Coupe de France : 15 matchs en exclusivité sur Eurosport Player dont Rennes-PSG

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Depuis plusieurs mois, Eurosport fait du développement de sa plateforme OTT une priorité absolue. La diffusion exclusive sur Eurosport Player de plusieurs 32èmes de finale de la coupe de France relève de cette stratégie d’avenir.

Une première en France

Dimanche soir, beaucoup de clients Canal risquent d’avoir une mauvaise surprise en constatant qu’ils ne peuvent pas accéder au match entre Rennes et le PSG sans être abonnés au service Eurosport Player. Selon nos informations, la fédération française de football a donné son aval à la chaîne sportive et voit même d’un bon œil cette opération qu’elle juge innovante.

Ce sont précisément 15 matchs, parmi les 28 diffusés par la chaîne sportive, qui seront exclusivement visibles sur le service OTT (Eurosport 360 via myCanal ne proposera donc pas ces rencontres) :

Fabrègues (N3) – Bourg-en-Bresse (L2)

Avallon (N3) – Chambly (N1)

GFC Ajaccio (L2) – Grenoble (N1)

Schiltigheim (N2) – Auxerre (L2)

Chartres (N2) – Tours (L2)

Saint-Lô (N3) – Aubervilliers (N3)

Saint Malo (N2) – Châteauroux (L2)

Houilles (R3) – Concarneau (N1)

Angoulême (N3) – Les Herbiers (N1)

Colomiers (N2) – Le Puy (N2)

Canet-en-Roussillon (N3) – Imphy-Decize (R1)

Fleury 91 (N2) – Biesheim (N3)

Vannes (N3) – Saint-Brieuc (N2)

Entente SSG (N1) – Épinal (N2)

Rennes (L1) – PSG (L1)

Du côté d’Eurosport, qui profite donc de ces matchs exclusifs pour donner un coup de projecteur inédit à son service OTT, on argue que les tarifs sont très abordables avec un modèle d’ abonnement adapté aux cibles visées (5.99 euros par mois avec un engagement de 12 mois ou 9.99 euros par mois sans engagement de durée).

Une expérience enrichie sera par ailleurs proposée aux abonnés qui pourront opter entre trois canaux audios différents (un commentaire classique avec des experts, un trio de célébrités et des commentaires déclinés en langue bretonne) et auront la possibilité de suivre la rencontre avec des caméras isolées sur plusieurs attaquants stars du club parisien.

Ce dispositif sans précédent est donc appelé à se reproduire de plus en plus régulièrement. Eurosport devra même étoffer le nombre de retransmissions exclusives sur sa plateforme pour devenir, comme le souhaitent ces dirigeants, « un Netflix du sport » et maintenir une certaine longueur d’avance avec ses concurrents. Deux limites s’imposent néanmoins à elle dans les mois à venir. Celle, en premier lieu, de ne pas dépouiller ses antennes linéaires alors qu’un contrat d’exclusivité la lie encore à Canal pour quelques années encore et celle d’offrir enfin un service stable qui ne connaisse pas de défaillances majeures.

Pour les abonnés Canal, il faudra attendre 23h30 pour voir le match en différé sur Eurosport 2, juste après le debrief de la rencontre dans Soir de Coupe à 23h.

Un mouvement global
Plusieurs acteurs entrants ont décidé ces derniers mois de tout miser sur l’OTT. C’est le cas de la marque DAZN, lancée par le britannique Perform Group, qui a fait une arrivée remarquée en Allemagne en 2016 avant d’attaquer le marché nord-américain l’année dernière. On peut également citer le géant chinois Tencent qui a équipé ces derniers mois sa nouvelle plateforme d’un épais catalogue de droits premiums parmi lesquels figurent les principaux championnats de foot européens.

Pour relancer ESPN, en perte de vitesse chronique, Disney a prévu le lancement dans le courant de l’année d’un nouveau service de streaming. Les usagers visés pourront accéder à des milliers de retransmissions.

Ce ne sont que quelques exemples remarquables d’un mouvement global. L’émergence de nouveaux modes de consommation pousse en effet l’ensemble des diffuseurs de sport à repenser leur manière de distribuer leurs contenus. En Allemagne pour du football ou encore en Italie pour du basket, la chaîne du groupe Discovery avait déjà elle-même opéré plusieurs tentatives concluantes qui l’ont conforté dans sa stratégie de faire de l’OTT un axe de développement fondamental pour son activité.