Finalement, j'ai fait cette deuxième partie de pêche avec Sidali.
Bien que nous l'ayons prolongé jusqu'au matin, le résultat n'est pas spectaculaire :
- Un congre de 50 cm
- Deux étoiles, une dorade et un "cracra". La taille moyenne est de 10 cm.
L'une des raison est que, non seulement la sardine utilisée comme appât n'était pas de première fraicheur mais elle n'avait pas non plus été
salée. Comme vous vous en doutez, elle ne résistait pas bien aux lancers. Il y avait heureusement également un petit poulpe, qui nous a
permis de tromper le congre et une grosse ombrine que Sidali avait pêché la veille ! Il faut admettre que ce type n'a pas peur d'investir.
Pour me consoler je me dis que, d'après ce que j'ai pu voir, les autres pêcheurs n'ont pas fait mieux. Voilà pour le résultat.
En ce qui concerne la sortie, malgré le piètre résultat, je l'ai trouvé agréable.
Nous nous somme installé vers 18:30. La brise de mer est un endroit très fréquenté, particulièrement en cette période et les postes de pêches sont facilement accessibles.
Il y avait donc beaucoup de monde dont des gamins qui sautaient de roches en roches et dont je me demandais si ils n'étaient pas les fameux macponzy, quand je les voyaient plonger leurs visages de nos appâts. ! L'un d'eux ne doit son salut qu'au fait que nous n'étions pas d'accord, Sidali et moi, sur le sort à lui infliger. Lui voulait tout simplement le jeter à la mer tendis que moi je trouvais profitable de le découper pour pêcher avec.
Nous nous somme donc contenter d'occuper le lieu en bavardant sans vraiment nous préoccuper de nos lignes.
Vers 9 heures le dernier des gamins étant rentré chez lui nous pensions que les choses sérieuse allaient commencer mais voilà que nous petit à petit nous prenons conscience que nous constituons une attraction pour les touristes :
- "alors, ça mord ?!"
- "On peut prendre un photo avec vous ?"
A 1 h, le dernier glacier ayant fermé ces portes, tout devint désert. Moment magique. Cet endroit plein de monde il y a peine une heure nous appartenait désormais. Malheureusement le poisson aussi était parti.
Restait cette majestueuse danse silencieuse que jouaient les cargos et les remorqueurs et, au petit matin, le contre jour des sardiniers qui rentraient de leur pêches nocturne.
L'espace sonore commence alors se remplir. D'abord, au loin, l’écho des voix des marins mêlées au frottement des caissettes qu'on empile. Puis les mouettes qui battent le rappel. Le bourdonnement des abeilles attirées par les appâts. Enfin, le ronronnement du premier bus.
Sidali me répète ce qu'on s'est dit toute la nuit : "c'est maintenant que ça va mordre". Pour moi le charme est rompu. Il y a déjà trop de bruit et trop de lumière.