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Droits TV Ligue 1 : Vers un appel d’offres dès cet automne ?

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La LFP souhaiterait profiter du contexte actuel, quitte à prendre le risque de trop avancer la consultation.
Alors qu’il se murmurait que la Ligue de Football professionnel envisageait d’anticiper l’appel d’offre pour le prochain cycle de droits de la Ligue 1 (2020 à 2024 ou 2023 si la ligue décide de réduire à 3 saisons), Bloomberg rapporte que les hostilités seraient lancées par l’organe le mois prochain.
Pour rappel, ce type de consultation se fait généralement plus d’un an avant l’issue du contrat, de manière à sécuriser suffisamment à l’avance les revenus sur le moyen terme. Une consultation trop avancée pourrait de son côté porter un trop fort préjudice d’image aux actuels bénéficiaires du contrat. Le calendrier initial en France laissait envisager une consultation au printemps 2019. Il n’en serait rien, avec plus d’un an d’avance.
Un contexte jugé idéal ?
Avec ce timing, la Ligue souhaite évidemment surfer sur la situation actuelle. D’un côté sportif, le PSG boosté par les stars Neymar et MBappé permet aux diffuseurs de réaliser des audiences exceptionnelles depuis le début de la saison. L’effet est également positif pour les audiences des autres rendez-vous. Le niveau actuel des cadors français (Monaco, Marseille, Lyon, Nice…) offre un visage très positif de notre championnat.
Côté médias, le secteur est bouleversé par un mouvement de fond. Les droits sportifs ne cessent de croitre à travers le globe, et l’arrivée des GAFA, les géants de l’Internet, laisse augurer une nouvelle hausse à venir. A l’échelle nationale, 3 acteurs sont attendus sur le ring. Canal+, diffuseur historique et dont le modèle s’est construit avec la Ligue 1 jouera sa survie. beIN SPORTS, dépouillé de la Ligue des Champions l’an prochain, se doit de conserver un droit à la fois premium et fort vecteur d’abonnements. SFR Sport (Altice) qui récupèrera la Ligue des Champions en 2018 fera office de challenger de taille, puisque ayant fait exploser la valeur de chacune de ses principales acquisitions (Basket Français, Premier League et Ligue des Champions). Orange, diffuseur d’une rencontre entre 2008 et 2012, ne devrait pas y aller, encore largement échaudé par l’échec dans les contenus sportifs il y a 5 ans.
1,2 milliard d’euros attendus par saison par la LFP
Si la Ligue venait à anticiper autant la consultation, elle prendrait le risque d’avancer masqué en terme de valeur des droits. En effet, les principaux championnats européens vont dans les prochains mois renouveler leurs droits domestiques. La LFP fixerait donc le prix de réserve (Le journal financier évoque 1,2 milliard d’euros par an au total attendus par l’entité contre moins de 800M€ actuellement) sans connaitre les valeurs de la Série A (2018-2021), de la Premier League (2019-2022), ni de la Liga (2019-2022) sur leurs territoires. Ces 3 dossiers devraient pourtant connaitre leur dénouement cette saison.
En résumé, la Ligue semble faire le pari que la situation ne sera pas aussi favorable qu’actuellement d’ici à 2019 et qu’une consultation aussi avancée serait le meilleur moyen de faire sauter la banque. Un pari risqué au regard du calendrier et du précédent de 2014, mais qui si il paye pourrait offrir des montants bien au delà des espoirs des présidents de clubs.
 
La FFF remet en jeu les Bleues, les Espoirs et la D1 féminine.

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La Fédération française de football a adressé aux divers médias français la consultation pour l’attribution de nombreuses de ses équipes nationales et une de ses compétitions.
L’équipe de France féminine est le premier actif concerné, avec le Lot 1. Bien que les résultats stagnent, l’intérêt est croissant pour la sélection en France, à l’approche de la Coupe du Monde 2019 sur notre territoire diffusée sur TF1. Récemment, France Télévisions a mis en valeur l’Euro féminin, avec des audiences plus que correctes pour les matchs des bleues en prime sur les chaînes historiques du groupe. Au regard du potentiel, la fédération peut s’attendre à un intérêt de plusieurs groupes.
Le diffuseur actuel, le groupe CANAL+ avec sa chaîne CStar et parfois C8, n’a pas mis forcément en valeur l’équipe de France, mais pourrait être cependant toujours intéressé. Le groupe TF1 pourrait venir renforcer l’offre de TMC, et parfois offrir l’exposition de TF1, éventuellement à l’approche du mondial, voire si ce dernier venait à offrir une dimension supplémentaire aux audiences des bleues. France Télévisions enfin peut faire office de challenger crédible, avec l’utilisation de France 4 et éventuellement France 2 ou France 3. W9 qui perdra l’Europa League l’an prochain aurait ici un bon moyen de maintenir une offre football. La chaîne l’Équipe enfin pourrait également montrer son intérêt, avec l’argument de la visibilité multi-supports accrue.
Les espoirs également concernés
La FFF a rallongé à 5 saisons le cycle prochain (2018-2023) afin de le faire coïncider à terme à celui des Coupes du monde féminines, disputées en années post mondial masculin. C’est également le cas pour le Lot 3, qui concerne l’ensemble des équipes de France Espoirs, de U16 à U20. Le groupe CANAL+ a récemment transféré les droits de CStar vers CANAL+ Sport, signe du faible intérêt de la chaîne gratuite pour les jeunes français. Ce faible intérêt devrait se retranscrire dans le nombre d’offres. Difficile d’imaginer, hormis la chaîne L’Équipe bien qu’encombrée des rencontres internationales européennes, qui serait intéressé dans le secteur gratuit.
Dernière compétition proposée dans le Lot 2, le championnat de D1 féminine est actuellement diffusé sur Eurosport, avec quelques matchs également retransmis par France 4 contre un total de 200 000€ par saison. Le groupe public qui a confirmé la Coupe de France pour la période 2018-2022 devrait être le seul intéressé, et sauf surprise, il en sera de même pour l’acteur payant qu’est Eurosport. Le prochain cycle qui ne durera que 3 saisons (2018-2021) devrait surtout permettre à la compétition d’augmenter son volume de couverture en terme de matchs retransmis.
Pour ces 3 lots, les acteurs intéressés ont jusqu’au mercredi 8 novembre à 10h pour rendre leurs propositions. Les vainqueurs devraient donc être désignés avant la fin de cette année.
 
La Serie A vend à IMG ses droits internationaux (2018-2021) avec une nette augmentation à la clé.

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Pour les championnats européens, les droits extérieurs deviennent une source de revenus non-négligeable.
Dans le cadre de son futur cycle de droits, la Série A vient de boucler un accord de vente à l’internationnal de ses compétitions. Cette lutte généralement réservée aux agences spécialisées permet aux ayants droits de ne pas avoir à négocier dans chaque territoire les droits, avec un montant garanti en amont par l’acquéreur. MP & Silva, qui était depuis 2004 le détenteur de ces droits devra faire sans entre 2018 et 2021. Et pour cause, c’est l’agence américaine IMG qui s’est emparée du lot, contre une coquette somme estimée autour de 350M€ par saison.
Une valeur presque doublée
Alors que la Série A espérait initialement 300M€ annuels, le premier tour n’a pas été fructueux. La seconde phase de négociations a permis d’aboutir à ce montant en très nette hausse, l’actuel contrat étant estimé à 185M€ la saison. A titre de comparaison, en France, la LFP se félicitait en 2014 d’un contrat avec beIN SPORTS à compter de 2018 avec un minimum garanti de 80M€ annuels.
En France, cette attribution pèsera sur l’attribution des droits du championnat pour les 3 saisons à venir à compter de septembre 2018. Actuellement, c’est beIN SPORTS qui diffuse la compétition. IMG devrait lancer dans les prochains mois une consultation visant à attribuer au plus offrant la compétition. La valeur actuelle de la Série A dans l’hexagone est estimée à plusieurs dizaines de millions d’euros par saison. De quoi intéresser IMG, et faire trembler beIN SPORTS qui a axé sa communication cette saison sur ses championnats européens à un an de la perte de la Champions League.
 
L’Europa League reste en clair la saison prochaine.

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L’Europa League continuera d’être exposée en clair la saison prochaine. La chaine Numéro 23 retransmettra en effet une affiche par journée.
C’est le responsable des acquisitions du groupe Altice, Nicolas Rotkoff, qui l’annoncé ce lundi en marge du Sportel. Un accord a été conclu avec l’UEFA pour poursuivre la fenêtre gratuite qui était jusqu’ici proposée par W9.
Numéro 23, fait partie des chaines de la TNT de deuxième génération. Décriée à ses débuts pour la faible qualité de ses programmes, la chaîne s’est rapidement adossée au groupe Altice. Ce qui a largement contribué à l’élargissement de son audience et à l’enrichissement de son offre. Numéro 23 a ainsi diffusé deux rencontres de Premier League la saison dernière.
Rappelons que le groupe Altice est le titulaire des droits exclusifs de la C1 et de la C3 pour les trois saisons à venir.
 
Le foot en force sur N°23 ?


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La saison prochaine, SFR Sport, dont le renaming est en cours pour devenir Altice Sport, va donc diffuser l’intégralité de la Ligue des champions et de la Ligue Europa sur ses chaînes payantes. Mais, dans le cadre d’un accord avec l’UEFA, le groupe devrait également proposer une affiche de Ligue Europa par journée, actuellement sur W9 sur N°23, la chaîne en clair de la TNT.
Bien qu’aucun décision ne soit prise, la certitude c’est que la finale de la Ligue des champions, et sauf erreur de la Ligue Europa, soient obligatoirement diffusées en clair, comme l’a fait C8 depuis 2 ans pour la Champion’s league.
Par ailleurs, l’arrivée de deux rencontres de C1 à 19h00 la saison prochaine, devrait permettre à Altice de retransmettre l’ensemble des matches en direct. Les six programmés à 21h00 seraient diffusés sur les cinq canaux de SFR Sport tandis qu’un sixième canal pourrait être temporairement ouvert pour ces soirées européennes.
On a hâte de savoir quand les droits de la Ligue 1 seront renégociés, et quel impact cela pourrait avoir sur la diffusion gratuite d’affiches de Ligue 1 à terme.
 
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