épisode de l’après démission doucereuse de l’ex- candidat de généraux ripoux.
Ex-fidèle de Bouteflika, Gaïd Salah est un homme du système qui l’a promu et maintenu au poste. Il peut, certes, et c’est ce qu’il fait, donner des coups d’éventail dans la fourmilière du système tout en appelant à la légalité institutionnelle de ce même système qui, arguant du fait que ses hommes de transition, même décriés, ne peuvent être assimilés aux institutions qu’ils ne représentent plus désormais, ils n’y sont que pour une période de transition.
Autrement dit, pour continuer ce que n’a pu obtenir le partant : un 5e mandat du système toujours en place après le 18 avril en 90 jours. Et, dans la hâte, la précipitation aveugle, pour imposer encore et toujours par la malversation, la ruse et la violence sa légitimité constitutionnelle, le système en place, dans lequel se placent après le départ du B au 4 mandats, les trois autres B, le gouvernement, le conseil constitutionnel, l’assemblée nationale, le FLN, et d’une façon beaucoup plus pernicieuse l’Armée, change de tactique, voire de stratégie : comment faire dévier le mouvement de la protestation du 22 février de son caractère pacifique ? Les premiers signes avant-coureurs de sa diabolisation apparaissent déjà dès ce septième vendredi : imploser les rangs des manifestants par des jeunes prisonniers de droits communs libérés, payés et munis d’armes blanches pour semer la zizanie lors de la manifestation, réduire les accès autoroutiers vers la capitale les vendredi, interpellations de « meneurs », violences verbales et physiques sur Facebook à l’encontre de personnalités de la société civile et politiques.
Il serait naïf de croire, répétons-le, qu’un système maffieux, dont les pratiques et mœurs sont celles du grand banditisme, bâti sur la violence, la rapine, pourrait céder les rênes du pouvoir pacifiquement.
Le danger qu’il faut d’ores et déjà prévoir et contrer, c’est son départ. Est-ce pour cela que Gaïd Salah a compris en dégainant cette fois, non les armes létales comme un 5 octobre 88 contre les jeunes aussi pacifiques que ceux d’aujourd’hui mais une rafale d’articles de lois d’une constitution dépassée par les évènements et un coup d’éventail impuissant à provoquer le dégagement du système dont il est…
Rachid Mokhtari, écrivain journaliste









PROPOSITIONS
[h=1]Des adversaires du mouvement populaire et comment les neutraliser[/h]

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[h=2]Un article d’une extrême importance attire l’attention en ce qui concerne le rôle d’agents étrangers, notamment états-uniens, dans les mouvements populaires de contestation dans le monde contemporain (1).[/h]Si l’observateur averti n’est pas étonné du contenu de ce texte, par contre le reste des citoyens devrait absolument lire ce texte, le méditer et tirer les conséquences indispensables. Il en va du résultat du mouvement populaire, en Algérie comme ailleurs, s’il ne veut pas accoucher d’une nouvelle oligarchie dominante.
Agents étrangers et leurs harkis indigènes.
La particularité du texte de Ahmed Bensaada est d’attirer l’attention sur le rôle des agents étrangers. Bien entendu, il faut absolument en tenir compte. Depuis l’antiquité et partout dans le monde, le « cheval de Troie » est une tactique de guerre de l’ennemi étranger pour vaincre le peuple qu’il agresse pour le dominer. Cependant, des remarques semblent nécessaires à considérer.
Les techniques utilisées par l’agent étranger pour manipuler le mouvement populaire s’inspirent directement de techniques inventées précédemment par un mouvement populaire et/ou ses leaders, eux-mêmes. Par exemple, la fraternisation des manifestants citoyens avec les forces de répression, police ou armée, ont existé déjà lors de la Commune de Paris de 1871, et par la suite, avec le soulèvement prolétarien en Russie, pour prendre leur plus extrême utilisation par le mouvement indépendantiste indien, sous la conduite de Gandhi.
C’est dire qu’au sujet de ce fait extrêmement important dans un mouvement populaire, la fraternisation entre citoyens manifestants et forces de répression, autrement dit la recherche de solidarité de la part des forces de répression avec les citoyens manifestants, ce fait peut être à double effet.
Si les citoyens (et leurs leaders réellement au service du peuple) sont suffisamment conscients des enjeux, même si un agent étranger (et ses harkis locaux) emploient la technique de la fraternisation entre citoyens manifestants et forces de répression, ces mêmes citoyens et leurs leaders doivent veiller à ce que cette fraternisation ne serve pas des intérêts occultes étrangers, mais uniquement ceux du peuple. C’est appliquer la règle « à malin, à malin et demi », ou « l’arroseur arrosé ».
En effet, par l’emploi de la fraternisation entre manifestants et forces de répression, que font les agents impérialistes sinon de récupérer une action positive pour servir leurs propres buts manipulateurs ?… Eh bien, les citoyens conscients, en recourant à la technique de fraternisation, ne feront, à leur tour, que reprendre à leur compte, au service réel du peuple, cette technique de changement social.
Il faut, donc, veiller absolument à ce que la dénonciation, - indispensable -, de l’action d’agents étrangers impérialistes (et de leurs harkis indigènes) ne conduise pas les citoyens à se démobiliser (sous le prétexte que leur mouvement est manipulé par l’étranger), mais uniquement à veiller à ce que leur mouvement soit le produit de leur propre décision et serve uniquement leur propre intérêt.
Quant aux leaders qui inspirent et conduisent le mouvement populaire, deux hypothèses se présentent. La première est qu’il s’agit, comme A. Bensaada le démontre, d’agents occultes impérialistes, relayés par leurs agents harkis locaux. Cependant, il est tout aussi envisageable que des leaders, au service réellement du peuple, agissent de manière cachée, pour éviter d’être arrêtés ou assassinés, soit par des agents du système étatique contesté, soit par des agents étrangers impérialistes (ou leurs harkis).
La fraternisation est évoquée ici comme le fait le plus important. Le même raisonnement est à suivre concernant les autres actions constatées lors du mouvement populaire : nettoyage des rues, offre de fleurs aux policiers ou soldats, emploi de l’humour, caractère absolument pacifique du mouvement, etc.
Ce sont là des techniques, et, comme telles, elles peuvent servir soit les agents étrangers impérialistes, soit le peuple. Que, par conséquent, ce dernier (et ses leaders réels) emploient ces techniques au service du peuple. Car il est d’importance vitale de les employer, afin, d’une part, que le mouvement populaire ne débouche pas dans la violence, - laquelle ne peut pas le servir, en aucune manière -, et, d’autre part, en veillant à ce que la fraternisation ne soit pas récupérée par des agents étrangers, mais servent à la concrétisation des intérêts du peuple.
Ajoutons cette autre observation. Dans son précieux texte, A. Bensaada cite, preuves à l’appui, des associations algériennes qui ont bénéficié de subventions financières. Elles montrent sinon une accointance consciente et volontaire avec des officines impérialistes, du moins une manipulation de la part de ces dernières.
Cette constatation, bien que extrêmement utile à révéler, doit, toutefois, éviter deux fâcheuses conséquences.
D’une part, il faut veiller à ne pas semer une suspicion injustifiée en ce qui concerne toute association citoyenne, en tant que telle, proclamant servir le peuple (en invoquant la « démocratie », la « liberté », les « droits de l’homme et de la femme », etc.). D’autre part, il est indispensable de veiller à connaître à fond les formes de financement de toute association, notamment celles occultes, mais il est également utile de discerner l’utilité d’associations citoyennes réellement au service du peuple.
« Exporter la démocratie ».
Bien entendu, l’impérialisme, quelque soit sa forme, a toujours caché son criminel but en se masquant comme « défenseur » et exportateur de « démocratie ». Comment dès lors le démasquer ?
La solution est simple. Il faut savoir que ce que l’impérialisme appelle « démocratie » n’est rien d’autre que le capitalisme, ce système par nature psychopathe, parce que son but unique et suprême est le profit, lequel ne peut être obtenu que par l’exploitation économique de la force de travail, physique et intellectuelle, de l’être humain.
Par conséquent, en ce qui concerne toute organisme qui se proclame « démocratique » ou poursuivant l’établissement de la « démocratie », il est d’une importance vitale de connaître ce que le mot « démocratie » contient (2). Voilà le motif pour lequel mes contributions textuelles veillent, chaque fois qu’il est question de démocratie, à éclaircir ce que ce terme contient d’ambiguë, donc de manipulateur, et ce qu’il faut entendre par « démocratie » dans son sens originel et authentique. Rappelons-le, car il est indispensable de le répéter afin de démasquer totalement l’imposture manipulatrice. La démocratie authentique, à savoir la gestion de la société par et pour le peuple (on appelle ce principe : autogestion, quoique le mot semble être passé de mode), se réalise uniquement à trois conditions.
1) Élimination sous toutes ses formes de l’exploitation économique de l’être humain par son semblable, donc, élimination du capitalisme, pour le remplacer par la socialisation (ou collectivisation) des moyens collectifs de production et de distribution sociaux. À ce sujet, écartons un malentendu. Les termes « socialisation » ou « collectivisation » ne se réfèrent pas aux prétendus « socialisme » ou « communisme » proclamés par les oligarchies étatiques qui s’en réclamaient, et cela à partir de 1917 en Russie, jusqu’au « socialisme » de l’époque du colonel Boumédiène.
2) Sans l’élimination de l’exploitation économique, il est impossible d’éliminer ce qui implique son existence : la domination politique. Il s’agit de la remplacer ce système social, caractérisé par la hiérarchie autoritaire oligarchique, par la coopération consensuelle populaire (ou citoyenne), en établissant les structures adéquates.
3) Et sans l’élimination de l’exploitation économique et de la domination politique, il est impossible d’éliminer ce qui légitime leur existence : le conditionnement idéologique. Il faut le remplacer par la liberté totale de penser et de s’exprimer, liberté qui suppose, pour être authentique, l’égalité absolue des citoyens en matière de droits et de devoirs, et leur solidarité réciproque.
Par conséquent, au sujet de toute organisation qui se réclame de la « démocratie », par exemple les diverses associations citées par A. Bensaada, il est indispensable, comme le fait l’auteur, d’en dénoncer le financement occulte, donc une collusion avec des officines impérialistes (capitalistes, soulignons-le) étrangères, relayées par des officines autochtones, également capitalistes.
Cependant, il faut également : soit créer des associations qui soient réellement au service du peuple, et au financement sans occultation ni ambiguïté, soit, encore, si on milite dans les associations citées par A. Bensaada, agir en sorte de les rendre totalement indépendantes par rapport aux officines impérialistes qui les financent. Encore une fois, il s’agit d’appliquer le principe « à malin, malin et demi », ou de « l’arroseur arrosé ». Il s’agit là d’un principe de base de la guerre, ici sociale : retourner les armes de l’ennemi contre lui.
Cyberespace.
L’un des domaines d’action sociale est le cyberespace. Bien entendu, il est utilisé aussi bien par des citoyens et leaders populaires honnêtes que par des agents impérialistes et leurs harkis locaux.
Cependant, il est vrai que le terrain du cyberespace a une caractéristique fondamentale : ce terrain est le mieux maîtrisé et utilisé par les personnes qui disposent le plus d’argent et, donc, également de la formation adéquate à l’utilisation de ce terrain. Il n’est donc pas étonnant de constater que les agents impérialistes et leurs harkis indigènes, financés et formés par eux, possèdent la plus efficace maîtrise de ce terrain de confrontation.
Il reste donc aux militants sincères de la cause populaire, en plus de leurs efforts de lutte dans le cyberespace, d’occuper le plus possible un autre terrain : celui concret où le peuple travaille, habite, étudie et prend ses loisirs. Que l’on se rappelle le principe fondamental : transformer ses faiblesses en force ! C’est ainsi que les guerres populaires de libération ont affronté des adversaires infiniment plus puissants en argent et armes matérielles, et les ont vaincus. La solution fut la fusion la plus complète des « élites » honnêtes avec le peuple, partout où il existe, dans une relation d’action réciproque où force intellectuelle et force physique se complétaient harmonieusement.
Que, donc, le cyberespace, toutes proportions gardées, soit traité par le peuple et ses leaders honnêtes comme furent traités les avions, chars, soldatesques et moyens de communications colonialistes et impérialistes. Un tout petit exemple personnel pour comprendre ce propos. Durant la guerre de libération nationale algérienne, alors que j’étais enfant, mon quartier était quadrillé par des hauts-parleurs qui diffusaient à longueur de journée la propagande colonialiste, accompagnée de musiques adéquates ; cependant, il me suffisait d’entendre, pendant une heure, la radio clandestine algérienne, diffusée à partir du Caire, pour démystifier l’obsédante et apparemment puissante propagande colonialiste. Mieux encore : quand un moudjahid descendait de la montagne, ou un moussabil (combattant civil clandestin dans les villes), ou un simple citoyen patriote intellectuel parlaient avec nous de manière discrète, à la maison, alors la propagande colonialiste des hauts-parleurs était réduite à néant !… C’est dire l’importance absolument fondamentale de la relation physique la plus profonde entre le peuple et les personnes en mesure de l’aider à comprendre où sont ses intérêts et la manière de les concrétiser.
L’autre moyen est le suivant : le plus rapidement possible, contribuer à ce que le peuple dispose de ses organisations autonomes d’association, de délibération et de décision ; que ces auto-organisations soient caractérisées par les indispensables liberté, égalité et solidarité. Ces aspects écartent toute violence, tout dogmatisme, toute forme d’autoritarisme hiérarchique, et stimulent l’établissement du consensus le plus large, sans négliger ni diaboliser la minorité qui exprime un avis différent (car il est possible que ce dernier se révèle, à expérience faite, plus judicieux). C’est là l’unique et la meilleure garantie, pour le peuple, de se prémunir contre toutes les formes de manipulations occultes, qu’elles soient étrangères ou internes.
S’il est vrai, comme le constate A. Bensaada, que, par exemple, « les vidéos, les chansons, les parodies de chansons, les sketchs et les clips détournés ont été (et sont toujours) très efficaces », cette efficacité sera redimensionnée à sa correcte mesure, au service du peuple, si ce dernier dispose de ses auto-organisations afin d’examiner le contenu et la valeur de ces ingrédients du cyberespace. Voir l’exemple mentionné précédemment concernant les hauts-parleurs et les musiques du système colonial.
A. Bensaada note justement, d’une manière générale : « Autant la méthode de la lutte non-violente est d’une efficacité redoutable dans la destitution des autocrates, autant elle n’a aucune incidence sur la période qui s’en suit. » Ceci dit, il faut ajouter une précision. Il est et en sera comme Bensaada l’affirme, mais à une condition : tant que le peuple ne prendra pas conscience d’un fait, que la seule manière du peuple pour ne pas être dupé dans son mouvement légitime, c’est de s’auto-organise, de la base (périphérie) et dans toute activité sociale (travail, habitat, études, loisirs, etc.), jusqu’au centre, incarné par les institutions gouvernementales. L’histoire sociale mondiale le montre a satiété : tout le problème est là ! La capacité du peuple de disposer de sa propre auto-organisation autonome, libre, égalitaire et solidaire.
Adversaires internes.
À propos du texte de Ahmed Bensaada, la personne qui m’a envoyé son article remarque : « Il manque à l'analyse un détail, mais de taille, une explicitation du rôle des services (le pouvoir) algériens ».
Il est vrai que le peuple n’a pas seulement comme adversaire l’agent étranger impérialiste capitaliste (et ses harkis indigènes), mais également des adversaires internes :
1) les prétendus « islamistes » : lors des manifestations populaires du vendredi 29 mars 2019, qui donc avait intérêt dans l’agression de militantes féministes du mouvement populaire, dénonçant le code féodal de la famille, sinon des « islamistes » ?
2) les prétendus « démocrates » laïcs : les « leaders » politiques et les « intellectuels », d’une certaine déclarée « opposition » au système, qui s’empressent, personnellement ou en actionnant des « trolls » à leur service (3), de créer les conditions pour parvenir au pouvoir étatique, comme nouvelle oligarchie, masquée de « démocratique ».
3) les institutions internes au service de l’oligarchie locale jusqu’alors dominante : car il serait illusoire de croire que toutes les personnes dirigeant des institutions étatiques, et ayant largement bénéficié de privilèges, en faisant partie du système social contesté par le peuple, soient devenus solidaires des revendications légitimes de ce peuple.
Concernant les deux premiers adversaires, leurs référents sont différents : pour les premiers, « Dieu » (interprété à leur manière) ; pour les seconds, le « divin marché » proclamé comme « libre ». Cependant, pour les deux, le but est identique : l’établissement d’un système capitaliste. Toutefois, pour les premiers, il est conçu sous forme de « charia », autrement dit de dictature totalitaire cléricale, et, pour les seconds, sous forme de « libéralisme », qui se révèle être une forme de dictature totalitaire masquée, parce que, quelque soit le parti au pouvoir, il doit avoir comme idéologie le capitalisme le plus débridé, parce que permettant le profit le plus gros.
Le troisième adversaire du mouvement populaire, ce sont les institutions de contrôle et de répression sociaux. Elles sont l’émanation du pouvoir étatique dominant en place, et, donc, ont intérêt à sa continuité, sous sa forme existante, ou, en cas de mouvement populaire trop critique (ce qui est le cas aujourd’hui en Algérie) sous une autre forme, plus acceptable pour le mouvement populaire, mais, cependant, à son détriment. Deux exemples.
Lors de la marche des manifestants, le vendredi 05 avril 2019, comment expliquer l’énorme embouteillage provoqué à l’entrée Est d’Alger, par l’intervention de la gendarmerie, puis l’usage par celle-ci de gaz lacrymogènes contre les citoyens ?
L’une des propositions du pouvoir actuellement en place est d’encourager et d’autoriser la création de partis politiques, de syndicats et autres associations. Le motif invoqué est d’augmenter l’aspect démocratique du nouveau système social. Or, l’expérience historique mondiale prouve que les partis politiques finissent toujours par former une caste anti-démocratique, aux intérêts convergents avec ceux de l’oligarchie étatique, et cela quelques soient leurs proclamations contraires. Il en est ainsi tant des partis « libéraux » que des partis « révolutionnaires ». La même expérience historique montre que seul l’auto-organisation du peuple, se dotant de ses propres structures libres, égalitaires et solidaires est la garantie d’une authentique démocratie.
Intelligence du peuple.
Concluons d’une manière claire. À moins d’être un ignorant, un naïf ou un manipulateur, il est évident que, profitant du surgissement du mouvement populaire, des adversaires s’activent à le neutraliser, en le détournant pour satisfaire leurs propres intérêts de caste.
1) Les oligarchies étrangères et leurs harkis indigènes, au nom de la « démocratie », font tout pour mettre la main sur les ressources naturelles, les moyens collectifs de production et le territoire de l’Algérie, comme de tout pays de la « périphérie » de la planète. Pour y parvenir, ces oligarchies doivent évidemment recourir aux harkis locaux adéquats de la conjoncture, occultes et jouant le rôle de « leaders » du changement « démocratique » ;
2) L’oligarchie locale encore au pouvoir et celle qui veut la remplacer, sous prétexte de « démocratie » (éventuellement de « charia »), de « développement économique » et de lutte contre la « corruption », veut, elle aussi, gérer à son profit les richesses du pays.
L’important pour ces deux agents, étranger et interne, est le profit à tirer par l’exploitation économique, à travers la domination politique et le conditionnement idéologique du peuple. Ces caractéristiques sont d’autant plus masquées, sous des étiquettes démagogiques flatteuses, parce que le peuple est conscient des enjeux, et le montre lors de ses manifestations publiques. La récupération par la manipulation est une tactique pratiquée par toutes les oligarchies, étrangères et indigènes ; malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, cette tactique a vaincu les mouvement populaires.
Il est donc indispensable qu’à l’analyse des actions occultes des agents externes (et de leurs harkis locaux) soit également ajoutée une analyse des agents internes (de tous les agents internes), adversaires du mouvement populaire, dans et hors des institutions du système contesté. C’est dire combien d’obstacles se présentent contre le désir du peuple de s’émanciper de tout servilisme. À ce sujet, il faut avoir à l’esprit un principe, valable pour les individus comme pour les peuples : il est plus facile de reconnaître et combattre ses ennemis plutôt que ses faux amis. Espérons que le peuple, face à tous ses redoutables, impitoyables et masqués adversaires, saura édifier sa propre auto-organisation, libre, égalitaire et solidaire, et, ainsi, déploiera toute son intelligence pour gagner la victoire légitime qu’il espère !
Kaddour Naïmi,
Email : [email protected]
Renvois
(1) Ahmed Bensaada, http://www.ahmedbensaada.com/index....2-50-13&catid=46:qprintemps-arabeq&Itemid=119
(2) Dans le texte de A. Bensaada, voir la citation concernant le site officiel du CIPE.
(3) Voir des exemples dans le texte de A. Bensaada.





Auteur
Kaddour Naïmi
 
Une Irakienne pose une questions aux algériens, pourquoi vous êtes unis ?
vraiment le civisme et l'union des algériens ont choqué le monde.
Svp repondez lui !


 
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Bonjour l'Algerie

#########################ALD DZ################################

les enjeux pour l'Algerie sont plus grand que se genre de Quiz...

Alors que la rue gronde et exige le départ du système
Ahmed Gaïd Salah met en garde !


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Un jour après l’installation d’Abdelkader Bensalah au poste de Chef de l’Etat, Ahmed Gaïd Salah a adressé, mercredi 9 avril, à partir d'Oran, dans un discours martial et incisif, de sévères mises en garde au mouvement de protestation du 22 février qui, selon ses révélations, couve dans ses rangs et promeut sur la scène politique, des individus à la solde de forces néo-colonialistes qui viseraient la déstabilisation de la phase de transition.

Le vice-ministre de la Défense nationale veut-il semer la suspicion dans les rangs de la rébellion ?
Dans son discours tenu à Oran ce mercredi, au lendemain de la nomination d’Abdelkader Bensalah au poste de chef de l’Etat, conformément à l’article 102 dont il s’est fait le commanditaire et le vigile, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale dans le gouvernement épouvantail, conforté dans sa logique constitutionnaliste dont il n’a cessé de faire son cheval de bataille pour prétendre résoudre une crise éminemment politique, hausse le ton et abandonne ses propos mielleux, paternalistes et protecteurs pour des propos fielleux, menaçants, d’une armée qui déjoue des tentatives de déstabilisation néocoloniales et d’opérations de destructions des institutions aux seules fins de porter préjudice à la période de transition de 90 jours et à la tenue des élections présidentielles le 18 avril prochain.
Comme toujours, lorsque les intérêts rentiers du système politique sont mis à mal, ses représentants, décriés, appellent à la vigilance, au serrement des rangs et agitent le spectre de la « main étrangère » derrière laquelle, pour le chef d’Etat major de l’ANP, des « individus » noyautent le mouvement protestataire du 22 février. Autrement dit, Ahmed Gaïd Salah accuse la rébellion citoyenne de promouvoir sur la scène politique, à la faveur de ses marches, de dangereux individus à la solde de forces étrangères néo-colonialistes aux seules fins de détruire le processus de la phase de transition et, partant, de déstabiliser le pays. Ces graves propos de l’ouest qui salissent non seulement les revendications politiques de la rébellion, à savoir le départ de tout le système en place qui s’est cru sauvé et faire peau neuve par la seule démission de l’ex-prétendant au 5e mandat même moribond, tranchent nettement avec ceux tenus à l’Est du pays au mois de mars dernier dans lesquels il disait tout le contraire, à savoir que, dans cette « main étrangère », des forces viles tentent de porter préjudice au mouvement de la protestation et à l’exemplarité de son caractère pacifique.
Mais, depuis, en s’octroyant la démission de celui qui l’a maintenu ou l’a fait maintenir à son poste de vice-ministre de la Défense nationale dans un gouvernement croupion qu’il a cautionné, en invoquant le recours à un article abscons de la constitution pour solutionner une crise politique aux profondes racines et de longue portée, en veillant à une démarche pseudo légaliste avec des institutions corrompues pour une phase de transition dont le seul but est de garantir un 5e mandat pour le système FLN par la voie des présidentielles reportées au 4 juillet ( le temps de fourbir quelque autre complot), Gaïd Salah s’inquiète plus de la phase de transition que de l’Algérie. Le pouvoir, sous sa protection est capable de créer cette main étrangère par ses « baltaguias » (ses voyous) rompus à ce genre d’opérations d’infiltrations).
Lisons le : « Avec le début de cette nouvelle phase et la poursuite des marches, nous avons déploré l’apparition de tentatives de la part de certaines parties étrangères, partant de leurs antécédents historiques avec notre pays, poussant certains individus au devant de la scène actuelle en les imposant comme représentant du peuple en vue de conduire la phase de transition, afin de mettre en exécution leurs desseins visant à déstabiliser le pays et semer la discorde entre les enfants du peuple, à travers des slogans irréalisables visant à mener le pays vers un vide constitutionnel et détruire les institutions de l’Etat, voire provoquer une déclaration de l’état d’exception, ce que nous avons récusé catégoriquement depuis le début des événements, car il est irraisonnable de gérer la période de transition sans les institutions qui organisent et supervisent cette opération, et ce, au regard des conséquences découlant de cette situation qui pourraient compromettre tout ce qui a été réalisé depuis l’indépendance à ce jour, en termes d’acquis et de réalisations qui demeurent la fierté des générations. »
Ainsi, si l’on comptabilise les termes par lesquels Gaïd Salah renvoie à la phase de transition, c’est à dire à l’installation de Bensalah au poste de Chef de l’Etat pour plus de 90 jours et à la préparation des Présidentielles, on s’aperçoit que leur champ lexical est plus vaste que celui du toponyme « Algérie » : «nouvelle phase», « phase de transition», « vide constitutionnel », « institutions de l’Etat », « déclaration de l’Etat d’exception», «période de transition», «institutions», «cette opération ».
Cette hantise de Gaïd Salah de voir menacée plus cette « période de transition » que le pays proprement dit (ce qui paraît ubuesque pour un Général de corps d’armée) s’explique par le fait que les élections présidentielles, l’aboutissement de cette « phase de transition » sont un enjeu majeur pour le système FLN par lesquelles il se régénère, se redistribue la rente, recompose ses clans et redessine la cartes des intérêts maffieux d’une Algérie de prédateurs.
Dans le même discours lancé de la deuxième région militaire du pays, Gaïd Salah, après avoir, à maintes reprises infantilisé le mouvement insurrectionnel du 22 février qu’il qualifie d’ « immense élan populaire » expurgeant, par cette terminologie, tout le caractère revendicatif du mouvement contre le système dont il est, jette un pavé dans la mare en révélant que ses services ont déjoué une tentative d’infiltration des manifestations par ces individus suspects à la solde de cette main étrangère et que ce faisant, le mouvement protestataire devrait, au risque de mettre en péril, à son corps défendant, les « Institutions de l’Etat », doit arrêter ses marches et soutenir la période de transition ! Gaïd Salah, à croire ses révélations sécuritaires, veut donc préserver le mouvement de la rébellion du 22 février de « tentatives d’infiltration », de « ceux qui le guettent à l’intérieur et l’extérieur », de « quelques individus appartenant à des organisations non-gouvernementales », « leurs agents à l’intérieur ».
Avec autant d’ennemis et autant de dangers qu’il énumère, Gaïd Salah cherche-t-il à semer le doute dans les rangs du mouvement de la protestation ? Par ailleurs, Bensalah dont les prérogatives de Chef de l’Etat, bien que réduites, peut tout de même, est habilité à déclarer la guerre…à la rébellion citoyenne. En propos cryptés, ce discours de campagne militaire ( en opération de phase de transition) est un ultimatum fixé au « Hirak » : soit il arrête les marches et abandonne cet « irrecevable slogan », du départ de l’entièreté du système, soit, c’est l’état d’exception qu’il serait forcé de décréter pour sauver non l’Algérie mais les Présidentielles. Cet ultimatum, Ahmed Gaïd Salah le justifie par toutes ces mises en garde : « Aussi et afin de déjouer les tentatives d’infiltration de ces parties suspectes, nous avons consenti tous nos efforts au sein de l’Armée Nationale Populaire, afin de préserver cet immense élan populaire de l’exploitation par ceux qui le guettent à l’intérieur et l’extérieur, à l’instar de quelques individus appartenant à des organisations non-gouvernementales, qui ont été pris en flagrant délit dont la mission consiste à infiltrer les manifestations pacifiques et les orienter, avec la complicité et en coordination avec leurs agents à l’intérieur.
Ces parties qui s’affairent, par tous les moyens, à dévoyer ces marches de leurs objectifs fondamentaux et à les récupérer afin de faire aboutir leurs plans pernicieux, visant à porter atteinte au climat de sécurité et de quiétude dont jouit notre pays. »
Pour sauver les Présidentielles reportées au 4 juillet prochain, celles-ci se dérouleront donc, fait inédit, sous la surveillance et le contrôle de l’Armée. Ahmed Gaïd Salah tempère cette « dictature » du scrutin des présidentielles par l’expression « accompagnement de l’Armée Nationale Populaire ». Pour le chef d’Etat major de l’ANP, l’Armée est la principale force motrice de cette « phase de transition » et bien au-delà. D’ores et déjà, dans les coulisses du système, du FLN, les clans de Bouteflika qui ne sont pas aussi loin que l’on croit des centres décisionnels et opérationnels des Généraux dégommés ou toujours en poste car la rente ignore ces frontières qui n’existent que pour le pauvre citoyen, la pseudo-équipe légaliste dite de la transition, le gouvernement ( dont Gaïd Salah), les 3 B et les troupiers du FLN et du RND n’est-elle déjà qu’un paravent à un autre candidat de l’Armée ? Cde n’est sans doute pas un pur hasard si Ahmed Benflis n’a cessé de congratuler l’initiative constitutionnelle d’un Gaïd Salah qui, à ses yeux, a précipité la sortie par la petite porte de son terrible adversaire à deux reprises aux élections présidentielles « Je voudrais confirmer, dans ce contexte, que la période de transition destinée à la préparation des élections présidentielles, se fera avec l’accompagnement de l’Armée Nationale Populaire, qui veillera au suivi de cette phase, au regard de la confiance réciproque entre le peuple et son armée, dans un climat de sérénité et dans le strict respect des règles de transparence et d’intégrité et des lois de la République ».
Enfin, en voulant occuper tous les espaces des institutions du pays qu’il sait vacantes, après avoir pris les prérogatives du DRS (puisqu’il a digéré ce service), il endosse sans hésiter la robe noire du ministre de la Justice qui, étrangement, en quelques jours, recouvre son indépendance ! Comme si la démission de Bouteflika avait tout assaini, filtré les eaux usées et nauséabondes d’un système pourri à ses racines.
En justicier de la « phase de transition » de 90 dix jours seulement, Ahmed Gaïd promet une opération similaire à celle des «mains propres » d’Ahmed Ouyahia : « Dans ce contexte précis, nous soulignons que la justice, qui a recouvert ses pleines prérogatives, agira en toute liberté, sans contraintes aucunes, sans pressions ni ordres, pour entamer des poursuites judiciaires contre toute la bande impliquée dans les affaires de détournement des fonds publics et d’abus de pouvoir pour s’enrichir illégalement.
A cet effet, nous rassurons l’opinion publique que la question s’étendra à tous les dossiers précédents, comme l’affaire d’El Khalifa, de Sonatrach et du Boucher et autres dossiers relatifs à la corruption qui ont occasionné des pertes considérables au Trésor Public».
Ces affaires-là ne font plus l’événement, n’indignent plus le citoyen car la corruption, la vraie, ne relève pas du fait divers, mais elle est systémique, elle est le mode de gouvernance même qui permet à Gaïd Salah de faire de celle-ci une panacée d’"affaires" alors qu’elle est dans le processus même de cette phase de transition qu’il entend protéger par tous les moyens, dans les élections présidentielles , en somme dans la le système matriciel et non dans des dossiers d’enquêtes.
En conclusion, ce discours de Gaïd Salah, le premier qui inaugure la première phase du processus de la « phase de transition » par la nomination d’Abdelkader Bensalah au poste de chef de l’Etat tranche nettement avec ceux précédant la démission de Bouteflika par son ton martial, menaçant et vindicatif vis-à-vis du mouvement protestataire du 22 février.
Rachid Mokhtari, écrivain et journaliste




Auteur
Rachid Mokhtari, écrivain et journaliste




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Voicy une video le recit d une femme Algerienne qui aime son pays et la reaction des elus de l 'APC de DELYBRAHIM([email protected]
N° tél: 021 91 96 36
N° Fax: 021919491/021917320

https://www.youtube.com/watch?v=EnSjpsYTDXw&feature=youtu.be

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Salut,

Un jour après l’installation d’Abdelkader Bensalah au poste de Chef de l’Etat, Ahmed Gaïd Salah a adressé, mercredi 9 avril, à partir d'Oran, dans un discours martial et incisif, de sévères mises en garde au mouvement de protestation du 22 février qui, selon ses révélations, couve dans ses rangs et promeut sur la scène politique, des individus à la solde de forces néo-colonialistes qui viseraient la déstabilisation de la phase de transition.
Ah la "fumeuse" main de l'EtrOngi, ça faisait longtemps que l'argument foireux se faisait attendre ;)
 
Ho oui y a la main du tdc bhl qui plane sur l'Algérie !
Faire peur pour mieux régner.
C'est la même chanson!
Mais la seule différence c'est qu'ils ne seront plus là! (bientôt)
 
Mr le capo , le sergent garcia, il faut commencer par apprendre à lire et à écrire.
 
Article parut en 2017 [h=1]Les enfants d’Ali Haddad, Badreddine Tliba et Nacer Bouteflika , futurs détenteurs du pouvoir en Algérie?[/h]
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Les Algériens ont toujours aimé faire différent mais dans la médiocrité. Pendant que le monde bouge, s’ouvre, s’adapte, se transforme, l’Algérie se ferme et s’immobilise. A qui profite le recul de l’apprentissage de la langue française en Algérie ? Au régime dictatorial d’Alger évidemment !
Il est clair, net et précis que la manœuvre entamée au lendemain de l’indépendance consistant à laminer l’usage de la langue française est une démarche étudiée ou du moins imitée.
Tout comme l’administration coloniale, maintenir les indigènes analphabètes en français, c’est s’assurer plus de pouvoir, plus de contrôle et plus de sécurité.
L’administration Bouteflikienne a fait mieux, les Algériens sont passés d’indigènes à sujets, non pas des sujets au sens grammairien, où ils occupent une position de prééminence, mais sujets au roi Bouteflika, dépendant, soumis aux bons vouloirs de Ramsès I, et demain si l’on reste les bras croisés, Ramsès II reprendra le flambeau.
En Algérie, la langue française est devenue la langue des riches et des futurs Ramsès. L’Administration de Bouteflika a fait mieux que son bourreau, car la France enseignait au moins correctement les rudiments de la langue française.
Si rien n’est fait aujourd’hui, les enfants d’Ali Haddad, de Badreddine Tliba et de Nacer Bouteflika seront les détenteurs du pouvoir en Algérie. Ils sont déjà au moins trilingues : français, anglais et espagnol. Ils ont appris ces langues dans les discothèques et en séjournant dans leurs résidences secondaires à Paris, Nice, Londres, Dubaï ou encore Benidorm.
Pour les détenteurs du pouvoir, la langue arabe, c’est pour les bouhayoufs, pour les adeptes d’Ali Benhadj, les bombes à retardement qui servent d’alibi au régime pour perdurer.
Le régime de Bouteflika n’a même pas besoin de dégager un budget pour déconstruire le cerveau de l’élève algérien, avide de savoir parler des langues européennes. Il n’a pas besoin de dire tout le mal qu’il pense de la langue française à travers les télévisions de « kawar Wa ati Laâwar , كور و اعطي للعور, non même pas ! Il a un relais, un haut-parleur, qui ne lui coûte rien. Des personnes ressources à Al Magharibya, la chaîne du FIS, basée à Londres et à Paris, font la sale besogne en proposant même une langue de substitution, l’anglais !
Combien de générations faut-il sacrifier pour que l’algérien lambda puisse s’exprimer correctement en anglais ? 100 ans au moins, puisqu’ après 50 ans d’arabisation intensive, n’ont pas suffit au lambda de parler en arabe malgré tout ce qu’on voulut faire véhiculer comme idéaux autour de cette langue, en étant, notamment, la langue du Coran*, la langue de *Sîbawih, comme si Dieu allait envoyer son livre à la presqu’île arabique, en amazigh ou en espagnol !
Lila Haddad.

*Sîbawayh (en persan : سيبويه, Sibawayh) est un grammairien de langue arabe et d’origine perse, né probablement à Bayzâ près de Chiraz aux environs de 760 et décédé jeune, entre 32 ans et la quarantaine, vers 796 dans le Fars.
*La révélation du Coran, qui débute en 609, durera 22 ans, c’est-à-dire jusqu’à la mort du prophète.

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SIDI SAID RAMINE Son of Abdul Majid Sidhoum Said UGTA
In this Picture one of the sons of the Secretary General of the General Union of Algerian Workers Abdul Majid Sidhoum Said outside his luxury apartment in an upscale neighborhood of the Parisian suburb 6 .UGTA

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SIDI SAID RAMINE
Fiche entreprise : chiffres d’affaires, bilan et résultat
75005 PARIS 5
Informations générales sur SIDI SAID RAMINE
SIDI SAID RAMINE, Profession libérale, a débuté son activité en mai 2010.
Ramine SIDI SAID est exploitant de la société SIDI SAID RAMINE. Le siège social de cette entreprise est actuellement situé 6 rue de Pontoise – 75005 Paris 5
SIDI SAID RAMINE évolue sur le secteur d’activité : Activités des sièges sociaux ; conseil de gestion
Raison sociale SIDI SAID RAMINE
Dirigeants 1 dirigeant(s) + de détails
Adresse
6 RUE DE PONTOISE
75005 PARIS 5 Voir la carte
Forme juridique Profession libérale
Date de création Crée le 06/05/2010
Capital Social
SIREN 522 633 411
SIRET 522 633 411 00015
Numéro de TVA
Obtenir le numéro de TVA intracommunautaire
Code APE / NAF 7022Z / Conseil pour les affaires et autres conseils de gestion
Dirigeant – SIDI SAID RAMINE
Exploitant M SIDI SAID Ramine
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Par: Moulai Karim



ya pas mieux que l expresion d'une photo!!!
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Samedi 13 avril 2019 - 04:22
DISSIDENCE CITOYENNE : ACTE VIII
[h=1]« Non, sir, c’est une révolution »[/h]

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[h=2]Au huitième vendredi, écriront les historiens, ils ont frappé leurs pères, leurs mères, leurs fils, dans une place dédiée à Audin, dans une artère qui porte le nom de Didouche. Audin, Didouche, vous connaissez, M. Bédoui ?[/h]Des jeunes gens morts pour l'Algérie, de l'âge de ces jeunes gens contre qui vous avez lancé vos bombes lacrymogènes en attendant, qui sait, de tirer, au neuvième vendredi, à balles réelles, parce que c'est ainsi, M. Gaïd Salah, il y a une Algérie qui compte ses fils sacrifiés et une autre qui compte ses dollars.
L'Algérie de l'honneur et l'Algérie des contrebandiers. La seconde, depuis la nuit des temps, a toujours rêvé d'asservir la première pour terminer, au final, dans la déchéance
Inutile de lancer vos lacrymogènes contre les mères : depuis le temps, elles n'ont plus assez de larmes. Au neuvième vendredi, sortirez-vous toute l'armurerie ? Il ne tient qu'à vous pour que ce combat soit une victoire pour l'Algérie, l'Algérie démocratique, celle que chacun de nous espère voir dans sa nouvelle toilette avant de mourir.
Que gagnerez-vous à retarder l'échéance ? Parce que ce combat, mon général, n'est pas de ceux qu'on perd ; il est porté de génération en génération depuis le premier martyr, c'est un combat pour la légitimité, vous ne pouvez pas comprendre, c'est un truc que ressentent les hommes libres, la légitimité, respecter le choix populaire, le peuple n'est pas un troupeau de gnous, il est fait d’hommes et de femmes qui ne sont à la disposition de personne. Écoutez- les :
« Nous ne vous craindrons plus
Subalternes tyrans
Vous qui nous opprimez
Sous cent noms différents »
C’est ce cri qui résonna, plus de deux siècles plus tard, aux oreilles de la jeunesse On raconte que le roitelet Zine-Eddine Ben Ali, tel Louis XVI revenant de la chasse, s’était angoissé :
- C’est une révolte ? »
- Non, sir, c’est une révolution »




Auteur
Mohamed Benchicou

 

Armée d'un seul balai, une manifestante âgée s'oppose à un camion de police. Cette image marquante a été tournée par le documentariste Mahrez Rabia lors de la manifestation du 11 avril à Alger contre Abdelkader Bensalah, nommé président par intérim après le départ de Bouteflika.



Respect à toutes ces mamies :-delphine-:

Cet imbécile dans son camion, il mériterait qu'elle le lui mette dans son fondement.
 
Bonjour l'Algerie

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Samedi 13 avril 2019 - 23:31
TRIBUNE
[h=1]Lettre ouverte aux membres de l’Etat-major de l’ANP[/h]

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[h=2]Alors que notre pays fait face à une situation économique, sociale et financière dégradée et que les échéances prochaines vont requérir des mesures draconiennes que seul un pouvoir légitime pourra imposer à la population, la situation de notre pays est quasiment bloquée depuis le 27 avril 2013, jour de l’AVC de l’ancien Président de la République.[/h][h=2]Il faut sortir du pourrissement actuel[/h]Depuis le 22 février dernier, quelque 20 millions d’Algériens (soit 48% de la population globale du pays) expriment leur rejet de l’ensemble des institutions du pays et en particulier de ceux qui les incarnent, en raison de leur collusion avec un pouvoir mafieux qui a détruit quasiment le potentiel de ce pays et fait obstacle à son évolution vers la modernité et le progrès.
La constitution révisée du 6 mars 2016 n’a strictement plus d’utilité. Organiser une élection présidentielle, en moins de 90 jours, sur la base d’un fichier électoral totalement inutilisable, et en l’absence d’une institution indépendante de contrôle et de supervision, que seul un Président de la République élu peut mettre en place, c’est aller au devant de difficultés institutionnelles et politiques considérables que personne n’a le droit de sous-estimer.
[h=2]L’État-major peut intervenir sur la base des articles 7, 8 et 28[/h] Il existe dans la Constitution un article 28 alinéa 2, aux termes duquel :
«L’ANP a pour mission permanente la sauvegarde de l’indépendance nationale et la défense de la souveraineté nationale ».
Cette disposition doit être reliée aux articles 7 et 8 de la Constitution. Le premier est relatif à la souveraineté populaire. Le second, plus important, porte sur la souveraineté nationale, dans la mesure où, en premier lieu, il réserve le pouvoir constituant au peuple, en deuxième lieu, lui reconnait le droit d’exercer sa souveraineté par l’intermédiaire des institutions qu’il se donne et, enfin, qu’il a aussi la possibilité de l’exercer par voie de référendum et par l’intermédiaire de ses représentants élus.
Il n’existe pas de jurisprudence du Conseil constitutionnel relative à la mise en œuvre de l’article 28 dont l’interprétation, au premier degré, privilégie l’intervention de l’Armée dans le cadre le plus classique, à savoir la défense de l’intégrité territoriale et la défense de l’unité du territoire national.
Or devant le pourrissement de la situation à laquelle nous assistons avec un chef d’Etat par intérim qui est complètement délégitimé, un Premier ministre nommé par l’ancien Président de la République quelques jours avant sa démission dont la proximité du clan présidentiel était avérée et un Président du Conseil constitutionnel totalement voué à ce même clan, l’état-major se doit de tirer les conséquences de cette situation et prendre acte du fait qu’une élection présidentielle procédant de ces trois personnalités serait un remède pire que le mal.
[h=2]La constitution actuelle est frappée de caducité[/h]Aussi bien, le moment semble venu de mettre entre parenthèses la Constitution révisée du 6 mars 2016. Quel pourrait en être le modus operandi ?

  1. Départ du Premier Ministre et désignation d’une personnalité consensuelle (qu’on ne prétende pas que sur l’ensemble du spectre politique algérien, il n’existe pas de femme ou d’homme capable de gérer les affaires publiques pendant une période déterminée).
  2. Démission du Président du Conseil de la Nation et du Président du Conseil Constitutionnel et gel des activités de ces deux institutions pendant toute la période de transition.
  3. Comme il est impossible pour l’État-major de s’abriter derrière l’article 197 de la Constitution relatif au Haut Conseil de Sécurité qui est un organe consultatif aux termes duquel , « il est chargé de donner au Président de la République des avis sur toutes les questions relatives à la sécurité nationale », seule une Proclamation de l’état-major, comparable dans sa forme à la Proclamation du 14 janvier 1992 instituant un Haut Comité d’Etat, pourrait servir de passage de témoin, dès l’instant que l’on considère que la Constitution actuelle est caduque.
[h=2]Organiser une période de transition est le seul viatique à la paralysie actuelle du pouvoir[/h]C’est dans ce contexte que les propositions formulées par Maître Mokrane Aït Larbi prennent tout leur sens. Une Présidence collégiale serait mise en place, laquelle désignerait un gouvernement composé de femmes et d’hommes crédibles, issues autant que faire se peut de la société civile mais pourvus de compétences et d’une expérience suffisante pour assurer la gestion des affaires publiques et préparer les élections présidentielles dans un délai qui ne devra pas dépasser le 31 mars 2020.
Par ailleurs, il conviendra de créer un Comité (Mokrane Aït Larbi) ou un collège (le Pr Ahmed Mahiou) qui aura pour mission d’organiser les présidentielles.
Au sein de cette entité, les jeunes et les femmes devraient être majoritaires, si l’on entend faire écho aux revendications populaires et mettre sur orbite les générations montantes par trop marginalisées et trop souvent exclues des responsabilités. S’agissant de la Présidence collégiale, elle devra adopter des décrets lois révisant en profondeur la loi électorale et assainissant totalement l’actuel fichier électoral, devenu, au fil du temps, et par la volonté délibérée du pouvoir, un puzzle inextricable.
Enfin, compte tenu de la responsabilité écrasante du FLN et du RND ainsi que de leurs satellites dans la faillite du pays, le respect de la volonté populaire commande de ne pas associer leurs membres à la période de transition, ce qui devrait constituer le prélude à leur disparition pure et simple de la scène politique, autre vœu de la population.
Quant au rôle de l’Armée, il est important. Les populations qui manifestent depuis le 22 février n’ont jamais mis en cause l’institution militaire, au contraire. Tout comme en Tunisie, entre 2011 et 2014, l’Armée doit garantir le succès de la transition, pourchasser les officines étrangères qui cherchent à dévoyer le Hirak populaire et s’engager à traduire en justice tous ceux qui se sont accaparé indûment (par centaines de millions de dollars) des richesses de ce pays (commanditaires comme exécutants).
Si l’état-major de l’Armée adopte ce modus operandi, l’Armée ne sera plus associée à un appareil qui réprime et intimide les oppositions, mais une institution qui aura grandement contribué à l’épanouissement et à la libération de tout un peuple sans cesse méprisé depuis 1999.
[h=2]En guise de conclusion[/h]Pour conclure provisoirement, il faut noter que l’argument tiré de la violation de la constitution ne peut guère recevoir créance.
Outre, comme dit plus haut, que la constitution révisée du 6 mars 2016 est hors service, force est de reconnaître que depuis l’instauration du constitutionnalisme libéral en 1989, jamais la constitution n’a été respectée pour la simple raison que le régime n’est pas institutionnalisé et que l’ensemble des normes qui composent l’architecture constitutionnelle remplissent une fonction légitimatrice et non une fonction organisationnelle du rapport de forces au sein de la société.
Il reste à espérer, mais nous ne pouvons, à ce stade, avoir aucune certitude, que la nouvelle constitution qui devra être approuvée par le peuple devienne enfin une constitution performative consacrant une réelle séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, un véritable contrôle de la constitutionnalité des lois et l’effectivité des missions dévolues aux institutions de contrôle, notamment celles chargée de s’assurer de la bonne utilisation de l’argent public.
Ali Mebroukine




Auteur
Ali Mebroukine, Professeur d’université, militant démocrate







 
Je ne comprends pas que des galonnés puissent se mettre au garde à vous devant ce gremlin joufflu de said.
Ces "fiers" décideurs jouent l'immobilisme et l'usure avec une pincée de provocations.
ça risque de durer car ils ne vont jamais remettre en cause leurs privilèges de monarques.
L'issue ne pourrait venir que d'une implosion, de l'intérieur.
 
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Par contre pas d'accord avec Dilem, c'est une insulte que d'associer Droopy à cet imposture de sous-fifre.

C'est plus un Pluto :)
 
Bonjour l'Algerie

#############################ALD DZ#############################

Lundi 15 avril 2019 - 23:06
DOCUMENT
[h=1]Le Collectif pour une Algérie Nouvelle communique[/h]

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[h=2]Le Collectif pour une Algérie Nouvelle, constitué pendant les manifestations contre le régime algérien, a tenu une nouvelle réunion débat à Alger. Le collectif a « examiné la situation politique du pays à l’aune des évolutions récentes ».[/h]Les membres du collectif, constitué d’universitaires, de militants politiques, d’intellectuels et de chefs d’entreprises, ont considéré à l’unanimité que les dernières propositions du pouvoir « sont, d’une part, l’expression d’un rejet par le système de toute idée de changement et, d’autre part, une manœuvre qui vise, sous couvert de la légalité constitutionnelle, à casser le mouvement populaire en cours et à anéantir son potentiel révolutionnaire ».
D’autre part, le collectif considère que le problème de l’Algérie « est politique et il nécessite une solution politique qui passe par le démantèlement du système en place, dans tous ses aspects, et l’édification à la place d’un régime démocratique.
Ce démantèlement doit se faire, au plan juridique, par l’abrogation de toutes les lois liberticides, au plan idéologique par la dissolution du FLN, de l’UGTA et de toutes les organisations satellites, et au plan institutionnel, par la suppression des ministères de la Communication, des Moudjahidine et des Affaires religieuses ».
Enfin, à l’unanimité, le collectif pour une Algérie Nouvelle appelle à prendre en considération certaines mesures et les mettre en œuvre dans l’urgence « pour instaurer un climat d’apaisement et permettre un dénouement serein et concerté de la crise et l’instauration d’un régime démocratique.
En attendant que ces mesures soient concrétisées, nous appelons au maintien et à l’intensification de la mobilisation citoyenne en vue d’affaiblir le système et de neutraliser toutes les solutions de replâtrage qu’il tente de faire passer tantôt par la ruse, tantôt par la force ».
LES MEMBRES DU COLLECTIF :
Taous Ait Mesghat, médecin, chroniqueuse (Alger)
Abdesslam Ali-Rachedi, Professeur en médecine et militant de la démocratie (Alger)
Chafia Amiri, militante de la démocratie (Béjaia)
Djellali Badis, militant de la démocratie (Bouira)
Yamina Bair, journaliste, militante de la démocratie (Alger)
Messaoud Belhasseb, universitaire (Guelma)
Kamel Bencheikh, écrivain, (Sétif)
Belkacem Boukherouf, économiste (Tizi-Ouzou)
Zahia Bouroubi-Saim, militante de la démocratie (Boumerdès)
Abdelkrim Haouari, Universitaire (Oran)
Fayçal Houma, chef d’entreprise, militant de la démocratie (Alger)
Amar Ingrachen, universitaire, journaliste (Tizi-Ouzou)
Ali Kahlane, chef d’entreprise, expert international en TIC (Alger)
Said Madjour, Militant de la démocratie (Alger)
Issam Mermoune, étudiant, militant de la démocratie (Oum El Bouagui)
Wezna Moula, militante de la démocratie (Tizi-Ouzou)
Arezki Mousli, ingénieur en hydrocarbures, militants des droits humains (Béjaia).
Said Oussad, journaliste, écrivain (Oran)
Anouar Rahmani, écrivain (Tipaza)
Ahmed Rouadjia, sociologue (Msila)
Ahmed Saadoud, économiste (Tizi-Ouzou)
Kaci Sadi, universitaire (Bouira)
Anis Saidoun, étudiant, militant de la démocratie (Alger)
Rabeh Sebaa, professeur de sociologie (Oran)
Mhand Slimani, militant de la démocratie (Alger)
Nabil Souami, Militant de la démocratie (Alger)
Faradj Talbi, militant de la démocratie (Tizi-Ouzou)
Khaled Zirem, militant de la démocratie (Béjaia)


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Lundi 15 avril 2019 - 17:29
Manifeste pour une période de Transition
[h=1]La proposition de sortie de crise du colonel Chabane Boudemagh[/h]

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Chers compatriotes
L'Algérie est aujourd'hui à la croisée des chemins de son destin. entre espoirs nourris par tout un peuple manifestant en masse ses aspirations légitimes de liberté et de progrès d'une part, une opposition autoritaire au changement là où il ne s'agit que de raison d'autre part, mais aussi et surtout, un environnement extérieur hostile à tout projet national consolidant les fondements de la Patrie, les enjeux sont alors multidimensionnels et complexes et nécessitent un consensus national devant aboutir sur une sortie de crise telle que désirée et exprimée par le peuple dans son ensemble.
[h=2]L'heure n'est pas à l'affrontement mais au patriotisme[/h]Les défis auxquels l'Algérie est confrontés sont tels qu'ils nécessitent l'adhésion du peuple en entier et sa participation effective à la conception et à l'édification d'un État fort, basé sur les principes qui ont vu l'Algérie naître, de manière à consolider le sentiment d'appartenance à la patrie et consacrer de manière effective le patriotisme comme étant la seule source de légitimité en lieu et place de la légitimité historique autour de laquelle s'est érigé l’État au lendemain de l'indépendance.
Le passage à témoin entre les générations passée et présente doit s'effectuer dans la sérénité et la responsabilité. Le système de gouvernance patriarcal, tel qu'esquissé par une génération appelée à disparaître par la force de la nature, est plus que jamais révolu et ne répond pas aux défis d'un monde changeant et globalisant de surcroît.
Le développement du pays, la consolidation de son indépendance et de sa souveraineté, et la préservation de l’État national exigent une transformation structurelle du mode d'organisation et de fonctionnement de l’État et nécessite la mise en place de mécanismes consensuels aux fins d'opérer l'inéluctable passage à témoin entre générations et en sécurisant ce processus stratégique de transfert du Pouvoir.
Préalablement à cela, serait-il capital de définir ensemble l'Algérie de demain, et prendre le temps d'engager un dialogue ouvert et inclusif aux fins de jeter les bases consensuelles présidant à l'édification d'un État moderne, permettant la libération des énergies locales et à l'emploi entier des forces vives de la nation au développement du pays et à la conduite du destin national, de manière à s'assurer de la consolidation de l’Être national et à la préservation des acquis payés au prix du sang sacré des martyrs de novembre.
La diversité et la richesse que recèle le peuple algérien et notamment la génération de l'indépendance en termes de projets politiques ne sauraient être en contradiction avec ce qui fait que l'Algérie se soit érigée en État national, et ne devrait pas pour autant mettre en question les idéaux de nos aïeux ni même le socle identitaire et historique dont est puisée la légitimité de l’État ainsi que le sens du patriotisme des Algériens sortis pour exprimer leurs désir et volonté de prendre les rennes de leur pays en continuité du combat libérateur d'antan et toujours d’actualité.
C'est pourquoi nous devons tous ensemble nous accorder sur ce minimum commun qui unit au lieu de désunir et nous rassembler autour de cet idéal national, seul à même de permettre la contribution de tous à l'écriture de l'Algérie de demain.
La situation de blocage qui prévaut aujourd'hui devrait pouvoir être éludée que si nous nous résolvons à nous hisser à la hauteur des enjeux du présent et de l'avenir.
[h=2]Élection présidentielle et légitimité constitutionnelle[/h]La légalité constitutionnelle avancée comme étant le rempart contre toute dérive de ce processus impérieux de transfert du pouvoir a démontré ses limites et constitue aujourd'hui la cause première de l'inertie qui caractérise la situation.
L'Armée nationale populaire, garante de la souveraineté et de l'indépendance nationale, ainsi que de l'ordre républicain, se trouve inopérante du fait de sa résolution à ne pas interférer dans tout processus extra-constitutionnel tout en clamant être au service exclusif du Peuple dans ses revendications légitimes.
Du fait de cette fatalité, le choix d'une élection présidentielle tenue par l'application stricte de la Constitution ne pourra aucunement exaucer les aspirations du Peuple ni même répondre à la nécessité de refonte du système de gouvernance et encore moins à assurer la consécration de la légitimité populaire et patriotique en substitution de la légitimité historique et révolutionnaire.
Le contexte constitutionnel, légal et réglementaire, le cadre politique, judiciaire, et autres paramètres de l'environnement présent ne peuvent conduire qu'à une reconduction du Système avec le même personnel politique encore qu'il fut de l'opposition, et ce, sans permettre l'émergence des élites politiques potentielles longtemps marginalisées car non incorporées dans le système politique.
Le processus électoral sous les présentes conditions conduira à l’élection d'un Président jouissant d'une légitimité constitutionnelle voire démocratique issue d'une victoire proportionnelle à un jeu électoral où les règles permettent de se faire élire par une minorité d'Algériens, même de manière transparente et honnête et ce dans un moment où la prochaine phase devrait être celle de l'impérative adhésion du peuple dans son ensemble aux travaux de construction nationale, de manière inclusive, en faisant abstraction de nos différences et en suspendant le temps d'une transition les concurrences partisanes et la course au pouvoir.
[h=2]Transition patriotique et légitimité populaire[/h]Prétendre solutionner la crise présente par le recours aux voies constitutionnelles notamment par le biais d'une élection présidentielle hâtive, transférant ainsi les commandes à un Président élu avec peu de représentativité, éloignerait l'Algérie de sa chance historique d'effectuer sa transformation systémique en profitant de cet élan patriotique de tout un peuple hâtant de reprendre le flambeau et manifestant sa pleine disposition à jouer son rôle de dépositaire de cette nouvelle légitimité populaire, tirant sa source de celle l'ayant précédé, puisant dans la lettre et l'esprit de Novembre.
Le processus démocratique est aujourd'hui biaisé et perverti par ses propres mécanismes inopérants et inconsistants et ne peut être générateur de liberté et de progrès. Le nécessaire rétablissement de ce processus et la correction des distorsions dont il fait l'objet ne peuvent être réalisés que dans le cadre du projet de transformation de l’État au terme d'une période transitoire que nous ne pouvons ne pas faire l'économie.
Toute solution doit être pensée dans le cadre d'un consensus national entre tous les acteurs effectifs de la scène nationale, en toute responsabilité et courage, et avec l'assentiment ultime et souverain du Peuple. Phases de la période de Transition Une phase de transition doit être mise en place sur la base d'une feuille de route commune à tous les Algériens et qui devra définir la substance du projet de transformation de l’État et en réaffirmant son essence novembriste.
Une présidence collégiale de cette période nécessaire par des personnalités patriotes et intègres ne souffrant d'aucun équivoque auprès du peuple sera à même d'assurer une large représentativité et une meilleure légitimité à engager ce processus auquel devra participer la société dans son ensemble.
Durant cette période, la Présidence collégiale devra entamer préalablement à toute autre action, la modification de Lois organiques notamment : Loi relative au régime électoral, Lois relative à l'information et à l'audiovisuel, Lois relative aux associations et partis politiques, Lois relatives aux collectivités locales, etc. Ceci permettra au peuple de se réunir, d'échanger, de communiquer et par conséquent de participer de la base au sommet à la production d'idées, à s'organiser à l'effet de désigner ses représentants à différents niveaux, et de contribuer à l'enrichissement à la rédaction de sa première Constitution qui constituera un bien commun à toutes les Algériennes et tous les Algériens, ainsi qu'à alimenter le projet de développement tous azimuts de l'Algérie de demain.
C'est aussi par ce mécanisme qu'une Assemblée Constituante devra être mise en place en lieu et place du Parlement qui devra être dissous et dans l'intervalle duquel la Présidence collégiale devra être pourvue d'un pouvoir légiférant provisoire à l'effet de modification des lois organiques.
Les partis politiques doivent être dissous et reconstitués sur des bases non dogmatiques et par l'interdiction de s'articuler autour de ce qui constitue l'identité et l'histoire de tout un peuple qui se revendique dans son ensemble de Novembre et du socle de l'islam, de l'amazighité et de l'arabité.
Il est temps que les partis politiques s'affirment en tant que récipients de projets nationaux et que la concurrence s'effectue sur la base des idées et non pas des dogmes et des personnes. Aussi, il est impératif que la chance et le temps soient donnés aux élites politiques non structurées à l'effet de s'organiser, à émerger et à recomposer le système politique national.
Ce n'est qu'après cette mise à zéro des compteurs que pourra être rétabli le processus démocratique assaini, par l'organisation d'élections communales, législatives et présidentielle. L'élu, à quelque niveau qu'il soit, devra être directement comptable devant ses électeurs dont il devra en être le représentant et non le substitut à travers des mécanismes de consultations systématiques durant son mandat électif auprès de sa propre population dont il représente les intérêts.
Le parlement devra être le réel dépositaire de la souveraineté populaire et devra être doté de pouvoirs plus larges notamment législatif et de contrôle.
L’élection du Président de la République devra consacrer la clôture de la période de transition au terme de laquelle la transmission générationnelle des leviers aura été effective ainsi que la transformation du système et ce par la participation de toute la dynamique populaire du 22 février à l'édification d'un État national, moderne, tourné vers l'avenir tout en puisant ses références de la mémoire de ceux qui ont permis que l'Algérie soit indépendante.
[h=2]Entre légalité et légitimité, le plébiscite populaire[/h]La composition de Présidence collégiale devra être le résultat d'un consensus entre les acteurs publics et à laquelle devra être transféré le pouvoir de la chefferie de l’État ainsi que le pouvoir de légiférer par ordonnance aux fins de pouvoir procéder à la modification du cadre et ce par le plébiscite ultime du peuple à l'occasion d'une journée dite du Plébiscite où le peuple concède toute la légitimité au processus qu'il entreprend.
L'Armée Nationale Populaire est garante de la volonté du Peuple et devra accompagner ce processus où le Peuple donne mandat à l'Institution dont il est propriétaire à l'effet d'exécuter ou de faire exécuter le transfert du Pouvoir entre les mains des représentants que le Peuple aura choisi.
[h=2]L’État c'est le Peuple[/h]
"L’État puise sa légitimité et sa raison d'être dans la volonté du Peuple", Article 12 de la Constitution
L'ANP veille au respect de la Constitution par souci de non interventionnisme dans le champ politique, mais demeure au service exclusif de son Peuple dont l’État n'est que l'émanation.
La démission de l'actuel intérim du Chef d’État, ou encore la démission du Premier Ministre et du Président du Conseil constitutionnel ne sont pas à elles seules une solution. La démission du Chef d’État intérimaire, non prévue par la Constitution, ne donne pas lieu à son remplacement mais instaure plutôt un vide constitutionnel né de l'absence de Chef d’État sans que les dispositions constitutionnelles ne puissent y palier.
Son maintien jusqu'à expiration de son intérim conduira, au mieux, à une élection àa très faible représentativité laissant le peuple en marge de tout projet national, ou au pire, à la non-tenue de l’élection présidentielle et à un vide constitutionnel causé également par l'absence de Chef d’État.
[h=2]Le consensus, une nécessité inéluctable[/h]La sagesse et la responsabilité nous commandent toutes à et tous d'engager un dialogue serein entre l'ensemble des acteurs pour la conclusion d'un consensus aux fins de désignation des algériennes et algériens qui seront missionnés à conduire cette période de transition salutaire à la Nation. Le consensus doit être le fruit et faire l'objet d'une large communication avec le principal acteur qui est et demeurera le Peuple. Le peuple devra accorder son plébiscite et donner mandat aux institutions enrôlées dans ce processus à l'occasion d'une marche nationale dont le jour sera fixé et communiqué. L'objectif étant aussi de couvrir les institutions appelées à concourir au processus par leurs soutien et accompagnement en y accordant toute la légitimité voulue.
Enfin, la crise est présentement évidente et serait préjudiciable aux intérêts de la Nation si tous ensemble, nous ne nous érigeons pas en un seul corps à l'effet de préserver l’État national et construire ensemble une Algérie nouvelle propriété de toutes et de tous. Toute âme patriote se doit d'être consciente des enjeux, de se hisser à la hauteur de la lourde responsabilité qu'elle a devant l'histoire, d'assumer le rôle que lui dévolue son appartenance à la Patrie. Tahya El Djazair
Gloire et éternité à nos Martyrs
Colonel Chabane Boudemagh
Président de l'Organisation des Patriotes Algériens (non agréée)
Ancien Responsable Services spéciaux DRS/ANP Vendredi 12 avril 2019




Auteur
Colonel Chabane Boudemagh







 










En Algérie, le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, a démissionné
Le président du Conseil constitutionnel algérien, Tayeb Belaiz, l'une des principales figures du régime visées par les contestataires, a démissionné mardi, selon la télévision nationale.

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Revue de presse Afrique

A la Une : en Algérie, l’armée est-elle du côté du peuple ?

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Question posée par le journal en ligne algérien TSA après le discours prononcé hier par le général Ahmed Gaïd Salah. « C’est sans doute le discours le plus important du chef d’état-major de l’ANP depuis celui du 2 avril dans lequel il avait appelé pour la dernière fois à l’application “immédiate” de l’article 102 de la Constitution. Son allocution d’hier a été notamment dirigée contre l’ancien chef des renseignements, le général Toufik, cité nommément et sommé de cesser de “comploter contre la volonté du peuple” au risque de faire l’objet de “mesures légales fermes”. »


Commentaire de TSA : « après les péripéties de la semaine et du week-end passés, Ahmed Gaïd-Salah, accusé par certains manifestants d’avoir failli à ses engagements et à ses promesses, n’avait plus d’autre choix que de dire les choses par leur nom. Un exercice d’explication salutaire qui tombe à point pour lever les équivoques nées de la dérive répressive des forces de l’ordre lors de la marche de vendredi dernier.

On sait au moins que l’armée n’est pour rien, pointe TSA, dans la décision de tenter la manière forte pour mettre fin aux manifestations. Son chef le dit presque explicitement et nous apprend au passage que les partisans de l’ancien président sont toujours à la manœuvre et gardent une certaine capacité de nuisance. »

Qui plus est, ajoute TSA, « les propos de Gaïd Salah sont aussi rassurants pour la suite du mouvement populaire. Non seulement il réitère que l’armée “se considère toujours mobilisée [...] pour honorer l’engagement qu’elle a pris afin de réaliser les revendications et les aspirations légitimes du peuple”, mais il assure que l’institution “veille à ce qu’aucune goutte de sang algérien ne soit versée”. »


La démission de Tayeb Belaïz

Autre fait important hier en Algérie : la démission d’un des trois « B » : le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz…

Personnalité contestée, à l’instar des deux autres « B », le Premier ministre Noureddine Bedoui et Abdelkader Bensalah, le président par intérim.
« C’est plutôt une bonne nouvelle, pointe le quotidien gouvernemental El Moudjahid, dans la mesure où cela répond à l’une des fortes exigences du mouvement citoyen qui revendique le retrait des figures emblématiques du régime. [...] Sa démission, aujourd’hui, [...] constitue une sortie honorable pour lui-même et un geste de civilité, dans la mesure où cela pourrait aider à un règlement pacifique de la crise. »


Quid du gouvernement ?

Et maintenant à qui le tour ? « Le gouvernement Bedoui va-t-il démissionner ? » s’interroge Liberté. En effet, relève le quotidien algérien, « le gouvernement de Noureddine Bedoui est partout rejeté. Des ministres sont empêchés de sortir sur le terrain tous les jours. L’Exécutif est devant une impasse. Un prélude à sa démission ? »

En effet, pointe Jeune Afrique, la situation est intenable pour le gouvernement : « des millions d’Algériens continuent de manifester aux quatre coins du pays pour rejeter le gouvernement de Noureddine Bedoui, refuser de reconnaître la légitimité du président par intérim, Abdelkader Bensalah, cacique parmi les caciques du système, et s’opposer au plan de transition qui prévoit la tenue d’une élection présidentielle le 4 juillet prochain. La défiance populaire contre le système prend même de nouvelles formes de désobéissances civiles qui compliquent encore davantage la crise. Des magistrats refusent d’encadrer le scrutin, des maires s’opposent à la révision des listes électorales et à l’organisation du vote, tandis que des ministres sont empêchés d’effectuer des visites sur le terrain. »


Les deux « B » restants et le « S » ?

Alors, s’exclame Le Pays au Burkina, « l’étau se resserre désormais autour des deux autres “B” (Bedoui et Bensalah) qui continuent de s’accrocher à leur fauteuil malgré la clameur du peuple. Jusqu’à quand tiendront-ils face au peuple qui ne montre pas de signe d’essoufflement ? »

Et « il n’est pas exclu non plus, relève Aujourd’hui, toujours au Burkina, qu’en plus des deux “B” restants, les manifestants dans les rues d’Alger ne finissent par aussi mettre le “S” du général Gaïd Salah dans la liste des “indésirables” du système Bouteflika à évincer. Pour le moment, il tente d’avoir cette rue avec lui, multipliant les mises en garde contre la répression des forces de sécurité à l’endroit et des manifestants et l’ouverture de toutes les éventualités pour sortir “rapidement” de la crise. La manœuvre réussira-t-elle ? Les Algériens, conclut Aujourd’hui, sont en train d’écrire l’histoire, la leur, patiemment et inéluctablement. »


Des manifestantes déshabillées dans un commissariat à Alger

es militantes du MDS et de l’Association de jeunes RAJ, interpellées samedi 13 avril 2019 à la Grande Poste à Alger, ont été complètement déshabillées au niveau d’un commissariat de police à Baraki, à 15 km au sud-est d’Alger, selon plusieurs témoignages recueillis par TSA.

« Elles étaient quatre militantes embarquées avant qu’elles ne commencent le rassemblement à la Grande Poste à Alger. Elles ont été fouillées puis obligées de se déshabiller intégralement. Ces femmes n’ont pas été consultées par un médecin et aucun PV n’a été établi. Les garçons embarqués n’ont pas subi le même sort », affirme, dans une déclaration à TSA, le militant Samir Larabi qui a également publié une vidéo sur Facebook pour dénoncer l’acte.

Contactée par TSA, Inès, une des militantes interpellées par la police, raconte sa mésaventure : « Samedi, juste avant 17 heures, nous étions dans un café à côté de la Grande Poste. Alors qu’on s’apprêtait à rejoindre les escaliers pour notre rassemblement quotidien, les policiers sont venus interpeller Jalal, un militant comme nous. J’ai commencé à filmer la scène. Un policier m’a arraché le téléphone et m’a embarquée avec les autres en m’insultant. Nous avons été conduits au commissariat de Baraki. Sur place, un agent de police a fouillé les sacs des filles alors qu’il n’a pas le droit, cela doit être fait par une femme ».

Selon Ines, les militants interpellés, au nombre de dix (quatre filles et six garçons), ont attendu au poste jusqu’à 22 h. « Un agent femme en civil est venue. Elle nous a pris une à une dans une chambre isolée. Elle m’a demandé de me déshabiller intégralement. Je lui ai dit : « Pourquoi ? Je n’ai rien fait de grave ». Elle m’a répondu : « Ne m’apprends pas mon travail, enlève tes habits et ne me parle pas ». Elle a fouillé même le fond de mes chaussures et farfouiller profondément mes cheveux », a ajouté Inès, scandalisée par ce qui lui est arrivé avec les trois autres militantes. Les militants n’ont été relâchés que vers 1 h du matin.

« Ils veulent humilier nos militants »

Abdelouhab Fersaoui, président de l’Association RAJ, a qualifié le comportement de la police de Baraki « d’acte d’intimidation ». « Ce genre de mesures ne doit pas être réservé aux militants mais pour des individus pouvant être dangereux, des délinquants, transportant des drogues ou d’autres produits prohibés. Nos militants étaient ciblés puisqu’avant même que le rassemblement ne débute, ils ont été interpellés. Notre objectif en se rassemblant chaque jour est de se réapproprier les espaces publics parce qu’on veut interdire les manifestations durant la semaine à Alger. Ils veulent humilier nos militants. J’inscris cet acte dans la démarche d’affaiblir et de casser le mouvement de contestation populaire », s’est-il indigné.

Sur les réseaux plusieurs appels ont été lancés pour déposer des plaintes contre la police pour des actes qualifiés de dégradants pour la personne humaine.


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La BRI intervient à l’intérieur de l’université d’Alger : la dérive répressive continue

La dérive répressive des forces de l’ordre continue. Ce mercredi 17 avril, des éléments de la BRI (brigade de recherche et d’investigation, unité d’élite de la police) ont investi la face de droit de Saïd Hamdine où ils ont effectué des arrestations parmi les étudiants.

Une opération qui confirme la poursuite de la dérive répressive des forces de l’ordre. Des vidéos de l’intervention de ces unités spéciales de la police ont été partagées sur les réseaux sociaux.


La répression des manifestations a commencé mardi 10 avril avec l’empêchement d’un rassemblement d’étudiants au centre d’Alger.

Vendredi 12 avril, la police a lancé des gaz lacrymogènes sur une foule compacte rassemblée au niveau de la grande-poste et la place Audin, à Alger-centre. Des affrontements ont eu lieu parallèlement entre les forces de l’ordre et des jeunes présentés par la police comme des casseurs.

Le lendemain, des militantes de RAJ et du MDS ont été arrêtées sur les mêmes lieux et acheminées vers le commissariat de Baraki où elles auraient été dénudées.

La DGSN a crié dans un communiqué à une campagne calomnieuse, mais elle n’a pas vraiment démenti les faits, reconnaissant même « une fouille corporelle exécutée par une femme policière au grade de lieutenant de police. Cette mesure consiste à ôter tout élément pouvant être utilisé par les personnes contre elles-mêmes ou autrui ».

Ce 16 avril, comme chaque mardi depuis le début de la contestation, les étudiants ont investi la rue à travers toutes les villes du pays et aucun incident n’a été signalé. Le jour même, le chef d’état-major de l’ANP s’est exprimé à partir de Ouargla sur la situation et s’est démarqué de l’opération de répression des manifestants. « La décision de protéger le peuple, avec ses différentes composantes, est une décision irréversible et dont nous ne dévierons point. Partant de la solidité des liens de confiance liant le peuple à son Armée, nous avons donné des instructions claires et sans équivoques pour la protection des citoyens, notamment lors des marches », a dit le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.

Le recours aux unités d’élite pour réprimer des manifestants pacifiques est hautement préjudiciable pour l’image de la police. Vendredi passé, les autorités avaient fait appel au GOSP, une unité formée en principe pour la lutte antiterroriste et la libération d’otage. Ce mercredi, c’est la BRI qui est appelée pour embarquer des étudiants. Ces unités n’auraient jamais dû être utilisées contre le peuple qu’elles sont censées rassurer et dont elles font la fierté.

Le veille justement, le chef de l’armée souligné que la puissance de feu de l’ANP est destinée « à faire face aux ennemis de la Nation et non pas contre son peuple ».




L’opération des BRI à l’université d’Alger provoque un tollé

Après les images des éléments du GOSP au milieu de manifestants pacifiques vendredi en fin de journée à Alger, une nouvelle opération d’une unité d’élite de la police suscite la polémique.

Ce mercredi, des éléments de la BRI (brigade de recherche et d’investigation) ont investi la fac de droit de Saïd Hamdine où ils ont effectué des arrestations parmi les étudiants. Des vidéos de l’intervention de ces unités spéciales de la police ont été partagées sur les réseaux sociaux, suscitant des réactions d’indignation.

Selon l’association RAJ, les éléments de la BRI « ont agit d’une manière violente et agressive en tabassant les étudiants et en procédant à des interpellations en violation de toutes les lois et textes régissant l’inviolabilité des franchises universitaires ». « Ces dépassements condamnables, indignes et intolérables visent à casser, à contenir la dynamique et la formidable mobilisation des étudiants.ès, et leur implication massive dans le mouvement populaire », ajoute l’association.

La Ligue algérienne des droits de l’Homme (LADDH, aile Benissad) dénonce une « opération coup de poing menée par les éléments de la police BRI à la faculté de droit d’Alger pour arrêter des étudiants en violation des libertés et franchises universitaires ». Selon la LADDH, « l’amphithéâtre où se sont déroulées les interpellations et la confiscation de la feuille de présence et de téléphones abritait une rencontre débat entre enseignants et étudiants pour apporter leurs contributions au Hirak ».

« Rien ne peut justifier une telle opération y compris une réquisition du doyen de la faculté de droit dans la mesure ou aucune violence, contrainte physique ou morale n’ont été utilisées par les étudiants ou les enseignants », rappelle l’ONG qui dénonce « un décalage profond entre le discours officiel et les pratiques de répression des libertés ».

Cette opération spectaculaire de la police intervient au lendemain du discours du général Gaid Salah dans lequel il a affirmé que l’armée protégerait les manifestants. Elle intervient également alors que le porte-parole du gouvernement assurait ce mercredi en conférence de presse qu’aucune instruction n’a été donnée pour les forces de sécurité pour réprimer les manifestants. Les autorités tiennent-elles un double discours ou les éléments de la BRI ont-ils agi de leur propre chef ?

Pour sa part, le FFS a dénoncé « avec force » l’opération. « Nous dénonçons cette opération musclée qui vise à intimider et à traumatiser des étudiants. Les étudiants constituent le centre névralgique de la formidable mobilisation citoyenne qui fait trembler le pouvoir despotique algérien », a écrit le premier secrétaire du parti dans un communiqué.
 
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